Marsanne (village perché-26)
Marsanne : charmant petit village perché à flanc de colline !
Marsanne est située dans le département de la Drôme provençale en région Auvergne-Rhône-Alpes. À mi-chemin entre Montélimar et Crest, Marsanne se trouve, à 35 km au sud de Valence, à 16 km de Montélimar, à 12 km de Mirmande, à 13 km de Cliousclat et à 19 km Loriol-sur-Drôme, le village mérite que l’on s’y attarde pour la richesse de son histoire. Une étape bien agréable sur la route des vacances en toute saison !
Marsanne, village perché entre plaine et montagne offre un éventail riche en découvertes nature et en manifestations culturelles. C’est le village de naissance d’Emile Loubet, qui fut président sous la Troisième République française de 1899 à 1906. Dans un cadre bucolique, constituant en soi un paysage de carte postale, le vieux village est dans son ensemble protégé au titre des monuments historiques. Un village perché comme on en trouve beaucoup en Drôme.
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Le village Marsanne se dresse fièrement au milieu d'un paysage verdoyant entourée de collines boisées d'où l'on bénéficie d'un panorama qui s'étire des confins de la vallée du Rhône aux Préalpes du sud. Comme un vaste éventail étalé au pied de ses collines, Marsanne se découvre de loin. Sur une de ces collines et au milieu d'un paysage verdoyant, trois tours s'alignent verticalement, chacune se dressant stoïquement comme une sentinelle. À leurs pieds, tel un troupeau de moutons, de vielles maisons en pierres se blottissent les uns contre les autres tandis que certaines s’aventurent vers le vallon plus bas.
A partir de Montélimar prendre la D6 puis la D105, le village de Marsanne se présente où chaque coin, chaque recoin recèle des vestiges de sa longue histoire et témoigne encore d'un riche passé. Dès l'Antiquité, le site du village est occupé et il est fortifié à compter du Ve siècle. Etape sur la route des Croisades, possession des comtes de Valentinois, Marsanne était au Moyen-Âge un village perché, en position défensive, sur la crête d’une colline, serré autour de son château et cerné de hautes murailleset cet emplacement en fait l'objet de convoitises. La localité appartient successivement à différentes puissantes familles et même quelque temps à la papauté. Le Roi Louis XI y aurait séjourné en 1449.
Vint ensuite l’époque prospère de la Renaissance où un nouveau village occupa la place. Des violences armées, propres à la région au XIVe siècle, ruinèrent le site médiéval de Marsanne. Les guerres de religion le ruinèrent à leur tour et le XVIIe siècle releva les ruines, utilisant en remploi les pierres des âges passés. Après les troubles des guerres de Religion, Marsanne retrouvre sa prospérité et en plus du "vieux village", s'étend vers la plaine.
On a du mal à l’imaginer toute l'histoire de Marsanne quand on y accède aujourd’hui par la ravissante petite route bucolique, entouré d’une forêt qui recouvre les collines et de près verdoyants doucement vallonnés. Nous vous proposons une promenade historique dans le vieux village dont la construction s’étale du XIe au XIXe siècle. Pour rejoindre le sommet de Marsanne, vous devrez arpenter les pittoresques ruelles escarpées qui sillonnent les lieux. Visiter le village de Marsanne c'est remonter dans le temps.
En arrivant dans le village perché de Marsanne, il est possible de stationner votre véhicule devant ou derrière la mairie. La construction s'est achevée en 1884. L'inauguration solennelle de l'édifice a été faite en présence d'Émile Loubet, natif de Marsanne et futur président de la république, alors député et conseiller général. La mairie s'installe d'abord dans la maison commune de la Côte qui doit héberger de nombreux services dont la justice de paix. L'exiguïté des locaux et le développement du « village d'en bas » décident la municipalité d'Auguste Loubet, père d'Emile Loubet, à lancer le projet d'une nouvelle mairie. Dès 1884, tous les services se mettent en place, ils y fonctionneront sans grands changements jusqu'au cours des années 1930. Au rez-de-chaussée, le vaste hall de la « salle des pas perdus » desservait tous les services du tribunal : concierge, greffe, cabinet du juge, justice de paix et salle d'audience, les services de la mairie se trouvaient au premier étage.
