Les routes touristiques en France

La route des Fortifications savoyardes Circuit 1 (73)

Votre itinéraire et visites sur le Circuit 1 de la Route touristique "des Fortifications savoyardes"

Situés aux confins de la France, de l’Italie et de la Suisse, la Savoie et la Haute-Savoie avaient un véritable rôle de défense. Vous verrez, cela va se ressentir sur le patrimoine architectural. Amoureux des belles pierres et belles histoires, férus d’art et d’architecture, toqués de culture tous azimuts ou insatiables explorateurs, voici votre paradis en Savoie.

Avec la naissance de la Maison de Savoie et de son duché vers l’an mil, les châteaux forts se développent pour protéger les routes des cols alpins en cas d’attaque. Ces bâtisses, du simple donjon aux châteaux forts, sont situées en hauteur pour dominer les routes. Proches des villes ou des frontières, ils ont pour but de protéger le royaume.

On assiste alors à un développement accéléré du nombre de ces forteresses sous le duché de Savoie. Le rattachement de la Savoie à la France, le déplacement des frontières et les progrès d’une artillerie à obus explosifs rend les forts de Savoie inutiles.

A la fin du XIXe siècle, avec l’adoption des principes de Séré de Rivières, et jusqu’à la tentative de verrouillage des Alpes par la ligne Maginot, les forteresses se transforment en réseaux de galeries et de salles imprenables, capables d’héberger les troupes qui devront résister à l’ennemi ; c’est d’ailleurs ce qui arrivera lors de l’offensive italienne de 1940. Certains forts, comme Tamié, abritèrent ensuite les activités de la Résistance.

Idéalement placée, Chambéry (km 0), ancienne capitale historique des Ducs de Savoie situé au porte de 3 parcs : Parc National de la Vanoise et Parcs Naturels Régionaux des Bauges et de la Chartreuse sera le point de départ de ce circuit touristiqueÀ la suite des Ducs de Savoie, Chambéry ville d'Art et d'Histoire, a su garder son identité de capitale historique de la Savoie.

Elle possède encore de beaux vestiges comme l'ancien château des Ducs et Comtes de Savoie, qui a abrité le Saint Suaire. Le château regroupe un ensemble de bâtiments édifiés du Moyen-Age à nos jours abritant aujourd'hui la Préfecture et le Conseil Général.

Chateau des ducs de savoie routes touristiques de savoie guide touristique de rhone alpesLe château des ducs de Savoie est un ensemble de bâtiments datant du Moyen Âge au XXe siècle. Il se compose notamment de trois tours, de dépendances médiévales et d'un grand corps de logis édifié à la place des anciens appartements des comtes. Dans son enceinte se trouve la Sainte-Chapelle (1408-1430), qui a abrité de 1453 à 1578 le Saint-Suaire, avant qu'il soit transféré à Turin, pour suivre le changement de capitale des États de Savoie. Ce lieu historique vous accueille dans le cadre de visites guidées. Vous pourrez découvrir les salles les plus anciennes et les plus emblématiques comme la Chambre des Comptes, la Sainte Chapelle, la tour Trésorerie ou encore la Porterie.

L’histoire de Chambéry est directement liée à sa situation géographique, elle est intimement liée à celle de sa voisine d’au-delà des Alpes : durant six siècles, Chambéry et la Savoie, Turin et le Piémont ont été unis sous l’autorité de la Maison de Savoie. Il souffle par ici un petit air d’Italie, une certaine douceur de vivre qui étonne et séduit au premier regard. Chambéry permet de plonger dans un Moyen Âge où château, ses charmantes cours intérieures, sa cathédrale Saint-François-de-Sales renfermant des peintures en trompe-l'oeil, ses rues piétonnes et sa célèbre fontaine des Éléphants.

