Les routes touristiques en France

Route des Abbayes et monastères de l'Oise - Circuit 3 (60)

Votre itinéraire et visites sur le Circuit 3 de la Route touristique des "Abbayes et monastères de l'Oise"

Après vos visites à l'abbaye médiévale de Saint-Martin-aux-Bois (km 0), ce troisième circuit touristique passera par l'abbaye Saint-Barthélemy de Noyon, via la D27 et la D938 (39 km). ancienne abbaye de chanoines réguliers de Saint-Augustin fondée en 1064 par l'évêque de Noyon, Baudouin. Elle adhère à la congrégation de France (Génovéfains) au XVIIe siècle.

Une petite église est bâtie, au début du XIe siècle, à l´initiative de Garnier, archidiacre du diocèse de Noyon, dans un cimetière hors les murs, sur une petite colline appelée le Mont-des-Monumens. L´édifice est agrandi et érigé en abbaye par l´évêque Baudouin, en 1064. Les chanoines réguliers de Saint-Augustin, rattachés à la congrégation de Saint-Victor, y sont introduits en 1088. Vers 1112, le cloître et ses dépendances sont construits.

La guerre de 1472 cause à l'abbaye des dégâts et des pertes importantes. Charles le Téméraire, voyant qu'il ne peut réussir à s'emparer de la ville de Noyon, brûle les faubourgs. L'abbaye n'est pas épargnée. En 1552Marie d'Autriche, reine de Hongrie, ravage, avec le comte de Rœux, toute la Picardie. Les religieux sont contraints de fuir avec les habitants. En juillet 1591Henri IV attaque l'abbaye Saint-Eloi qui avait été fortifiée par les habitants.

Une nouvelle abbaye est reconstruite intra-muros, de 1561 à 1571. L´abbaye est démolie en 1678 pour être reconstruite sur un plan plus vaste. Le 6 février 1683, la ville accorde aux religieux la permission d´avancer de six pieds sur la rue pour bâtir leur église, dont la première pierre est posée le 2 juillet 1708. Fermée à la Révolution, l'abbatiale, ancienne cathédrale, devient église paroissiale sous le vocable de Notre-Dame.

Noyon abbaye saint barthelemy routes touristique de l oise guide du tourisme de picardieLa ville de Noyon est riche d'un passé prestigieux avec un patrimoine culturel, historique et naturel remarquable qui lui vaut le label Ville d'Art et d'Histoire. Traversant le temps et les époques, la cathédrale Notre-Dame, campée sur le point le plus élevé de la ville est un chef d'œuvre du premier âge gothique. Véritable témoin de la transition entre l'art roman et l'art gothique, la grande cathédrale des XIIe et XIIIe siècles recèle des trésors architecturaux. 

Le quartier de la cathédral médiéval est en grande partie préservé, témoin exceptionnel de l'organisation de la vie religieuse autour de la cathédrale : les maisons des chanoines, le palais et la chapelle privée de l'Évêque, la salle capitulaire, le réfectoire du XIIIe siècle, le cloître, l'officialité et la bibliothèque du chapitre, exceptionnel édifice à pans de bois du XVIe siècle.

Ce quartier est le point de départ idéal pour découvrir les nombreuses belles demeures en brique et les hôtels particuliers qui confèrent un certain cachet à la ville. L'hôtel de ville de Noyon présente un style gothique flamboyant du XVIe siècle où les motifs végétaux côtoient un fabuleux bestiaire. L'hôtel de ville présente, dans ses frises et encadrements de fenêtres, de très nombreuses sculptures de grappes de raisin

La vigne fut longtemps cultivée à Noyon. Au Moyen Âge, c'est même le terroir mieux adapté à la vigne qui fit choisir Noyon comme siège épiscopal plutôt que Saint-QuentinSitué dans l'ancien palais épiscopal, le musée du Noyonnais vous propose de remonter le temps pour constater le développement de la ville depuis l'époque gallo-romaine jusqu'à aujourd'hui.

Après vos visites dans la ville d'art et d'histoire de Noyon, prendre la direction de l'Abbaye Notre-Dame d'Ourscamp, ancienne abbaye cistercienne, via la D145 et D599 (47 km).  À l'emplacement d'un ancien oratoire fondé par saint Éloi en 641, l'abbaye Notre-Dame d'Ourscamp fut établie en 1129 par saint Bernard à la demande de Simon de Vermandois, évêque de Noyon, et cousin du roi de France Louis VI le Gros.

