Route des Châteaux du Perche Gouet (28)
La Route touristique des Châteaux du Perche Gouet dans l'Eure-et-Loir
Malgré des paysages très divers le Perche Gouet présente une unité particulièrement forte dans son architecture et sa culture. Son territoire est identifié comme étant celui des cinq baronnies : Brou, La BazocheGouet, Authon-du-Perche, Alluyes et Montmirail.
L’histoire peut seule expliquer la formation de ce pays de Le Perche Gouet en marge des grands fiefs qui le bordaient à l’époque féodale. Au nord, le comté de Chartres ; à l’ouest, le comté du Perche et le comté du Maine ; au sud, le comté de Vendôme et à l’est, le comté du Dunois.
Les châteaux actuels du Perche Gouet s’élèvent pour la plupart sur les lieux d’anciennes places fortes de ces grands fiefs. Le Perche Gouet est le pays du colombage. Souvent simple, avec des potelets verticaux renforcés d’écharpes, il offre parfois de beaux ensembles esthétiques alliés à un souci de robustesse.
Le Perche Gouet trouve son unité et sa particularité dans la religion, avec les ermites évangélisateurs du Perche, dans la politique, avec les turbulents barons Gouet, et enfin, dans la justice, avec une coutume relevant de l’évêque de Chartres mais n’excluant pas des usages du Grand Perche.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le Perche Gouet prospéra grâce à l’industrie textile, le commerce des étamines. Authon s’était fait une spécialité du tissage des étamines, commercialisées dans le monde. Cette étoffe de laine fine non croisée servait notamment à la confection de vêtements des communautés religieuses.
Plusieurs milliers de pièces étaient fabriquées annuellement. Elles étaient notamment vendues à la halle de Paris. Cette activité disparut au moment de la révolution industrielle.
Le parcours de cette route touristique proposé vous conduira par quelques unes des plus belles routes de Brou, Authon et La Bazoche à la découverte des nobles demeures d’un pays où charmants manoirs et majestueux châteaux côtoient un habitat rural traditionnel de maisons à pans de bois.
Pour ceux qui sauront choisir le jour de leur escapade touristique, la promenade sera l’occasion de savourer des produits du terroir percheron sur l’un des marchés hebdomadaires ou d’apprécier l’ambiance des fêtes et foires du Perche Gouet.
La Route touristique des Châteaux du Perche Gouet en auto, moto, camping-car, en autocar, à vélo...
Ce circuit touristique des Châteaux du Perche Gouet en 16 étapes partirat de Yèvres pour une distance de 97 km. Visiter l’église Notre-Dame, elle présente d’harmonieux volumes et un clocher à la flèche élancée. Transformée à l’époque gothique, on ne distingue maintenant plus rien de ses origines romanes. Sa riche décoration intérieure, notamment les sculptures, sont l’œuvre d’un artiste breton, Charles Roscoët.
L'église fut bâtie au XIIe siècle, elle subit des transformations et fut enrichie par les seigneuries de Yèvres pendant les deux siècles suivants. On remarque en particulier la chaire monumentale, qui est d’une qualité d’exécution exceptionnelle, le chasublier, qui abrite une importante collection d’habits d’église et la chapelle des fonts baptismaux, dont la porte est typiquement d’inspiration bretonne ; le maîtreautel est un bel exemple de l’art religieux du Grand Siècle.
Quittez Yèvres pour prendre la direction de Brou via D955 et D15 (2 km). Entre Perche et Beauce, Brou la Noble est l’une des cinq baronnies du Perche Gouet. Son marché aux bestiaux en a fait un centre de commerce renommé, qui est encore aujourd’hui une référence en matière de fixation des prix de la volaille.
Dès le VIe siècle, l’ermite saint Avit fonda, au bord de l’Ozanne, l’un des premiers monastères du Perche dédié à saint Romain. Saint Lubin dirigea ce monastère avant de devenir évêque de Chartres. Du riche passé de Brou, il reste principalement l’église Saint-Lubin d’origine romane, dont l’ensemble mobilier du XVIIIe s. constitue un décor de qualité.
