Histoire
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Le nom des rues : patrimoine historique !
- Par francal
- Le 26/03/2023
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L’importance des noms des rues lors de vos balades touristiques dans une villes et villages peuvent s'avérer une source de renseignements importantes. Savez-vous ce qu’est un odonyme ? Il s’agit d’un nom désignant une rue, une ruelle, une place, une route, un chemin… En France, certains odonymes reviennent souvent : avenue du Général-de-Gaulle, rue Pasteur ou Jean-Jaurès, square Jean-Moulin, boulevard Victor-Hugo ou Gambetta… Mais, quelle histoire se cache derrière le nom de cette rue ?... D’où viennent les noms de nos rues ?... Ils font partie intégrante de notre paysage urbain. Mais comment ont-ils été choisis ? S’il y a un pays où l'histoire et la politique se reflète dans la rue, c’est bien la France.
Souvent pittoresques, parfois poétiques, et même tirés à hue et à dia par les aléas de la politique, les noms de rues possèdent leur propre histoire. Bien qu’elles trahissent de temps à autre un manque cruel d’imagination, ces dénominations attestent d’us et coutumes aujourd’hui disparus ; comme le droit d’un propriétaire d’attribuer son patronyme à une rue nouvelle. Mais en tant que jalons du passé, elles sont au cœur de la construction de notre mémoire collective.
Au détour d’une rue, lors d'une visite d'un village, d'une ville ; le nom peut-être important. De nombreuses rues portent dans leur toponymie les traces d’une ancienne activité professionnelle et aux corporations qu’elles abritent ou ont abrités : rue de la Boucherie, de la Forge… la rue de la parcheminerie désigne ainsi logiquement l’établissement à l’époque médiévale de fabricants de parchemins. A Clermont-Ferrand, certaines rues de quartier sont baptisées : rue de La Foi, de La Vaillance, du Courage, de la Confiance, Du Devoir…Anodins ces petits noms de rue dans un quartier ouvrier des usines Michelin ? Au Pouliguen un petit chemin portait le nom de chemin des mules : en référence au temps ou les paludiers y passaient pour aller sur les marais salants. La rue des Tanneurs traverse le quartier des tanneries qui étaient établies sur le long d'un cours d'eau. Il n’était pas rare que certaines industries et métiers se concentrent autour de certaines rues, ce qui s’est manifesté dans leur dénomination.
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Histoire du Limousin
- Par francal
- Le 21/12/2021
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Le paléolithique archaïque, c'est-à-dire 600 000 ans avant J.-C., est attesté par quelques gisements à galets aménagés, en quartz à Crozant en Creuse et de rares pièces isolées à Chalucet en Haute-Vienne. Plus tard, de 100 000 ans à 35 000 ans avant J.-C., le paléolithique ancien (création du biface) est un peu plus présent, notamment dans le bassin de Brive. Mais ces temps reculés ne livrent que quelques rares certitudes sur l'occupation de la terre limousine. L'abondance des forêts, la rareté des grottes et l'acidité des sols qui exclut la conservation des ossements sont autant d'obstacles à la localisation formelle des peuplades.
L'homme de Néandertal. Il faut attendre le paléolithique moyen, (entre 70 000 et 35 000 ans avant J.-C.), pour voir débarquer le premier homme de Neandertal, dit le Moustérien, drôle de nom issu de la grotte du Moustier dans la vallée de la Vézère en Corrèze. La découverte de l'homme de la Chapelle-aux-Saints en 1908 est le point d'orgue de la préhistoire limousine. Cet homme trouvé dans une sépulture démontre que, déjà à cette époque, l'être humain respectait ses morts, ce qui bouleversa les idées reçues sur l'homme de Neandertal.
Paléolithique supérieur. Au cours de la dernière période froide (de 35 000 à 10 000 avant J.-C.), et surtout au Mésolithique (de 10 000 à 6 000 avant J.-C.), où le climat devient tempéré, les hommes occupent de plus en plus les hautes terres. C'est à l'époque du Néolithique (de 6 000 à 2 000 avant J.-C.) que commence sérieusement le peuplement de la région. L'homme du néolithique fabrique des objets en céramique. Il se sédentarise, avec l'agriculture, l'élevage et il réalise les premières constructions (mégalithes, tumuli).