Au siècle suivant, l’abbaye compte plus de cinq cents moines. Elle possède d'innombrables terres avec fermes et granges. Elle devint l'un des plus importants monastères cisterciens de la France du Nord. C'est la seconde plus ancienne fondation cistercienne de Picardie.

Abbaye Notre-Dame d'Ourscamp fut plusieurs fois détruite et reconstruite, elle est victime de la Grande Jacquerie de 1358 au cours de laquelle elle est pillée et incendiée.. Le temps et les conflits ont largement contribué aux transformations de l'abbaye : lieu de culte, hôpital, manufacture, elle a eu différentes fonctions au cours des siècles. La Révolution chasse les derniers moines en 1792De la première abbatiale du XIIe siècle, il ne subsiste rien.

Le nombre des moines augmentant, il fallut agrandir cette première église abbatiale et finalement, sans détruire la précédente, on décida d’en construire une nouvelle qui communiquait avec la première par son transept nord. Cette deuxième abbatiale commencée en 1154, fut achevée en 1201.

Chiry ourscamp abbaye notre dame routes touristique de l oise guide du tourisme de picardieAdmirez les ruines du chœur gothique de son abbatiale qui forment un magnifique squelette de pierres. La nef, dont il ne reste plus rien, possédait neuf travées qui sont aujourd'hui représentées par des sapins. Les douves sèches, ainsi que l'ensemble des murs de clôture de l'Abbaye Notre-Dame d'Ourscamp peuvent encore être vu. Des grilles du XIIe siècle, chef-d'œuvre de la ferronnerie romane sont conservées au musée Le Secq des Tournelles de Rouen.

Enfin, l'infirmerie du XIIIe siècle, également appelée la salle des morts, est également l'un des vestiges à découvrir. La chapelle actuelle se situe dans cette ancienne infirmerie appelée. Superbe salle avec ses trois nefs de neuf travées voûtées en ogives. Elle constitue l'unique infirmerie gothique cistercienne en France qui soit intacte. À la tête de chacun des cent lits que comptait l'infirmerie, une niche creusée dans le mur permettait aux malades de ranger leurs affaires.

A voir également sur la commune de Chiry-OurscampL'église Notre-Dame ou Sainte-Anne située face à la mairie élevée au XIIe siècle, elle possède un portail Renaissance. Les ruines du château d'Alphonse Mennechet de Barival, construit vers 1880 et jamais achevé. Les fortins allemands de la Cavée de 1915 et de la voirie Mademoiselle. La chapelle Sainte-Anne situé sur la RD 1032, élevée sur une parcelle du jardinier Hamelin en 1764 en bordure de la route nationale (rue Royale).

Continuer en direction de l'Abbaye Notre-Dame de la Joie, via la D16 (64 km). L'abbaye Notre-Dame de la Joie, également nommée abbaye de la Joie Sainte-Claire ou abbaye Notre-Dame de la Saussaye, fondée en 1234, est une ancienne abbaye de cisterciennes puis de cisterciens, située dans la commune de Berneuil-sur-Aisne.

Dès 1240, l'abbaye est confirmée par Louis IX et rattachée à l'ordre cistercien. Elle prend alors le nom de "Notre-Dame de la Saussaye". Mais Blanche de Castille, ayant retrouvé son fils victorieux de la guerre de Saintonge devant les portes de l'abbaye, décide de la surnommer "Notre-Dame de la Joie"Le monastère consacré à Notre Dame de la Joie conservait les reliques de Sainte Claire, vierge et martyr, ainsi qu’une fontaine miraculeuse dont l’eau était réputée pour la guérison des yeux. 

En 1430, les Anglais dévastent l'Abbaye Notre-Dame de la Joie lors de la guerre de Cent Ans. En 1451, l'abbé de Cîteaux Jean Vion la transforme en simple prieuré d'Ourscamp. Ce prieuré est à son tour dévasté lors des guerres de religion en 1567. Le prieuré n'est reconstruit qu'en 1628. L'abbaye est fermée à la Révolution, entièrement démolie au début du XIXe siècle, et remplacée par un château, qui porte également le nom de Sainte-Claire.

Au début du XVIIe siècle, la partie la plus ancienne du château e Sainte-Clairecomprenant les caves voûtées et l’escalier monumental qui les dessert, constituait un pavillon de chasse. Il semblerait que le second escalier amenant au rez-de-jardin, plus spacieux, a été rajouté sous Louis XIV, en lieu et place du précédent. Simultanément, à cette même époque, un étage a été rajouté au-dessus de la corniche, ainsi que les deux tours de façade, formant ainsi un petit château. 

