Au cœur du Bourbonnais (03)

Capitale historique du duché du Bourbonnais du XIVe au XVIe siècle, la ville d'Art et d'Histoire de Moulins (km 0) offre aux amateurs de patrimoine architectural et culturel, un bel héritage, témoin de son glorieux passé d'ancien duché de la famille des Bourbons. Moulins est portée à son apogée par les ducs de Bourbon, ancêtres des dernières têtes couronnées du royaume de France ! Les Bourbons sont des descendants de Saint Louis par le mariage en 1272 de Béatrix de Bourgogne, dame de Bourbon, avec Robert de Clermont, sixième fils de Saint Louis. Le XVème siècle est celui de l’apogée, Pierre de Beaujeu devient duc de Bourbon, succédant à ses deux frères aînés, Jean II et Charles II. Pierre de Bourbon a épousé Anne de France, fille du roi Louis XI.

Aujourd’hui, bien que partiellement détruit, le château des ducs de Bourbon sera le point de départ de votre balade dans le cœur historique de Moulins. L'ancien caractère imposant du château illustre l’emprise des Ducs de Bourbon, qui reste absolue jusqu’au début du XVIème siècle. Face au château, la majestueuse cathédrale Notre-Dame de l’Annonciation s’élève avec grâce et sérénité vers le ciel moulinois. La collégiale, aux travaux initiés par le duc Jean II de Bourbon dans la seconde moitié du XVe siècle, correspond au chevet gothique flamboyant de la cathédrale actuelle. L’édifice abrite en son sein le célèbre triptyque du Maître de Moulins, véritable chef-d’œuvre de l’art sacré flamand du début du XVIe siècle.

A proximité, le beffroi du XVe siècle, surmonté d'un jacquemart, tour horloge emblématique de la ville, marque le temps qui passe sur Moulins depuis sa construction par Jean II de Bourbon au milieu du XVe siècle. Mêlant les styles de différentes époques, avec néanmoins une dominante médiévale et Renaissance, de nombreux attraits sont à découvrir en flânant dans le quartier historique : les maisons dont certaines sont ornées de pans de bois ; le pavillon Renaissance Anne de Beaujeu des XVe et XVIe siècles... Vestige du palais ducal, ce dernier abrite le musée Anne de Beaujeu, réputé pour ses remarquables collections d'archéologie, de sculptures médiévales, de peintures flamandes, allemandes et autrichiennes, et de peintures académiques du XIXe siècle.

Ne manquez pas non plus de visiter le Musée de l'Illustration Jeunesse et le Centre National du Costume de Scène et de la Scénographie qui confirment la vocation culturelle de cette ville d'Art et d'Histoire. Visiter Moulins, c’est ouvrir les portes de l’Histoire et en découvrir les témoins cachés dans son cœur historique et ses proches alentours.

Après avoir exploré ce site exceptionnel et profité de son cadre médiéval, poursuivez votre parcours en direction de Chapeau, via la D53 (19 km). Vous pourez y admirer le Château de la Cour en Chapeau. Ce château en briques polychromes est l’un des plus emblématiques de la Sologne bourbonnaise. Sur les terres argileuses de la Sologne Bourbonnaise, beaucoup de constructions sont en briques, comme le château de la Cour. Le château actuel remplace une ancienne forteresse médiévale, qui appartenait à la famille de Vichy. En 1462, le fief devient propriété de Hugues de Buyat qui fait construire le château sur deux mottes contiguës, l’une portant l’habitation, l’autre les dépendances. L’état actuel est l’œuvre d’Antoine Verne, maire de Moulins en 1595.

Ces constructions étaient isolées par des fossés en forme de 8. Le château se compose d’une habitation formée de deux corps de logis perpendiculaires, inscrite à l’intérieur d’un quadrilatère aux angles garnis de tours circulaires. Au sud-est s’étend un jardin à la française et au nord-ouest la cour d’entrée où l’on pénètre par la guette et que limitent, au nord-ouest et au sud-ouest, les communs dont les angles sont défendus par des tours circulaires. Cet édifice est aujourd'hui la propriété d’un jeune châtelain féru d’archéologie et d’Histoire, Laurent Poirier.

