Moulins (Ville d'art et d'histoire-03)
Moulins : capitale radieuse du Bourbonnais !
Capitale radieuse du Bourbonnais, Moulins est située dans le département de l'Allier de l'Auvergne, au nord de Vichy. Comme il existe plusieurs villes appelées Moulins en France, la poste et de la SNCF préfèrent utiliser le nom de Moulins-sur-Allier. Capitale historique du Bourbonnais, la ville d'Art et d'Histoire de Moulins offre aux amateurs de patrimoine architectural et culturel, un bel héritage, témoin de son glorieux passé d'ancien duché de la famille des Bourbons.
Le peuplement des rives de l’Allier en cet endroit est bien antérieur au Xe siècle, mais c’est en 990 qu’apparaît la première mention de Moulins à l’occasion de la donation d’une chapelle dédiée à saint Pierre à l’abbaye de Cluny par quatre religieux, les frères Vion, Lambert, Bérard et Guillaume. La ville connaît un véritable essor lorsqu’elle est à la tête du duché du Bourbonnais de 1327 à 1527. Les ducs de Bourbon s’y succèdent et apportent à la ville et à son duché toujours plus de richesses, de puissance et de nouvelles terres.
Dès le XIVe siècle, les ducs de Bourbon avaient privilégié Moulins pour y installer leur résidence et les organes de leur gouvernement. C’est à l’époque de Pierre II, sous les auspices d’Anne de France, son épouse et fille de Louis XI, que la renommée de Moulins et la puissance de la famille ducale atteignent leur apogée. La cour regorge en effet d’artistes en tous genres, invités par ce couple mécène qui leur permet de réaliser des chefs-d’œuvre en peinture et en architecture. Le duché du bourbonnais est alors considéré tel un véritable état princier.
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Une légende veut que ce soit Archambault, sire de Bourbon, qui fût à l’origine de la cité moulinoise. Ce récit nous conte en effet, que c’est au cours d’une chasse à courre longue et fatigante qu’Archambault trouva refuge dans un moulin situé au bord de la rivière Allier. Il y rencontra une jeune et jolie meunière dont il tomba instantanément amoureux. Enfin de pouvoir rendre régulièrement visite à cette jeune femme, il fit alors construire un pavillon de chasse à proximité du moulin. Et c’est ce pavillon qui devint ensuite un château autour duquel la future ville se développa.
La Moulins doit probablement son nom aux nombreux moulins à eau, à vent et à bateaux qui s’étendaient autrefois sur ses collines, le long de ses ruisseaux et sur la rivière Allier. Si la rivière Allier traverse toujours la ville aujourd’hui, les moulins ont quant à eux malheureusement tous disparus. De ce long itinéraire, où les ducs de Bourbon sont présents en filigrane, Moulins a conservé ce charme rare que seule la patine du temps et de l'Histoire peut offrir, comme privilège. Moulins s’illustre par un riche patrimoine hérité du Moyen-Âge et de la Renaissance.
C'est en entrant par l'Ouest qu'on profite de la meilleure vue sur Moulins. Au loin, on peut apercevoir les flèches de l'église du Sacré-Coeur, située sur la droite, et celles de la cathédrale Notre-Dame, à gauche. Le beffroi Jacquemart apparaît également, juste à droite du Sacré-Coeur. Le quartier historique se laisse découvrir à pied au long de ses petites rues étroites et pavées, bordées de belles maisons à pans de bois et pour lesquelles il est possible de pousser la porte d’entrée pour découvrir de jolies cours intérieures. Flânez au milieu des hôtels particuliers aux façades de briques roses et noires losangées, le Jacquemart ou la Chapelle de la Visitation offrent aux regards curieux de nombreux édifices chargés d’histoire.