Le château de Sainte-Claire est devenu aujourd'hui un domaine de chasse privé. Vous pourrez également voir sur la commune de Berneuil-sur-Aisne : l'église Saint-Rémi, associe à une nef de la fin du XIe siècle à un ensemble chœur-transept reconstruit au XVe siècle. Longue de trois travées avec bas-côtés et bâtie en pierres bien appareillées, la nef est un des meilleurs exemples d’architecture romane du XIe siècle dans l’Oise.

Le château de Berneuil-sur-Aisne, se situe rue Raymond-Faroux, et est actuellement en cours de restauration, présent dans cette commune depuis les tout premiers temps du Moyen Âge.

Continuer votre escapade touristique en direction de l'Abbaye Saint-Corneille de Compiègne, via la D81 et N31 (80 km). L’abbaye s’appellera tout d’abord Sainte-Marie ou Notre-Dame. Elle est renommée par la suite Saint-Corneille et est connue également sous le nom de Saint-Cyprien. Cette abbaye impériale et royale, fondée par un empereur, pour succéder ou être au moins la rivale de la chapelle palatine d’Aix-la-Chapelle.

Plusieurs Carolingiens et Robertiens comme Louis II le Bègue (877), Eudes de France (888), Louis V de France (979) et Hugues de France (1007-1025) se firent couronner ou inhumer dans ses murs. Les rois seront par la suite couronnés presque toujours dans des cathédrales. Compiègne n’est plus le centre de la Francie occidentale, qui est désormais situé plus au sud. Néanmoins les premiers Capétiens vont faire de multiples dons et des concessions à l’abbaye royale.

La révolution de 1789 met fin à son histoire presque millénaire. L’abbaye royale, encore riche et célèbre, Panthéon de Compiègne, est profanée, pillée et laissée à l’abandon, en 1793. Les derniers vestiges de l'Abbaye Saint-Corneille seront bombardés en 1940 par l'aviation allemande. L'histoire de la ville de Compiègne et du Valois est étroitement liée à celle de son Abbaye Saint-Corneille.

Abbaye Saint-Corneille est démolie afin de percer la rue qui porte aujourd'hui son nom et où seul le cloître demeure encore debout. Une souche de la tour sud, une partie du mur du bas-côté nord noyé dans des constructions postérieures et un cloître pour l’essentiel du XIVe siècle sont tout ce qui reste aujourd’hui de la plus ancienne et de la plus prestigieuse abbaye compiégnoise, elle demeure le pivot de l'histoire religieuse de Compiègne

Compiegne abbaye saint corneille cloitre routes touristique de l oise guide du tourisme de picardieOffrez-vous une véritable leçon d'histoire, en visitant le Musée du cloître Saint-Corneille. Cette annexe du Musée Antoine Vivenel, située dans le cloître de l'ancienne abbaye Saint-Corneille, retrace l’histoire de l’Abbaye Saint-Corneille et présente un bel ensemble de sculptures religieuses d’époques médiévale et Renaissance issues des collections du musée.

Certaines des sculptures exposées sont liées à l’histoire du lieu comme la précieuse Vierge au pied d’argent (vers 1270) que le roi saint Louis aurai offert à l’abbaye et la dalle funéraire d’un religieux de Saint-Corneille du XVIe siècle. D’autres témoignent de l’histoire religieuse de Compiègne : une tête d’homme du XIIIe siècle provenant de l’église des Minimes ou le Christ séraphique du XVe siècle du couvent des Cordeliers.

Quelques œuvres illustrent les différents thèmes iconographiques de l’art religieux comme le retable, datant du XVIe siècle, consacré à la Vierge, provenant du monastère de Saint-Arnould à Crépy-en-Valois et des éléments de Saint Sépulcre, dont un remarquable Saint Joseph d'Arimathie (vers 1500), acquis par Antoine Vivenel.

De ces splendeurs passées, Compiègne a su conserver bien des trésors. L'histoire de cette ville royale et impériale se lit à chaque coin de rue, au détour de chaque ruelle, ce qui lui donne un charme et une noblesse particulière. Son Palais Impérial, son Hôtel de Ville, ses églises et ses musées témoignent de mille ans d’existence que les visiteurs pourront parcourir au gré de leur fantaisie.