A côté du château de la Cour, vous pouvez admirer l'’église Saint-Barthélemy et Saint-Genès de Chapeau. Edifice roman du XIIe siècle, situé sur un promontoire autrefois bordé de douves. Cette petite église est composé d’une simple nef flanquée de chapelles, et se termine par une abside voûtée en cul-de-four éclairée par trois baies. Elle est l’archétype des petites églises romanes qui jalonnent les campagnes.

Situé dans la commune de Chapeau, en pleine nature, le château des Chevennes a été construit au XVIIème siècle sur une motte féodale entourée de douves autrefois en eau. Avec son vieil escalier en chêne brut, ses murs badigeonnés au lait de chaux, ses sols recouverts de tomettes anciennes, ses meubles d'époque, le château des Chevennes a été entièrement restauré. Il a retrouvé l'authenticité et le charme d'autrefois... La porterie, en briques à motifs losangés, est composée d'un portail accosté de deux pavillons. Elle donne accès à une cour avec au fond la maison d'habitation.

A la suite de votre visite du Château de la Cour en Chapeau, prenez le temps d'une visite au Parc d’Attractions et Animalier (Le PAL), situé sur la commune de Saint-Pourçain-sur-Besbre. Prendre la direction de Thiel-sur-Acolin, via la D53, puis la D181 en direction de Saint-Pourçain-sur-Besbre. Le parc Le Pal (31 km), d'une superficie de 35 hectares, regroupe un parc d'attractions et un espace animalier. Côté parc de loisirs, plus de 25 attractions sensationnelles pour toute la famille sont proposées. Côté parc zoologique, Le Pal accueille plus de 500 animaux des cinq continents, vivant en semi-liberté dans de vastes territoires. Des spectacles animaliers, mettant à l'honneur des otaries, des perroquets et des rapaces, feront la joie des petits comme des grands.

Continuez vers Saint-Pourçain-sur-Besbre (34 km) pour la prochaine étape : le Château de Thoury (35 km), situé à 600 m au nord du bourg. Ce château médiéval est entouré d'un vaste parc paysager. Ses tours imposantes, ses remparts et son donjon offrent une vue panoramique sur la région. L'intérieur du château est tout aussi impressionnant, avec ses salles voûtées, ses cheminées monumentales et ses boiseries d'époque.

Lové au coeur cette campagne bourbonnaise, le château de Thoury, a une très longue histoire. Il faut savoir que dès le XIIe siècle, une fortification surveillait déjà la circulation le long de la rivière : elle fut construite par les seigneurs de Thoury, d’où son nom, et formait la seigneurie de Thoury sur Besbre. Le premier seigneur de Thoury dont on ait connaissance est Rodolphe de Thoury, chevalier, cité en 1164 dans une bulle du pape Alexandre III pour une donation a l’abbaye de Sept Fons.

Le château de Thoury fut remanié au cours des XIVe par Louis II de Bourbon, puis au XVe et XVIe siècles. Se dressant au milieu d’un parc, il affiche orgueilleusement ses deux corps de logis reliés par de hautes courtines. La porte d’accès est surmontée de mâchicoulis et de deux tourelles en toit à poivrière. De nombreux soudards pendant la guerre de Cent Ans ont reculé devant cette véritable forteresse aux murs épais. Avec son imposant châtelet d'entrée, ses deux corps de logis, ses tours d'angle et ses hautes courtines, un ensemble harmonieux, tout droit sorti d'un conte de fées.

La cour intérieure, la splendide galerie à l'italienne du XVIe siècle, la tour de garde et son petit musée de la chasse, la cave voûtée du XIe siècle, ou encore la tour de guet et ses souvenirs de famille, se découvrent au fil de la visite guidée. Vous aurez l'occasion de voyager dans un autre temps durant votre visite de ce château de Thoury.