Erigés pendant le néolithique, les dolmens sont des lieux de sépulture collectifs. Ils étaient recouverts d'un tumulus, monticule de terre que l'érosion a très souvent fait disparaître. Le tumulus du dolmen de Puychaud à Blond est parmi les mieux conservés. Le dolmen limousin est en général de type méridional simple, mais quelques dolmens à couloir (type atlantique) sont présents dans les monts de Blond comme notamment celui de La Betoulle à Breuilhaufa.
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Histoire de la Haute-Loire (43)
- Par francal
- Le 09/09/2021
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Le département de la Haute-Loire, comme presque tous les départements français, date des débuts de la Révolution Française ; son nom et ses limites ont été fixés par des décrets de l’Assemblée constituante des 21 et 26 janvier, le 26 février 1790. Avant cette date, la France était divisée en provinces et les provinces en "Pays".
Sur les limites de l’Auvergne et du Languedoc s’élève un groupe de froides et rudes montagnes. Les rudes montagnes inhospitalières du département de Haute-Loire n'ont servi durant la préhistoire qu'à permettre aux nomades de transiter du sud vers le nord, les premiers peuplements sont celtiques, puis les frontières du département se calquent sur l'implantation d'une ancienne tribu gauloise : les Vellaves, indigènes du Velay.
Comme tous les peuples primitifs, les Vellaviens vivaient de la chasse ou de la garde des troupeaux. Dans plusieurs communes du Velay, notamment au Puy, à Vals, à Saint-Julien, à Pradelles, à La Roche-Aubert, à La Terrasse, au Monastier, à Tarsac, etc., on voit encore des vestiges de leurs habitations. Avant l’arrivée des Massaliotes, qui les premiers y pénétrèrent, on ne voyait point de routes dans ce pays, mais seulement quelques étroits sentiers perdus dans les rochers ou dans les ravins.
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Histoire du Centre-Val de Loire
- Par francal
- Le 25/08/2021
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Par la douceur de son climat et la richesse de ses forêts, la vallée de la Loire a attiré les rois et les nobles, qui y firent construire un nombre impressionnant de châteaux. La Renaissance marqua l'âge d'or des châteaux de la Loire, mais beaucoup gardent les traces de constructions plus anciennes ou, au contraire, de modifications ultérieures. Il est possible d'emprunter la route touristique François Ier en Val-de-Loire, qui part de la Charente, où le roi est né, à Angoulême, et va jusqu'en Île-de-France, en passant par les châteaux de la Loire.
A ce sujet, vous pouvez aussi consulter le site Internet de l'association des Châteaux de la Loire, qui regroupe 57 sites à visiter et l'association Les Routes de François 1er à Blois qui fait la promotion des châteaux et proposent des circuits. Haut lieu d'art et d'histoire, la vallée de la Loire est l'illustration parfaite de l'évolution cohérente des hommes avec leur environnement sur deux mille ans d'histoire. Grand itinéraire utilisé depuis des siècles, la vallée a été façonnée à la fois par la nature et par les rois de France.
Le paysage du Val de Loire avec plus particulièrement ses nombreux monuments culturels, illustre à un degré exceptionnel les idéaux de la Renaissance et du siècle des Lumières sur la pensée et la création de l'Europe occidentale. Cela n'est pas étranger à la décision de l'Unesco d'intégrer ce paysage culturel au patrimoine mondial de l'humanité.
Le paysage est organisé selon le principe domus-hortus-ager-saltus-silva : le jardin (hortus) proche des maisons (domus), puis les champs (ager) ainsi que les terres vouées à l'élevage (saltus) dans la vallée et enfin la forêt (silva), au-delà des coteaux. Dans ce paysage classique, la culture de la vigne sur les versants bien exposés des coteaux constitua une innovation. Autre composante du paysage, les levées - destinées à limiter les dégâts des inondations de la Loire - furent construites dès le règne des rois carolingiens, au IXe siècle. Henri II Plantagenêt, comte d'Anjou et roi d'Angleterre, en construisit d'autres au XIIe siècle. Plus tard, au XVe siècle, Louis XI continua de développer ce système en édifiant à son tour des digues.
Au XIVe siècle, les revers de la guerre de Cent Ans et l'occupation étrangère contraignirent les rois de France à se replier et à s'installer durablement en Val de Loire : c'est pourquoi Charles VII reçut Jeanne d'Arc à Chinon.
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Histoire des Ardennes (08)
- Par francal
- Le 31/07/2021
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Contrairement aux lieux communs sur le caractère infranchissable de la forêt des Ardennes, cette région s'est montré perméable et ouverte aux échanges et aux flux migratoires. La première trace humaine dans les Ardennes date de 40 000 ans, comme en attestent des objets découverts à Roc-la-Tour et des vestiges de la plus longue ferme néolithique d'Europe, trouvés à Mairy.
