Les routes touristiques en France

Histoire de Caudebec-en-Caux(76)

Caudebec en caux ancienne fortification routes touristiques de seine maritime guide touristique de la haute normandieEntre Rouen et Le Havre, Caudebec-en-Caux est une petite ville située dans le département de Seine-Maritime de Normandie, sur une boucle de la Seine, elle fait partie du Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande. Depuis 2016 Caudebec-en-Caux fait partie de la commune appelée Rives-en-Seine, au même titre que Saint-Wandrille-Rançon et Villequier. Pour vous y rendre à partir du Havre suivre la A131, puis la D910 (36 km) ou depuis Rouen suivre la A150, puis A29 (68 km).

Traversée par les rivières Sainte-Gertrude et l'Ambion, ancien village de pêcheurs, Caudebec-en-Caux conserve un attachement fort au fleuve. Les quais en bord de Seine offrent aux visiteurs une promenade des plus agréables en plein coeur de la ville surnommée à juste titre "la Perle du Val de Seine". Assise au bord de l’eau et fiancée avec le fleuve, Caudebec-en-Caux possède de riches sites historiques et autres musées comme le MuséoSeine, musée de la Marine qui est dédié aux traditions fluviales. Entre le patrimoine industriel de l’aéronautique à Caudebec-en-Caux, la vie autour de l’Abbaye pour Saint Wandrille-Rançon et le drame de la famille de Victor Hugo à Villequier, le fleuve, élément liant les trois communes historiques, a aussi donné une identité à ces lieux.

Que l'on soit passionné d'Histoire ou même d'architecture, Caudebec-en-Caux a bien des choses à raconter. Voici une partie de son histoire : On trouve quelques monuments de l'époque gauloise à Caudebec, notamment sur la côte appelée le Calidu. Le musée de Rouen possède une hache en serpentine, des hachettes de bronze et des médailles celtiques en or, argent et bronze. Ces dernières proviennent du Mont-Calidu. Le terme de Calidu fait référence à un camp pré-romain désigné aujourd’hui par oppidum, lieu de retranchement, ceint de talus avec fossés secs à l’extérieur. Parfois, comme à Caudebec, le site offrait des défenses naturelles qui, ainsi, n’obligeaient pas à la construction de défenses artificielles sur certains côtés. Le Calidu désigne aujourd’hui l’ensemble du retranchement, soit 25 hectares.

Histoire de Caudebec-en-Caux

Il est bien possible que Caledu soit une variante de Caleto- pour Caletoduno- (dunum) : « l'oppidum des Calètes » et senodon pour senoduno- « vieil oppidum ». Dans ce cas, Caudebec aurait pu être l'oppidum principal des calètes avant son remplacement par la cité gallo-romaine de Lillebonne (Juliobona).

L’oppidum du Calidu se situe donc sur les collines à l’ouest de Caudebec-en-Caux, du haut des falaises jusqu’à la courte côte. Au sud, la falaise de la Seine sert de défense naturelle, de même à l’est avec la forte pente donnant sur la vallée de Caudebec, simple marécage à l’époque. Au nord, un rempart artificiel, ou de trois à six mètres, doublé à l'extérieur d'un fossé plat, longe d'abord la route de Caudebec à Lillebonne, puis est coupé par celle-ci.

Ce rempart rejoint la lisière de la forêt, au niveau du chemin du gibet et longe la lisière ensuite pour retrouver la route de Lillebonne, derrière la maison forestière de la Pommeraye. Un deuxième retranchement occupe la partie sud-est de cet oppidum. Le talus de ce second retranchement, surmonté d’un mur moderne, sert encore de limite de propriété et de limite de communes. Ce talus ne fait que renforcer une pente naturelle déjà assez forte.

Le bâti le plus important date de l'époque gallo-romaine. Il reste difficile de dire s'il s'agit d'une extension de la ville de Loium ou du camp celtique lui-même.

Les historiens normands estiment que l'occupation romaine commence au IIIe siècle apr. J.-C. Jusqu’au début des années 1990, ils étaient unanimes à considérer que la ville de Caudebec s’appelait Lotum à l’époque romaine. Il faut dire que leurs informations étaient fondées, à première vue, sur de solides références : l’abbé Cochet, parmi bien d’autres spécialistes du xxe siècle, s’appuyait sur le témoignage manuscrit, en apparence irrécusable, d’un document antique nommé L'Itinéraire d'Antonin. Cette liste référençant des stations routières de l’Empire, dressée au IIIe siècle de notre ère, mentionne en effet une bourgade du nom de Lotum dans la vallée de la Seine, à 14 milles de Rouen et à 6 milles de Lillebonne. La concordance très précise des distances ne permet guère de douter qu’il s’agit bien de Caudebec-en-Caux, localité dont de nombreuses découvertes d'artefacts montrent l’importance dès l’époque romaine, et qui était effectivement située sur le tracé de la route reliant Rouen à Lillebonne.

