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Histoire de la Somme (80)

Saint valery sur somme routes touristique de la somme guide du tourisme de picardieNichée au cœur de la région Hauts-de-France, la Somme est avant tout connue pour ses paysages bucoliques, ses vallons verdoyants et sa côte sauvage. Mais ce département porte en lui une histoire millénaire, marquée par des mouvements de peuples, des batailles décisives et une renaissance culturelle constante. La Somme, territoire aux multiples facettes, se présente comme un véritable livre d’histoire où chaque page est gravée des échos du passé.

Entre légendes médiévales, batailles épiques et renouveau contemporain, cette région nous invite à un voyage sensoriel et intellectuel, révélant les traces d’un héritage qui continue de modeler son identité. L’histoire de la Somme est bien plus qu’une succession de dates et d’événements. C’est une ode à la résilience humaine, une célébration de la mémoire collective et une invitation à ne jamais oublier les leçons du passé. En arpentant ses paysages, en admirant ses monuments et en écoutant les récits des anciens, chacun de nous peut ressentir l’écho d’un temps révolu tout en embrassant les promesses d’un futur plus apaisé.

De Samarobriva à la Somme d’aujourd’hui, ce département n’a cessé de se métamorphoser, façonné par l’Histoire et les hommes. Entre mémoire douloureuse et vitalité culturelle, la Somme invite chacun à un voyage captivant à travers le temps. Parcourons ensemble les grandes étapes de cette épopée, de la Préhistoire à nos jours.

Alors, préparez-vous à explorer les méandres d’un passé vibrant et à découvrir comment chaque époque a contribué à forger l’âme de la Somme.

L’Histoire de la Somme : un voyage à travers les Âges !

Des origines lointaines : de la Préhistoire aux Gaulois

Les premières traces d’occupation humaine sur le territoire de la Somme remontent bien avant l’ère écrite. Les peuplement celtes et gaulois, attirés par le chant discret de la rivière, y ont établi des communautés florissantes. Puis vint l’influence romaine qui transforma la région en un carrefour stratégique et culturel. Routes commerciales, villas rurales et marchés animés posèrent les bases d’un tissu social complexe où se mêlaient savoir-faire artisanal et traditions ancestrales.

Ce premier chapitre de l’histoire de la Somme nous rappelle que chaque pierre, chaque rivage, porte l’empreinte d’un passé lointain et riche en significations.

Vestiges paléolithiques

Dès la fin du Paléolithique, il y a plus de 12 000 ans, l’homme s’installe dans les vallées de l’Ancre et de la Somme. Les fouilles archéologiques ont livré outils en silex et restes osseux, témoins d’une vie de chasseurs-cueilleurs. La Somme peut être considérée comme le berceau de l'archéologie préhistorique puisque c'est à Abbeville, au milieu du XIXe siècle, que Jacques Boucher de Perthes découvrit des silex taillés et des fossiles d'animaux dans des carrières aux abords de la ville. C'est, pour lui, la preuve de l'existence de l'homme d'avant le Déluge : l'homme préhistorique était né. Un peu plus tard, sur un chantier d'extraction à Saint-Acheul, un faubourg d'Amiens, sont mis au jour des silex taillés qui seront baptisés acheuléens. Les outils de Saint-Acheul ont été datés d'environ 450 000 ans.

Au troisième millénaire avant notre ère, la sépulture mégalithique collective de La Chaussée-Tirancourt, constituée de grandes dalles de grès, accueille en plusieurs siècles d'utilisation près de 350 défunts et constitue l'un des vestiges de cette nature les plus importants d'Europe.

Samara, un lieu pour comprendre la Préhistoire. C'est le plus grand archéosite du nord de la France. Basé sur des reconstitutions, il vous offre un voyage inédit dans la Préhistoire sur un domaine de 30 hectares.