Par sa position géographique privilégiée, Brou fut très tôt le rendez-vous d’échanges des marchands percherons et beaucerons. Dès le Moyen Age, la foire annuelle de la Saint-Lubin était l’une des plus actives de la région. Au XVIe siècle, la ville prospéra grâce à Florimont Robertet, trésorier de France sous les règnes de Charles VIII, Louis XII et François 1er.
Il fit tracer plusieurs grandes rues et bâtir la première halle en bois qui accueillait le marché aux produits de la terre : grains, cidre, pommes de terre… la halle actuelle a abrité l’important marché aux veaux jusqu’en 1940. Le marché de Brou est toujours reconnu pour son marché aux volailles.
A voir à Brou : Deux maisons sont particulièrement remarquables. La maison de Bois, fut édifiée de 1498 à 1506 sur l’ordre du roi Louis XII, qui y séjourna. Elle se distingue par de beaux spécimens de la flore du XVe siècle. Plus loin dans la zone piétonnière, la façade du n° 1 de la rue des Changes possède des personnages intéressants ainsi que les armes de Florimond Robertet.
Comme la majorité des églises de la région Centre-Val de Loire, la construction de l’église Saint-Lubin remonte au XIIe siècle, La chapelle Saint-Marc et la halle de 1846. Avant de quitter Brou flaner par les voies piétonnes et sur les rives de l’Ozanne qui permet de découvrir de très belles maisons à pans de bois et de pittoresques lavoirs.
Poursuivre vers Unverre via D13 (9 km). Sur le territoire de Unverre s’élèvent trois manoirs privés : les GrandMaisons, près de l’église, la Camusière et la Forçonnerie. Le village est séparé en deux centres. D’une part les Moulins, où se trouvent la majorité des commerces, et d’autre part les abords de l’église SaintMartin.
Cette charmante église de campagne a reçu au XVIe siècle un hôte illustre. Le musicien Clément Janequin fut nommé curé d’Unverre en 1556 par Charles de Ronsard, prieur de l’abbaye Saint-Denis de Nogent, et frère du poète. L'église Saint-Martin est un site incontournable du village de par son architecture et ses richesses.
Le château des Grand'Maisons, demeure du XVe siècle se situe au centre du village. Il jouxte un parc boisé, traversé par la rivière Sainte-Suzanne. La Forçonnerie, moulin et ancienne forteresse défendait autrefois l'ancienne route royale allant de Chartres au Mans connue sous le nom de chemin de César ou chemin Henri IV. Il subsiste aujourd'hui le logis seigneurial et les granges à colombages. Le pont-levis a disparu.
Le Manoir de la Camusière situé dans un parc boisé se situe sur la commune de Unverre, comme plusieurs anciens moulins à eau : La Boissière, Epassé, Ferchaud.
Continuer le parcours touristique vers Les Autels-Villevillon via la D13 (17 km). Les Autels-Saint-Eloi et Villevillon ne forment plus qu’une commune depuis 1835. Jusqu’au XVIIIe siècle, Les Autels était un bourg très animé. La route aux Bœufs (actuelle A11) était un chemin de roulage et une dizaine d’hôtelleries offrait le vivre et le couvert aux postillons.
Sur les bords de la Sonnette s’élève l’ancien château, haute et froide construction en brique de style Louis XIII, convertie en ferme. L’église Notre-Dame de Villevillon est protégée depuis 2006. Admirer aussi l'église Saint-Éloi.
Prendre la direction de La Bazoche-Gouet via D13 (21 km). Cette baronnie était surnommée la Pouilleuse au XVIe siècle. Son histoire se confond avec celle des seigneurs du lieu, les Gouet, dont elle adopta le nom et le blason. La commune a gardé un patrimoine religieux et civil de qualité. La belle église Saint-Jean-Baptiste est un ancien prieuré et la champêtre chapelle Notre-Dame-des-Bois est le départ de la procession du pèlerinage de Saint-Gourgon.