À l’appui de cette identification, on a souvent invoqué le témoignage d’un texte très ancien, la biographie de saint Condède, abbé de Belcinac, écrite par un moine de Saint-Wandrille au IXe siècle. Ce moine, qui semble avoir eu entre les mains une copie de L'Itinéraire d'Antonin, parle d'un lieu proche de l’île de Belcinac, que l’on appelait, dit-il, Lutum dans l’Antiquité. Il propose même sa propre interprétation de l’origine du nom : l’endroit était nommé ainsi par les Romains à cause des alluvions que déposent chaque année, en hiver, les inondations de la Seine. L’explication est ingénieuse : le mot lutum désigne, en effet, la boue en latin.

À regarder de plus près, pourtant, toutes ces traditions apparaissent peu fiables. Il est facile de démontrer que l’itinéraire antique détenu par l’abbaye de Saint-Wandrille n’était qu’une copie tardive, entachée d’erreurs de transcriptions et de multiples fautes d’orthographe. Et si l’on veut bien effectuer un rapide tour d’horizon des différentes transcriptions de ce document, on se rendra compte assez rapidement que les versions Lotum ou Lutum, mises en avant par les érudits normands, sont loin d’être les plus nombreuses. La plupart des manuscrits portent en effet, non pas Lotum mais Loium. Qui plus est, ces derniers sont plus proches du document antique, et plusieurs auteurs, en premier lieu le grand spécialiste qu’était Auguste Longnon au début de ce siècle, ont déjà attiré l’attention sur la correspondance pour le moins troublante qu’offre ce vocable de Loium avec celui de Logium qui désignait au VIIe siècle une abbaye de femmes, disparue et non localisée avec précision, mais située dans la région de Saint-Wandrille. Dans le parler de cette époque, Loium et Logium sont deux appellations qui, malgré leurs orthographes différentes, se prononcent exactement de la même façon. Force est de constater que le nom de Logium (prononcer Loium) désignait la localité de Caudebec avant la période normande.

À la suite d’une étude approfondie des textes du haut Moyen Âge, publié en 1996 dans la Revue d’histoire de l’Église de France, il semble, en effet, possible d’établir que le monastère mérovingien de Logium, longtemps situé par erreur au hameau de Caudebecquet près du pont de Brotonne, doit être recherché en réalité au cœur même de la ville actuelle de Caudebec et que l'église paroissiale Notre-Dame a toutes les chances d'avoir été primitivement l’abbatiale de ce grand monastère pour lequel la reine Bathilde, femme du roi Clovis II, fit un don important au viie siècle. Ce monastère devait s’étendre sur la majeure partie du bourg actuel de Caudebec.

Outre l’église Notre-Dame, il comprenait une chapelle Saint-Pierre située à l’emplacement même de la place d’armes, une chapelle dédiée à saint Martin et probablement un troisième oratoire placé sous le patronage de saint Léger, à la sortie nord de la ville sur la route de Sainte-Gertrude. Abandonné lors des invasions vikings du IXe siècle, il ne fut jamais rebâti. Une partie de ses biens fut répartie entre divers chefs normands après 911 et le reste fut réuni au patrimoine de l'abbaye de Saint-Wandrille en 960.  Le port d'étape de Caudebec, l'un des deux avec celui de Quillebeuf, entre Rouen et la mer, appartenait à l'abbaye de Saint-Wandrille qui y prélevait des droits sur les navires amarrés aux quais.

Le rôle militaire de Caudebec commence avec la Guerre de Cent ans. Vers 1364-1369, des remparts de 3 à 4m d’épaisseur sont construits autour de la ville. Cinq lourdes portes gardent les entrées de la cité, reliée aux ports de Rouen et Harfleur et au château du Maulévrier qui contrôle le passage vers le plateau de Caux. Henri V d’Angleterre assiège la cité et s’en empare en 1415. Capitale du pays de Caux, la place forte est prise par les Anglais sous Charles VI en 1419.  Des insurrections éclatent mais elles prennent fin par la nomination de Foulques Eyton en 1438 comme capitaine du Pays de Caux, basé à Caudebec.