Chambéry est une invitation à la promenade, à la flânerie. La ville ancienne de Chambéry, blotti au pied du Château ducal est admirablement restaurée, elle invite le promeneur à découvrir son patrimoine. La visite se poursuit avec le musée Savoisien, exposant des collections archéologiques et ethnographiques, et le musée des Beaux-Arts abritant un grand nombre de peintures italiennes. La place Saint-Léger, fort animée, est un lieu incontournable de la ville pour se balader et flâner à la terrasse d'un café. La ville propose également un grand nombre d'évènements culturels, avec l'espace André Malraux, situé dans le quartier Curial, et le théâtre Charles Dullin.

Quittez Chambéry par la D116 en direction de Saint-Pierre-d'Albigny (34 km). Au-dessus de Saint-Pierre-d'Albigny à 550 mètres d'altitude, dominant le fond de la Combe de Savoie, le Château de Miolans est construit par les seigneurs de Miolans dès le XIIème siècle. Il restera aux mains de cette même famille jusqu’en 1523, après quoi il sera cédé aux ducs de Savoie, qui finiront par le transformer en Prison d’Etat. Le Marquis de Sade fut l'un des illustres prisonniers du château de Miolans. Enfermé pour empoisonnement en décembre 1772, l'écrivain philosophe s'évada quatre mois plus tard dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1973, en compagnie du Baron de Songy.

Dressé sur un éperon rocheux adossé au massif des Bauges, le château de Miolans est le seul édifice médiéval rhônalpin aussi bien conservé. Il se dresse fièrement, telle une sentinelle surveillant le point de rencontre de la combe de Savoie, de la Maurienne et de la vallée du Gelon. Le château de Miolans, jouait un rôle stratégique à l'époque de sa construction. Deux périodes se distinguent, de De 1083 à 1564, la famille Miolans a édifié le château. De 1564 à 1792, ce sont les Ducs de Savoie qui l'ont utilisé comme prison d'état.

Ainsi, au Moyen Age, le château de Miolans contrôlait depuis son rocher l’une des principales routes transalpines : celle qui permettait de rejoindre l’Italie par la vallée de la Maurienne. Il participait aussi avec plusieurs autres châteaux comme Montmélian, Montmayeur ou Charbonnières à la protection de la région contre les attaques dauphinoises. Son intérêt stratégique attira très tôt l’attention des hommes. 

Il suffit d’un peu d’imagination pour que les sinistres geôles résonnent à nouveau de l’écho plaintif des prisonniers, du cliquetis des chaînes ou du grincement de leurs lourdes portes. Le château de Miolans ouvre volontiers son pont-levis aux visiteurs. Une promenade sur les remparts offrent une Chateau de miolans routes touristique de la savoie guide touristique de rhone alpesvue à couper le souffle depuis les crêtes enneigées du mont Blanc jusqu’aux lointains contreforts du Vercors, en passant par la Dent de l’Arclusaz ou la chaîne de la Lauzière, elles entourent le château d’un magnifique écrin montagneux. La visite de ce Château vous en mettra plein la vue !

Situé à la confluence de l'Arc et de l'Isère, Aiton (45 km) sera la prochaine étape de cette escapade touristique, porte d'entrée dans la vallée de la Maurienne depuis la Combe de Savoie. Le confluent de l'Arc et de l'Isère se situe juste en aval d'Aiton, au Pont Royal. Proéminence stratégique, véritable sentinelle contrôlant le passage vers l'Italie. Le Fort d'Aiton a été construit en 1875-1880, sur les ruines d'un palais épiscopal. 

Le Fort d'Aiton fait partie de l'importante Place Forte de Chamousset du XIXème siècle, système Séré de Rivières tout comme les forts de Montgilbert et de Monperché. C’est un fort d’interdiction qui comprenait sept casemates, des magasins, une infirmerie et une cantine pour accueillir une garnison de 350 hommes en temps de guerre. Dès 1886, devenu vulnérable face aux progrès de l’artillerie, son rôle se réduit par la construction des forts du télégraphe, du Replaton et du Sapey. En temps de paix, il ne sert que d’arsenal et de dépôt. Quelques troupes y stationnent en 1914. Durant la seconde guerre mondiale, la milice, l’armée allemande et la résistance s’y succèdent.