L’ancien hôtel du Lion d’Or et surtout celui de la Poste, avec sa façade Louis XIII, témoignent de l’ancienne prospérité de La Bazoche-Gouet. De part et d’autre du village s’élèvent le château des Lignières et le château de Beauregard. Seule la gravure du XVIIe siècle atteste la présence d’un château fort entre l’église et l’Yerre. C’est certainement sur l’emplacement du moulin banal du XIIIe siècle qu’est édifié l’actuel moulin à eau du XVIIe siècle.
Les derniers meuniers ont cessé leur activité en 1988, mais l’appareillage complexe du moulin est toujours en état de fonctionnement : le système hydraulique, le déversoir, la roue à 40 augets de 3 m de diamètre, la meule en grès, le tarare…
Les foires de La Bazoche-Gouet au croisement des routes Châteaudun/Le Mans et Chartres/Saint-Calais, était une ville d’étape dont les auberges recevaient de nombreux hôtes. Un marché important était installé sur la place du village où étaient construites les halles. La halle au blé et la halle aux bouchers furent démolies en 1854 et la plus grande, la halle aux merciers, abritait le commerce des étamines. La halle aux marchands fut abattue en 1880.
Votre périple vous emmène à la Chapelle-Guillaume via D927 (28 km). La commune de la Chapelle-Guillaume est l’une des plus pittoresques du Perche, elle a su conserver son bocage caractéristique dont les hauteurs sont dominées par la forêt de Montmirail. L’église Notre-Dame a subi quelques transformations au XIXe siècle.
Le clocher a été reconstruit en 1827, après avoir été détruit par un ouragan, et le vaste porche de l’entrée occidentale fut démoli en 1887. On ne peut fixer de manière précise la date de sa construction. Les énormes piliers faits de grison qui soutiennent les murs au midi, la forme ogivale de la voûte et surtout celle de la fenêtre percée au midi font penser au XIIIe siècle. Certains auteurs pensent que l'église originelle date du XIe siècle.
On en trouve trace vers 1070, lorsque le seigneur de Braitel la donna aux moines de Marmoutier, près de Tours. Dès lors, le village perdit le nom de Lazelle, pour Chapelle-Guillaume, du nom de Guillaume II Gouët, seigneur du Perche-Gouët et père du donateur. Autres édifices notables sur la commune de la Chapelle-Guillaume : Le château, Le prieuré et le lavoir.
Votre prochaine étape de la route des châteaux du Perche Gouet, vous emmène à la limite de la Sarthe, au bourg de Soizé via la D5 (35 km). Soizé bénéficie de sites naturels qui mettent en valeur un patrimoine monumental plein de charme dont le château des Châtaigniers et le manoir de la Guillerie sont les plus beaux exemples (propriétés privées).
Au cœur d’un vaste et beau domaine, lLes Châtaigniers domine l’étang aux moines dans une région très justement appelée les Terres Douces. Il est orienté de telle façon que ses angles se situent aux quatre points cardinaux. Guillaume Gouet, beau frère de Rotrou, donna les Châtaigniers à l’abbaye de Tiron en 1117. Le prieuré, dédié à Notre-Dame et saint Gilles, resta en activité jusqu’à la Révolution, époque à laquelle il fut vendu.
Il reste peu de bâtiments des nombreuses dépendances du prieuré. La chapelle, considérée comme la plus ancienne du Perche, conserve un chœur élégant. A proximité, un petit oratoire se dresse toujours en plein champ, à la ferme SaintJean. De tout le Perche, on venait jadis au pèlerinage de saint-Gilles, le 1er septembre, pour vénérer les reliques au prieuré. La statue du saint est depuis 1830 à l’église paroissiale où elle est toujours honorée.
Le Saulce, jadis le Saulce-Gouet, était une importante châtellenie qui étendait ses droits sur de nombreuses paroisses. Dans le bourg, l’église Saint-Thomas, au clocher écourté par la foudre, est riche de statues de saints guérisseurs : Saint-Gilles, SaintEvroult et Sainte-Apolline. Ce lieu de culte contient de nombreuses peintures, essentiellement du XVIIe siècle et abrite également le tableau Le Baptême du Christ, peinture à l'huile sur bois.