Cinq siècles avant J.-C., les Celtes se répandent sur la région, avant de céder la place aux Romains. Ces derniers construisent des voies, dont le tracé demeure visible, à la campagne, et des habitations dont les ruines sont dévoilées au fil des fouilles. Les civilisations mérovingienne puis carolingienne succèdent à l'époque gallo-romaine.
Charlemagne possède deux propriétés dans le département à Douzy et à Attigny. Les Ardennes sont ensuite morcelées en nombreux fiefs d'où émergent deux puissantes familles, les Comtes de Rethel et les Lamarck à Sedan. Charles de Gonzague, issu des premiers, a fondé la célèbre place Ducale de Charleville-Mézières, joyau du XVIIe siècle.
C'est à Attigny, en Ardennes, que Widukind de Saxe aurait été converti au christianisme avec plusieurs de ses hommes en 785 par Charlemagne. Dès l’an 843, dans le haut Moyen Âge, le traité de Verdun qui partage l'Empire de Charlemagne entre ses trois petits-fils en fait cependant une zone frontalière, le long de la Meuse, entre la Francie occidentale, futur Royaume de France et la Francie médiane qui va de la Frise à l'Italie.
L’appartenance de ces territoires au royaume de France n’a été remise en cause réellement que durant quelques décennies, pendant la guerre de Cent Ans, sous l’action des Rois d’Angleterre et des ducs de Bourgogne.
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Histoire de la Bretagne
- Par francal
- Le 15/06/2021
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La Bretagne est peuplée par l'homme dès le paléolithique inférieur avec une population néanderthalienne qui ne se distingue pas de celle du reste de l'Europe occidentale et qui est sans doute peu nombreuse. Sa seule particularité est l'existence d'un faciès particulier, le Colombanien, centré sur Carnac. Un des plus anciens foyers connus au monde, datant d'environ 450 000 ans, a été découvert à Menez-Dregan en Plouhinec.
Les premiers hommes modernes arrivent en Bretagne vers -35 000 et remplacent ou absorbent les néanderthaliens. Le paléolithique supérieur est marqué par des industries de transitions, proches du châtelperronien sur la côte nord et par des industries plus classiques, de facture magdalénienne, au sud de la Loire, sans qu'on puisse savoir si la différence entre les deux est purement culturelle ou si elle reflète la persistance d'un réduit néanderthalien.
La Bretagne ne possède qu'une seule grotte ornée, La Dérouine. Au mésolithique la Bretagne se couvre de forêts et est peuplée par des communautés relativement nombreuses, divisées en trois groupes régionaux. Au mésolithique récent s'amorce une tendance à la sédentarisation, notamment dans les sites de Teviec et d'Hoedic, avec peut-être un passage à l'élevage.
L'agriculture arrive en Bretagne au Ve millénaire av. J.-C, apportée par des migrants venus du sud et de l'est. La néolithisation ne se traduit cependant pas par un remplacement de population. Les chasseurs-cueilleurs locaux adoptent les nouvelles techniques qui permettent l'émergence de sociétés complexes, notamment autour du Golfe du Morbihan.
Cela se traduit par l'apparition d'une architecture mégalithique, d'abord des cairns, puis des tombes princières et des alignements. Le département du Morbihan concentre à lui seul de nombreux mégalithes dont le Grand menhir brisé d'Er Grah, plus grand monument transporté et érigé par les hommes du Néolithique. Le site le plus connu est situé à Carnac.
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Histoire de l'Ariège (09)
- Par francal
- Le 15/04/2021
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Des grottes préhistoriques aux grottes minières du XIXe siècle, le département de l'Ariège possède un patrimoine historique exceptionnel. Gaston Phoebus, les magdaléniens et aziliens, les cathares, la guerre des Demoiselles, les guerilleros espagnols et autres francs-tireurs partisans, Delcassé, Delpech, Clausel ancien président du Sénat, l'Ariège fourmille de grands hommes et de grandes idées.
Nos ancêtres les Magdaléniens... C'est ainsi que débute l'histoire connue de l'Ariège environ 15 000 ans avant J.-C. Avec la Dordogne, le département est le plus riche en grottes ornées du paléolithique supérieur, entre 30 000 et 10 000 ans avant J.-C. Les grottes de Niaux, de la Vache, à Alliat, de Bédeilhac, se rattachent notamment à cette époque.