Vous pouvez stationner votre véhicule dans l'un des nombreux parkings de Moulins, puis rendez-vous à l'office de Tourisme, situé au 11 Rue François Péron, une fois en possession des informations pour votre visites de la ville. La promenade continue dans les ruelles médiévales du quartier de l'ancien palais, où il fait bon flâner. On peut admirer le beffroi Jacquemart, qui surplombe les lieux. Cette tour est un vestige de l'ancienne enceinte du XVe siècle. Le beffroi Jacquemart de Moulins sonne tous les quarts d'heure et toutes les heures. Dans le beffroi de Moulins vivent Jacquemart et Jacquette, ainsi que leurs deux enfants, Jacquelin et Jacqueline. C'est cette famille d'automates qui, depuis le XVIIe siècle, sonne le temps qui passe. Toutes les heures, les parents frappent leur cloche, tandis que les enfants marquent les quarts d'heure.
Vous voici dans le quartier médiéval de l'ancien palais où subsistent encore de très belles maisons qui ont appartenu à la noblesse du duché du Bourbonnais. Au N°11 rue de l'Ancien-Palais, la maison possède une façade principale à pignon très élancé avec étages en encorbellement et pans de bois, au-dessus d'un rez-de-chaussée en pierre. Il semble que le rez-de-chaussée ait été refait au XVIe siècle, avec pilastres et corniche, frise ornée. Au 9 de la même rue, se trouve l'ancienne cour des comptes à Moulins. D'après la tradition moulinoise, cet édifice serait l'ancienne cour des comptes des ducs de Bourbon, créée en 1374 par Louis II. Après diverses destructions, la pièce servant actuellement de remise semble être l'unique témoignage d'un ensemble plus important. Les hôtels particuliers de la place de l'ancien palais conservent le charme d'un passé révolu.
Pénétrez dans le musée de la visitation, patrimoine de l'Ordre de la Visitation, unique en France, ce fascinant musée accueille plus de 10 000 objets de l'ordre de la Visitation en provenance de 100 monastères du monde entier : Allemagne, Autriche, Italie, Canada, Mexique, Congo, Liban… Broderies, orfèvrerie, tableaux, mobilier exposés et souvenirs de saints fondateurs, ces œuvres d’art remarquablement bien conservées, font pénétrer le visiteur dans le quotidien des monastères de religieuses de l’ordre fondé à Annecy en 1610. À noter la présence d'objets retraçant l'histoire locale du Bourbonnais qui accueille encore un monastère de la Visitation.
La maison du XVe siècle au 2 de la place de l'Ancien Palais comprend un escalier en bois, rare exemple d'escalier en bois à balustres moulurés subsistant à Moulins. L'immeuble faisait partie du groupe des maisons de ban dans lesquelles le duc de Bourbon faisait vendre ses vins. Prendre la Rue Grenier où se trouve la maison Thierry De Cleves. Belle exemple de l'architecture civile du XVe siècle dans la capitale du Bourbonnais, avec corbeaux de pierre sculptés, armature de bois croisillonnée en façade, et encorbellement du second étage appuyé sur des supports terminés en pendentifs et reliés entre eux par des arcs. A l'intérieur de la cour, admirer la tourelle d'escalier à vis avec porte à accolade flanquée de pinacles.
Votre prochaine visite sera la cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation, Pl. de la Déportation. La cathédrale Notre-Dame telle que vous la voyez aujourd'hui est en fait composée de deux parties : la vieille église collégiale qui fut modifiée du XIVe au XVIIe siècle, et la cathédrale épiscopale coiffée de flèches, datant du XIXe siècle. La séparation est nette au niveau du clocheton. L'ensemble fut élevé par le Pape au rang de basilique en 1949. La cathédrale, renferme un véritable chef-d'œuvre d'une très rare beauté : le Triptyque du "Maître de Moulins". Cette oeuvre maîtresse a été peinte vers 1500 à la demande de Pierre II et Anne de Beaujeu.
A proximité de la cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation, le château des ducs de Bourbon représente le coeur historique de la ville ainsi que l'apogée du pouvoir ducal des seigneurs de Moulins. Ce sont notamment les ducs Louis II puis Pierre II qui, du XIVe au XVe siècle, ont contribué à développer le château pour en faire une place forte stratégique et une demeure digne de leur rang. Le donjon de la Mal-Coiffée est la partie la plus monumentale de l'édifice. Haute de 45 mètres, la tour fut la prison de Moulins jusqu'en 1984.