Votre prochaine étape sera Saint-Bomer via D338 et D13 (41 km). La paroisse est placée sous l’invocation de saint Bomer, sans doute en référence au pieux ermite Boamirus. L’église a été restaurée au XVIIe siècle. Elle possède deux longs transepts du XVe siècle qui lui donnent une forme de croix latine avec le clocher au centre.
Au château de la Grève, depuis le Moyen Âge, on dit qu’un curé a conjuré les grenouilles de cesser de chanter pendant cent ans. A la Guillemetière, de mauvaises fées faisaient disparaître le bétail dans des souterrains alentours…Saint-Bomer est une terre de légendes : les grenouilles de la Grève et les fées de la Guillemetière sont les plus connues.
Le souvenir de Saint Bomer était demeuré si vivace, que la population exprima le souhait de reconstruire au début du Xe siècle une église au centre du village. Elle fut détruite en 1450 par les Anglais qui pillèrent la région pendant la guerre de Cent Ans, et reconstruite au XVe sur un plan de croix latine.
La prochaine étape de votre escapade touristique sera Coudray-au-Perche via D13 et D124 (49 km). Le bourg de Coudray-au-Perche est niché dans une vallée où se rassemblent les ruisselets formant la Ronne. Deux manoirs et un château sont implantés sur la commune. Le manoir des Basses Loges est une ancienne gentilhommière, construit en 1616.
Le manoir de Courcelles est entré dans la légende lorsque la dame de Radrais en Margon fut conduite au bûcher pour trahison envers le seigneur de Courcelles. Cet autodafé est rappelé lors de la fête de la Bourbonnaise à Margon, le dernier dimanche de juin, par la mise au bûcher d’un mannequin.
En limite de Souancé-au-Perche, dans les bois de Montgraham, se cache un château du XVe siècle reconstruit en 1804. Il fut un lieu de méditation de Chateaubriand. Admirer aussi l'église Saint-Pierre, dont la nef date du XII siècle.
Prendre la direction de Béthonvilliers via D124 (53 km). Le village se découvre dans un cadre de verdure, dominant une terre sillonnée de ruisseaux. La modeste église Saint-Martin date du XVe siècle. Deux manoirs s’élèvent sur la commune. La Cour est une agréable maison où le seigneur exerçait jadis son droit de justice.
La Bourguignière a gardé une tour avec un toit en poivrière et à l’opposé une bretèche. En contrebas, le moulin qui en dépendait a conservé sa roue hydraulique.
Continuer vers Saint-Lubin-des-Cinq-Fonts via D371 (56 km). Dès le VIe siècle, des ermites évangélisèrent le Perche Gouet. Saint Lubin fut l’un des premiers, il fonda une chapelle en ce lieu où coulaient cinq fontaines. La paroisse prospéra puis périclita et fut réunie à Authon en 1836. Quelques années plus tard, la comtesse de Chamoy fit abattre la nef et restaurer le chœur de l’église, dont l’abside circulaire est maintenant une chapelle.
A la même époque, le comte de Chamoy fit rebâtir sur l’emplacement d’un ancien manoir, le château de la Goguerie. Le château de la Goguerie reconstruit sous la Restauration par le comte de Chamoy, appartint longtemps à la famille de Rohard. En 1671, ils étaient seigneurs de la Goguerie, de Béthonvilliers, de Coudray-au-Perche et en 1718 de la cheminée Saint-Lubin.
A présent votre circuit touristique vous mène vers Authon-du-Perche via D9 et D5 (60 km). Culminant à 240 m, le bourg s’est peu à peu étendu sur la colline d’Auguste. Cette ancienne place fortifiée a dû être le site d’un temple païen avant que ne soit bâtie l’église Saint-André, l’une des plus anciennes de la région.