Vous vous trouvez dans la partie plus récente de Marsanne datant du XIXe siècle et comprenant la mairie, la fontaine à la pyramide et une église de différents styles. Le Champ de Mars, qui se trouve derrière la mairie a été le cimetière communal jusqu'en 1813, année de l'ouverture du cimetière des Loches situé sous les remparts du vieux village, abandonné, lui aussi en 1863 date de l'ouverture du cimetière actuel. Commencez votre visite par le lavoir d'Emile Loubet, situé Route de Roynac. La construction du lavoir est achevée en 1904. Il remplace celui qui se trouvait à côté de la fontaine de l'obélisque. Sur l'emplacement du monument aux morts inauguré en 1923, se trouvait auparavant un grand réservoir qui était utilisé pour faire fonctionner la roue à aubes qui entraînait les meules de l'usine de tripoli située un peu plus bas le long de la route qui conduit à Cléon d'Andran.
L'usine de tripoli, Rue Jean Moulin. Au XIXe siècle, le tripoli, qui se présente sous forme d'une poudre très fine et onctueuse, faisait souvent partie des produits utilisés par la ménagère pour nettoyer et faire briller les cuivres, il était aussi utilisé en horlogerie, en bijouterie et pour polir le verre. La fiole de tripoli faisait partie de l’équipement des soldats de l'armée française. Le tripoli extrait du sol de la forêt communale à partir de 1850 est composé essentiellement de silice, formée de la dépouille d'animalcules qui vécurent là il y a des millions d'années. Les gisements se présentent sous forme de poches de minerai qui sont, sauf exception, exploitées en surface. Une petite industrie s'est développée jusqu'au milieu du XXe siècle et une usine a été construite dans le village afin de permettre l'affinage du minerai et le conditionnement du produit fini.
Toujours dans la rue Jean Moulin, se trouve l'église paroissiale achevée en 1850 en remplacement de l'ancienne église Notre-Dame de Fresneau trop petite et mal commode qui se trouvait à l'emplacement du parvis du château de Montluisant. C'est le maire Charles Laurent de Montluisant qui en dessine les plans dans le style néoroman. La construction est achevée en 1850 et sa façade est profondément remaniée en 1860 avec, en particulier, l'ajout de deux colonnes de part et d'autre de la porte.
Au gré de cette promenade dans l'Avenue René Chartron, vous decouvrez l'école de garçons. Sa construction s'est achevée en 1859 après que l'école mutuelle dans le vieux village ait été abandonnée pour cause de vétusté. Elle a fonctionné jusqu'en 1993, année de l'ouverture de l'école Emile Loubet. L'enseignement a été d'abord assuré par les frères maristes, jusqu'en 1891, date de l'arrivée des premiers instituteurs laïques. La mention "Ecole des frères" qui figure sur le fronton de la porte d'entrée, rappelle le passage des frères maristes.
Aucune école de filles n'a été construite à Marsanne. C'est une maison mitoyenne de la maison commune dans la Côte, actuelle rue du comte de Poitiers qui les accueille avant que deux salles soient aménagées dans la nouvelle mairie jusqu'en 1925. Ces deux classes s'installeront alors dans les locaux de l’immeuble légué à la commune par Auguste Canon, actuelle bibliothèque, jusqu’en 1993.