Sur la place du Colonel Laussedat, laissez-vous surprendre par la Maison Mantin construit entre 1893 et 1895, sur une partie des ruines du palais ducal des Bourbons. L’édifice pittoresque est conçu pour préserver et conserver la collection du maître des lieux, érudit, curieux et amateur d’art. Issu d’une famille fortunée, Louis Mantin, se fit construire une imposante demeure aussi cosmopolite que cossue. Se sachant malade, il rédigea un testament selon lequel il souhaitait que sa maison soit ouverte au public cent ans après sa mort de façon à montrer aux visiteurs "un spécimen d’habitation d’un bourgeois du XIXe siècle".
Ensuite, découvrez le musée Anne-de-Beaujeu, le musée constitue l’un des premiers exemples d’architecture et de décor Renaissance construit en France. Il se compose d’un portique à l’italienne dans lequel s’ouvre une tour percée de trois arcades déclinant tout le registre ornemental de l’époque. Constituées de dons, d’achats et de dépôts de l’Etat, les collections du musée regroupent quelques 20 000 objets d’art, d’archéologie et d’histoire naturelle dont une partie seulement est présentée dans les salles d’exposition.
Le pavillon Anne de Beaujeu, actuellement musée Anne de Beaujeu à Moulins est sans doute l'une des plus belles parties du château des ducs de Bourbon. C'est Anne de Beaujeu, duchesse de Bourbon, fille de Louis XI et soeur de Charles VIII, qui prit la décision d'agrandir la demeure ducale. Ce pavillon, construit en 1497, est l'une des premières constructions de style Renaissance en France. Il était destiné à accueillir les appartements privés de Charles VIII, qui mourut cependant trop tôt pour pouvoir en profiter.
Déhambulez dans la rue de Paris ; au N°3, l'hôtel Dubuisson de Douzon. L'hôtel regroupe autour de deux cours : une cour d'honneur principale et une cour secondaire - plusieurs constructions d'époques différentes regroupées dans une structure du XVIIIe siècle. La cour intérieure principale est plus ancienne ; elle date du XVIe ou du XVIIe siècle, et présente un bel appareil losangé de briques noires et rouges, typique de la région de Moulins. Au N°7, l'ancien hôtel de la Feronnays a été construit au XVIIe siècle, mentionné dès le XVe siècle, il est composé autour d'une cour rectangulaire que ferme l'aile basse des communs. Les trois façades sur cour sont en briques noires et rouges, et en pierre, caractéristique de l'architecture civile moulinoise de cette époque. Un passage voûté en anse de panier mene sur la rue. L'ancien collège des Jésuites construit au XVIIe siècle sur les plans du père Martellange par l'architecte Jean Harel se trouve au N°20. Avec des réminiscences de la Renaissance française, l'édifice constitue un des plus beaux ensembles de l'architecture Louis XIII, particulièrement caractéristique du style bourbonnais de l'époque.
Dans cette rue de Paris, vous trouverez également l'hôtel de Chavagnac au N°32. Cet hôtel du XVIIe siècle semble être un des rares exemples moulinois du style Second Empire. Un passage souterrain, accessible par deux rampes d'accès, relie la cour au jardin. La chapelle Saint-Joseph, dite chapelle de la Visitation du XVIIe siècle, situé au 35 mérite votre attention. La chapelle de l'ancien couvent de la Visitation Sainte Marie, est celle du monastère fondé par la mère de Bréchard, où mourut sainte Jeanne de Chantal en 1641, qui fut jusqu'en 1998 la chapelle du lycée Banville. Elle abrite le mausolée d'Henri II de Montmorency, pair de France, exécuté pour son complot contre le cardinal de Richelieu aux côtés de Gaston d'Orléans. Sa veuve, Marie-Félicie des Ursins, se retire dans ce monastère en 1637 et consacre son influence et sa fortune au rayonnement de ce monastère et à la construction de ce remarquable mausolée, sculpté par Anguier.