Un peu plus tard, soit 8 000 ans avant Jésus-Christ, le thermomètre est remonté de quelques degrés et l'on rentre dans la période de l'azilien, du nom de ce gigantesque ensemble souterrain qui se déploie dans une succession de salles et de galeries, au coeur même du Plantaurel, aujourd'hui sur la commune du Mas-d'Azil. Mais cette grotte a été occupée depuis l'époque moustérienne, le plus ancien ; environ 50 000 ans avant Jésus-Christ.
Au début de notre ère. César aurait mis le pied sur le sol gallique vers l'an 58 avant Jésus-Christ. L'Ariège actuelle était alors habitée par divers peuples d'origine ibérique, du moins dans la région du comté de Foix. Les Romains ont laissé de nombreuses traces de leur passage : routes, monuments, grosses tours carrées, restes de camps, monnaies, objets divers...
A partir du IIIe siècle, le christianisme commence à apparaître grâce à Saturnin (plus connu sous le nom de saint Sernin) et à ses disciples. L'évêché du Couserans est créé avec saint Valère ou Valier comme premier titulaire. Le temps passe vite, même lors des premiers siècles de notre ère, et au VIIIe siècle, d'après la légende, saint Lizier aurait défendu par ses prières la capitale Lugdunum Consoronarum contre les Wisigoths et serait parvenu à la sauver. C'est à lui que la ville doit son nom actuel.
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Histoire de la Champagne-Ardenne
- Par francal
- Le 12/04/2021
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Peuplée dès la Préhistoire de nombreux sites néolithiques en témoignent, la Champagne-Ardenne était déjà un espace d'échanges entre différentes peuplades sédentaires et nomades. Cela dura jusqu'au dernier siècle avant Jésus-Christ. A cette époque, les habitants du nord de la Champagne-Ardenne sont les Rèmes et ceux du sud les Lingons, premiers habitants de l'époque celtique, deux peuples venus primitivement de Belgique.
Les dolmens et les menhirs ne sont pas la propriété des terres bretonnes. Dans le département de l'Aube, reine des mégalithes, on dénombre à ce jour pas moins de treize dolmens, sept menhirs et seize polissoirs, un nombre de mégalithes (traduction littérale de " grosses pierres ") suffisamment étendu pour servir de prétexte à une promenade dans le Nogentais (10), car c'est dans ce coin, au nord-ouest du département, que ces monuments anciens, d'origine préhistorique, ont été conservés.
Dans l'Aube, les spécialistes ont daté les mégalithes de la période du néolithique final (entre 4 500 et 4 000 ans avant Jésus-Christ). C'est à Marcilly-le-Hayer à la sortie de la commune en direction de Bercenay-le-Hayer, sur la D374 que siègent encore deux dolmens à quelques centaines de mètres l'un de l'autre. Ils sont indiqués par un panneau " monuments historiques ".
Le plus beau des deux (voire du département) a été appelé le dolmen des Fossés-Blancs. De cet emplacement, on aperçoit à plusieurs centaines de mètres sur la gauche l'autre dolmen, celui de Vamprin, auquel mène le chemin qui gravit la colline. D'autres curiosités s'élèvent ici et là dans la campagne auboise : les menhirs de la Pierre-au-Coq sur la D374 entre Trancault et Soligny-les-Etangs, et sur la D51 conduisant du Tremblay, hameau d'Avant-les-Marcilly, à Saint-Aubin. Le plus haut de tous (3,20 mètres) est situé au beau milieu d'un champ, à gauche de la route allant de Saint-Aubin à La Chapelle-Godefroy.
Il semblerait que les sources de la Douée et de l'Echevêtre, dans le pays d'Aix en Othe, ait été un lieu de culte pour les druides, fort comblés par la forêt d'Othe et ses richesses. En outre, sur l'emplacement du parc des Fontaines, à Aix-en-Othe, désormais lieu de concerts dont le Festival en Othe, furent retrouvés des vestiges de thermes gallo-romaines. Au hameau du Jard, on trouva aussi un Apollon en bronze, du mobilier de bronze...
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Histoire de l'Allier (03)
- Par francal
- Le 01/04/2021
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Des origines qui remontent au quaternaire (40 000 avant J.-C.), à l'époque gallo-romaine, le Bourbonnais entre dans l'histoire lors de la guerre des Gaules.