Revenez vers le bourg de Saint-Pourçain-sur-Besbre, puis suivre la direction de Jaligny-sur-Besbre, via la D480 (49 km). Au cours de travaux d'utilité publique, fin 1934, des terrassiers exhumèrent dans le bourg de Jaligny des débris d'ossement de mammouth, en particulier une molaire bien conservée. Par la suite, une seconde molaire fut exhumée en 1938. On a trouvé également à Jaligny-sur-Besbre plusieurs statères d'or et un tétradrachme gaulois au titre de Philippe de Macédoine. La voie romaine reliant Avaricum (Bourges) à Augustodunum (Autun), venant de Vichy par Treteau où se trouve la borne milliaire XXXVI, se dirigeait vers Jaligny en passant par le lieu-dit la Pierre-Qui-Danse.

À l'origine, se dressait un castrum bâti, semble-t-il, pour commander le passage de la Besbre. C'était, comme Lapalisse, un point de défense où s'était établie de bonne heure une famille féodale, héritière d'un guerrier franc ou d'un noble sénateur gallo-romain. Vous pouvez remarquer les vestige des fortifications de Jaligny, dont les premières mentions sont antérieures au XIIe siècle et qui en comptaient sept autres, dont une tour « carrée » qui a subsisté jusqu'au milieu du XIXe siècle, la Vieille tour aurait été construite entre le XIIe et le XIIIe siècle. Elle fut en partie détruite pendant la guerre de Cent Ans et reconstruite après 1367 par Guichard Ier Dauphin. Elle servait de prison au XIXe siècle et les insurgés de 1851 y enfermèrent le maire de Châtelperron, M. Collas, et celui de Jaligny, Couvreux. Elle a été transmise à la commune par testament.

Au début du XIe siècle, Hector de Jaligny, de retour d'un pèlerinage à Jérusalem, fit construire ce qui deviendra le chœur de l’église Saint-Hippolyte. Le plan de cet édifice primitif, centré et couvert d’une coupole sur trompes, aurait été inspiré de celui de l'église du Saint-Sépulcre qu'il avait assurément visitée pendant son séjour en Terre sainte. La construction de l'église s'est poursuivie par celle de la nef au XIIe siècle. Les derniers grands travaux datent de la fin du XVIIIe siècle. De nombreuses constructions du bourg de Jaligny datent de l'époque médiévale, notamment quelques maisons à colombages du XIIIe siècle. La façade de l'une d'elle a été démontée puis rapportée contre la tour Nord-Est du château vers le milieu du XIXe siècle.

Un château Renaissance se dresse à l'entrée de Jaligny, sur la rive de la Besbre. Il s'élève au pied d'une petite colline, et est entouré de jardins et d'un vaste parc. Il fut reconstruit à la fin du XVe siècle (après 1489) à la place d'un édifice plus ancien, dont subsiste un châtelet d'entrée du XIVe siècle (après 1363), autrefois rattaché à l'enceinte. Construit sur un plan rectangulaire, deux tours rondes, hautes et épaisses, flanquent sa façade ouest. Des lucarnes Renaissance à fronton triangulaires ont été ajoutées aux toitures au cours du XVIe siècle. La façade opposée est complétée, à l'angle sud-est, par un pavillon rectangulaire, dont l'étage contenait une chapelle, construite par le cardinal d'Amboise, premier ministre de Louis XII, et deux tours d'escalier. À cette époque se rattachent les constructions de l'escalier principal et de sa porte décorée en anse de panier.

Un « pont romain » franchit le ruisseau qui alimente l'étang du château pour joindre les Matras. Avant la construction de la route actuelle, il était placé sur le chemin qui menait à Sorbier. Des fragments de poterie romaine ont été trouvés à sa proximité et peuvent laisser suggérer qu'il daterait de la période gallo-romaine. Il pourrait cependant ne remonter qu'à l'époque médiévale. Les Matras, primitivement dénommés « Fontanière», est une ferme fortifiée du XVe siècle ou du XVIIe siècle, selon les historien locaux, berceau des Matherats, ancienne famille bourgeoise de la région.