L'ancien hôtel de Rougé, hôtel Vic de Pontgibaud se situe au 38, construit au XVIIe siècle. Au 44, l'ancien hôtel Héron est un ensemble construit de 1662 à 1717 pour Lambert Héron, trésorier de France et receveur général des fermes unies du roi. La demeure, ses communs, l'orangerie et le pavillon du jardinier répartis autour d'un jardin avec parterre à la française sont un intéressant témoignage du cadre de vie provinciale au début du XVIIIe siècle. Pour finir cette découverte dans cette : la porte de Paris construite au XVIIIe siècle, elle marquait symboliquement ce qui était à l'époque l'entrée de la ville depuis la route de Paris. La porte de Paris est constituée de deux colonnes monumentales carrées en pierre érigées de part et d'autre de la rue de Paris.
Franchir la porte de Paris, puis prendre sur votre droite la rue des remparts et enfin la rue de Decize, admirez l'immeuble au 25. Maison bourgeoise du XVIIIe siècle agrémentée d'un jardin d'hiver créé au début du 20e siècle offrant un exemple du style 1900, avec fonte, fer et céramique. La maison se compose d'un corps de bâtiment principal donnant sur la rue et d'un petit corps de bâtiment en retour prolongé par un autre bâtiment plus élevé. Ces deux façades, typiquement bourbonnaises, sont édifiées en briques polychromes roses et brunes dessinant des losanges.
Prolongez votre promenade vers l'ancien hôtel de Rochefort situé au 14 Cours Anatole, cet immeuble du XVIIe siècle présente sur chacune de ses deux voies des aspects très différents. L'hôtel de Ballore ou Balorre, situé au 16 est un hôtel particulier construit aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il est acquis le 19 juin 1759 par Jacques Imbert de Balorre, conseiller en la sénéchaussée de Bourbonnais et siège présidial de Moulins, qui lui donne son nom. Jacques Imbert de Balorre est exécuté à Lyon le 31 décembre 1793, ses biens sont confisqués, mais l'hôtel est racheté par sa veuve. Au 21 Cours Anatole belle exemple de décor moulinois Modern style, le Café américain a conservé sa façade de 1905 avec son décor de bois sculpté, de verre gravé et l'écriture "Belle Epoque". La façade est divisée en cinq parties de grandeur égale, et encadrée de deux panneaux de chêne moulurés.
Dirigez-vous à présent vers la rue Diderot où se dresse les reste de l'ancien marché à blé, bâti selon la tradition par Mansart. L'édifice comprend trois arcades sur la rue François Péron, et cinq sur la rue Diderot. Ce bâtiment est un exemple de la construction en briques et pierres, caractéristique de l'architecture moulinoise du XVIIe siècle. Les anciennes halles font face à un pan de la cathédrale. Au N°7 de la rue Diderot se trouve un hôtel d'époque Régence dont la façade classique sur rue se compose d'un rez-de-chaussée surélevé, d'un étage noble et de combles aménagés. La façade présente quatre travées rythmées par de grandes baies à plate-bande cintrée à agraphe.
A l'angle de la rue Diderot et de la rue de la Comédie admirez la chapelle Sainte-Claire. Fondation du couvent des Clarisses par Marie de Berry, épouse du duc Jean Ier, en 1421. Les bâtiments claustraux furent presque totalement reconstruits de 1685 à 1691. Le couvent fut vendu en 1793 comme bien national et servit de prison pour les prêtres et religieux réfractaires puis pour les femmes. La chapelle servit de théâtre de 1797 à 1847. En 1820, la ville la rachète et l'édifice est rendu au culte en 1854. La chapelle se compose d'une nef de quatre travées, précédée d'une troisième travée réservée à la tribune.
Prendre la rue Traversière, pour vous rendre la musée de l'illustration jeunesse (MIJ), situé au 26 Rue Voltaire. Unique lieu en Europe dédié à l’illustration du livre de jeunesse, le Musée installé dans le prestigieux hôtel de Mora, autrefois siège des célèbres imprimeries Desrosiers conserve plus de 3 400 planches originales de styles et de courants variés et une collection de plus de 11 500 albums illustrés, du XIXe siècle à nos jours. L'hôtel de Mora est une demeure édifiée à la demande du marquis Moreno de Mora, exilé à Moulins après l'échec de l'insurrection carliste en 1852. L'hôtel a été bâti à la place de plusieurs autres édifices : il restes d'une tour d'escalier du XVe siècle dans l'aile est. Il comporte deux ailes de bâtiments perpendiculaires, et se situe au fond d'une cour trapézoïdale dont les autres éléments sont composés par des communs et un portail ouvrant sur la rue.
