Route de l’héritage gallo-romain dans le Rhône Circuit 1 (69)
Votre itinéraire et visites sur le Circuit 1 de la Route touristique "de l’héritage gallo-romain dans le Rhône"
Vous pouvez commencez votre balades sur les traces Gallo-Romaine dans le Rhône par le village de Mardore (km 0). Conservant des vestiges remontant à la civilisation de La Tène, ainsi qu'à l'époque romaine, le village est cité dans un cartulaire du IXe siècle sous le nom de Mardubrium. De l'époque gallo-romaine, demeure la voie romaine, conservée au-dessus du bourg de Mardore avec un pavage très marqué et bien visible.
Mardore recèle également des vestiges datant de la civilisation de La Tène, comme les ponts mégalithiques. Le Moyen Âge a laissé des sites comme la motte féodale du Bois Durieux, la Terre des Milles, les anciens fiefs de Courcenay et de Chalatoffray, ainsi que la croix Botillon et la route du Sel. L'époque moderne est représentée par l'église Saint-Laurent, la Madone ou encore la tour Goutte Chavi.
Prendre la direction d'Anse, via les D56 et D313 (51 km). Aux portes du Beaujolais, bordée par la Saône et l'Azergues, cette charmante commune a été occupé depuis fort longtemps, sans doute à cause de sa proximité avec les rivières et de la platitude du territoire. À l’époque romaine aussi, un castelllum avait été érigé, la place forte prenant alors le nom d’Asa Paulini et ses habitants celui d’Ansenses, du latin ansa. De nombreux vestiges de cette époque persistent, notamment le mur d’enceinte des remparts, daté du IIIe siècle, composé de quinze tours. Certaines des quinze tours d'alors sont encore visibles aujourd'hui.
A l'époque gallo-romaine, Anse était une étape importante sur la voie romaine qui conduit de Lugdunum (Lyon) à Matisco (Mâcon). Elle est mentionnée dans l'itinéraire d'Antonin au IIIe siècle sous le nom d'Asa Paulini. De nombreux vestiges gallo-romains ont été découverts. Ainsi une vaste villa romaine, bien campée sur une terrasse de l’Azergues, décorée de mosaïques impressionnante bien qu’incomplète a été mise à jour à la Grange du Bief. Le fragment exhumé, de sept mètres sur trois, témoigne de ce que devait être la richesse de son propriétaire. Il est aujourd’hui visible à l’archéothèque du château des Tours d’Anse.
À 1 km environ au sud-ouest du centre-ville, ce toponyme de Grange du Bief désigne depuis le Moyen Âge un groupe de bâtiments ruraux installé sur la terrasse des 190 -175 mètres et son rebord jusqu’au Bief des Moulins, ancien bras de l’Azergues. Cette villa est remarquable par sa superficie de l’ordre de 3,3 ha pour les seuls bâtiments et jardins intérieurs, ce qui lui a valu d’être comparée aux plus grandes connues comme celle d’Orbe, en Suisse romande. Il faut, en effet, y ajouter, entre autres, la présence d’un nymphée et de thermes qui témoignent de la fortune du propriétaire assise sur les revenus terriens et le transport fluvial, si près de la Saône.
La mosaïque dite des proues de bateaux ornait la plus grande salle de l’aile orientale de la villa. Quelques fragments de décors muraux peints ont également été conservés. La date de l’année 100 est donnée comme repère de la construction de cette villa. C’est également au début de l’époque impériale romaine qu’aurait été construite sur le territoire de la commune la villa de Bancillon accrochée sur le coteau jusqu’à l’altitude de 200 mètres, à 700 mètres au nord du bourg sur une superficie d’environ deux hectares. Quatre de ses mosaïques ont pu être identifiées.
Le circuit balisé "Anse à travers les âges" dans les ruelles d'Anse permet de découvrir d'autres vestiges. La visite débute par de vieilles pierres qui donnent le cachet et l'authenticité à la ville. Au fil de votre promenade dans le vieil Anse, vous allez croiser la chapelle Saint-Cyprien du Ve ou VIe siècle bâtie à l'intérieur des remparts antiques. Puis dirigez-vous au château des Tours du XIIIe siècle, il se visite et abrite un musée archéologique. Une salle est dédiée à l’archéologie romaine. La mairie possède un sol gallo-romain découvert en 1864.