Acquis par la commune en piteux état, le Fort d'Aiton a été modernisé durant ces dix dernières années. En lieu et place de la toiture végétale d'origine, vous trouverez un restaurant panoramique, les bureaux e la mairie et un immeuble de plusieurs étages. L'ensemble reprend les lignes architecturales des casemates voûtées dont les façades d'origine restent visibles depuis le parking et sur l'ancienne place d'armes. Superbe panorama sur la Combe de Savoie et le massif des Bauges.

Parmi les édifices et lieux historique et patrimoniale à voir, l’église d'Aiton construite en 1700, est située près du château de Beauregard, à Aiton-le-haut. La maison forte de Beauregard fut la possession de la famille de La Chambre. Quittez le vignoble à la porte de la Maurienne, aux vins issus de vieux cépages savoyards (Jacquère, Mondeuse). Direction Val-d'Arc, via la D72 (50 km), commune née de la fusion de Randens et Aiguebelle connue depuis l'Antiquité.

Ville de montagne, sur la chaîne de Belledonne et le Grand Arc, Aiguebelle située à l’entrée de la vallée de la Maurienne, voie de communication par excellence, a vu passer de nombreux et illustres visiteurs… sur la route du Piémont et de l’Italie. Dans les années 200 avant JC, Hannibal, parti à la conquête de Rome, aurait rejoint la Maurienne par le col du Cucheron, les Hurtières et Charbonnière. Au temps des Gaulois, c’est le peuple des Allobroges qui occupe dans notre région. Charlemagne en 763, passant d'Allemagne en Italie, s’arrêta à St-Jean-de-Maurienne où il entreprit d’organiser la Savoie.

Première résidence du comte Humbert au Moyen Âge, Aiguebelle s'est également illustrée au XVIe siècle lors de la guerre franco-savoyarde en se faisant envahir par les troupes du roi de France.

Ancien château fort du XIe siècle, le château de Charbonnières a été entièrement remanié au XVIe siècle. Ses vestiges se dressent encore fièrement sur un rocher dominant l'Arc à Aiguebelle. A l'origine, l'édifice commandait la route de l'Italie et servait de résidence aux comtes de Savoie. Le bâtiment a été entièrement ruiné au XVIIIe siècle mais présente encore notamment des traces de fossés, l'ancienne poudrière, les remparts ou encore un puits. Un sentier depuis le lac installé au pied du rocher permet d'atteindre le bâtiment.

En vous baladant dans la commune, vous pourrez également admirer les charmes de l'église Saint-Christophe du XIIe siècle. Elle dévoile un ancien chevet gothique du XIIIe siècle, ainsi qu'un clocher du XIVe siècle.

Randens est un gros bourg de piedmont qui s'étale sur la rive droite de l'Arc. Les coteaux ensoleillés au pied des pentes du Grand Arc accueillent quelques hameaux ont conservé un peu de vignes. Au cœur de Randens, vous vous laisserez séduire par l'église de l'Assomption et la collégiale Sainte-Catherine avant d'emprunter l'un des sentiers de randonnée du secteur pour apprécier les paysages époustouflants des alentours.

Au cœur du village de Randens, la Collégiale Sainte-Catherine à une histoire prestigieuse. Fondée en 1258 par Pierre d'Aigueblanche, principal conseiller d'Henri III, la Collégiale devait assurer la bonne formation du clergé, et le lieu de Randens fut choisi en raison de sa situation de passage vers l'Italie. La Collégiale fut mêlée à chaque grand épisode historique de la Maurienne.