Votre escapade vous emmenera vers le Cours Jean-Jaurès, au 35 admirez l'hôtel de Montlaur du XVIIIe siècle. L'immeuble du XVIIe siècle au 17 cours Jean-Jaurès possède une belle porte d'entrée avec un bel encadrement en calcaire, mouluré d'un boudin précédé sur l'intérieur d'une baguette, d'un filet et de deux bandeaux. A l'angle, sur la tablette moulurée que porte en saillie un culot de feuilles d'acanthe, est posée une statue de la Vierge portant l'Enfant. La tour Bardelin, située sur le cours Jean Jaurès, est l'un des derniers vestiges des remparts de la première enceinte de la ville datant des XIVe et XVe siècles. Au fil du temps, Moulins s'est peu à peu séparé de ses fortifications médiévales qui finissaient par couper le centre de la ville des nouveaux quartiers extérieurs. La base de la tour Bardelin est percée d'une canonnière, elle a été conservée et intégrée au tissu des habitations.
Située hors du quartier historique, l'église Saint-Pierre, rue Delorme vaut néanmoins le détour. Ancienne église du couvent des Carmes, fondé en 1350 sur l'emplacement d'une chapelle dédiée à Notre-Dame de Pitié. Cet édifice offre un exemple de l'architecture du XVe siècle. Elle fut construite après que le monastère carmélite d'origine a été ravagé par les flammes. Aux deux extrémités de l'église saint-Pierre s'appuient les corps de logis limitant l'ancien préau sur lequel s'ouvrait le cloître. Le clocher actuel date de 1900. Au bout de la rue Delorme, prendre à droite la rue Achille Roche, puis à gauche la rue Jean Bart. Au 6 rue du Rivage se trouve une ancienne maison de marinier, l'ancienne enseigne de marinier est située au-dessus de la porte d'entrée.
Au premier plan se trouve le pont Régemortes, du même nom que son créateur, l'ingénieur Louis de Règemorte. Construit entre 1753 et 1763 , ce pont à treize arches enjambe l'Allier, l'une des dernières grandes rivières sauvages d'Europe. Sous l'Occupation, la ville de Moulins était située sur la ligne de démarcation matérialisée par le pont Régemortes. La cité, coupée en deux, était divisée entre le quartier ouest dit "de la Madeleine" (zone libre) et la ville proprement dite (zone occupée). Une arche a été détruite par la guerre et reconstruite en ciment. Le pont mesure trois cents mètres.
Après avoir traversé l'Allier en empruntant le Pont Régemortes pour rejoindre la rive gauche, visitez le Centre National du Costume de Scène (CNCS). Situé dans l’ancienne caserne de cavalerie du XVIIIe siècle, dans le quartier de la Madeleine, le CNCS est un des premiers musées au monde dédié aux costumes et décors de scène. Les plus grands costumes y sont conservés : celui de Maria Callas dans Norma en 1964, l’armure de Jean Marais dans Britannicus en 1952 ou encore les tutus de Christian Lacroix pour Les Anges ternis en 1987. En dehors des expositions temporaires, le Centre abrite également la collection Noureev avec une scénographie qui commémore la carrière du danseur étoile le plus célèbre du XXe siècle.
Cette rive gauche embrasse en un regard le plus beau point de vue sur la capitale du Bourbonnais. Revenir sur vos pas en direction pour poursuivre votre parcours touristique par le quartier des Mariniers. Il doit son nom aux navigateurs qui parcouraient l'Allier sur leurs embarcations à coque peu profonde. La ville de Moulins a récemment réhabilité ces lieux qui, jadis, étaient les "bas-quartiers" de la cité. C'est là que vivaient les habitants les moins nantis. Les maisons de ce quartier présentent leurs façades sur la rue Félix Mathé, dans un même alignement et selon une ordonnance où interviennent divers éléments : hauteur limitée à un étage ; parement de briques rouges à décor losangé de briques noires ; régularité de la disposition des ouvertures, à l'encadrement appareillé en harpe ; angles arrondis, à chaînage de bossages. De nombreuses ruelles de l'ancien quartier des mariniers débouchent sur les quais de l'Allier.
