Route "Au gré de la Vienne" Circuit 1 (Vienne)

Découvrez le boulevard Blossac, aménagé depuis le XVIIIe siècle à l'emplacement des anciennes fortifications. Le boulevard est devenu le centre animé de Châtellerault. Initié à partir de 1842 par l'édification du théâtre, de l'hôtel de ville et du palais de justice. Des résidences bourgeoises arborent de larges façades, symétriques et ordonnées, rehaussées de décors électriques prisés jusqu'en 1930. Visitez l'église Saint-Jacques de Châtellerault et l'église Saint-Jean-Baptiste.

C'est cette pluralité de styles, résultat de la multiplicité de monuments issus de différents siècles, qui constitue et représente le mieux la qualité architecturale de Châtellerault. Promenez-vous aussi dans le parc du Verger qui inspira Jean de la Fontaine ou, sur le site de la manufacture, le Jardin du Directeur, qui s'intègre dans un cadre industriel étonnant, entre la Vienne et un canal bordé de platanes.

Après cette visite bucolique, prendre la direction de Cenon-sur-Vienne, via la D161 (7 km). Cenon-sur-Vienne se trouve sur le chemin de pèlerinage vers Compostelle via Turonensis. La commune bénéficie d’une riche histoire qui transparaît à travers son patrimoine. Le site archéologique du Vieux-Poitiers est localisé sur les communes de Cenon-sur-Vienne et de Naintré. Ce site connut une occupation dès la période du Néolithique comme en témoigne la présence d'un menhir. 

À l'époque gallo-romaine, le site fut nommé Briva et devint un vicus appartenant à la civitas des Pictones. Au cours du Haut-Empire romain, l'essentiel de la parure monumentale de cette agglomération secondaire était alors édifié. Cet ensemble urbain était notamment constitué d'un théâtre.

Une Borne romaine a été trouvée près de l'ancienne gare des tramways, sur la route de Cenon à Vouneuil-sur-Vienne, portant une dédicace à Hadrien de l'an 123, et creusée en auge pour servir de sarcophage au Moyen Âge. La borne est installée dans le hall de la mairie de Cenon-sur-Vienne. 

La Grande Maison de la fin du XVIIIe siècle aussi appelée « le château de La Bonde » abrite aujourd’hui la maison des associations. A découvrir aussi sur la commune le cimetière mérovingien, la Fontaine dite de Saint-Pissou, qui passait pour guérir des incontinences urinaires (eau non-potable). L'Église Saint-Pierre et la Le Château des Sources (propriété privée).

Poursuivre en direction de Vouneuil-sur-Vienne, via la D1 (14 km), situé au cœur de l'ancien Haut-Poitou, dans la vallée de la Vienne. La Vienne y déroule ses larges méandres et ses rives ombragées. L'histoire de Vouneuil-sur-Vienne commence à la préhistoire, où des vestiges ont été trouvés à Moussais et vers Pudeau. 

Lié à sa situation de passage, le seuil du Poitou fut le lieu de plusieurs affrontements au Moyen-âge : en 507 à Vouillé, en 1356 à Nouaillé-Maupertuis et en 732 à Moussais, commune de Vouneuil-sur-Vienne. C'est donc à Moussais qu'un certain jour d'octobre 732 les troupes franques de Charles Martel, venues porter secours à Eudes, duc d'Aquitaine, se retrouvèrent face aux troupes musulmanes sous l'ordre de l'émir Abd Er Rahman. 

De nombreux historiens donnent le site de Moussais rebaptisé depuis Moussais-la-Bataille comme le lieu probable de la bataille. La toponymie locale se prête bien à une telle hypothèse avec les lieux-dits du « ravin de la mort », où Abd Er Rahman aurait été tué, « la fosse au roi » où il serait enterré, « la ferme de la bataille » située en contre bas du site mais aussi « le virage des cinq maures » et d'autres encore. 

A tous ceux qui souhaitent mieux comprendre l'histoire de la bataille de Poitiers, un échiquier géant et des tables de lecture, traduites en anglais et en arabe, sont à découvrir près du bourg de Vouneuil-sur-Vienne, au lieu dit Pied-sec, au cours d'un parcours scénographié.

Vouneuil-sur-Vienne est une commune à l'histoire riche semée de monuments remarquables dans un écrin de verdure. Entre forêt et rivières, le village possède pusieurs chateaux privés qui surplombent la vallée. Sur la route de Châtellerault à Chauvigny, les visiteurs voit se profiler sur la hauteur, à un détour de la route, la silhouette d'une gracieuse demeure renaissance, reconstitution d'un manoir illustre, c'est le château de Chitré ?(Propriété privée).