Remontez vers la place centrale avec sa fontaine en forme d'obélisque. La construction de la fontaine de l'obélisque, appelée aussi "Grande Fontaine" ou encore "fontaine des romains", date de 1811. La première pierre a été posée symboliquement le 20 mars de cette année, jour de la naissance du Roi de Rome, le fils de Napoléon 1er. Une fontaine publique existait à cet emplacement, depuis très longtemps sans doute, puisqu'en 1856, d’importants travaux de réfection des canalisations mirent à jour des restes de constructions et des monnaies gallo-romaines. Elle est alimentée par une source située à une centaine de mètres au nord. Jusqu'en 1904, année de la construction du nouveau lavoir situé derrière le monument aux morts, elle a été flanquée d'un lavoir. Un cadran solaire remarquable, difficilement visible aujourd'hui, a été gravé sur l'une des faces de l'obélisque avant 1835.
En 1856, d’importants travaux de réfection des canalisations mirent à jour des restes de constructions et des monnaies gallo-romaines. L’originale horloge solaire est l’oeuvre de Charles Joseph de Montluisant, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, maire de Marsanne de 1848 à 1850 et de 1852 à 1859. Sur la place, un panneau vous explique que le village de Marsanne a servi de cadre à un roman de l’écrivain René Barjavel (1911-1985), originaire de la ville de Nyons toute proche.
Engagez-vous dans la ruelle pavée qui monte sur la droite “rue comte de Poitiers”, surnommée "la Côte", ça monte un peu fort, la montée est raide. Cependant, les belles maisons en pierre et le sol pavé de galets ne manqueront pas de vous charmer. A partir de la fin du XVIe siècle et la fin des guerres de religion, les constructions s'aventurèrent sous les remparts depuis le beffroi pour habiller la pente raide de la Côte. devenue rue du Comte de Poitiers, en hommage à la famille des premiers seigneurs du lieu.
Vous découvrirez tout d'abord le château de Montluisant datant du XIXe siècle : il s'agit d'une demeure noble élevée sur les bases d'une bâtisse du XVIe siècle, il existait une demeure plus modeste. Au fil des siècles, le bâtiment initial déjà existant au XVIIe siècle, a été l’objet d’agrandissements et de restructurations pour devenir la construction actuelle à la fin du XIXe siècle. Il doit son nom à Charles-Joseph de Montluisant, ancien maire de la commune, qui l'acquit en 1838.
La partie la plus ancienne correspond à la tour qui borde la rue du comte de Poitiers à l’ouest. La façade était contiguë à l’église paroissiale dénommée Notre-Dame de Fresneau. Située à l’emplacement des marches actuelles, celle-ci a été détruite en 1853. Le mur nord de l’église a été incorporé au château, il ne subsiste de cette église que cette partie de mur percé d'un petit fenestron. Un escalier monumental en fer à cheval visible à partir de la route qui mène au village de Grâne est construit en 1868. Entre 1879 et 1881, Charles Bernardin de Montluisant entreprit d’importants travaux sur les façades sud et est dans le style néogothique d’après les plans de l’architecte Ernest Tracol. À titre anecdotique, ce dernier a d’ailleurs influencé l’architecture du village. Charles-Joseph de Montluisant, qui avait travaillé avec le baron Haussmann à Paris, s’est inspiré de son œuvre, qui se ressent dans la largeur des rues.
Monter la rue du Comte de Poitiers qui longe le château de Montluisant en direction du vieux village. On la retrouve aujourd'hui pratiquement dans l'état où elle se trouvait à la fin du XVIIIe siècle. Tout au long de la rue, l’habitat s’est développé après les guerres de religions en formant le Faubourg. Toutes les maisons qui la bordent sont antérieures à la Révolution. Les plus anciennes datent du XVIIe siècle. Les plus importantes ont appartenu à de vieilles familles de notables. Au cours du siècle dernier, elles ont accueilli les différents services communaux, descendus du vieux bourg après 1790.