Poursuivre votre parcours touristiques vers Chavroches (52 km). Ancienne châtellenie du Bourbonnais, Chavroches étage ses maisons sur une colline que le donjon du château signale de très loin. La châtellenie de Chavroches a toujours fait partie des 17 châtellenies du Bourbonnais. Elle s'étendait sur 17 paroisses et 920 feux, dont Trézelles et Montaiguët-en-Forez qui avaient la prétention d'avoir été villes.

Le Château de Chavroches, est situé sur une butte calcaire dominant la rive droite de la Besbre. Il est dominé par un haut donjon rectangulaire dont le sommet est tronqué. L’enceinte épouse le tracé allongé du sommet de la colline sur laquelle elle se dresse. L’entrée en était protégée par un pont-levis encadré de deux tours circulaires. A l’opposé de l’enceinte, le logis seigneural s’adosse aux courtines, qui ont été percées de plusieurs fenêtres à l’époque moderne.

Depuis la route qui longe la vallée de la Besvre, on accède au Château de Chavroches par des ruelles en forte pente, bordées de vieilles maisons. Pour arriver, à l’esplanade ombragée occupée également par l’Église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Chavroches. De là, la vue sur la plaine fertile et sur le plan d’eau est un enchantement. Bien que très remaniée, l’église à clocher mur spectaculaire de quatre baies, date du XIIe siècle. Sur la commune plusieurs grottes, transformées en habitat troglodytique, étaient encore habitées au siècle dernier. 

Poursuivez votre balade vers Cindré, via la D480 (57 km). Admirez l'église Saint-Pierre-et-Saint-Martin. Il y avait un château fort dont la première mention date de novembre 1217 lorsque le comte Hervé de Nevers rend hommage à l’évêque de Clermont. Faute d’entretien, le donjon s’écroule en 1930. Aujourd'hui, il reste un donjon carré de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle muni aux angles du couronnement d'échauguettes rondes, accolé à un logis du XVIIIe siècle. Prolongez votre exploration vers le Château de Puyfol, à 3 km du bourg, propriété privée ne se visite pas, visible de l'extérieur.

Le château de Puyfol (60 km), à la fin du XIIème siècle, appartenait à la maison de Villars qui le conserva jusqu’à la fin du XIVème siècle. en 1365, il est signalé comme l’un des fiefs que Louis II trouve occupés par les Anglais, à son retour de captivité, c’est lui qui les en chassera. Le bâtiment est vendu à de nombreuses reprises et est acquis en 1923 par la famille Ispenian. Ce château a conservé grande allure, au fond de son vallon, sur un cône de calcaire.

Détruit par les Anglais pendant la guerre de Cent ans, l'édifice sera reconstruit à la fin du XIVe siècle sur l'éminence naturelle qu'il occupait déjà. Les bâtiments qui restent se regroupent autour d'une cour présentant deux étages différents. Les plus anciens comprennent le donjon et sa tour d'escalier et deux tours rondes, le bâtiment du XVe siècle comprend au premier étage une salle voûtée en arête sur fortes nervures et une cheminée en pierre. L'escalier qui donne accès aux étages est à vis et avec marches en pierre tracées sur un diamètre assez grand, une petite tourelle d'angle reposant sur un joli cul-de-lampe le continue par des degrés plus étroits. 

Dirigez-vous vers Montaigu-le-Blin,ce village mérite le détour. Prendre à droite sur la D60, puis tournez à gauche sur la D32 en direction de Montaigu-le-Blin (66 km). Quelle que soit la route que l'on emprunte pour arriver à Montaigu-le-Blin, blotti dans un paysage de collines (collines appelées puys ou plus couramment « tureaux », en langage local), on est frappé par la silhouette massive du château médiéval. Montaigu-le-Blin présente la particularité d’être doté de nombreux châteaux ou des maisons de caractère tout autour de sa Place, à proximité de l’église Sainte-Anne, mais aussi dans la campagne environnante.