Le château de Savigny (Propriété privée) est située en bordure de Vienne, il a été construit dans la première moitié du XIXe siècle. Situé sur un site élevé entre la Vienne et le Clain, pour répondre à des besoins défensifs, le château du Fou (Propriété privée) a été construit vers 1470, par Yvon du Fou, Gouverneur du Poitou, Capitaine de Louis XI issu d'une noble famille bretonne. 

Le Prieuré Notre-Dame de Savigny (Propriété privée) fut construit vers 945, sur le site d'une ancienne villa gallo-romaine, " villa Siniacus". Il dépendit du monastère Bénédictin de Saint-Cyprien à Poitiers jusqu'à la révolution et servit de maison de repos aux moines et abbés jusqu'en 1793. Seuls quelques bâtiments, dont le porche-pigeonnier qui donne accès à une cour intérieure rectangulaire, ont subsisté.

Le château de Moussais (Propriété privée), fût peut-être construit par Emmanuel d'Outreleau après son mariage en 1655 et avant 1673.

Situé au bord de la Vienne, le moulin de Chitré offre un ensemble architectural du XVème siècle. Ce site est exploité dès le haut moyen-âge.  Le port situé à proximité permettait d'embarquer les pierres extraites de la Réserve naturelle du Pinail. Les barques remontaient jusqu'à Châtellerault, puis vers la Loire, pour livrer les marchandises dans tout le royaume. Le moulin est ouvert au public.

Continuer sur la D1 vers Bonneuil-Matours (19 km). D’une pierre à l’autre, parcourez ce village paisible pour découvrir son patrimoine. Village natal de Maurice Fom beure, la commune lui a consacré un musée (visite gratuite). Admirer l'église Saint-Pierre, bâtie sur la rive gauche de la Vienne avec son choeur de pur style roman du XIIe siècle. Le pont suspendu sur la Vienne construit en 1846, est l'un des derniers de France.

Pour les amoureux de la nature, situé en bordure de la Vienne, le parc de Crémault offre une large gamme de loisirs, dans un environnement de verdure. Bonneuil-Matours recèle sur son territoire le château de Crémault et le Château de Mariéville. Sans oublier le Monastère Saint-Joseph, communauté de sœurs augustines.

La prochaine étape sera Bellefonds, via la D1 et la D86 (25 km). A voir l'église romane Saint-Hilaire du XIIe siècle et le Chateau de Bellefonds XVe siècle. Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes, il y a un arbre remarquable sur la commune qui est un poirier commun.

L'itinéraire passera par Bonnes, via la D749 (31 km). Admirer l'église Saint-André du XIIe siècle pour la majeure partie. Détruite lors d’un tremblement de terre au XVIIIe siècle, son clocher s’effondre définitivement en 1889. Le nouveau clocher fut construit en 1892. Dirigez-vous ensuite vers le Chateau de Touffou situé rive gauche de la Vienne.

Le château occupe une position dominante sur une terrasse de la rive gauche de la Vienne. Touffou apparait pour la première fois dans un acte de 1127 sous le nom de "Tolfol" . Le premier Donjon Roman date du XIIe siècle, édifié par la famille Oger. Le château comporte des éléments romans, gothiques et de la Renaissance.

Le visiteur découvrira aussi trois jardins autour du Chateau de Touffou. Le premier jardin comprend une roseraie constituée de quatre pièces plantées d'ifs et de mixed-border composés de vivaces. La visite se poursuit par une succession de carrés d'artichauts géants bordés de buis. Elle se termine par le jardin bas sur la Vienne où deux lavoirs sont entourés par des parterres de buis en forme de trapèzes recouverts de népétas géants. Le parc est labellisé "Jardin remarquable".

Le Château de Loubressay se situe aussi sur la commune de Bonnes. Le fief, qui dépendait de la baronnie de Chauvigny, est mentionné dès 1310, mais la construction actuelle incombe à la famille de La Barre, propriétaire des lieux de 1699 à 1817. 

Dominant la vallée de la Vienne, la cité médiévale de Chauvigny, via la D749 (37 km) sera la prochaine étape de ce circuit touristique "Au gré de la Vienne". Ville d'Art et d'Histoire, membre des "Plus Beaux Détours de France", ses cinq châteaux situés sur un même promontoire dominant la Vienne en font un site unique en Europe. Chauvigny est aussi le berceau de la Porcelaine en Poitou-Charentes.

La ville haute de Chauvigny dévoile au fil de votre promenade ses charmantes ruelles et ses beaux édifices témoins des siècles passés. Découvrez l'un des hauts lieux de l'art roman où l'on peut découvrir plusieurs églises : la collégiale Saint-Pierre du XIIe siècle, véritable joyau de l’art roman, célèbre pour ses chapiteaux et colonnes peintes ; l'église Notre-Dame ; Saint-Pierre-les-Eglises, célèbre pour ses peintures mérovingiennes en bordure de rivière.