Celte et Gaule

Le territoire de l'actuel département est partagé entre plusieurs peuples celtiques de la Gaule Belgique. Aux alentours du IIIᵉ siècle avant J.-C., les Ambiens (Ils ont donné son nom à la ville d'Amiens) occupent la région. Ils exploitent les forêts et pratiquent la métallurgie du bronze. Le chef-lieu, Samarobriva (l'actuelle Amiens), devient rapidement un carrefour commercial. Leur territoire couvrait l'ensemble du cours inférieur de la Somme jusqu'à son embouchure. Ce sont eux qui ont réalisé le sanctuaire de Ribemont-sur-Ancre, où s'entassent des milliers d'ossements humains. 

L’Antiquité romaine : Samarobriva, carrefour de l’Empire

Conquête et romanisation

Lors de la Guerre des Gaules, les Ambiens s'opposent plusieurs fois à César. Ils font partie, en 57 av. J.-C., de la coalition des peuples belges, fournissent dix mille guerriers à l'armée commandée par GalbaAprès la bataille de l'Aisne, la coalition se disperse et chaque peuple prépare sa propre défense. En 54 av. J.-C., César franchit l’Oise et la Somme ; la région entre dans la Pax Romana.

Les Romains aménagent routes, aqueducs et thermes, faisant de Samarobriva un relais entre Boulogne-sur-Mer et Cologne.

L’Intégration de la Somme dans l’Empire Romain

Après la conquête de la Gaule par Jules César au Ier siècle av. J.-C., la Somme fut intégrée à la province de la Gaule Belgique. Les Romains ont progressivement imposé leur mode de vie, leur administration et leur architecture, transformant les anciennes cités gauloises en véritables centres urbains romains.

L’Urbanisation et l’Influence Romaine

Les Romains ont introduit des infrastructures modernes :

  • Les routes pavées facilitant les échanges commerciaux et militaires. Durant la période romaine, Amiens devient un noeud routier d'importance sur la voie entre Boulogne et Lyon.
  • Les thermes, lieux de détente et de socialisation.
  • Les villas romaines, qui témoignent de l’implantation de riches propriétaires et de l’exploitation agricole organisée selon les modèles romains.

La Romanisation de la Population

La population locale adopta progressivement les coutumes romaines, notamment dans l’artisanat, la religion et l’organisation sociale. Les divinités romaines furent intégrées aux croyances locales, et les élites gauloises adoptèrent les modes de vie romains pour mieux s’intégrer à l’administration impériale.

La période gallo-romaine a profondément marqué la Somme, laissant derrière elle un riche patrimoine archéologique et culturel. Aujourd’hui, ces vestiges permettent de mieux comprendre la fusion entre les traditions gauloises et l’influence romaine, qui ont façonné durablement l’identité de la région.

Les Vestiges Archéologiques

Héritages archéologiques

La Somme conserve plusieurs vestiges gallo-romains remarquables qui témoignent de l'empreinte laissée par l'Empire romain sur la région : Vestiges de villas gallo-romaines, nécropoles et fragments de mosaïques témoignent encore aujourd’hui de cette période de prospérité.

Parmi les plus notables :

  • Le sanctuaire de Ribemont-sur-Ancre : un site religieux et culturel qui montre la transition entre les traditions gauloises et romaines. Ce site, découvert grâce à des fouilles approfondies, révèle un sanctuaire celtique qui fut réaménagé après la conquête romaine. Ce site religieux a été le théâtre de rites et de sacrifices, il est considéré comme l’un des plus grands sanctuaires militaires de l’époque gallo-romaine en Europe. Il comprenait une vaste esplanade, un théâtre pouvant accueillir 3 000 personnes, des thermes et des quartiers d’habitation.
  • Le parc archéologique de Samara : Situé près d’un ancien oppidum, ce site met en valeur les découvertes archéologiques de la région et permet de mieux comprendre la transition entre les cultures gauloise et romaine.
  • Samarobriva (Amiens gallo-romaine) : Ancienne cité romaine prospère, elle abritait un vaste forum, un amphithéâtre pouvant accueillir jusqu'à 15 000 spectateurs, des thermes et un théâtre. Cette cité fut un centre administratif et commercial majeur sous l’Empire romain. Elle accueillait des marchés, des spectacles dans son amphithéâtre et des cérémonies religieuses. Des vestiges montrent qu’elle a joué un rôle clé dans la romanisation de la région.
  • Les camps romains :

Plusieurs vestiges de camps militaires ont été identifiés, notamment à La Chaussée-Tirancourt et Liercourt-Érondelle, témoignant de la présence militaire romaine et de l’organisation défensive du territoire.