On peut voir aujourd’hui diverses traces du passé gallo-romain et notamment celles d’une enceinte sur le tureau de Chassemiane. Le nom de Montaigu apparaît pour la première fois, en 1095, dans une bulle du Pape Urbain II énumérant les propriétés des sires de Bourbon (Archambaud V en l’occurrence). Montaigu-le-Blin est principalement connu pour son château, construit au début du XIIIe siècle, surplombant un rocher escarpé. L'ancienne forteresse médiévale était à l'origine entouré d'étangs et de marécages qui en faisaient un lieu imprenable et idéal pour défendre le Bourbonnais et le royaume de France. Au fil des siècles, cette forteresse a subi de nombreuses transformations dûes aux nouvelles techniques de guerre. Le château connaît ses heures de gloire entre le début du XIIIe siècle et le XVe siècle, lorsqu’il était la demeure des vassaux des Ducs de Bourbon. De structure massive, le château impressionne par ses murs hauts et épais, ainsi que par ses tours rondes.

L'endroit idéal pour commencer la découverte de Montaigu-le-Blin est l'esplanade de la mairie. C'est là en effet que se situent les informations et éléments utiles (panneaux explicatifs, panneaux directionnels). C'est surtout là que le visiteur peut embrasser d'un premier regard le charme particulier de la localité et de son patrimoine. Le visiteur se doit ensuite d'arpenter les rues du centre-bourg, notamment pour découvrir l'église romane Sainte-Anne, autrefois sanctuaire d'un prieuré bénedictin installé là au XIe, ainsi que de belles demeures de type bourbonnais qui l'entourent. L'église romane Sainte-Anne est formé d’une longue nef romane à quatre travées terminées à l’est par un chevet à cinq pans du XVe siècle. Elle dispose d’une chapelle dédiée à la Vierge ajoutée au XIXe siècle. La cloche figurant dans l’arc central a été offerte en 1403 par Audin de Rollat, compagnon d’armes de Jean de Montaigu. Il s’agit d’une des plus anciennes cloches du Bourbonnais. 

En vous baladant dans les rues de ce magnifique village de Montaigu-le-Blin, vous aurez l’occasion d’admirer aussi des nombreuses maisons bourgeoises, comme la demeure construite au XIXe siècle, dans le style néogothique, par la famille Mabru au pied des remparts du vieux château. En bordure ouest de la place du village, un parc arboré protège le château de La Boulaize. Cette construction du XVIIe siècle est le siège d’un fief qui semble avoir toujours été tenu par des capitaines ou officiers du château de Montaigu.

Pour l'étape suivante suivre la direction, de Boucé via la D23 (69,5 km), puis prendre sur la gauche la D23. Arriver sur la N7 continuez vers la "Petite cité de caractère" de Billy (83 km). Le territoire de la localité fut occupé dès l'époque gallo-romaine, des vestiges de villas (fermes) ayant été mis au jour. Durant le Haut Moyen Âge, un premier castrum entouré d'habitations constitue l'embryon de la future commune qui se développe au XIIe siècle quand est érigée une forteresse bientôt possession des seigneurs de Bourbon, autour de laquelle la cité bénéficie d'un statut de "ville franche".

Édifiée au XIIe siècle sur un promontoire dominant l'Allier, sur les bases d'un ancien castrum, la majestueuse forteresse de Billy, patrimoine des Bourbons au Moyen-Âge, a fière allure, avec son imposant châtelet d'entrée, son enceinte de forme ovoïde et sa tour de guet hexagonale. Magnifique emblème du Moyen-Âge, c’est l’une des constructions castrales et miliataires les plus emblématiques du Bourbonnais médiéval. Dotée de 5 tours d'enceinte demi-circulaires, de larges murailles hautes de 10 m ornées de merlons et de meurtrières, la forteresse fut longtemps réputée imprenable. Ajoutons une porte monumentale, ses deux tours massives, des fossés et un ensemble d'enceintes puis l'ajout d'une tour de guet et l'on comprend que l'édifice a défié le temps, même s'il subit quelques destructions lors des guerres de Religion. Passé du duché de Bourbon au domaine royal, il ne fut pas démantelé par Richelieu comme d'autres châteaux du même type.