En poursuivant votre flanerie, vous pourrez admirer le château de Messimieux aujourd'hui transformé en maison de retraite, l'emplacement du four banal où jadis les villageois venaient y faire cuire leur pain en échange d'une taxe, la place de la Panneterie et des maisons des XVe et XVIe siècles. Les vestiges du Haut Moyen Age sont présent avec trois fragments d'inscriptions funéraires visibles actuellement dans un mur de l'église Saint-Pierre. Des fouilles entreprises dans le quartier de Saint-Romain ont mis au jour une partie d’une importante nécropole avec 140 tombes en inhumation datant des ve et vie siècles. Cette pratique, succédant à l’incinération, s’est vulgarisée avec la christianisation.
Anse se trouvait sur le tracé de la voie romaine de l’Océan de Lugdunum à Gesoriacum (la future Boulogne-sur-Mer) comme en témoigne la découverte d’une borne milliaire dans le quartier de Brianne, actuellement aux abords du sentier des Archers, datée entre les années 43 et 46 après J.-C. (1). Elle porte une inscription gravée : « AVDIVS DRVS F. / VSTVS GE / AXIMS / DESIG / TI. Claudius Drusii Filius / Caesar Augustus Germanicus / pontifex maximus. Tribunicae potestate / I... designatus ».
Poursuivre vers Lyon, via la D306 (79 km). Anciennement capitale des Gaules du temps de l'Empire romain, Lyon voit le jour en 43 avant notre ère par Lucius Munatitus Plantus. Depuis, la ville n'a cessé de se développer offrant aujourd'hui un patrimoine architectural remarquable. Partons à la découverte de cette cité aux 2 000 ans d'histoire où de nombreux lieux sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO. Lyon possède aussi un important patrimoine antique représenté par les vestiges des théâtres romains. Par où commencer pour parler du patrimoine gallo-romains de Lyon ?
Le site emblématique de Lugdunum est celui des théâtres au sein du parc archéologique situé sur la colline de Fourvière. Ils se composent d'un grand théâtre, le plus ancien théâtre romain de France, et d'un petit théâtre, l'Odéon.
Le Théâtre antique construit sous l’empereur Auguste en 63 av. J.-C. - 14 apr. J.-C., est donc le plus ancien du genre en France. Son plan est classique, il comprend trois parties principales, la cavea, l’orchestra et la scène. L’accès à la cavea se fait par des escaliers extérieurs. On pénétrait dans le théâtre par trois portes ouvrant sur des escaliers descendants voûtés sous les deux rangées supérieures, le reste étant à ciel ouvert.
L’orchestra est un espace en demi-cercle d’un diamètre de 22,50 m, à pavement de grandes dalles de cipolin vert, de brèche et de granit. A l’extérieur de l’orchestra, quatre gradins bas séparés de la cavea par une balustrade en cipolin vert, étaient réservés aux notables. La cavea et l’orchestra étaient séparés par un balteus (ceinture de pierre) en cipolin vert. L’orchestra était séparé de la scène par le mur du pulpitum de 1,20 m. Ses décorations, colonnettes, niches, bas-reliefs, ont disparu.
Tout près du théâtre se trouve un édifice plus petit mais tout aussi impressionnant : l’Odéon antique. La juxtaposition de ces deux structures est inédite en France, Vienne étant la seule autre ville qui dispose d’un tel agencement. Construit vers le IIe siècle, sous Hadrien, l’Odéon était autrefois destiné à accueillir des spectacles de musique ainsi que des lectures de textes et conférences publiques. D’une capacité de 3 000 places, il pouvait aussi servir de lieu de réunion pour les notables. Ce monument est un des plus imposants de l’Empire Romain avec celui de Vienne.