  1. Le Camp de César à La Chaussée-Tirancourt : un site fortifié qui aurait servi de point stratégique militaire pour les Romains. Ce site aurait été utilisé comme fortification militaire par les Romains, notamment lors des conflits avec les peuples gaulois. Il servait de point de contrôle sur les voies de communication et de défense contre les incursions.
  2. Le Camp romain de Liercourt-Érondelle : un autre vestige militaire qui illustre l'organisation défensive de la région sous l'occupation romaine.

Ces lieux ont façonné l’histoire locale et continuent d’être étudiés pour mieux comprendre l’évolution de la Somme sous l’influence romaine. Ces vestiges offrent une fenêtre fascinante sur la vie quotidienne, l'organisation militaire et l'urbanisme de l'époque gallo-romaine.

​​​​​​​Moyen Âge : féodalité et essor urbain

Avec l’avènement du Moyen Âge, la Somme s’imposa comme une terre de contrastes et de passion. Entre seigneuries féodales et bâtisses religieuses, l’histoire de la région se teinte de récits légendaires et de grandes ambitions chevaleresques. Les abbayes et châteaux, véritables témoins silencieux des prouesses architecturales de l’époque, racontent des histoires de combats, de trahisons et de solidarités surprenantes. Dans une période marquée par l’instabilité et les rivalités, les habitants de la Somme ont su faire preuve d’une résilience exemplaire, transformant leur quotidien en une lutte constante pour la préservation de leur identité culturelle et territoriale.

Les seigneuries picardes

Après la chute de l’Empire, la Somme connaît invasions franques, puis vikings. Après les grandes invasions barbares qui suivirent l'occupation romaine, la christianisation de la Picardie entraîne la construction de grandes abbayes : Saint-Valéry-sur-Somme, Saint-Riquier et Corbie. Elles seront facteur de richesse et de stabilité. Au XIᵉ siècle, la féodalité s’installe : grands châteaux, abbayes (Saint-Riquier, Corbie) et bourgades se développent.

L’Organisation Féodale et les Premiers Châteaux

Dès le Haut Moyen Âge, la Somme devient un territoire stratégique, notamment en raison de sa position entre le royaume de France et les terres anglo-normandes. Les seigneuries locales se développent, et de nombreux châteaux forts sont construits pour défendre la région contre les invasions et les conflits internes.

La Somme fut ravagée par les pillages et les combats, entraînant la destruction de nombreuses villes et villages. Les fortifications furent renforcées pour protéger les populations locales, et certaines cités, comme Amiens et Saint-Valery-sur-Somme, jouèrent un rôle clé dans la défense du royaume.

En 1066, Guillaume-le-Conquérant part conquérir l'Angleterre en partant de Saint-Valéry, en Baie de Somme.

La Somme est le théâtre de nombreux affrontements au cours du Moyen Âge :

Les invasions vikings : Au IXe siècle, les Vikings remontent la Somme et saccagent plusieurs villes, obligeant les populations locales à fortifier leurs cités.

Au XIIe siècle, la Somme trouve sa pépite : la guède est une plante qui sera utilisée massivement pour la teinture des draps car elle permet d'obtenir ce bleu subtil. Le bleu d'Amiens est alors célèbre dans l'Europe entière et la ville fait partie de la Hanse, un réseau de 13 grandes villes du nord de l'Europe.

Le XIIIe siècle est marqué par la construction de la cathédrale d'Amiens, la plus vaste de France, un bijou d'art gothique.