De par sa situation géographique, la vallée de la Maurienne, a été le témoin privilégié d'une histoire riche en bouleversements, en évènements, en faits d'armes, en invasions... Sous la Révolution, la Basse Maurienne a été le lieu de violents affrontements entre les Français et les Piémontais. L'armée française de Montesquiou entre en Savoie le 22 septembre 1792 ; lorsqu'un détachement atteint Aiguebelle, il est refoulé sur Montmélian ; le passage ne sera forcé que le 29 septembre et, le 5 octobre, toute la Maurienne est occupée.

L'année suivante, les Piémontais contre-attaquent en Haute Maurienne et le général français Ledoyen bat en retraite jusqu'à Aiguebelle ; arrivé là le 22 août 1793, il tient sa position. Le 11 septembre, a lieu la bataille d'Argentine : le plateau de l'église, occupé par mille soldats piémontais, est dégagé par l'armée française, qui remonte la vallée. Enfin, en août 1944, lors du repli de l'armée allemande vers l'Italie, la Basse Maurienne est très éprouvée. Les soldats du maquis, installés dans des camps mobiles à Aiton, Argentine et St-Georges, sont actifs : le plus bel exploit est le sabotage du pont ferroviaire de la Pouille le 3 juin 1944.

Restez sur la D1006 jusqu'à Epierre (61 km), adossée aux contrefort de la chaîne de la Lauzière, face au culot granitique formant verrou entre les bassins de la Chambre et d'Argentine. Durant la période médiévale, Épierre est une partie de la seigneurie appartenant La Chambre. Elle est positionnée entre le comté de Savoie et celui de Maurienne, permettant de contrôler le passage, notamment le passage par vers le col du Grand Cucheron.

Le village d'Epierre est situé sur les bords de l'Arc, dans l'étroit goulet formé par les deux hautes chaînes de montagne qui encadrent la rivière de chaque côté. C'était un des meilleurs verrous de la vallée de l'Arc : aussi un puissant château-fort en assura-t-il autrefois la défense. Le château d'Epierre fut assiégé souvent du 16ème s. au 17ème s. Le Mont fut occupé en 1598 par Bertrand de Seyssel, marquis de la Serraz, avant la bataille de Cuines et par les troupes sardes en 1793, lors du retour offensif du marquis de Cordon en Maurienne. Ces troupes furent chassées par l'artillerie du Général Herbin, placé en face sur le plateau de Saint-Alban.

Le Bataille d'Epierre (15 septembre 1793) faisait partie d'un plus grand Guerre de la première coalition campagne qui a opposé un Républicain français armée dirigée par François Christophe de Kellermann contre un numériquement plus fort Royaume de Sardaigne-Piémont armée commandée par le Prince Maurizio, duc de Montferrat. Sous la direction générale du commandant en chef autrichien Joseph Nikolaus De Vins, Montferrat lance une offensive à la mi-août 1793 pour reprendre le Duché de Savoie des Français.

Parce que les Français étaient préoccupés par la Siège de Lyon, les Piémontais ont récupéré la plupart des Maurienne et Vallées de la Tarentaise, mais ils ont été arrêtés juste avant Albertville et la reconquête de la Savoie. En septembre, Kellermann a lancé une contre-offensive dans laquelle il a adroitement basculé ses troupes entre les vallées afin de repousser les Piémontais. À Épierre, les Français sous Jean-Denis Le Doyen ont vaincu le marquis de Cordon dans une action locale. Le 8 octobre, les Piémontais abandonnèrent tous leurs gains et se retirèrent sur les crêtes de la Alpes de Graian.

Le château d'Epierre comportait au Moyen-Age deux bâtiments, flanqués de tours, séparés par une vaste cour rectangulaire et entourés de fossés. Les ruines encore imposantes du vieux château d'Epierre permettent d'avoir une idée assez exacte de son aspect d'autrefois. Et bien que l'histoire de ces lieux n'est marquée par aucun fait mémorable, leur visite n'en laisse pas moins une impression profonde, ne serait-ce que par la majesté du site au sein duquel ces vieux murs dressent leurs larges crénelures. Près du château se trouve une ancienne église datant du XIVe siècle.