En 1450, la Normandie redevient française, mais elle sort très appauvrie de cette période de conflits. À la fin du XVe siècle, un regain économique se fait sentir. La plupart des maisons à pans de bois de Caudebec sont construites à cette époque. Les incendies sont redoutés car les maisons à ossature en bois brûlent vite. En 1480, Louis XI ordonne la construction des tours d’Harrefleu et de Rouen afin d’améliorer les fortifications. Afin de soutenir le monastère de Saint-Wandrille, Louis XI confirma les privilèges de Caudebec, par ses lettres patentes en juillet 1474. 

À la fin du XVIe siècle, les guerres de religions éclatent. Alors qu’une grande partie de la Normandie soutient la Ligue soutenue par les Espagnols, la ville reste partisane d’Henri IV. Caudebec est puise par les protestants en 1562. Le 2 août 1589, le roi Henri III ayant été assassiné, le protestant Henri de Navarre accède au trône. Mais les ligueurs refusent de le reconnaître. Chassé de Paris, il concentre ses troupes et son attention en Normandie au plus près de ses alliés Anglais. Lorsqu’en 1592, Henri IV reprend la cité, qui a succombé vingt jours plus tôt à la Ligue, il est accueilli chaleureusement par la communauté protestante de Caudebec.  Gabriel Ier de Montgommery, chef des huguenots de Normandie, alors qu'il a fui Rouen en barque, et se dirige vers Le Havre, doit forcer un barrage dressé en travers de la Seine à Caudebec. 

Avec l’Édit de Nantes, l’industrie reprend un nouvel essor. Des fabriques de gants de peau de chèvre très fine font la réputation de la ville, comme son activité portuaire intense. Les manufactures de chapeaux connaissent aussi un essor important : le célèbre Caudebec, chapeau noir avec une plume noire, lancé par les Huguenots, devient à la mode. En 1620, 1624 et 1636 des épidémies de peste font de nombreuses victimes. En 1636, on compte 500 morts en 3 mois. On ferme les portes, met de l’eau dans les fossés et on interdit aux habitants de quitter la ville.

En 1685 la révocation de l’Édit de Nantes entraîne l’exode des protestants et le déclin de l’industrie chapelière. Au XVIIIe siècle, Caudebec reste une ville importante au niveau judiciaire et administratif. À cette époque, les demeures de briques et de pierres qui bordent aujourd’hui Caudebec sont bâties.

Lors de la période de l'entre-deux-guerres, l'usine Latham y construit des hydravions. Le 9 juin 1940, durant la bataille de France, l'arrivée imminente de l'armée allemande provoque un afflux des locaux vers l'embarcadère permettant la traversée de la Seine par le bac. Les voitures s'entassent alors dans Caudebec aux petites rues étroites. Les Allemands, qui veulent couler le bac, bombardent la Seine et mettent le feu à la ville les 10 et 11 juin 1940. Le bac est manqué, mais une bombe explose sur les hauteurs de la ville. Le feu se répand très vite jusqu'au cœur de la ville, alimenté par les files de voitures arrêtées formant un véritable cordon. L'incendie de trois jours détruit la ville à 80 %, seule l'église est épargnée.

Lors de la bataille de Normandie au cours de la Seconde Guerre mondiale en Europe, Caudebec-en-Caux représente l’un des principaux points de passage de l’armée allemande à travers la Seine et reste sous la menace permanente de l’aviation alliée. Après la percée américaine réussie de l’opération Cobra, les Allemands se retrouvent encerclés dans la poche de Falaise/Trun/Chambois après l’échec de leur contre-attaque sur Mortain (opération Lüttich). Les unités qui parviennent à s’échapper de l’encerclement doivent encore franchir la Seine pour pouvoir se replier en direction de la Belgique et de l’Allemagne. Caudebec-en-Caux devient ainsi l’un des principaux points de passage, non plus pour envoyer des renforts mais pour se sauver. Le 30 août 1944, la 49th (West Riding) Infantry Division libère le secteur et y traverse la Seine.

Dès le début du mois de juillet, les Caudebecquais rentrent chez eux. Et un long travail de déblaiement et de reconstruction se met en place. Des baraquements en préfabriqués sont installés un peu partout Caudebec, qui permettent aux habitants de continuer à vivre dans la ville. La reconstruction, supervisée par Otello Zavaroni, se poursuit jusqu'en 1960, soit environ 21 ans après les premières démarches. Le dernier immeuble est surnommé, de par sa forme, l’ilôt Banane.

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