En la parcourant depuis le bas, on rencontre à gauche une vaste demeure du XVIIe siècle ornée d'une belle porte de style Louis XIII. Propriété des Borel-Delor, vieille famille de riches notaires, fréquemment associée à la vie communautaire. Elle s’est éteinte à la fin du siècle dernier. On peut aussi remarquer de vieilles ouvertures de pierre taillée et des fenêtres barricadées de fers forgés. Un peu plus haut, on passe devant une maison au balcon orné d'arcades de briques. C'est l'ancienne maison commune, installée ici au début du XIXe siècle dans un bâtiment plus ancien et qui a regroupé la mairie, la cure, la justice de paix et le corps de garde devenu par la suite la prison. L'école de filles s'est installée dans la maison mitoyenne dès 1830.
Commerçants, artisans et agriculteurs ont occupé les maisons qui bordent la droite de la rue, en témoignent les nombreux porches ou devantures de boutiques. Remarquez l'ancienne boutique, avec sa vitrine latérale et l’avancée, sur le haut de la façade, du four familial qui s’ouvrait généralement sous le manteau de la cheminée. Creusé dans l’épaisseur du mur latéral de cette dernière, il arrivait que le recul soit insuffisant pour la dimension du four souhaité. On procédait alors à ce genre de construction débordante.
En continuant dans la rue du Comte de Poitiers, vous arrivez a la première des "sentinelles" de Marsanne, l'imposant beffroi avec sa cloche et son horloge. Dominant la place du Légat, le beffroi est une ancienne tour de guet édifiée au dessus de la porte du Lachard ou Grande Porte, porte principale du village fortifié qui en comptait quatre autres. La porte du Lachard fut solidement entretenue et gardée au cours des siècles, par crainte des assaillants, des rodeurs, des lépreux, mais aussi des animaux prédateurs venus de la forêt toute proche. Le 29 mars 1426, après la mort du dernier des Poitiers de Valentinois, c’est dans le gîte du portail qu’eut lieu la prise de possession de la seigneurie par les représentants du Dauphin, futur roi Louis XI, avec la remise des clés des portes du bourg et la confirmation des libertés, franchises et coutumes.
Le beffroi s'est aussi appelé « tour de l'horloge » après l'installation d'une horloge en 1726, suivie par celle de deux cloches qui ont rythmé le temps et les événements locaux jusqu'en 1970. Le mécanisme de l'horloge a été entièrement rénové et remis en place.
Si des puits et quelques sources ont existé dans le vieux village, l'eau y était relativement rare. C'est ainsi qu'une Fontaine dite de l’Horloge, avec son lavoir couvert ont été construits place du Légat en 1855 avec l'aide d'une souscription des marsannais. Ils sont alimentés par la source de Fresneau. Un grand réservoir, construit à la même époque, a permis d'installer à partir du milieu du XIXe siècle, de nombreuses fontaines dans le reste du bourg, fontaines qui sont toujours en place aujourd'hui.
Sur la droite, le chemin du Ventol suit le tracé des remparts et ménage de superbes vues sur la plaine des Andrans avec, en arrière-plan, les massifs de la Forêt de Saou et la montagne de Couspeau et, tout au fond à gauche, les sommets du Vercors. Passez la porte de Lachard, vous voici maintenant dans la partie médiévale du village où gisent encore quelques quelques morceaux de remparts avec un dédale de ruelles escarpées et pavées de galets. Une ceinture de solides remparts protègaient le "vieux" village. Il naît et prospère sous la houlette des puissants seigneurs d'alors, les Poitiers-Valentinois, puis les Adhémar de Monteil et de Brunier. Paysans, commerçants et artisans y vivent, ou s'y réfugient en cas d'attaque. Du XVIe siècle, le temps des guerres de Religion, on retient la brillante défense du Chevalier de Coursas qui tient en échec le siège de Lesdiguières en 1588.