52 avant J.-C., Jules César traverse l'Allier à la hauteur de Neuvy et Souvigny. A partir de 428, l'époque mérovingienne voit s'ériger de nombreuses forteresses, dont certains vestiges sont encore en élévation, et en 476 c'est la fin de l'Empire romain. Dès l'Antiquité, l'Allier se distingue par ses villes d'eaux.
Le christianisme fait bientôt son apparition, notamment à Ebreuil et Chantelle, sans doute à Néris. Saint Pourçain, saint Patrocle et saint Menoux en sont les figures les plus marquantes.
En 913, Charles le Simple donne à Aymar quelques fiefs sur les bords de l'Allier ; les successeurs prennent presque tous le nom d'Archambault, qui reste attaché à la ville de Bourbon-l'Archambault. En 915, Aymard, donne aux moines de la toute puissante et récente abbaye de Cluny, la possibilité d'ouvrir un prieuré à Souvigny.
Vers la fin du XIIe siècle, la ligne masculine de la famille de Bourbon s'éteint. Sous Charles le Bel, le Bourbonnais est érigé en duché-pairie en faveur de Louis Ier.
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Histoire de la Lorraine
- Par francal
- Le 22/03/2021
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Durant l'Âge du fer, L'actuelle Lorraine est occupée par les Trévires au nord, les Médiomatriques dans la Basse-Moselle, les Leuques dans la Haute-Moselle, les Lingons à l'extrême sud-ouest et les Séquanes à l'extrême sud-est.Lors de la conquête romaine de la Gaule, la Lorraine est incluse dans la Gaule belgique. Lors de la paix gallo-romaine les principales cités sont : Metz (Divodurum Mediomatricorum), Verdun (Verodunum), Toul (Tullum).
Après le déferlement des Huns d'Attila, les Francs conquièrent la Gaule belgique. Ils créent en particulier un royaume dont la capitale est Metz (1er roi : Thierry, fils de Clovis) et qui deviendra peu après l'Austrasie. La Lorraine telle que nous la connaissons aujourd'hui est un vestige du royaume créé pour le Carolingien Lothaire II, la Lotharingie, alors que ses frères recevaient les royaumes d'Italie et de Provence. En 880, la Lotharingie sera intégrée à la Francie orientale, qui deviendra le Saint-Empire romain germanique.
Le duché de Lorraine s'étend autour du bassin de la Moselle dont la métropole est la riche cité épiscopale de Metz. N'ayant pu conquérir cette ville, c'est ex nihilo que les ducs de Lorraine installèrent Nancy comme capitale politique de leur duché. État membre du Saint Empire Romain Germanique, la Lorraine est aussi influencée culturellement par la France (la frontière linguistique partage le duché de Lorraine entre le domaine roman et le domaine germanique) qui est de ce fait partiellement romane.
Au fil des siècles, le royaume de France n'aura de cesse de prendre le contrôle des territoires Lorrains. Déjà en 1301 le comte de Bar voisin a été contraint de prêter hommage au souverain Français pour la rive gauche de la Meuse. Le comté de Bar comme celui de Luxembourg sera élevé au rang de duché en 1354 par l'empereur Charles IV du Saint-Empire lequel promulguera deux ans plus tard à Metz la Bulle d'or qui réglementera jusqu'en 1806 la modalité de l'élection de ses successeurs à l'empire.
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Histoire des Pyrénées-Atlantiques (64)
- Par francal
- Le 01/03/2021
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Les grottes d'Isturitz étaient déjà occupées par l'homme de Neandertal il y a 80 000 ans et le furent jusqu'à -10 000 ans avant notre ère. Des flûtes préhistoriques datant du
Paléolithique supérieur soit environ de 35 000 à 10 000 avant J.-C. y ont été trouvées. Des harpons en os, des figurines de bison sur plaquette en grès, des têtes de propulseurs en bois de renne du Magdalénien moyen : environ 17 000 et 12 000 ans avant notre ère, ont également été découverts.
Antiquité
Durant l'antiquité, l'actuel département est occupé par des peuples dits proto-basques, les Bénéharnais qui habitaient la cité antique de Beneharnum (l'actuel Lescar), les Llourais qui se situaient autour de la cité antique de Iluro (l'actuel Oloron), les Suburates qui occupaient l'actuelle province Basque de la Soule... tout ce petit monde partageait certainement une même langue pré indo-européenne.
En 56 avant J.-C., Crassus, lieutenant de Jules César, entreprend la conquête de l'Aquitaine. La population de la région, plutôt hostile aux romains, oppose une résistance. Quelques peuplades montagneuses échappent d'abord à la conquête romaine, mais elles finissent cinq ans après par se soumettre à Jules César que rien n'arrête.