La Maison au 16 rue du Pont-Ginguet est typique de l'ancien quartier des pêcheurs présentant, sur le jardin, une façade du XVe siècle comportant une tourelle d'escalier de plan carré à laquelle on accède par une porte couronnée d'un arc brisé à contrecourbe, flanquée de pinacles supportés par des culots sculptés. La façade sur rue est constituée de briques noires et rouges, avec chaînes d'angles et encadrements en pierre de taille, sans doute du XVIIIe siècle. Il est probable que cette maison représentait l'autorité ducale dans le quartier, car les armes du duc de Bourbon ornent l'écusson agrafant la porte donnant sur le jardin. Dans une ancienne maison du XVIIIe siècle, ayant accueilli les Compagnons du devoir, visitez le musée du Bâtiment, ce musée consacré au bâtiment présente des expositions permanentes relatives au passé et à l'évolution de chaque acteur de la construction : techniques, outils, maquettes, plans, savoir-faire.
Située dans le quartier des Mariniers, rue Blaise Pascal, l'église du Sacré-Coeur rivalise en beauté avec sa voisine, la cathédrale Notre-Dame. elle constitue la première église en France consacrée au Sacré-Cœur de Jésus, achevée vers 1870 après plus 20 ans de travaux de construction. Le Sacré-Coeur fut élevé à l'endroit même où se trouvait l'église Saint-Nicolas, qui tombait en ruine. L'église de style néo-gothique fut dessinée par l'architecte Jean-Baptiste Lassus, disciple de Viollet-le-Duc. Elle est considéré comme l'un des chefs-d'œuvre du courant néo-gothique par sa composition particulièrement soignée et harmonieuse. Comme la cathédrale, l'église possède deux hautes flèches qui dominent la place d'Allier, et qui même en étant moins hautes, s'alignent avec celles de la cathédrale, par coïncidence de perspective d'angle de vue depuis l'entrée du Pont Régemortes.
Nous vous conseillons de faire une pause au Grand Café, café-brasserie sur la place d'Allier, est l'un des plus beaux de France. Il a conservé sa décoration de 1899. De style Art-Déco, sa devanture de boiseries, ses murs habillés de miroirs dont les reliefs combinés déploient l'espace à l'infini, sa pendule et son baromètre sont formidablement conservés. Au 2, rue de la Flèche se trouve une maison dite "de Jeanne d'Arc" où, d'après la légende, se serait rendue la célèbre Jeanne d'Arc. Selon des estimations, cette bâtisse daterait du XVe siècle. Maison reconstruite après les incendies de 1408-1409. L'édifice conserve sa structure de maçonnerie surmontée d'un étage en encorbellement et pignon à structure de bois, ses galeries ouvertes sur cour intérieure ainsi que différents éléments de décor médiévaux et classiques.
Dans la rue d'Allier se trouve également de belle maison et des hôtels particuliers. Au 57, l'ancien hôtel d'Orvilliers du XVe siècle est une maison d'époque Louis II, entièrement construite en pierre de taille. La partie supérieure de la façade sur rue comporte un corniche ornée de feuillages, trois gargouilles en forme d'animaux rompant la ligne de la corniche. La façade sur cour possède une tour d'escalier, les restes d'un vieux puits ; au-dessus, dans une niche, la statue d'un homme d'armes ; à l'étage, passage d'une loggia dentelé. Au 61, ancien hôtel des Feydeau est composé d'une tourelle d'escalier du XVe siècle à laquelle on accède par une porte moulurée, et qu'éclairent trois fenêtres munies d'accolades fleuries. Sur un écusson, armoiries des Feydeau. Antoine Feydeau, seigneur de Rochefort, fut avant 1501 conseiller et médecin du duc Pierre II et d'Anne de France. Cet hôtel fut sans doute bâti pour lui. Et enfin au 71, l'hôtel Demoret et la chapelle Babute. Edifice type d'hôtel bourgeois des 14e et 15e siècles, construit pour Jean Babute, maître d'hôtel du duc Louis II de Bourbon.