Par là on trouve le presbytère du XVIe siècle, adossé aux anciens remparts, par ci la maison des Adhémar de Brunier, seigneurs de Marsanne de 1582 à 1784, ou encore la chapelle Saint-Claude, l'un des plus anciens édifices du village. Une maison adossée au rempart, et dont certains détails peuvent dater du XVIe siècle, fut le presbytère de la paroisse jusqu’à la Révolution. Inscrite en 1791 sur la liste de biens nationaux, on la retrouve figurant au cadastre de 1809 en tant que mairie et église provisoire. La mairie fut transférée dans l’ancien presbytère au cours de la période révolutionnaire. A la place de la mairie, dès 1830, fonctionnera jusqu’en 1855, l’école de garçons fréquentée par le futur Président de la République Emile Loubet. Au-dessus de la porte, une inscription, devenue récemment illisible, indiquait : ECOLE MUTUELLE.
L'école mutuelle a accueilli les petits marsannais jusqu'en 1855. C'était une école saisonnière où le maître faisait la classe pendant la morte saison, la belle saison obligeant les élèves a participer aux travaux des champs. Cette école était une école de garçons. La méthode d'enseignement consistait à dispenser le savoir par groupes de niveau, les élèves les plus qualifiés, les « moniteurs » aidant les plus faibles. Elle permettait aussi à un maître unique d'enseigner à un plus grand nombre d'élèves alors que les parents contribuaient à son salaire, diminuant ainsi la part de chacun. Emile Loubet a été élève de cette école. L'église catholique s'opposera à cette méthode d'enseignement en préconisant la méthode d'enseignement simultané. L'école mutuelle de Marsanne a été désignée « école modèle du canton » en 1835. Un certain nombre de places étaient réservées pour les enfants des indigents de la commune. En 1855, la vieille demeure, jugée en trop mauvais état, fut mise en vente par la commune. Elle doit sa survie à l’action de ses propriétaires successifs.
La tour au Nord-Ouest de la Propriété des Adhémar de Brunier, seigneurs de Marsanne, conserve dans ses murs un bel escalier à vis, taillé dans la pierre. La Chapelle Saint-Claude compte parmi les plus anciennes implantations du bourg d’après son architecture médiévale de base, cette bâtisse fut propriété de la commune durant plus de deux siècles. Elle apparaît, en 1635, comme bien communautaire appelé Maison de la Confrèrie de Saint-Claude, et, jusqu’à la Révolution, elle servira à moitié de maison de ville et à moitié de chapelle, selon une expression rencontrée dans les archives municipales. Cette chapelle suppléa souvent aux carences de Saint-Félix. Elle demeura ouverte au culte jusqu’à la mise en service de la nouvelle église paroissiale, en 1851 Nous savons aujourd’hui, grâce au dépouillement des archives, qu’elle occupait la place de l’actuel atelier de poterie ouvrant sur la cour.
Une pause s'impose pour admirer les paysages des environs, puis continuez la montée en direction du prieuré de Saint-Félix. Une fois arrivé au sommet, l'église romane Saint-Félix du XIIe siècle, remaniée au XVe siècle, vous accueillera, avec un magnifique panorama sur la vallée du Rhône. Ce sublime édifice avec sa haute tour en pierres blanches est aujourd'hui vide mais l'ensemble a une air envoutant, une beauté presque troublante.
L'église Saint-Félix est l'ancien prieuré de l’abbaye augustine de Saint-Thiers de Saou, elle servit d’église paroissiale jusqu’à son abandon pour insécurité au début du XIXe siècle. A la base du clocher, la chapelle gothique tint lieu de sépulture à la famille seigneuriale des Adhémar de Brunier. Une litre funéraire se devine sur les murs ainsi que des marques de compagnons, sur les pierres de l’ouverture. Le toit de l'église a été refait en février 1995 par l'association des Amis du Vieux Marsanne.