En 27 avant J.-C., sous Auguste, la région, comme l'ensemble des territoires situés au sud de la Loire, est intégrée à la Gaule aquitaine.
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Histoire de l'Ardèche (07)
- Par francal
- Le 06/01/2021
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Nos ancêtres ont profité du " filon " de la vallée du Rhône comme voie de communication, dès l'époque romaine, et se sont implantés le long du fleuve, édifiant de puissantes villes vaillamment défendues contre les envahisseurs successifs. Ils ont également trouvé refuge dans les montagnes, où ils investirent certaines cavernes, dès la Préhistoire. Il y a plus de 40 000 ans, les premiers artistes français "des Ardéchois" s'installent dans la grotte Chauvet.
La vallée du Rhône, couloir de migrations historiques, verra-t-elle sa fréquentation " de passage " diminuer suite à l'ouverture du viaduc de Millau qui offre une autre voie rapide de passage vers les rivages méditerranéens ? On pouvait l'imaginer, la réalité n'est pas venue confirmer cet espoir ! Toujours autant d'engorgement lors des heures de pointe et des départs en congé ou en week-end et des retours...
Ainsi avec les itinéraires bis, les chemins de traverse et un tourisme doux, c'est une nouvelle ère qui s'ouvre pour une vallée pleine de promesses. On parle de "bio vallée" et d'un autre développement possible. Dans les villages et les vallées reculés, on se bat aussi pour rester au pays et y vivre convenablement.
A suivre donc !
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Midi-Pyrénées : Histoire
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- Le 21/02/2020
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De l'histoire des Cathares à nos jours, il aura fallu plusieurs siècles aux Midi-Pyrénées pour se construire et devenir le territoire qu'elles représentent aujourd'hui. Ce passé historique est aujourd'hui une véritable richesse car il a façonné à la région avec une identité très forte, dont ses habitants sont fiers.
Vers -500 avant J.C., une grande nation gauloise, les Volques, prend ses quartiers dans la région et vers -300 avant J.C., l'une de leurs tribus, les Tectosages, s'établit à Toulouse. Bonnes terres, bonnes positions, ils s'enrichissent.
Au Ier siècle avant J.-C., la romanisation arrive. Tolosa : Toulouse et Lugdunum Convenarum : Saint-Bertrand-de-Comminges prospèrent en troquant les blés de la région contre du vin italien. Puis au Ier siècle après J.-C., le vin n'est plus italien mais entre autres de Gaillac. Les poteries, elles, viennent de Montans et de la Graufesenque : Millau. Toutes les villes gauloises se sont romanisées : Cahors, Auch, Eauze, Albi...
Le christianisme se diffuse dans la région avec ses premiers martyrs toulousains. Au IIIe siècle, la dédicace par les Toulousains d'un sanctuaire à Saint-Sernin rappellera les martyres subis par l'évêque saint Saturnin. Dernier âge prospère de l'Antiquité finissante, le IVe siècle est marqué dans toute la région par une merveilleuse éclosion dans les campagnes, de grandes " villas " comme Elusa : Eauze, Seviac, Chiragan : Martres-Tolosane, Villa Valentine : Saint-Gaudens ou encore la Villa Montmaurin où des riches exploitants résident.
La fin de l'Antiquité est d'une courte embellie pour la région avant les invasions meurtrières des Vandales (406 après J.C.), les bien nommés. La légende veut qu'ils aient épargné Toulouse grâce aux mérites de son pasteur, Saint Exupère. Puis snobant Saint Exupère, les Wisigoths s'emparent de Toulouse. Ce sont les plus " civilisés " de tous les Barbares.
Le royaume wisigothique englobe bientôt l'Espagne et le Languedoc. Toulouse, qui a rang de capitale, vit un petit siècle d'or.
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Histoire de l’Aude (11)
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- Le 15/08/2019
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L'Aude possède une quinzaine de bastides, construites après le traité de Meaux en 1229, lorsque la région est rattachée à la couronne capétienne. La bastide est un type d'urbanisation basé sur un quadrillage créé d'un seul jet et placé sur un site nouveau sans construction.
Le but de telles constructions est d'affaiblir les seigneurs locaux et d'attirer la population vers de nouveaux centres économiques. Ces bastides rentrent en concurrence avec les villages castraux centrés sur un pouvoir ecclésiastique ou seigneurial. Chalabre, Camps-sur-l'Agly, la bastide Saint-Louis à Carcassonne sont des exemples de bastides de l'Aude.