Commencer vos visites par le château de Compiègne, avec les appartements historiques du XVIIIe siècle, du Premier Empire et du Second Empire. Louis XV, Louis XVI, Napoléon Ier et Napoléon III se sont succédé, transformant le château en un haut lieu de pouvoir. Avant de quitter le château, empruntez l'allée des Beaux-Monts où Napoléon III fit aménager une magnifique perspective.

A découvrir également, son très important patrimoine religieux qui témoigne d'un passé riche et intéressant. L'église Saint-Antoine, église Saint-Jacques bâtis au XIIe siècle, église Sainte-Thérèse. L'ancienne église Saint-Pierre des Minimes, Ancien hôtel-Dieu Saint-Nicolas-au-Pont, les vestiges du couvent des Jacobins, au parc Songeons...

Dans Compiègne, découvrez aussi de jolies maisons médiévales partout dans le centre-ville ancien, dont la plus ancienne date du XVe siècle : la Vieille Cassine. L'hôtel de ville est également un très bel édifice. De style gothique finissant, son beffroi possède l'une des plus anciennes cloches communales de France, datée de 1303.

Reprendre votre véhicule, pour se diriger vers l'Abbaye de Royallieu, via l'avenue du Général Weygant (83 km). Ancienne abbaye bénédictine située sur la commune de Compiègne. Un prieuré est fondé sous le vocable de Saint-Louis de Royallieu par le roi Philippe le Bel en . Il est confié aux chanoines suivant la règle de saint Augustin.

Incendié en 1334, épargné par le siège de Compiègne en 1430, le prieuré décline au cours des siècles qui suivent. Il est rattaché en 1624 à la Congrégation de France ou de Sainte-Geneviève. Le , les religieux échangent leur monastère avec celui des bénédictines de Saint-Jean-aux-Bois. Les religieuses s'installent aussitôt à l'Abbaye de Royallieu. En 1692, une campagne de restauration de l'église et des bâtiments est entreprise.

En , c'est en revenant d'une visite à l'Abbaye de Royallieu que le dauphin Louis contracte la maladie qui précipite sa fin. Les vestiges de l'abbaye de Royallieu sont encore visible dans le parc de Bayser, avenue des Martyrs-de-la-Libération. Il s'agit de la porterie, d'un chapiteaux et de deux vases en pierre au parc, et de restes d'un bâtiment conventuel au sud du parc, dont une fenêtre ou porte. Ces restes servent aujourd'hui de mur de clôture vers l'ancienne ferme de l'abbaye.

Le bâtiment d'habitation, dit château de Bayser, est également visible. Cinq abbesses, de famille aristocratique, s’y succédèrent; la dernière, madame de Soulanges, venant de l’abbaye de Fontevrault, était familière de Mesdames, filles de Louis XV, en particulier de Madame Louise, la future carmélite.

Poursuivre vers l'Abbaye de Saint-Jean-aux-Bois, en forêt de Compiègne, via la D332 (95 km). Elle est fondée en 1152 par la reine Adélaïde de Savoie afin d'y établir une communauté de sœurs bénédictines vivant sous la règle de Cluny. La veuve du roi de France Louis VI achète à cet effet des terres et l'ancienne maison royale de Cuise que son époux et Philippe 1er avaient données au prieuré de Béthisy-Saint-Pierre.

La construction du couvent commence sans doute peu après la fondation, mais le chantier de l'église se déroule au cours des années 1220 seulement. En 1634, l'isolement du site au milieu de la forêt motive les moniales à échanger leur monastère avec les chanoines réguliers de saint Augustin contre l'abbaye de Royallieu à Compiègne.

Les chanoines deviennent les victimes d'un pillage commis par un détachement de troupes du maréchal de Turenne en 1652, et ne parviennent jamais à se relever des dommages subis. Le prieuré est finalement supprimé le  en raison des difficultés économiques. L'église abbatiale est transformée en église paroissiale à ce moment, ce qui la sauvera vraisemblablement de la destruction à la Révolution.

Presque rien n'est connu de la vie de l'Abbaye de Saint-Jean-aux-Bois, dont les archives ont été détruites à la RévolutionL'église abbatiale est de style gothique primitif de grand intérêt, austère et élégant à la fois, et conservé en parfait état. Elle est construite avec un parti pris très simple mais d’une rare élégance, ce qui n’exclut pourtant pas l’originalité et la recherche comme en témoigne le voûtement élaboré de son transept qui inspira quatre siècles plus tard celui de Lieu-Restauré

Des bâtiments conventuels proprement dits, ne subsiste que la salle capitulaire qui se visite par ailleurs.La salle capitulaire représente le dernier vestige du couvent proprement dit. Son apparence actuelle est assez éloignée de son aspect du temps de l'existence de l'abbaye. La galerie orientale du cloître se trouvait devant l'actuelle façade, et la salle était intégrée dans le rez-de-chaussée du principal bâtiment conventuel.