Tout près de là, les vestiges d'un donjon marquent l'emplacement de l'ancien château féodal de Marsanne bâti du XIe au XIVe siècle, témoignant de son riche passé moyenâgeux. Apprécié dès l'époque romaine, plusieurs villas enfouies en témoignent dans la plaine, le site de Marsanne inspire une première motte castrale au sommet de la petite colline du Chatelas. Dernière "sentinelle" qui domine le village de Marsanne. Le vaste de l'ancien château féodal qui englobait l'église fut démantelé à la fin du XVIIe. Probablement démantelé à l'époque de la révocation de l'Édit de Nantes.
Dans l'enceinte du château, s'étendaient sans doute, le long des cours intérieures, de vastes bâtiments destinés aux machines de guerre, aux provisions, au logement des officiers et des hommes d'armes. Au centre des bâtiments, assise sur le point le plus élevé et accolée au donjon, s'élevait une tour plus étroite que les autres et dont les lucarnes s'ouvraient aux quatre vents. Usé impitoyablement par les siècles, ce donjon solitaire, noirci par le temps, semble hanté par une nostalgie pour le temps des chevaliers et le souvenir de son glorieux passé. Dans cette ambiance envoûtante, où même la vue est grandiose, sans doute rêverez-vous, comme Barjavel, aux temps lointains !
Les plus curieux monteront encore plus haut, si vous montez au sommet vous rejoignez la route du col de la grande limite d’ou la vue sur la plaine et les 3 becs est remarquable. Plus vous montons, plus la vue est belle. D’abord sur la forêt et les toits de Marsanne, puis sur la vallée du Rhône et les Préalpes du Sud. Après un petit tour des ruines redescendez par le même chemin pour prendre sur votre droite la rue des chèvres. Remarquer, dans la rue des Chèvres, le lintau de porte taillé en accolade et l’écu, anonyme, inscrit en son millieu. En empruntant ensuite la rue Saint-Claude, au sol en petits galets, vous pouvez admirer de superbes maisons en pierres de taille, le plus souvent restaurées, sur lesquelles grimpent les rosiers ou la vigne : un sublime décor provençal, avec ses harmonies de volets bleus ou verts pâles.
Poursuivez en descente jusqu’à rejoindre la route. Vous la traversez et partez sur la droite en direction du sanctuaire de Notre-Dame de Fresnau, composé d'une chapelle et d'une fontaine miraculeuse. Sur ce site fut créée une confrérie au XIXe siècle après que la pape Pie IX a confirmé des indulgences de Clément IX en 1668. Celui-ci validait en quelque sorte une légende locale selon laquelle au XIIe une jeune aveugle avait retrouvé la vue grâce à la Vierge. Au XIe siècle, une jeune fille aveugle fit un rêve dans laquelle la Vierge apparaît et demande la construction d'une chapelle qui lui serait consacrée. Un peu plus tard, en buvant de l'eau d'une source qui se trouve à l'endroit indiqué par Marie, la fille recouvra sa vue. Suite à ce miracle, la chapelle devient un lieux de pèlerinage.
A l’écart du vieux Marsanne, dans le lit d’un gros ruisseau, la visite de la petite chapelle miraculeuse ne vous laissera pas indifférent. L’entrée du sanctuaire est flanquée de deux canons russes pris lors de la bataille de Malakoff à Sébastopol. Leur présence s’explique par le fait que le 8 septembre 1855, date de la victoire des troupes franco-britanniques en Crimée, se tenait simultanément à Fresneau une cérémonie exceptionnelle du Couronnement de la Vierge. Les deux canons ont été offerts par Napoléon III au sanctuaire, en souvenir de cette victoire.
Après son patrimoine, l'autre grande richesse de la commune de Marsanne est sa forêt de 10 000 hectares au nord du territoire, dont une grande partie couvre aussi les localités voisines. Outre des arbres, des fleurs parfois rares jalonnent la forêt (orchidées) et des oiseaux protégés y ont leurs habitudes. Des sentiers pédagogiques ont été aménagés à parcourir en famille. Et en hiver, il est parfois possible aussi de traverser la forêt en chien de traîneau. On l'aura compris, le site est idéal pour les amateurs de randonnée, qui ont la faculté par ailleurs via d'autres boucles de rejoindre la vallée du Rhône ou de traverser des parcelles viticoles. C'est bien ce magnifique village qui à donné son nom au cépage qui entre dans la composition des vins des Côtes du Rhône septentrionales.