Après son âge d'or, le château de Billy devint prison puis il sert de carrière de pierre. Restauré par des bénévoles à compter des années 1960. Il comprend en annexe une petite résidence seigneuriale édifiée au XIVe siècle, plus confortable que la tour principale… Ce logis dit aussi "la capitainerie", construite en partie au XVe siècle, lieu de résidence du capitaine châtelain, elle gardait l’entrée de la basse-cour. Plutôt confortable, elle a accueilli plusieurs rois de France. Les Remparts et leurs chemins de ronde, offre une promenade agréable offrant une vue à 360 degrés avec un superbe panorama sur la vallée de l'Allier !

Si son château est le joyau et le cœur de la petite cité de Billy, dans le village, d'autres sites et édifices remarquables sont à voir, comme l'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte du XIe siècle du XIe siècle. Sa crypte romane a été conservée ; les visiteurs peuvent descendre dans la crypte romane , la "Cave Saint Georges", du nom du saint attaché à la source qui jaillissait au pied de l'église et parce que les vignerons y entreposaient le vin. L'église de Billy adhère au réseau européen des sites casadéens qui dépendaient autrefois de l'abbaye de la Chaise-Dieu.

A voir également l'ancien auditoire où l'on rendait justice, près de l'entrée du château, doté d'un beffroi, qui abrite l'Office de Tourisme et une salle d'exposition. Quant à la mairie, elle occupe la maison du corps de garde près de la porte Chabotin, flanquée encore de ses deux tours. On se promènera volontiers dans les rues et venelles pittoresques de Billy, où des maisons à colombages datant pour certaines du XVe siècle ont été préservées ou restaurées à l'identique.

Le village, avec ses ruelles pittoresques et ses maisons à colombages, conserve le charme d’une cité médiévale. Billy est une invitation à la découverte, où chaque pierre raconte une histoire et où le passé se conjugue au présent pour offrir une expérience unique aux visiteurs. 

Pour clôturer cette route touristique "Au cœur du Bourbonnais dans l'Allier" , prenez la direction de Vichy (98 km), via la N209 et la D2209. Parler de thermalisme à Vichy est presque un pléonasme puisque la ville doit pratiquement son existence aux sources. Vichy est réputée depuis l'époque gallo-romaine pour ses sources aux vertus bienfaisantes et thérapeutiques. Au Moyen Âge, les ducs de Bourbon s'approprient les eaux mais pour très peu de temps : leurs biens sont confisqués par François Ier. Dès lors, l'Etat assure lui-même l'exploitation des sources ou la délègue sous forme de fermage. C'est seulement au XVIIIe siècle que les eaux vichyssoises deviennent objet d'engouement, comme l'atteste la correspondance de Mme de Sévigné, curiste de la première heure avec sa fille.

Au détour d'un parcours libre ou d'une visite guidée, partez à la découverte des richesses du patrimoine thermal de Vichy, du Hall des Sources, aux six eaux thermales, au pavillon des Célestins, abritant la célèbre source de Vichy, en passant par les agréables parcs d'Allier et des Sources, et l'établissement thermal de style néo-mauresque. Les sources qui ont fait la renommée de Vichy peuvent être découvertes, à l'instar de la source Chomel, de celle de l'Hôpital ou encore de celle des Célestins, dans le hall des sources, tout en verre et en métal.

L'élégante station thermale de Vichy, conserve de ses fastes d'antan un prestigieux éventail architectural, à la fois éclectique et raffiné. Second Empire, avec le Palais des Congrès-Opéra de 1865, le parc d'Allier Napoléon III, et les chalets impériaux ; Belle Époque, avec le Hall des Sources de 1902, la galerie couverte métallique du parc des Sources, le centre thermal des Dômes, le pavillon des Célestins, et les villas et palaces Belle Époque ; Art déco, avec le centre culturel Valery Larbaud et la nouvelle église Saint-Blaise de 1931. Cette dernière, ornée de beaux vitraux modernes, jouxte la vieille église Saint-Blaise dont l'intérieur présente la particularité d'abriter la très vénérée statue de Notre-Dame des Malades, Vierge noire miraculeuse datée du XIVe siècle.