Poursuivre en direction de Saint-Michel-de-Maurienne, soit par l'A43 (le plus rapide) ou par la D1006 (98 km). Suivre ensuite la direction de Valloire, via la D902 (110 km) pour la visite du fort du Télégraphe, appelé brièvement fort Berwick, sur la route du col du Galibier, à 1 620 mètres Fort du telegraphe routes touristique de la savoie guide touristique de rhone alpesd'altitude. Perché sur une arête rocheuse spectaculaire, dominant toute la moyenne vallée de la Maurienne, cet ouvrage encore très complet épouse le relief de façon spectaculaire. Il est l'un des éléments essentiels de la défense de la moyenne Maurienne à la fin du XIXe siècle. Il constitue aujourd’hui un témoin exceptionnel de l’architecture militaire adaptée à la montagne.

Sur son emplacement se trouvait à l'origine un poste de télégraphie Chappe (télégraphie optique à bras articulés), situé sur la ligne de Lyon à Milan (puis Venise en 1809). La construction du fort du Télégraphe s'est réalisée entre 1886 et 1890, et appartient au système Séré de RivièresLe fort devait assurer quatre missions : contrer une attaque ennemie venant de la région du Thabor, bloquer une progression transalpine en provenance du Galibier ou des Rochilles via Valloire, arrêter une offensive qui aurait percé les défenses de Modane et éventuellement stopper le franchissement du col des Encombres à des forces venant de Tarentaise.

Le fort a remplit sa mission face à l'offensive italienne, bloquant de ses tirs d'artillerie la progression transalpine dans la vallée de Valmeinier. Il a également servi de poste de commandement (Bataille des Alpes, 10 au 25 juin 1940). Le fort du Télégraphe, à environ 10 minutes à pied du Col du Télégraphe, surplombe la vallée de la Maurienne et offre un très beau panorama sur la vallée de l'Arc. Perché au-dessus de l'à-pic, cet ouvrage encore très complet épouse le relief de façon spectaculaire. Propriété de la commune de Valloire, le fort de Valloire est aujourd’hui ouvert au public et constitue désormais un lieu privilégié pour découvrir l’histoire militaire de la Savoie.

Revenir sur Saint-Michel-de-Maurienne, puis prendre la direction de Modane, via la D902 et D1006 (140 km). Modane au coeur des montagnes, est une commune du parc national de la Vanoise. Située sur la voie de la Maurienne, le long de l’Arc, Modane a toujours été une voie de passage de première importance et les grands noms de l’histoire ont voyagé dans cette vallée. Ses bâtiments peints de couleurs vives et ses balcons en fer forgés évoquent déjà un peu l'Italie.

Parmi les sites à découvrir à Modane : le Fort Saint-Gobain de la ligne Maginot des Alpes, Il retrace l’histoire de Villarodin-Bourget et la place que la commune a tenue durant la Seconde Guerre Mondiale. Ce vestige tout en béton retrace la relation conflictuelle qui avait entre l’Italie et la France, et que pour se protéger des attaques des insurgés, le pays avait construit des défenses autour de la Ligne Maginot des Alpes, peu connu du grand public.

Construit entre 1933 et 1939, ce fort Saint-Gobain a permis de maîtriser le tunnel ferroviaire du Mont Cenis, un point stratégique tout au long de la guerre. Le fort est entouré de fossé de 20 mètres de hauteur et il est composé de galeries souterraines de cent à cent cinquante mètres de long. En vous rendant à son intérieur vous pourrez découvrir un musée dédié à la vie des soldats de cette époque et les moyens militaires dont ils avaient.

Le fort du Replaton a été construit pour défendre l'entrée du tunnel ferroviaire à la fin du xixe siècle, de type Séré de Rivières, il ne se visite pas. La balade au départ de Loutraz (30 min) vaut le coup ainsi que le coup d'œil sur les illuminations du fort la nuit. L'entrée monumentale du tunnel ferroviaire a été construit lors de la première percée des Alpes entre 1857 et 1871, cette ancienne entrée du tunnel ferroviaire du Fréjus se situe sur la route reliant Modane à Valfréjus.