Le département possède de nombreux châteaux qui sont mis en valeur par le conseil général de l'Aude afin de stimuler le tourisme. Les forteresses sont souvent situées sur des pitons rocheux, comme le château de Quéribus ou les châteaux de Lastours, leur donnant une position stratégique. La cité de Carcassonne était le centre logistique du pays lors des conflits avec le royaume d'Aragon.
De nombreuses abbayes sont dispersées dans le département de l'Aude. Les plus connues sont l'abbaye de Fontfroide, l'abbaye Sainte-Marie de Lagrasse, l'abbaye Sainte-Marie de Villelongue ou l'abbaye de Saint-Hilaire.
La cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur est une cathédrale gothique remarquable et inachevée. C'est un des symboles de la présence française en terre du Languedoc au Moyen Âge.
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Histoire du Château de Castelnau-Bretenoux (46)
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- Le 10/10/2018
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Édifié du XIIe au XVIIe siècle sur une colline surplombant différentes vallées, le château fort de Castelnau-Bretenoux, situé à Prudhomat, est une
imposante forteresse médiévale en pierre rouge dotée d'un donjon et munie de remparts. Le château, tout comme son intérieur meublé, sont ouverts à la visite.
Vaste château avec collections de meubles et d'objets d'art du Moyen-âge au 18ème siècle, le tout dans un bâti en grès rose, niché au cœur de la campagne lotoise. Non loin de la bastide médiévale de Bretenoux et de la ville de Saint Céré.
La construction du château de Castelnau-Bretenoux s’est déroulée sur plusieurs siècles, du XIIe siècle au XVIIe siècle. Son origine remonte à Hugues de Castelnau, qui fait édifier une enceinte autour de son domaine. Il est l’ancêtre d’une lignée familiale très puissante, baronnie inféodée aux comtes de Toulouse et qui prospère dans une région riche en ressources agricoles.
De sa période médiévale, on retrouve le donjon carré et un logis seigneurial. Il fut ensuite réaménagé au XVe siècle pour s’adapter à l’artillerie naissante. Il sera pris par Henri II Plantagenêt mais redeviendra propriété des barons de Castelnau à l’issue de la guerre de Cent Ans.
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Histoire du Pic du Canigou (66)
- Par
- Le 13/09/2018
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Olympe des Catalans, le Pic du Canigou est un remarquable massif étoilé, bien détaché de la chaîne frontière, offrant tous azimuts des vues splendides
par temps clair et présentant des contrastes saisissants.
Récompense suprême pour les randonneurs qui se lancent à l'assaut de l'Olympe catalan : l'arrivée au sommet, à 2784 mètres d'altitude. La table d'orientation et la croix de fer, auréolée d'un drapeau sang et or déchiré par les rafales, font partie de la visite. Mer de nuages ou vue panoramique par beau temps jusqu'à la mer, le spectacle change souvent.
"L'origine de son nom du Pic du Canigou se perd dans le temps et n'a jamais été formellement établie. "On parle de cani, le Canigou évoquant vaguement une dent de chien. Mais personne n'a pu avancer d'incontestable explication étymologique. C'est un nom vraisemblablement d'origine celtibérique", avance prudemment Yves Hoffmann, ancien directeur du comité départemental du tourisme des Pyrénées-Orientales et auteur de plusieurs ouvrages sur le Roussillon.
Peu importe. Une seule certitude : depuis toujours, "c'est la montagne mère, symbole de la fécondité, qui amène l'eau dans la plaine, irrigue les vergers", poursuit Yves Hoffmann." François Cusset "Pyrénées magazine n° 15"
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Vos vacances sur les traces des Cathares !
- Par
- Le 03/09/2018
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Citadelles en ruine d'un côté, fastes célébrations d'un catholicisme triomphant de l'autre... Le Midi-Pyrénées porte les traces et les stigmates... des sanglantes croisades menées au XIIIe siècle pour défaire l'hérésie cathare. Bien des sites et des villes de la région conservent aujourd'hui la marque, et, quelquefois, l'âme de ce qui fut une religion méconnue au temps de la civilisation occitane ancienne qui était celle des troubadours, de la tolérance, de la démocratie et de l'amour courtois...
Le catharisme, en fait, demeure mal connu de beaucoup, car appréhendé via des documents provenant plus ou moins directement de l'Inquisition. La désignation " cathare" vient du grec "catharos" signifiant " les purifiés". Les Cathares eux-mêmes ne se dénommaient que bons chrétiens ou bonshommes.