Dans les rues de Vichy, les palaces vichyssois, dont l'architecture exubérante témoigne de la grande époque du thermalisme, frappent les regards, tout comme le style néomauresque du centre thermal des Dômes, ou les nombreux chalets et villas de la cité thermale. Ces derniers mélangent les styles suisse et colonial et ont été bâtis en 1862 pour accueillir Napoléon III. Vichy reste aussi dans la mémoire collective pour des évènements plus sombres, la ville ayant été choisie comme siège de l'Etat sous la Seconde Guerre mondiale, en 1940.

Visites

• Moulins

1. Musée du Bourbonnais, avec ses collections relatives à l'histoire locale, aux costumes et aux métiers d'autrefois ; le centre national du costume de scène, installé dans le bâtiment d'un ancien régiment de cavalerie, qui abrite pas moins de 9 000 costumes, accessoires et décors de scène.
2. Musée départemental et municipal Anne-de-Beaujeu : situé dans l'ancien Pavillon « Anne de Beaujeu », premier bâtiment édifié en France de style Renaissance) : remarquables collections de sculptures bourbonnaises (XIIe et XVIIe siècles), de peintures allemandes et flamandes du Moyen Âge et de la Renaissance, de céramiques XVIe et XVIIIe siècles, d'artisanat d'art (coutellerie, etc.) sans oublier l'archéologie, en particulier des monnaies, des statuettes et des objets gallo-romains en terre cuite de l'Allier et une section d'antiquités égyptiennes.
3. Musée du bâtiment : dans une ancienne maison du XVIIIe siècle (ayant accueilli les Compagnons du devoir), ce musée consacré au bâtiment présente des expositions permanentes relatives au passé et à l'évolution de chaque acteur de la construction : techniques, outils, maquettes, plans, savoir-faire.
4. Musée de l'illustration jeunesse : il présente les œuvres d'illustrateurs de livres de jeunesse en vue de leur conservation. 
5. Musée de la Visitation :  patrimoine de l'Ordre de la Visitation, composé de collections textiles uniques par leur fraîcheur et leur diversité, d'orfèvrerie civile et religieuse réunies dans une salle forte, et d'objets d'art et de dévotion de 1550 à nos jours. L'ensemble est l'unique exemple en Europe d'un lieu de mémoire consacré au patrimoine et à l'histoire d'un Ordre monastique (fondé en 1610). Permet de découvrir et de toucher du doigt l'Histoire de France et l'histoire des femmes durant ces quatre siècles. 

• Chapeau

1. Château de la Cour en Chapeau : Du 02/06 au 30/09/2023, tous les vendredis et samedis. Visite guidée à 15h ou sur rendez-vous. Visite individuelle ou en groupe guidée obligatoire : 90 minutes (en moyenne).

• Saint-Pourçain-sur-Besbre

1. Le Parc d’Attractions et Animalier - Saint-Pourçain-sur-Besbre - 03290 Dompierre-sur-Besbre - Site internet
2. Château de Thoury : Les horaires et les jours d'ouverture du château peuvent varier selon les périodes, pensez à les vérifier. Château de Thoury - 4 route du Pal - 03290 Saint-Pourçain-sur-Besbre

• Montaigu-le-Blin

1. Château de Montaigu : Ayant subi de nombreuses transformations au fil des siècles afin de s'adapter à l'évolution des modes de vie ou des techniques militaires. Propriété privée gérée par une association dédiée à sa restauration et à sa mise en valeur, la forteresse de Montaigu-le-Blin fait l'objet chaque été de campagnes de restauration, accueillant également plusieurs manifestations culturelles ou des visites guidées.
2. Musée rural Montacutain : fondé en 1979, le musée plonge ses visiteurs dans l’histoire locale et la vie quotidienne rurale d’autrefois grâce à une large collection d’objets et ustensiles domestiques. 