Pour finir votre visite de Moulin, ne manquez pas l'Hôtel de Ville. Edifice néo-classique du XIXe siècle construit par l'architecte François Agnéty, unissant les fonctions de mairie et bibliothèque, se traduisant en plan par deux bâtiments reliés par un portique et une cour intérieure. L'usager peut ainsi traverser le bâtiment et accéder au programme de son choix. L'ordonnance des façades s'inspire des palais italiens. La salle de lecture de la bibliothèque et la salle d'apparat de la mairie ont conservé leurs décors d'origine.
Carnet pratique de Moulins
Les incontournables de Moulins
- Les visites des villes et villages.
- Circuits de randonnées pédestres et cyclotouristiques.
Visites
- La visite guidée "Sur les pas de Coco Chanel", de 1,5 km, permet d’écumer la douzaine de lieux et institutions moulinoises où Gabrielle Chanel avait ses habitudes. Information : Office du Tourisme.
- Le beffroi Jacquemart de Moulins : visites de cet édifice sont organisées par le Service patrimoine de la ville de Moulins.
- Centre national du costume de scène : conserve et présente une prestigieuse collection de 10 000 costumes de scène accompagnés de leurs accessoires.
- Musée de la Visitation : l'ensemble est l'unique exemple en Europe d'un lieu de mémoire consacré au patrimoine et à l'histoire d'un Ordre monastique (fondé en 1610). Permet de découvrir et de toucher du doigt l'Histoire de France et l'histoire des femmes durant quatre siècles. Musée de la Visitation - 4, place de l’Ancien Palais - 03000 Moulins - Téléphone: 04-70-44-39-03 - Site internet
- Musée départemental et municipal Anne-de-Beaujeu : remarquables collections de sculptures bourbonnaises, de peintures du Moyen Âge et de la Renaissance, de céramiques du XVIe et XVIIIe siècles, d'artisanat d'art (coutellerie, etc.) sans oublier l'archéologie...
- Musée du bâtiment : ce musée consacré au bâtiment présente des expositions permanentes relatives au passé et à l'évolution de chaque acteur de la construction : techniques, outils, maquettes, plans, savoir-faire.
- Musée de l'illustration jeunesse : présente les œuvres d'illustrateurs de livres de jeunesse en vue de leur conservation. Équipement culturel dépendant du conseil départemental.
Activités & Festivités :
- Les ateliers pour les enfants : Le service patrimoine propose toute l’année des actions à destination du jeune public. Par une approche concrète et ludique, les enfants sont sensibilisés à l’architecture, l’urbanisme, l’histoire de l’art ou l’environnement. Chaque atelier se compose d’un temps d’explication et de visite, suivi d’un goûter apporté par les enfants puis d’une réalisation manuelle à emporter. Service patrimoine de la Ville de Moulins - Hôtel Demoret – 83 rue d’Allier - Tél. 04 70 48 01 36 - patrimoine@ville-moulins.fr
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Sites touristiques près de Moulins
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- Parc d'Attractions et Animalier (PAL) : parc animalier ou zoo (24 km)
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- Foret de Troncais : site de grand beauté naturel (48 km)
- Eglise de Sainte-Marie-Madeleine (Neuilly-en-Donjon) : monument religieux (49 km)
Plus d'information
- Mairie Moulins : site internet
- Moulins Tourisme : site internet
- Agglo Moulins : site internet
- Vallée Coeur de France - 67 ter Boulevard de Courtais - 03100 Montluçon - Tél. 04.70.05.11.44 : site internet
- Allier Auvergne Tourisme : site internet
- Pays d'Auvergne : site internet
- Auvergne Centre France : site internet
- Auvergne Destination : site internet
- Auvergne Rhône-Alpes Tourisme : site internet
- VPAH Auvergne Rhône-Alpes : site internet
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Date de dernière mise à jour : 12/04/2022
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