Elle fut entièrement restaurée au XIXe siècle, et ne conserve de son origine romane que de petites fenêtres étroites. Authon est l’une des cinq baronnies du Perche Gouet. Au XVIe siècle, elle reçut le qualificatif peu flatteur de la Gueuse, qui reflète sans doute la pauvreté de la communauté authonnaise de l’époque. Par la suite, elle connut la prospérité avec la fabrication des étamines.
Authon-du-Perche fut une importante place protestante. L’église calviniste y fut organisée vers 1597. Elle se développa et reçut l’adhésion de bon nombre de châtelains. Le prêche était installé rue Basse (actuelle rue des Huguenots), avant d’être célébré chez des particuliers. Il fut supprimé avec la révocation de l’édit de Nantes à la fin du XVIIe siècle.
Le pasteur d’Authon Jacques Couronné eut l’honneur de procéder aux cérémonies d’inhumation de Sully à Nogent-le-Rotrou en 1641. Le bourg se divise en deux parties principales : le cœur historique des XVIe et XIX siècles, autrefois entouré de fossés, construit de manière concentrique sur les flancs de la colline, et les extensions progressives le long des voies de communication.
Suivez la direction de Charbonnières via D13 (62 km). Le village doit son nom aux bûcherons qui cuisaient le charbon dans le bois de Grandmont. Au XVIe siècle, la région célébra le prêche calviniste et l’on raconte qu’Henri IV rendait visite à Gabrielle d’Estrées au château de l’Herbaudière. La bâtisse fut démolie vers 1840 par le comte de Chamoy.
C’est également à cette époque que le comte fit déplacer l’église du village et son cimetière, qui gênaient la perspective du château. Cependant cet homme, réputé très généreux, prit à sa charge les travaux de la nouvelle église paroissiale.
Admirer le Château de Charbonnières, au XIIe siècle était établi, dans les marais de l’Ozanne, un château, clos de murs et entouré de fossés remplis d’eau avec pont-levis. C’est sur la base de deux anciennes tours qu’Auguste Rousseau, comte de Chamoy, fit reconstruire l’actuel château entre 1834 et 1860. Etonnante construction romantique, du plus pur style troubadour, le château étale avec luxe, frises, pinacles, tourelles et pignons.
Il compose avec le vaste parc alentour un ensemble du plus bel effet. Possesseur d’une grande fortune, le comte de Chamoy consacrait beaucoup au perfectionnement des techniques agricoles et à l’entretien de son haras, l’un des plus beaux de France. L’écurie, tenue avec une luxueuse propreté, ressemblait à son salon peuplé de chevaux. On y trouvait trois races distinctes : la race pure, la race de demi-sang et la race de trait. Propriété privée.
Beaumont-les-Autels via D372 et D5 (73 km) sera votre prochaine étape de ce parcours touristique. La commune est née en 1835 de la réunion de Beaumont-le-Chartif et Les Autels-Tuboeuf. Les terrains humides ont permis la formation de nombreux étangs et forêts, de belles demeures privées ont été bâties. Le château, en position stratégique, domine le village.
Dès le XIe siècle, les seigneurs de Beaumont sont cités dans un certain nombre de chartes relatives aux grandes abbayes du Perche. Leur château fort, détruit pendant la guerre de Cent Ans, se dressait sur une motte dans le bourg, la ruelle au Coq) L’actuel château, flanqué de cinq tours, fut construit vers 1580. Il a été restauré au XIXe siècle dans le style des châteaux de la Loire.
Les communs ont également été reconstruits. Le parc, planté de magnifiques essences, a été aménagé par un paysagiste anglais au XIXe siècle. Du château, le panorama s’ouvre en cinq fenêtres, dont l’une permet de distinguer Montmirail. Ce domaine privé n’est pas ouvert à la visite
Attenante au château, l’église Notre-Dame est un bâtiment modeste très remanié. Au nord, elle est flanquée de la chapelle du château qui est la plus ancienne du XVIe siècle ; au sud, la chapelle Sainte-Anne date du XVIIe siècle. A la sortie du bourg, le Grand Manoir de la fin XVIe siècle a conservé sa tour à mâchicoulis.
