Ribérac (24)

Ribérac réputée comme la "capitale" du Périgord Vert, est une localité de Dordogne, en région Nouvelle Aquitaine, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Périgueux, aux confins du département de la Charente. La ville est bordée par la forêt, dans la vallée verdoyante de la Dronne.

La commune de Ribérac est entièrement située en rive gauche de la Dronne, principal affluent de l'Isle, est bordée à l'est par la Peychay qui la sépare de Saint-Méard-de-Drône. Ville agréable au cœur d'un environnement naturel préservé en fait un lieu de séjour attrayant, sans compter ses richesses gastronomiques…

Ribérac fondée au XIe siècle. Arnaud Daniel, un grand troubadour périgourdin du Moyen Âge, est né au château ; son oeuvre poétique en langue d'oc révèle les sentiments dans l'amour courtois et sert aussi à voiler les réalités politiques et sociales de la féodalité. Les splendides anciens châteaux sont le témoin de cette époque luxuriante.

Déjà habité durant l'âge de bronze puis à l'époque romaine, le site de Ribérac est exposé durant les invasions normandes. En 848, les Normands remontaient la Dronne pour aller piller l’abbaye de Brantôme située en amont. A l’initiative du comte du Périgord et d’Angoumois une construction de défense (un castellarium) fut établie près d’un gué de la rivière. Vers l’an 1000, lorsque les Normands ne représentaient plus de danger, Alchier le Sourd, le seigneur du Castellarium de Ribérac, fonde le château de Ribérac sur les hauteurs de la colline du cimetière actuel.

Les maisons de Turenne, de Talleyrand, de Bergerac, de Pons, d’Aydie et de Chapt possèdent successivement ce château. Des habitations s’installent au pied des murs, en descendant progressivement vers le vallon du Ribéraguet. Le château, qui a vu naître le troubadour Arnaut Daniel, au milieu du XIIe siècle, connaît son apogée à l’époque de Marie de Foix de Candale. Cette vicomtesse de Ribérac, petite fille de Marguerite d’Albret, y reçoit en 1565 la régente Marie de Médicis et le futur roi Charles IX.

Après les guerres de religion, le château étant en piteux état, les seigneurs le délaissent peu à peu et ne l’habitent même plus, si bien qu’à la Révolution il était en ruine. Il fut complètement détruit au 19e siècle. En 1800, Ribérac devient sous-préfecture jusqu’en 1926. De nombreux édifices du 19e marquent cette époque qui a vu la ville s’étendre de plus en plus jusqu’à nos jours.

Le 26 mars 1944, les Allemands prennent position à Ribérac et Mussidan, le général Walter Brehmer installant même son quartier général à Ribérac. Ils sillonnent la forêt de la Double orientale et déclenchent des incendies pour débusquer les maquisards. Parmi la vingtaine de Français exécutés dans cette zone par les Allemands ce jour-là figuraient cinq habitants de RibéracNote 6, dont trois garagistes accusés d'avoir ravitaillé les véhicules des maquisards. De nombreuses autres personnes arrêtées seront envoyées en déportation ou au STO.

Ribérac signifierait « La Rivière » de l’ancien provençal ribiera, ribeira dérivé lui-même du bas latin riparia, riviéra désignant la rivière, le pays des rives. La ville conserve un patrimoine architectural intéressant, plusieurs édifices religieux prennent place à Ribérac. Dirigez-vous vers l'office Tourisme du Périgord Ribéracois, situé Place du Général de Gaulle, afin de prendre des renseignements sur la ville. L'office de tourisme est installé dans un bâtiment impressionnant : l'ancienne gendarmerie construite en 1845.

Passez devant le Palais de Justice, un édificile avec une très belle façade. Puis, longez la rue des Mobiles de Coulmiers jusqu'à la mairie situé dans un bel immeuble aux allures de château construit au XIXe siècle entouré d'un parc agréable. Belle collection de peintres orientalistes exposée à l’Hôtel de Ville. Traversez la route et prenez la rue Couleau, traversez le petit ruisseau Riberaguet jusqu'au Théâtre, ancienne église construite avant la révolution. L'église a été désaffectée, transformée successivement en dépôt de fourrage et de marché aux grains. Elle est démolie et remplacée par le théâtre municipal.

Dirigez-vous vers l'église paroissiale Notre-Dame-de-la-Paix, rue de la Nouvelle-Eglise, qui a remplacé la collégiale devenue trop exiguë. De style néo-byzantin, elle a été construite en béton armé, une technique alors très novatrice.  Elle est érigée en 1933 par Jacques Laffillée (1889-1970) , qui participa notamment aux Chantiers du Cardinal. Le décor intérieur utilise des motifs de style Art déco. La plupart des vitraux sont signés de Francis Chigot. Elle est assez impréssionante du fait de ses multiples dômes et sa tour séparée.

Poursuivez vos visites par la collégiale Notre-Dame, érigée au XIIe siècle. En 1500, Odet d'Aydie et son épouse, Anne de Pons, signaient la charte de fondation d'une collégiale à Riberac, faite l'année précédente et qui devait avoir en jouissance la vieille chapelle féodale de leur château. D'abord chapelle du château, elle devient collégiale au début du XVIe siècle mais elle est incendiée par les Huguenots lors des guerres de Religion. Les murs de l'abside et la base du clocher résistent au sinistre, et l'édifice remanié est considéré comme église de la paroisse, de la Révolution jusqu'en 1935.

Le choeur sous coupole est suivi d'une abside semi-circulaire. Une vis, ménagée dans la pile nord-ouest, donne accès au clocher situé sur le choeur. La nef lambrissée date de 1836, hormis les parties encadrant le choeur, datées du XVe siècle. Des peintures murales d'inspiration Renaissance et baroque, datant sans doute du réaménagement de l'église au 19e siècle, se trouvent sur l'abside et la croisée du transept. La voûte en cul de four de l'abside est remplie de caissons traités en fausse perspective.

Au-dessous, des représentations de saints garnissent des niches réalisées en trompe l'oeil. Sur la coupole, des angelots portant des phylactères, entourent la Vierge. Les pendentifs reçoivent les quatre Evangélistes. Sur les diaphragmes des arcs nord et sud, des allégories glorifient l'innocence et la foi. Restaurée, la collégiale Notre-Dame accueille désormais des expositions d'art contemporain et des concerts.

En dehors du manoir de la Beauvière (privé) datant du XIVe siècle et remanié au XIXe, les autres édifices remarquables civil de Ribérac et ont été bâtis au XIXe et des hôtels particuliers attestent ainsi de la prospérité d'alors. Toujours dans le domaine du patrimoine religieux de Ribérac, à voir également l'église Saint-Pierre-de-Faye du XIIe siècle, considérée comme un témoignage exemplaire de l'art roman. Aux confins de l’Angoumois et de la Saintonge, il n’est pas surprenant que l’art roman excelle ici ! En Ribéracois, elles font l’objet d’un circuit touristique très pittoresque.

Enfin, l'étonnante église Saint-Martial surmontée d'une "chambre" défensive du XIIe siècle, jouxté au sud d'une chapelle édifiée au XVIe siècle vaut aussi le détour. Eglise avec des contreforts plats, une abside arrondie, un plan cruciforme, reste d'un bandeau pourvu de pointes de diamant. Saint-Martial était une paroisse absorbée par Ribérac à la Révolution.

N'oubliez pas !

Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés :

• Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
• Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
• La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
• Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
• Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
• L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots !

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