Comme le Théâtre situé à proximité, la cavea de l’Odéon antique s’étage à flanc de colline, en deux maeniana de gradins soutenus également par des voûtes. Lors de son édification il mesurait 73 m de diamètre et comportait 23 gradins. Aujourd’hui, 16 rangées de gradins inférieurs sont conservées. La scène a conservé le mur antérieur du pulpitum et la fosse du rideau. Le dallage de l’Orchestra reconstitué est composé de panneaux à motifs géométriques en porphyre rouge et vert d’Egypte, granite d’Egypte, de brèche violette et rosée de Carrare et autres marbres de différentes teintes. On peut également voir la base d’un pilier du portique. La hauteur du mur d’enceinte est de 8 m de haut et de 1,80 m de large. On accède aux gradins par les cinq portes percées dans ce mur semi-circulaire.
À proximité, le musée gallo-romain Lugdunum expose de remarquables collections de sculptures, mosaïques, bijoux et céramiques, ainsi que la fameuse Table claudienne, une plaque en bronze portant l'inscription d'un discours de l'empereur romain Claude prononcé en 48. Le musée de la civilisation gallo-romaine est construit en partie dans le remblai des campagnes de fouilles entreprises sur le site. Avec le Théâtre et l’Odéon antiques, le Musée gallo-romain de Lyon constitue l’une des pièces fortes des vestiges de l’empire romain.
Les campagnes de fouilles entreprises, ont également permis de découvrir de l’autre côté du cardo minor, une zone de boutiques carrées adossées en avant d’un mur de soutènement. L’ensemble a subi plusieurs transformations. On peut voir, au sol, les vestiges d’une fontaine publique marquée par deux grandes dalles en calcaire. Dans l’une de ces boutiques les restes de pilettes d’un hypocauste nous renseignent sur le système de chauffage par le sol. Parmi ces boutiques d’artisans, on distingue un débit de boissons chaudes, un marchand de couleurs, et probablement une blanchisserie.
En empruntant la voie dallée située au-dessus du théâtre on peut voir, un vaste monument considéré comme étant un sanctuaire de Cybèle. Sur un mur se trouve quelques tambours de colonnes cannelées. A proximité a été dégagée une tête de femme à la chevelure peinte en rouge et coiffée d’une corbeille connue pour être le symbole de la prospérité de la terre, qui fit penser à Cybèle, grande déesse de l’antiquité.
Dans le parc archéologique de Fourvière se trouve aussi une grande citerne rectangulaire de 26 m de long et 9 m de large partagée par un mur en deux nefs voûtées communiquant par plusieurs portes fut construite à l’ouest. On suppose que ce réservoir, de par son altitude et sa situation devait être alimenté par l’Aqueduc du Gier.
On peut toujours voir aussi les vestiges d'une voie romaine. On l’emprunte en arrivant au parc archéologique par la rue de l’Antiquaille, pour accéder au théâtre et à l’Odéon. On la retrouve également : à la partie nord du parc, en accédant par la rue Cléberg, au Musée de la Civilisation Gallo-romaine et en longeant le haut du théâtre pour redescendre sur l’Odéon. Aujourd’hui, tous ces édifices se sont réunis pour donner naissance à Lugdunum, véritable site touristique complet, en référence au nom de l’ancienne citée. Le parc archéologique de Fourvière permet de mieux comprendre l’histoire de Lugdunum.
Outre ces édifices majeurs, Lyon a conservé d’autres traces de l’époque gallo-romaine comme l’amphithéâtre des Trois Gaules sur les pentes de la Croix-Rousse, le tombeau de Turpio, les vestiges de l’Aqueduc du Gier situés de la rue Roger Radisson et à la cité universitaire André Allix, les mausolées de Trion en haut de la montée de Choulans sur la colline de Fourvière, la reproduction des Tables Claudiennes dans la cour du musée de l’Imprimerie, rue de la Poullailerie, en Presqu’île (l’original est conservé au musée gallo-romain de Lyon) ou encore des grands termes typiques de la rue Farges.