Le château de l’Ozanne, de style troubadour, semble ne remonter qu’au second Empire. Le manoir des Cailleaux a gardé sa tour octogonale du XVIe siècle mais il a subi des transformations aux XVIIe et XVIIIe siècle. Sa chapelle a certainement abrité le prêche protestant de la région.
Poursuivez vers Miermaigne via D955 (76 km), avant d’arriver dans le bourg, une allée d’arbres mène au Pavillon, construction du XVIIIe siècle de style cottage. Cet emplacement aurait été précédemment occupé par un château détruit lors des invasions normandes.
L’église Saint-Pierre, des XVe et XVIe siècles, possède une voûte lambrissée à la manière percheronne. Le chœur-salon, datant sans doute du XVIIe siècle, est d’un exceptionnel raffinement. Ses éléments remarquables sont un retable à fronton brisé, une poutre de gloire constituée d'un arc de pierre surbaissé et un autel de Saint-Gilles de 1676.
Direction La Croix-du-Perche via Lugny et la D30 (85 km). L’actuelle église Saint-Martin a certainement été la chapelle d’un prieuré de moines de la Bonne-Nouvelle d’Orléans. D’apparence modeste, en mœllons de grès brut, sa décoration intérieure est particulièrement riche. La voûte à charpente apparente, datée de 1537, est entièrement peinte.
A la sortie du village se dresse le manoir de Carcahu, du XVIe siècle. Plus loin, le manoir du Cormier se dissimule derrière une belle porte fortifiée laissant apparaître des traces de pont-levis. Outre son église, le bourg, établi à coté des fondations du Château-Gaillard, conserve son habitat historique dans un environnement naturel et varié : moulins, maisons de maître, étangs, fermes des XVIIème et XVIIIème siècles.
Initialement partie du Grand Perche, la Croix du Perche se mit par la suite sous la protection de Guillaume III Gouët, qui mena plusieurs attaques contre les terres du Comte du Perche, Rotrou III, profitant de son départ aux croisades ; la Croix du Perche est ainsi rattachée en partie au Perche-Gouët par certains historiens.
Pour la dernière étape de cette route touristique, suivre la direction de Frazé via D110 (87 km). Frazé se déploie autour de son château et de son église, dans une boucle de la Foussarde au milieu de collines boisées. Quelques manoirs jalonnent les routes alentour, contribuant à faire de Frazé l'un des plus pittoresques villages du Perche.
C'est en venant de La Croix-du-Perche que le château de Frazé est le plus visible. Il forme un ensemble où il est facile de distinguer plusieurs époques. Construit sur une ancienne motte féodale encore visible et totalement détruit pendant la guerre de Cent Ans, il a été remplacé dans la seconde moitié du XVe siècle par le château dont on voit maintenant les vestiges.
La tour Saint-François est restée en l'état avec son soubassement de grison et ses rangs de pierre blanche. Sur le cercle à mi-hauteur se déroule la cordelière de Saint-François-d'Assises, avec ses torsades et ses nœuds. Au XVIe siècle on ajouta un bâtiment Renaissance, puis au XVIIe et XVIIIe siècles, de nouvelles constructions furent édifiées. Aujourd'hui, le château est ouvert à la visite.
L’église Notre-Dame est l’une des plus belles de la région. Sa nef romane est lambrissée, elle a été agrandie au XVIe siècle d’un collatéral avec au sud quatre chapelles. La porte occidentale, de la fin du XVe siècle, est surmontée d’une délicate rosace flamboyante. Le portail sud, ouvrant dans la seconde chapelle, est une belle réalisation Renaissance.
Plusieurs manoirs jalonnent la campagne de Frazé. Le manoir du Châtellier (privé), sur la route vers Brou, ou accessible lors d'une promenade par un chemin de randonnée. La demeure, cachée par des arbres séculaires, possède des fenêtres à meneaux et une façade en briques à décor de croisillons, ainsi que des cheminées sculptées.sur l’emplacement d’une ancienne motte féodale, est classé.