Saint jean aux bois porte fortifie de l abbaye routes touristique de l oise guide du tourisme de picardieL'ancien enclos de l'Abbaye de Saint-Jean-aux-Bois est toujours matérialisé par les vestiges de l'enceinte et la porte fortifiée au nord, rue des Plaideurs, et par différents murs. La porte fortifiée est encadrée par deux tours rondes, aplaties du côté du portail. Chaque tour est munie d'un court étage et couvert d'un toit en poivrière. La courtine entre les tours est munie de mâchicoulis, et percée d'une poterne.

L'actuel pont en pierre remplace deux ponts-levis : un pont large et à deux bras pour les voitures et chevaux, et une passerelle étroite à un seul bras pour les piétons. L'autre porte visible dans l'enceinte de l'abbaye est celle de la cour ferme, que l'on trouve rue du Couvent, à l'ouest de l'église. C'est un porche voûté avec une chambre à l'étage, et connu localement comme "le pavillon".

La rue des Abbesses avec son enfilade de maisonnettes historiques était autrefois destinée à loger le personnel laïque de l'Abbaye de Saint-Jean-aux-Bois. S'il est difficile aujourd'hui d'imaginer l'ensemble de l'abbaye du temps de sa splendeur, ce qui en reste est très bien mis en valeur et profite d'un cadre paysager agréable.

Longtemps simple village de bucherons, le village de Saint-Jean-aux-Bois qui s’est développé autour de l’abbaye à partir du XVIIIe siècle est l’un des plus beaux villages de l’Oise. Le tout est environné par les paysages forestiers de la forêt de Compiègne. Si l’église mérite à elle seule le voyage, elle est loin d’être le seul attrait de Saint-Jean-aux-Bois.

Le chêne de Saint-Jean, situé à moins d’un kilomètre du village, serait âgé de 750 ans. Les moines de l'Abbaye de Saint-Jean-aux-Bois l'auraient planté sous le règne de Saint Louis. D’une circonférence maximale de près de 8 m et haut de 25 m, il a malheureusement perdu de sa superbe en 1970 lorsque des enfants ont voulu brûler un nid de guêpe.

Dans la forêt de Compiègne, sur la RD 85 au sud du hameau de la Brévière se trouve le Poste forestier de Sainte-Périne et un autre au nord du village, près du carrefour de la Muette de 1643On peut également signaler également le château de La Brévière, au hameau du même nom, construit par un ministre de la justice de Napoléon III.

Continuer vers l'Abbaye Notre-Dame de Morienval, via la D33 et D335 (103 km). Ancienne abbaye bénédictine de femmes, fondée sans doute pendant le troisième quart du IX siècle par Charles le Chauve, dans un vallon proche de Crépy-en-Valois. Depuis la suppression de l'abbaye en 1745, son église sert d'église paroissiale au village. Elle prend le vocable de saint Denis de l'ancienne église paroissiale démolie en 1750.

Les rares bâtiments conventuels de l'ancienne Abbaye Notre-Dame de Morienval qui n'ont pas été démolis après la Révolution française appartiennent à un propriétaire privé et ne se visitent pas. C'est de toute façon son impressionnante église romane qui fait la renommée de Morienval. Elle a été bâtie à partir du milieu du XIe siècle et fait ainsi partie des plus anciennes églises romanes de la région, où l'architecture carolingienne s'est maintenue encore longtemps.

Notre-Dame de Morienval a l’immense mérite de réunir les trois étapes importantes de l’architecture religieuse de cette époque en Ile-de-France : la persistance de la tradition carolingienne, l’arrivée du roman et l’expérimentation de la voûte d’ogives. L'église est également réputée pour les chapiteaux archaïques et en même temps soigneusement sculptés dans le bas-côté nord de la nef, dont les motifs font encore apparaître des influences celtiques et évoquent des bijoux mérovingiens

L'église détient une place d'exception parmi les monuments religieux de l'Oise et du Valois. La valeur archéologique de l'ancienne abbatiale de Morienval a été reconnue très tôt. En 1855, des fouilles sont entreprises afin de retrouver la statue du roi Dagobert, mais sans succès. Sa restauration très consciencieuse a été menée en deux principales étapes entre 1878 et 1880 ainsi qu'entre 1900 et 1903 sous la direction de Paul Selmersheim.