L'ancienne capitale des Gaules a conservé un patrimoine architectural remarquable. A ce titre, les quartiers du Vieux Lyon, de la colline de Fourvière, de la Presqu'île et des pentes de la Croix-Rousse sont inscrits au patrimoine mondial. Les propositions touristiques de cette destination sont très nombreuses. Lyon est célèbre pour son centre historique dont les trésors ont de quoi émerveiller chaque visiteur. Flânez dans les rues pittoresques du Vieux Lyon, attardez-vous dans le quartier Renaissance, admirez la cathédrale Saint-Jean.
Continuez en direction de Sainte-Foy-lès-Lyon, via la A7 (86 km). Sainte-Foy-lès-Lyon surplombe la ville de Lyon, elle tient son nom de Foy, une martyr morte à Agen au IIIe siècle. Très ancienne, la cité présente un patrimoine historique et architectural passionnant et qui s'étale sur plusieurs siècles. Le site, proche de la capitale des Gaules Lugdunum, connaît une activité intense à l'époque romaine.
Le territoire de Sainte-Foy-lès-Lyon situé dans le prolongement sud de la ville antique de Lyon est traversé par deux voies romaines au moins : celle reliant Lugdunum à Vienne par la rive droite du Rhône, située sous l'actuel chemin des Fontanières, et une autre voie supposée en direction de Saint-Symphorien-sur-Coise qui emprunterait le chemin de Chantegrillet. Partez à la découverte des restes des aqueducs romains qui acheminaient l’eau à Lugdunum.
Traversant toute la commune de Sainte-Foy-lès-Lyon, l'aqueduc du Gier est long de plus de quatre kilomètres. Avec ses 72 arches, il témoigne de l'importance de la cité à l'époque gallo-romaine. L'aqueduc romain du Gier a laissé des vestiges en sept points différents du territoire actuel : le pont-siphon de l'Yzeron, destiné à faire remonter l'eau à partir du pied de la colline et son réservoir terminal, la tranchée dite de Narcel, les arches du chemin de Narcel, le tunnel du Vingtain, entièrement détruit, la tranchée du Fort, les arches de la rue Georges Clemenceau et la tranchée de Chavril.
L'aqueduc du Gier traverse toute la commune de Sainte-Foy-lès-Lyon du sud-ouest au lieu-dit Beaunant, au nord-est dans le quartier du Petit Sainte-Foy, sur une longueur de 4 170 m, et franchi la vallée de l'Yzeron. Cet ouvrage d’art menait l’eau captée aux sources du Gier, dans le massif du Pilat, jusque sur les hauteurs de Fourvière, où se situait la ville haute de Lugdunum. Attribué à Claude, puis à Hadrien, il semble en réalité avoir été commandité par l’empereur Auguste.
D'autres vestiges ont été observés sur commune de Sainte-Foy-lès-Lyon, notamment des fosses datant de l'Antiquité tardive ou du haut Moyen Âge, des tegulae et céramiques antiques, un fragment de sarcophage, des traces de bâtiments dont la fonction est inconnue et une habitation gallo-romaine. Construit au début du XXe siècle, le séminaire Saint-Irénée a pendant longtemps formé les prêtres de la région. Vestige du réseau de Claude Chappe, la tour du Télégraphe date de la fin du XVIIIe siècle. Les sites touristiques ne manquent pas à Sainte-Foy-lès-Lyon qui présente à ses visiteurs un voyage dans le temps.
Fin de cette première étape de cette Route touristique "de l’héritage gallo-romain dans le Rhône".
Poursuivez ce parcours touristique en suivant : itinéraire du circuit 2 de la route touristique "de l’héritage gallo-romain dans le Rhône".
Pour vous rendre sur la route touristique "de l’héritage gallo-romain dans le Rhône"
Cours
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Min: 1 °C | Max: 1 °C | Vent: 4 kmh 90°
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- Itinéraire du circuit 1 de la route touristique "de l’héritage gallo-romain dans le Rhône".
- Itinéraire du circuit 2 de la route touristique "de l’héritage gallo-romain dans le Rhône".
N'oubliez pas !
Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés :
- Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
- Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
- La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
- Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
- L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. Pensez boite à mégots !
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Date de dernière mise à jour : 10/10/2021
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