Carnet pratique de Marsanne
Les incontournables de Marsanne
- Les visites des villes et villages.
- Circuits de randonnées pédestres et cyclotouristiques.
- Panoramas
- Gastronomie : Si la réputation du nougat de Montélimar a déjà conquis tous les palais du monde, il reste tant de douceurs drômoises à découvrir… avec quelques picodons (fromages de chèvre), des abricots, pêches, et des nougats de Montélimar.
Visites à Marsanne
- Des visites guidées sont proposées et que des dépliants pour qui veut visiter le village de manière autonomes sont disponibles. Renseignements au 04 75 90 31 59.
Activités à Marsanne
- Parc accrobranche :
- Dans la forêt de Marsanne, sur le secteur du col de la Grande, a été implanté un parc accrobranche où sont aménagés 15 parcours de difficultés variées. Un espace avec aires de pique-nique borde le parc. Ouvert tous les jours durant les congés scolaires et les week-ends le reste de l'année.
- Passer la nuit dans les arbres : si vous gardiez la tête au plus près des étoiles en passant la nuit dans les arbres et profitez des magnifiques étoiles filantes de l’été au cœur de la forêt. De 21h à 7h du matin, petit déjeuné inclut. Sur réservation uniquement.
Renseignements au 06 98 83 19 99 - laforet.robin@orange.fr Col de la Grande Limite - 26740 Marsanne - Site internet
- Pêche en rivière - Pêche en lac.
- Parapente (au col de Deves, près de Roynac).
Festivités à Marsanne
- A la mi-mars, festival des Giboulées de Marsanne avec concerts de reggae et hi-hop.
- Le 1er mai, fête populaire.
- Le 15 août, fête de la commune avec animations ludiques et musicales.
- A la mi-septembre, sur deux jours "Ze Fiestival" se veut un "festival rural de musiques actuelles pour tous" et programme une dizaine de concerts (rock, électro etc.).
Plus d'information
- Mairie de Marsanne : Site internet
- Patrimoine Aurahlpin : site internet
- Val de Drôme : site web
- Vallée de la Drôme tourisme : site web
- Office du tourisme Mirmande : site web
- Office de tourisme Drôme sud provence - 2 bis avenue Jean Perrin26700 PierrelatteTél. +33 (0)4 75 04 07 98 - Drôme sud provence : site web
- Drôme des collines tourisme : site internet
- Drôme touristique - 04 75 63 10 88 - otvaldedrome@gmail.com : site web
- Drôme provençale : site web
- Auvergne Rhône Alpes tourisme : site web
Marchés à visiter proche de Marsanne
- Marsanne : marché hebdomadaire chaque vendredi et un marché des producteurs le 3ème jeudi du mois de mai à octobre permettent de concilier le charme et les saveurs du terroir provençal (km 0)
- La Begude-de-Mazenc : marché Mardi (12km)
- Loriol-sur-Drome : marché Vendredi (12km)
- Montelimar : marché Mercredi, Jeudi, Vendredi & Samedi (13km)
- Livron-sur-Drome : marché Mardi (15km)
- Crest : marché Mardi & Samedi (15km)
- Le Teil : marché Jeudi (19km)
- La Voulte-sur-Rhone : marché Vendredi (19km)
- Dieulefit : marché Vendredi (20km)
- Etoile-sur-Rhone : marché Mercredi (21km)
- Privas : marché Mercredi & Samedi (24km)
Sites touristiques près de Marsanne
- Mirmande : Plus beaux villages de France (7km)
- Abbatiale Sainte-Marie (Cruas) : Monuments Religieux (9km)
- Crest : Plus beaux détours de France (15km)
- Abbaye d'Aiguebelle (Montjoyer) : Monuments Religieux (19km)
- Viviers : Secteurs sauvegardé (23km)
- Jardin des herbes : Jardins remarquable (29km)
- Eglise de Saint Michel (La Garde-Adhemar) : Monuments Religieux (29km)