De nombreux musées et expositions à découvrir également à Modane : le Museobar : musée de la frontière et ses pianos mécaniques, la Rizerie et son exposition sur le projet Lyon Turin Ferroviaire, le laboratoire souterrain et ses recherches sur "les petits secrets de l'univers"..., la chapelle du Charmaix située dans un site impressionnant, la "maison penchée", la chapelle Saint-Jacques, la fontaine place de l'hôtel de ville...

Il est temps de filer vers Esseillon, via la D215 et D215G (148 km). Au départ de Modane, cette ancienne route de l'Esseillon serpente entre Le Bourget et Aussois et permet de découvrir la cascade et la chapelle Saint-Benoît, puis les forts de l'Esseillon. Ils portent les prénoms de la famille royale : Victor-Emmanuel, Marie-Thérèse, Marie-Christine, Charles-Albert et Charles-Félix.

Vallee de la maurienne barriere de l esseillon les routes touristiques de savoie guide touristique de rhone alpesEdifiée entre 1820 et 1850, les forts de l'Esseillon est un vestige exceptionnel des lignes de défenses de la Maison de Savoie, construits par les souverains de Savoie contre une éventuelle invasion française. Au sommet d’une barrière naturelle, cet obstacle empêchait l’accès à la Haute-Maurienne et au col du Mont Cenis. Longue de trois kilomètres pour 250 m de dénivelé, cette barrière se composait de 5 forts. Cette place militaire n’a pas été le lieu de combats mais elle n’en reste pas moins chargée d’histoire.

Après l’unification de la Savoie à la France, en 1860, les forts perdent de leur utilité. Le fort Charles-Albert sera totalement détruit et le fort Charles-Félix en partie sur ordre de Napoléon III. Les forts rejoignent les rangs de l’armée française. Ils seront occupés pendant la seconde guerre mondiale par des tirailleurs marocains comme en témoigne les enseignes de leur bataillon dessinées sur les murs. La fréquentation de l'édifice du fort Charles-Félix est déconseillée car dangereuse. Le fort reste cependant admirable depuis la route.

Tous les forts de l'Esseillon sont orientés vers l’ouest avaient pour objectif de décourager l’ennemi potentiel. Lors des périodes de paix, les forts accueillaient des garnisons et servaient essentiellement de prison militaire. La vie militaire assez austère était rythmée par les tours de garde et l’entrainement. Les soldats vivaient ainsi assez isolés surtout en hiver. Ils disposaient de quelques fours à pain mais le ravitaillement en laitage et produits frais se faisait à Aussois. De nombreux dessins et graffitis subsistent et témoignent de la vie de ces garnisons. Ces sites sont aujourd’hui des lieux de balades idéals pour tous ainsi que le point de départ de nombreux circuits pédestres.

Passez Aussois, en restant sur la D215F (151 km). Le village s'est développé sur un plateau de la vallée de la Maurienne, à 1 500 m d'altitude. Jusqu'alors intégré au royaume de Piémont-Sardaigne, le village est rattaché toutefois à la France, comme la Savoie, en 1860. Son patrimoine historique et naturel en font une destination de choix. C'est le cas de l'église paroissiale Notre-Dame de l'Assomption, édifiée en 1648 sur les bases d'une église du XIIe siècle.  Les retables, fresques et tableaux en font une étape clé des Chemins du Baroque qui relient les églises remarquables de la région.

Par ailleurs, de nombreuses chapelles jalonnent le territoire d'Aussois, elles sont notamment dédiées à Saint-Nicolas, à Saint-Roch du XVIIe siècle ou à Notre-Dame de la Salette du XIXe siècle. Dans le village, à voir également, de nombreux éléments dits de petit patrimoine, tels que fontaines, lavoirs et un remarquable exemple de four banal, rue Saint-Nicolas. On n'oubliera pas l'agréable sentier des arts situé en pleine forêt, qui comprend une dizaine de sculptures sur bois de l'artiste local Serge Couvert.