Il n'a pu faire disparaître tous les remaniements qui avaient dénaturé le caractère roman de l'édifice et tous les éléments d'apparence romane ne sont pas authentiques. Avec ses trois tours qui lui composent une silhouette inoubliable, Notre-Dame de Morienval est, à juste titre, l’église romane la plus célèbre et parmi les plus anciennes d’Ile-de-France. Cette église est aussi connue pour ses « trois clochers, deux cents cloches ».

Avec son église abbatiale posée à flanc de colline, son étang et ses arbres séculaires, Morienval est un véritable "tableau vivant". C’est dans cet écrin enchanteur que Michael Marriott, directeur artistique de David Austin Roses, a crée en 2011 la première roseraie officielle en France consacrée au célèbre rosiériste anglais. Installée au pied du chevet de l’église abbatiale, la roseraie s’étend sur un demi-hectare et compte 1600 rosiers dont 154 variétés.

A voir également sur la commune de Morienval : l'ancien prieuré Saint-Nicolas de Courson, près de la RD 33 à la limite avec la commune de Pierrefonds et la chapelle Saint-Anobert.

La dernière étape de ce circuit touristique des "Abbayes et monastères de l'Oise" sera l'Abbaye Notre-Dame de Lieu-Restauré, via la D32 (110 km). Ancien monastère de l'Ordre des chanoines réguliers de Prémontré situé sur la commune de Bonneuil-en-Valois, dans la vallée de l'Automne. Elle a été fondée en 1131 à l'initiative de Raoul 1er de Vermandois, petit-fils d'Henri 1er de France. Elle a appartenu au diocèse de Soissons puis à celui de Beauvais.

Bonneuil en valois abbaye notre dame de lieu restaure routes touristique de l oise guide du tourisme de picardieLors de la guerre de Cent Ans, les moines sont, semble-t-il, contraints de se réfugier au donjon de Vez en 1417. L'Abbaye Notre-Dame de Lieu-Restauré est détruite au cours du XVe  siècle, sans doute dans les années 1430. Elle est en partie reconstruite à partir des années 1450 pour être achevée dans le courant du XVIe siècle. L'église est reconstruite dans le style gothique flamboyant. La rose est datée de 1540. 

L'Abbaye Notre-Dame de Lieu-Restauré est de nouveau pillée par les troupes huguenotes lors des guerres de Religion en 1567. Pour financer les nouvelles restaurations nécessaires, l'abbaye vend sa terre de Vez en 1570Entre 1715 et 1726, un nouveau cloître est construit, ainsi qu'une hôtellerie, un logis abbatial ainsi que la reprise des bâtiments annexes et du mur d'enceinte. Seule l'église n'est pas fondamentalement transformée, si ce n'est pas le percement de fenêtres.

À la veille de la Révolution, l'Abbaye Notre-Dame de Lieu-Restauré compte encore des terres à Vez, à Vauciennes, la ferme de la Grange-au-Mont et une tuilerie à Ivors. Dans l'enceinte de l'abbaye, celle-ci possède un moulin, un pressoir et un vivier. L'inventaire de la bibliothèque recense 1 085 livresÀ la Révolution française, l'abbaye est vendue en tant que bien national les 18 et 

Il ne reste rien de l’église contemporaine de la fondation mais les fouilles et restaurations remarquablement conduites depuis 1964 par l’Association de Sauvegarde et Mise en Valeur de l’Abbaye de Lieu-Restauré, ont montré que celle-ci avait, avec 50 mètres de longueur, une ampleur remarquable.

A voir sur la commune de Bonneuil-en-Valois : l'église Saint-Martin dont les parties les plus anciennes, le clocher et le bas-côté gauche, datent du début du XIIe siècle. Des maisons situées autour de l'église, la chapelle Saint-Antoine-et-Saint-Vincent du Berval, La ferme ancienne maladrerie et le prieuré de Saint-Arnoult qui dépendaient de l'abbaye située à Crépy. Enfin, le château de Pondron qui est situé sur le territoire de la commune de Bonneuil.

Retour vers Fontaine-Chaalis, via la D1324 (142 km).

Fin de cette troisième étape de cette Route touristique "Abbayes et monastères de l'Oise".

Poursuivez ce parcours touristique en suivant : itinéraire du circuit 1 de la route touristique "Abbayes et monastères de l'Oise".

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Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés :

  • Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
  • Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
  • La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
  • Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
  • Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
  • L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots !

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Date de dernière mise à jour : 11/07/2021