- Parc Jouvet : Jardins remarquable (32km)
- Cathédrale Saint-Apollinaire (Valence) : Monuments Religieux (32km)
- Valence : Villes d'art et histoire (32km)
- Cathédrale Notre-Dame (Saint-Paul-Trois-Chateaux) : Monuments Religieux (34km)
- Montelier : Villes fleurie 4* (35km)
- La Ferme aux crocodiles : Zoo ou parc animalier (35km)
- Nyons : Plus beaux détours de France (38km)
- Vogue : Plus beaux villages de France (38km)
- Vals-les-Bains : Plus beaux détours de France (40km)
- Jardin japonais : Jardins remarquable (42km)
- Balazuc : Plus beaux villages de France (42km)
- Grotte de Saint-Marcel : Sites d'un grand beauté naturel (44km)
- Aigueze : Plus beaux villages de France (45km)
- Réserve naturelle nationale des Gorges de l'Ardèche : Sites d'un grand beauté naturel (46km)
- Gorges de l'Ardeche : Grand Sites de France (47km)
- Vaison-la-Romaine : Villes d'art et histoire (48km)
- Cathédrale Notre Dame de Nazareth (Vaison-la-Romaine) : Monuments Religieux (48km)
- Aven d'Orgnac : Grand Sites de France (51km)
- Parcs naturel régional du Vercors (54km)
Consulter nos pages :
- A voir dans Marsanne
- A faire dans Marsanne
- Parcours touristique dans Marsanne
- Histoire de Marsanne
Pour vous rendre à Marsanne
Marsanne
3 °C Couvert
Min: 3 °C | Max: 3 °C | Vent: 8 kmh 0°
Le saviez-vous ?
N'oubliez pas !
Les lieux les plus enchanteurs sont souvent les plus vulnérables. L'affluence du tourisme pouvant fragiliser encore plus les lieux, veillez à en prendre soin et à ne laisser aucune trace de votre passage. Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter le droit de propriété et à la vie privée, respecter les panneaux signalétiques et consignes.
- Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
- Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
- Camping et Feux interdits (pas de barbecue) - La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir. Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne. L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. Pensez boite à mégots.
Soyez vigilants et attentifs à tous ces petits gestes pour que nos petits et grands paradis le reste encore de nombreuses années et que les personnes qui passeront derrière nous en profitent tout autant.
Nos coups de coeur dans Marsanne
Hébergement :
Hôtel de France
L’Hotel de France vous propose neuf chambres climatisées, dont quatre avec terrasse privative offrant une superbe vue sur Saint Felix (THE Spot de notre vieux village). Toutes sont équipées d’une salle de bain semi ouverte, toilettes séparées, télévision, et wifi gratuit.
Un jardin cosy, une grande terrasse, et une ligne d’eau sont accessibles à tous les convives, comme une invitation à la douceur de vivre.
Plus d'information : Hotel de France - Place Emile Loubet - 26740 Marsanne - Tel : 04 75 00 71 06 - Site internet
Restauration :
Les Aubergistes
Les Aubergistes c'est une cuisine traditionnelle dauphino-provençale, produits du terroir , le plus possible de produits locaux. une carte qui change avec les saisons, les envies, l’expérience…
C'est une belle équipe ou tout le monde à son importance !
Plus d'information : Les Aubergistes - Place Auguste Canon - 26740 Marsanne - 04 75 90 32 35 - Site internet
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Date de dernière mise à jour : 07/09/2023
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