Ni adorateurs du soleil, ni doués de pouvoirs surnaturels, les Cathares étaient donc des chrétiens. Ils pensaient toutefois que leur monde était trop terrible pour être l'oeuvre du seul Dieu. Ils croyaient ainsi en un second principe créateur.
Ils ne pensaient pas que le bon arbre puisse porter de mauvais fruits ; parabole du bon et du mauvais arbre dans l'Evangile selon saint Jean. Dieu, selon eux, ne pouvait être à l'origine du mal. Pour résoudre ce dualisme latent, ils opposaient le bas monde au Royaume du Père.
Il y avait ainsi, pour eux, deux créations, deux créateurs mais un seul Dieu : le Père. Au récit de la création par Yaveh contenu dans la Genèse, ils préféraient celui de la chute des anges dans l'Apocalypse, emportés malgré eux par la queue du dragon repoussé par l'archange. C'est ainsi que leur bas monde pétri par Lucifer (ange rebelle à Dieu), ou par Satan (le diable), aurait été peuplé d'âmes divines enfermées dans des corps malins.
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Histoire de Abbaye Saint-Michel de Cuxa (66)
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- Le 29/08/2018
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L'abbaye de Saint-Michel-de-Cuxa situé dans les Pyrénées-Orientales tire son origine de l'abbaye de Saint-André d'Eixalada, située plus haut dans la vallée de la Têt, et fondée vers 840. À l'automne 878, une crue soudaine de la Têt, consécutive à des pluies diluviennes, emporta dans ses eaux le monastère situé tout près du lit de la rivière, à l'emplacement de sources thermales déjà connues dans l'Antiquité.
Les 35 moines survivants se réfugièrent à Cuxa, où se trouvait une église dédiée à saint Germain, propriété du clerc Protase (Protasius) qui s'était, avec quelques compagnons, agrégé à la communauté de Saint-André en 854. Un document daté du 29 juin 879 régla la situation juridique des moines de Saint-Germain : ils se constituaient en une communauté monastique et Protase en devenait le premier abbé.
La nouvelle abbaye continua de bénéficier de la protection et des libéralités des comtes de Cerdagne-Conflent, issus de Guifred Ier le Velu (Wifredus), comte de Barcelone en 870, qui agrandirent considérablement son patrimoine foncier. Le monastère obtint de la papauté et de la royauté des privilèges répétés d'immunité, qui le faisait relever de la seule autorité du pape ou du roi. Seniofred II, comte de Cerdagne, confia le monastère de Cuxà peu avant 965 à l'abbé Garin (Warinus); celui-ci y introduisit une réforme dans l'esprit de Cluny et rompit les derniers liens avec la monarchie carolingienne. Garin était déjà à la tête de cinq abbayes du sud de la France et il entretenait avec l'extérieur des rapports étendus.
Il existait une petite chapelle à Cuxà, mentionnée pour la première fois en 938, faite de pierres et d'argile. Seniofred fit bâtir une église en chaux, en pierres taillées et en bois, à partir de 956 ; il y fut inhumé à sa mort en 967. Elle fut consacrée le 28 septembre 974, veille de la Saint-Michel, pour qui la maison comtale avait une dévotion particulière. Cette église existe encore aujourd'hui, c'est l'une des plus importantes de l'architecture pré-romane.
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Histoire de l'abbaye Saint-Martin du Canigou (66)
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- Le 21/08/2018
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L’abbaye Saint-Martin du Canigou se niche derrière un piton rocheux du massif du Canigou à 1 094 mètres d'altitude. Posée sur un rocher à pic, l'abbaye de Saint-Martin-du-Canigou se détache dans un cadre sauvage et magnifique, fait de falaises et de canyons.
Aujourd'hui restaurée, celle qui compte 1.000 ans d'histoire se livre aux visiteurs sur les routes touristiques.
C'est à l'instigation du comte de Cerdagne Guifred II, arrière-petit-fils de Guifred le Velu que le monastère fut établi. Les premières mentions datent de 997, date à laquelle le chantier a probablement commencé.
De nombreuses donations au cours des années suivantes montrent bien que le chantier fut mené de manière très régulière.
Le 12 juin 1005, Guifred II donne avec sa femme Guisla un alleu situé sur les pentes du Mont du Canigou, sur le territoire de la commune de Vernet à l'église de Saint-Martin. Ils effectuent un nouveau don le 14 juillet 1007.