Située au coeur de la vallée de l'Avance à 750 mètres d'altitude, sur les contreforts du Mont Colombis, Saint-Etienne-le-Laus est une commune des Hautes-Alpes en Provence-Alpes-Côte d'Azur. La commune est principalement connue pour le Sanctuaire de Notre-Dame du Laus. Jusqu'en 1914, Saint-Etienne-le-Laus était dénommé Saint-Étienne-d'Avançon.
Saint-Étienne-le-Laus se trouve à une petite dizaine de kilomètres de Gap à 18 km au nord-est, à environ cinq kilomètres de La Bâtie-Neuve, Valserres à 6 km au sud-ouest, Avançon à 5 km au nord-est et Jarjayes à 8 km à l'ouest.
Traversé par l'Avance, un affluent de la Durance, le village de Saint-Étienne-le-Laus possède le charme agréable des villages de pleine campagne. Au pied des contreforts du Mont Colombis, elle met notamment en avant un vrai patrimoine naturel idéal pour les promenades en famille ou le repos saisonnier.
La renommée de Saint-Étienne-le-Laus est notamment due au fait d'avoir vu naître Benoîte Rencurel. Selon l'Église et la tradition, cette petite bergère aurait vécu des apparitions de la Vierge Marie au milieu du XVIIe siècle. On peut encore admirer l'église paroissiale où cette dernière a été baptisée, ainsi que sa maison natale.
Le sanctuaire de Notre-Dame du Laus a donc notamment été dédié aux apparitions mariales. Installé à 900 mètres d'altitude au centre d'un amphithéâtre, le sanctuaire se trouve sur la Via Domitia, ancien chemin de pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle.
Il est encore un haut lieu de pèlerinage qui accueille aujourd'hui entre 150 000 et 170 000 personnes chaque année
En mai 1664, dans le vallon des Fours, entre Gap et Barcelonnette, dans une petite grotte, à 900 mètres d’altitude, une « belle dame au visage resplendissant tenant un enfant par la main et portant une couronne » apparaît à Benoîte Rencurel (†28 décembre 1718), bergère illettrée de dix-sept ans. Les apparitions sont quotidiennes pendant quatre mois, jusqu’en août 1664.
A la fin d’août, l’apparition lui révèle son identité : « Dame Marie » puis lui demande d’organiser une procession. Elle reste invisible jusqu’au 29 septembre ; Elle dit alors à Benoîte qu’Elle n’apparaîtra plus à la grotte, mais dans le hameau du Laus, dans une « petite chapelle ou` sentira bon ». Benoîte allègue des phénomènes extraordinaires : visions diverses (celle du Christ ensanglanté), sévices diaboliques, communions miraculeuses, extases, fragrances (parfums), participation chaque vendredi à la Passion du Christ…