Prendre la direction de Val-Cenis, via la D83 et D1006 pour visiter le Fort de Ronce (184 km). Le fort de Ronce est situé en France sur la commune de Lanslebourg-Mont-Cenis, culminant à 2 286 mètres d'altitude dans le massif du Mont-Cenis, est à l'origine une fortification italienne construite de 1877 à 1880 sur territoire alors italien. Le but de cette construction est de protéger le tout nouveau royaume d'Italie d'une éventuelle invasion française par le col du Mont-Cenis

Au gré des alliances, le Fort de Ronce fut d'abord désarmé au début de la Première Guerre mondiale, le royaume d'Italie ayant quitté la Triple-Alliance pour faire la guerre aux côtés de la Triple-Entente contre les empires d'Autriche-Hongrie et d'AllemagneAvec la dégradation des relations entre Fort de ronce routes touristique de la savoie guide touristique de rhone alpesla France et l'Italie dans les années 1930, le fort est réarmé par l'Italie et renforcé de bunkers et de tourelles sur le même modèle que la ligne Maginot dans le cadre de la défense de la vallée alpine. Le site est cédé à la France lors du traité de Paris en 1947. C'est aussi un superbe point de vue imprenable sur le lac du Mont-Cenis.

Prolongez votre visite avec lfort de Variselle, via la D1006 (193 km) est une fortification d'altitude située sur la commune de Val-Cenis, dans le département de la Savoie. Construit par les Italiens à partir de 1877 sous le nom de Forte Varisello, il avait comme fonction de défendre le val de Suse d'une attaque française débouchant du col du Mont-Cenis. Le site devient français en 1947.

En 1860, la Savoie est annexée par la France. En 1874, le royaume d'Italie décide de renforcer la défense de ses nouvelles frontières avec des fortifications modernes. Au sud-est du col du Mont-Cenis est donc aménagée une série de forts : Varisello, Cassa (it) et Roncia de part et d'autre de la route carrossable descendant du colPattacroce (it) et Malamot (it) sur les hauteurs plus au sud (pour interdire le col du Petit Mont-Cenis), renforcée par quelques casemates d'infanterie, des fossés et des batteries d'artillerie, entre 1877 et 1908 : le tout forme le Campo trincerato del Moncenisio.

En face, les Français bâtissent de 1895 à 1910 le Fort de la Turra, perché à l'ouest du col du Mont-Cenis, pour défendre la vallée de la Maurienne. Le fort italien est désarmé en 1915, la menace française ayant disparu pour un temps : les pièces d'artillerie, démontées de leur affûts, sont envoyées sur le front pour tirer sur les Austro-Hongrois. Le retour des tensions à la fin des années 1920 a pour conséquence le retour des soldats italiens et français le long de la frontière, face-à-face comprenant la réoccupation des forts et l'installation de plusieurs batteries de canons de 149 mm/35 modèle 1901.

En 1947, le traité de Paris livre à la République française tout le plateau du Mont-Cenis, fortifications comprises. Le Fort de La Cassa est démoli en 1968 pour faire de la place au barrage du lac artificiel. Variselle est laissé à l'abandon.

Fin de cette première étape de cette Route touristique "des Fortifications savoyardes".

Poursuivez ce parcours touristique en suivant : itinéraire du circuit 2 de la route touristique "des Fortifications savoyardes".

Pour vous rendre sur la route touristique "des Fortifications savoyardes"

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Chambéry

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Le saviez-vous ?

N'oubliez pas !

Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés :

  • Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
  • Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
  • La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
  • Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
  • Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
  • L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots !

Nos coups de cœur sur la route touristique "des Fortifications savoyardes"

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Date de dernière mise à jour : 31/07/2021