Le manoir du Cormier témoigne des différentes phases de sa construction. Le porche d'entrée et le logis de maître au nord remontent aux XVIe et XVIIe siècles. Les bâtiments de ferme sont plus récents. Le porche d'entrée avec son bel escalier à vis suspendu et sa grande salle à l'étage est le corps de bâtiment le plus remarquable du manoir. Le Cormier, avec sa porte fortifiée, ses fossés et ses corps de bâtiments disposés autour d'une cour est un manoir percheron très typique.
Le manoir du Grand Carcahut , ce fut longtemps une exploitation agricole, qui vient d'être rénové.[Quand ?] On en trouve des traces dès le xiie siècle du fief de Carcahu aux mains d'un fidèle de Guillaume-Goüet. Le bâtiment actuel semble antérieur à la date portée en fronton (1677) et présente une silhouette massive flanquée d'un haut toit en pavillon et d'une tour d'escalier. Ce manoir percheron semble être le plus ancien bâtiment de Frazé.
Non loin du château, après avoir passé le pont qui enjambe la Foussarde, on découvre l’ancienne tuilerie du château, créée pour la construction du château, des fermes, basses cours et autres annexes et sans nul doute d’une bonne partie des maisons du village.
Retour sur Yèvres via la D5 (97 km)
Carnet pratique de la Route touristique des Châteaux du Perche Gouet
Les incontournables de cette route touristique
Visites
Yèvres
- Eglise, église Notre-Dame (ISMH).
- Les élevages de chevaux Percherons.
?Brou
- Visite-guidée « Brou » n° 53.
- Marché le mercredi matin et le dimanche matin toute l’année.
Unverre
- Musée de l’Ecole.
Le musée-école, ouvert en 2003 dans les locaux d'une ancienne école du village, se situe derrière l'église. Il présente l'école rurale d'autrefois à travers la reconstitution d'une classe des années 1900 avec son mobilier, son matériel pédagogique, des registres depuis 1878, des photos de classes, cahiers, livres, témoignages écrits et audios. Il s'accompagne de diverses expositions sur la vie rurale (maison de l'écolier, histoire du grain de blé dans le Perche-Gouët, la lessive de nos grand-mères, les vêtements d'autrefois...).
Les Autels-Villevillon
- Une association valorise l'église Notre-Dame de Villevillon (concerts) et l’anime régulièrement (visites commentées).
- Visite audio-guidée « Les Autels-Villevillon » .
La Bazoche-Gouet
- Eglise Saint-Jean-Baptiste (MH) et chapelle Notre-Dame-des-Bois.
- Marché le samedi matin.
Coudray-au-Perche
- Chaque 2e dimanche d’octobre, les villageois revêtent les habits du début du XX e siècle et invitent les visiteurs à apprécier les produits et savoir-faire locaux à l’occasion de la traditionnelle fête des laboureurs et des ouvriers.
Authon-du-Perche
- Visite guidée « Authon-du-Perche ».
- Marché le mardi matin.
La Croix-du-Perche
- Visite guidée « La Croix-du-Perche ».
Frazé
- Visite guidée « Frazé ».
- Verger conservatoire de Miermaigne
Conservatoire ethnobotanique de variétés de pommiers et poiriers animé par l'association locale "Bien vivre Miermaigne" ainsi que par l'association des Croqueurs de pommes. Le verger comprend environ 200 arbres parrainés par des particuliers de la région, de la France et de l'étranger.
02 37 29 43 62- 02 37 29 45 01 - ?Mairie - 28480 Miermaigne
Festivités
Unverre
- La commune pérennise la traditionnelle fête de la louée le 3e dimanche de juin. C’est alors l’occasion de rappeler le temps où les ouvriers agricoles venaient « offrir » leurs services aux propriétaires pour la saison.
La Bazoche
- La foire de Pâques est consacrée aux bestiaux et aux expositions artisanales. La foire de la Saint-Gourgon, le 9 septembre, est dédiée au saint dont les paroissiens allèrent chercher des reliques à Rome en 1671, c’est également une foire aux melons très fréquentée.