• Billy

1. Château de Billy : Sa visite permet de découvrir les tours de défense et les vestiges de la chapelle, l'histoire des lieux, ses anecdotes, ainsi qu'une maquette représentant le château tel qu'il pouvait l'être au XIVe siècle. Visites commentées du mercredi au dimanche d'avril à juin et en septembre et octobre et tous les jours en juillet-août. Tarif : 5,00 et 7,50 euros. Informations au 04 70 43 51 51.

• Vichy

1. Musée des Arts d'Afrique et d'Asie, avec une collection de 4000 objets rassemblés par des missionnaires ou des particuliers.
2. Musée Valéry-Larbaud, avec ses manuscrits ou ses documents de la main même du fameux écrivain.
3. Musée de l'opéra : archives de l'ancien opéra de Vichy, mais aussi costumes, partitions et autres objets artistiques, sont présentés à l'occasion d'expositions temporaires.

Les incontournables de cette route touristique

• Les visites des châteaux, villes et villages.
• Circuits de randonnées pédestres et cyclotouristiques.
• Gastronomie : n'oubliez pas votre panier gourmand

Festivités

• Billy
• Le second week-end d'avril, marche des remparts.
• Le 3ème week-end de mai, marché aux fleurs.
• Le second week-end de juin, fête du village.
• En juillet-août, programme estival.
• Le dernier week-end de juillet, La Forteresse des Sorciers.
• Le 1er week-end de septembre, brocante.
• Le 3ème week-end de septembre, Journées européennes du Patrimoine.

Activités

Sentiers de randonnées propices à la découverte des villages sous différents angles.

• Billy

1. Deux sentiers de randonnée pédestre ou VTT aident à découvrir ces paysages jalonnés de zones boisées, de chemins de crête dominant la rivière et de belles vues panoramiques sur le château. Cartes et renseignements au 04 70 43 51 51.

• Vichy

1. Activités nautiques : planche à voile, canoë, ski nautique, pêche), pédalo, mini-golf, jeux pour enfants… 

Plus d'information

• Mairie de Moulins : site internet
• Moulins Tourisme : site internet
• Mairie de Chapeau - 2 Route de Mercy 03340 Chapeau - Tél. : 04 70 43 80 84 - Site internet
• Mairie de Jaligny-sur-Besbre : site internet
• Mairie de Chavroches - 2, montée du château - 03220 Chavoches - Tél. : 04 70 34 73 83 - contact@mairiechavroches.fr - Site internet
• Mairie de Cindré - Route de Puyfol - 03220 Cindré - Tél. : 04 70 57 71 14 - Site internet
• Mairie de Montaigu-le-Blin - 1 la Place - 03150 Montaigu-le-Blin - Tél. 04.70.43.71.20 - mairie-montaigu-le-blin@wanadoo.fr
• Vichy Patrimoine Mondial : site internet
• Vichy tourisme : site internet
• Office de tourisme et de thermalisme - 19, rue du Parc. 03200 Vichy 
• Petite cité de caractère : site internet
• Route châteaux d'Auvergne : site internet
• Mon Bourbonnais : site internet
• Pays d'Auvergne : site internet
• Allier Auvergne Tourisme : site internet

• Le Clos de Bourgogne – Moulins : Type : Cuisine française gastronomique - Cadre : Demeure du XVIIIe siècle avec parc arboré - Spécialités : Produits du terroir, cave de plus de 200 références
• Le Relais Bourbonnais – Entre Gannat et Saint-Pourçain : Type : Cuisine traditionnelle maison - Ambiance : Ancienne ferme du XIXe siècle, chaleureuse et conviviale - Particularité : Produits locaux avec une touche méditerranéenne
• Les Jardins d’Enghien – Vichy : Type : Cuisine française raffinée - Cadre : À deux pas des bords de l’Allier, idéal pour une pause gourmande en ville
• La Table de Marlène – Saint-Pourçain-sur-Sioule - Type : Bistronomie moderne - Spécialités : Produits frais, carte évolutive - Ambiance : Élégante et décontractée
• 5. Auberge de l’Abbaye – Chantelle : Type : Cuisine régionale - Cadre : À proximité de l’abbaye Saint-Vincent, parfait pour une halte culturelle et gourmande