Comment ne pas tomber sous le charme des vestiges de cinq châteaux de Chauvigny : le château baronnial ouvrage important, occupant l'extrémité du promontoire de la ville haute. Le Château d'Harcourt, construit à la fin du XIIe siècle, est le mieux conservé des châteaux chauvinois. Le donjon rectangulaire, à contreforts plats, fut réaménagé au XIVe siècle. Au rez-de-chaussée se trouve une prison voûtée.

Le donjon de Gouzon du XIe et XIIIe siècle propose une vue panoramique de la ville et abrite une présentation originale des différentes productions locales à travers les âges. Tout à côté, le musée d'ethnologie et d'archéologie présente vingt siècles de vie quotidienne.La tour de Flins (édifice privé) domine les escarpements de la vallée du Talbat et s'incorpore aux fortifications de Chauvigny de ce côté et les vestiges de la forteresse de Montléon, dominant la ville.

Outre ses trésors architecturaux médiévale, la cité de Chauvigny vous dévoilera les défenses de la ville avec la Porte de Gouzon du XIIe siècle, l'une des douze portes de la ville. La Porte des Piliers, la Porte des Rampes... Egalement, la maison dite à tort du Roi Jean au bout de la rue du Moulin-Saint-Just, Louis XIV y a couché en 1651. Les maisons anciennes, dans la rue Faideau qui était l'axe principal de la ville. Au bout, se trouve les vestiges du pont médiéval.

Une fois vos visites terminées, suivre la direction de Civaux, via la D749 (53 km). Située sur la voie romaine reliant la cité de Poitiers à celle de Limoges, Civaux est, dès l’époque gallo-romaine, une localité à vocation culturelle et funéraire importante. Tel un véritable livre d'histoire mis à la disposition des regards, les vestiges du sanctuaire romain, le baptistère mérovingien et découverte du musée vous conteront, au détour de vos visites, l'histoire de Civaux. 

L’église de Civaux, dédiée à saint Gervais et saint Protais, deux frères jumeaux, martyrisés au 1er siècle ?est datée des Ve et IXe siècles. Ce qui en fait l’une des plus anciennes de France. Une stèle indique l’existence d’une communauté chrétienne dès le Ve siècle. L'église a été entièrement restaurée, ce qui a permis la découverte de murs romains du IVe et Ve siècles dans le choeur, et d'une peinture murale gothique sur un pilier à l'entrée du choeur représentant saint Christophe.

Les fouilles effectuées sur la place de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais ont révélées la présence d'un sanctuaire romain et des vestiges d'un baptistère mérovingien. La datation du sanctuaire est très incertaine :  du Ie au IVe siècle, avec différentes phases de construction et d'aménagement. La piscine baptismale est de forme hexagonale. La piscine baptismale a été édifiée à l’intérieur d’un baptistère qui réutilise les murs d’un temple et les murs nord et est du péribole du sanctuaire romain.

Située à cent mètres de l’église, la nécropole est encore le cimetière du village de Civaux. L’originalité de la nécropole réside dans sa clôture, entièrement constituée de couvercles de sarcophages mérovingiens fichés en terre tels des menhirs. De plus, à l’intérieur, plusieurs centaines de sarcophages sont encore visibles, certains encore en place, tout particulièrement dans la partie nord-est, près de la chapelle. On estime que le cimetière contenait entre 7.000 et 15.000 tombes.

La Tour-aux-Cognons situé face au bourg de Civaux, sur la rive droite de la Vienne aurait été édifié au XIe siècle par la famille des seigneurs de Lussac-les-Châteaux, les Conienses, afin de surveiller le passage sur la Vienne et de contrôler la route de Lussac-les-Châteaux à Chauvigny. Il marquait aussi les limites nord du comté de la Basse-Marche. C’est l’un des plus vieux donjons de l’ouest de la France.

Sur la rive gauche de la Vienne, le château de Genouillé a été édifié sur le plateau dominant le village de Civaux. Le donjon carré a été bâti aux XIe et XIIe siècles en moellons de calcaire et rognons de silex, comme celui de la Tour aux Cognons.  Il est la propriété de la famille Savatte de Genouillé et de ses descendants depuis le XVe siècle.

Ne quittez pas Civaux sans avoir visité le musée archéologique avec des collections de la préhistoire à la fin du Moyen Âge. Le musée propose des visites guidées, et des visites du patrimoine avec audioguides, des ateliers, des animations pour tous publics.

Fin de cette première étape de cette Route touristique "Au gré de la Vienne".

Poursuivez ce parcours touristique en suivant : itinéraire du circuit 2 de la route touristique "Au gré de la Vienne".