- En fin d’année (le week-end le plus proche du 9 novembre), la foire de la Saint-Martin est l’occasion de présenter les poulains percherons. « Village et collines du Perche » d’Emile Courtin
Activités
Brou
- Randonnée pédestre balisée, 2 circuits au départ de la place des Halles : 5 km (2h) et 14 km (3h30).
- 3 circuits au départ de la place des Halles.
- Circuit vélo n°9 « Epis et colombages » 40kms difficulté moyenne
- Un jardin et une promenade avec d'anciens lavoirs longent l'Ozanne.
- Auprès de l'étang de la Balastière et de l'étang Michel-Hamet, se trouvent le parc de loisirs avec une piscine découverte
Unverre
- La promenade des Ponts-Neufs relie la place de l'église aux Moulins d'Unverre, longeant la propriété des Grand'Maisons et la rivière Sainte-Suzanne.
- Sentier de randonnée pédestre
L'un des sentiers de randonnée pédestre de la communauté de communes du Perche-Gouët part de la place de l'église d'Unverre. D'une longueur de 12 km, alternant petites routes et chemins ombragés, il prend d'abord la direction de Moulhard avant de continuer vers le nord de la commune puis de revenir vers le bourg en passant à proximité du moulin de la Forçonnerie.
Yèvres
- « Sur les rives de l’Ozanne » au départ de la mairie (16,5 km – 4 h).
Les Autels-Villevillon
- Randonnée pédestre balisée « L’église Notre-Dame de Villevillon » au départ de l’église des Autels (9,5 km – 3h10).
La Bazoche-Gouet
- 2 circuits au départ de l’église : 4 km (1h20) et 11 km (2h50).
- VTT balisée au départ de l’église.
Coudray-au-Perche
- « Les manoirs » au départ de l’église (20 km – 2h30).
Authon-du-Perche
- Le bourg est le point départ de plusieurs chemins de randonnés balisés.
- 3 circuits au départ de la place du Marché : 5,4 km (1h20), 6,5 km (2h10) et 11 km (2h45).
- 2 circuits au départ de la place des Marronniers : 23 km (2h50) et 37 km (4h35)
Charbonnières
- « Le bois de Grandmont » au départ de la place de la Mairie (12 km – 1h30)
Beaumont-les-Autels
- 2 circuits au départ de la salle intercommunale : 12,5 km (3h50) et 15 km (4h).
Miermaigne
- « Autour du verger conservatoire » au départ de la place de l’église (3,6 km – 1h10).
Frazé
- 2 circuits au départ de la place du Château : 12 et 12,5 km (3h10).
Saint-Lubindes-Cinq-Fonts
- Randonnée 16,5 km – 4h05 : site web
Plus d'information
- Le perche tourisme : site web
Brou
La chapelle Saint-Marc : Construite en 1305, cette chapelle désaffectée possède les vestiges d'une abside restaurée. L'office de tourisme intercommunal du Perche-Gouët y est aujourd'hui installé, où des artistes locaux exposent.
Pour vous rendre sur la Route des Châteaux du Perche Gouet
Yèvres
4 °C Couvert
Min: 4 °C | Max: 4 °C | Vent: 8 kmh 310°
Le saviez-vous ?
Les barons Gouet
Il est possible d’établir la filiation des seigneurs du Perche Gouet à partir du XIe siècle. Guillaume 1er dit Gouet, donna son nom à la contrée. Il possédait les seigneuries de Montmirail (Sarthe), La Bazoche et Authon.
Son mariage avec Mathilde d’Alluyes, vers 1050, lui apporta Alluyes et Brou. Les cinq baronnies reçurent par la suite des noms peu flatteurs comme Authon la Gueuse, La Bazoche-Gouet la Pouilleuse ou plus avenants comme Alluyes la Riche, Brou la Noble et Montmirail la Superbe.
Plusieurs familles se succédèrent à la tête du comté, puis Charles IV d’Anjou divisa une première fois le domaine en vendant à son fils Louis les trois baronnies du sud, à la fin du XVe siècle.
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Date de dernière mise à jour : 13/04/2021
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