La Guerre de Cent Ans (1337-1453) :

La région fut ensuite tristement marquée par la Guerre de Cent ans. La Guerre de Cent Ans fut un conflit majeur entre la France et l’Angleterre, marqué par des batailles décisives et des transformations profondes du territoire. La région est ravagée par ces conflits avec des pillages et des batailles qui marquent durablement le territoire. La Somme, en raison de sa position stratégique, fut le théâtre de plusieurs événements marquants. 

En 1346, les Anglais remportent leur première grande victoire à Crécy-en-Ponthieu. En 1467, Charles le Téméraire reçoit le roi Louis XI à Péronne, officiellement pour faire la paix. Il retient le roi enfermé pour le faire céder. C'est un moment décisif pour le rattachement des villes de la Somme au royaume. En 1475, la paix qui met fin à cette guerre interminable est signée par Louis XI et Edouard III d'Angleterre à Picquigny.

Les Grandes Batailles dans la Somme

La bataille de Crécy (1346) : La bataille de Crécy, qui s'est déroulée le 26 août 1346, est l'un des affrontements majeurs de la Guerre de Cent Ans. Elle opposa l'armée du roi de France, Philippe VI, à celle du roi d'Angleterre, Édouard III, près de Crécy-en-Ponthieu, dans la Somme. Un affrontement majeur où l’armée française subit une lourde défaite face aux archers anglais d’Édouard III. Cette bataille illustre l’évolution des tactiques militaires.

  • Contexte de la bataille

En 1346, Édouard III mène une chevauchée à travers la Normandie et le nord de la France, pillant les terres françaises. Après avoir traversé la Somme, il décide de s’arrêter à Crécy pour reposer ses troupes. Philippe VI, déterminé à stopper l’avancée anglaise, rassemble une armée imposante et marche vers Crécy.

  • Déroulement du combat

Stratégie anglaise : Édouard III positionne ses troupes sur une hauteur, avec ses archers longbowmen en première ligne, protégés par des chariots contenant des réserves de flèches.

L’armée française : Mal organisée et fatiguée après une longue marche depuis Abbeville, elle attaque sans coordination. Les arbalétriers génois, mercenaires au service du roi de France, sont les premiers à engager le combat, mais ils sont rapidement submergés par les volées de flèches anglaises.

La charge de la chevalerie française : Les chevaliers français, malgré leur bravoure, sont désorganisés et peinent à avancer sur un terrain boueux. Les archers anglais, bien positionnés, déciment leurs rangs avec une pluie de flèches.

La bataille se termine par une victoire écrasante des Anglais, malgré leur infériorité numérique. Les pertes françaises sont énormes, avec la mort de nombreux nobles, dont Jean Ier de Bohême et Charles II d'Alençon. Cette bataille marque un tournant dans l’histoire militaire : elle démontre la supériorité des archers et fantassins sur la chevalerie traditionnelle.

Le traité de Picquigny (1475) : Bien que la guerre se soit officiellement terminée en 1453, ce traité signé entre Louis XI et Édouard IV à Picquigny, dans la Somme, mit fin aux hostilités entre les deux royaumes.

Saint valery sur somme les tours guillaume et la porte du haut routes touristique de la somme guide du tourisme de picardieLes Grandes Figures Historiques

  • Guillaume le Conquérant : En 1066, avant de partir à la conquête de l’Angleterre, il séjourne à Saint-Valery-sur-Somme, une cité médiévale fortifiée qui joue un rôle clé dans l’histoire régionale.
  • Jeanne d’Arc : En 1430, elle est emprisonnée à Saint-Valery-sur-Somme avant d’être livrée aux Anglais. Nous vous conseillons la route touristique : "Sur les traces de Jeanne d'Arc captive".

Aujourd’hui, plusieurs sites témoignent de cette époque :

  • Le musée de la bataille de Crécy : Un espace dédié à l’histoire de cet affrontement majeur.
  • La Cité médiévale de Saint-Valery-sur-Somme : une cité médiévale préservée avec ses remparts, ses tours et ses rues pavées.  Un véritable joyau historique avec ses remparts, ses tours, son château-fort et ses rues pavées qui conservent l’atmosphère du Moyen Âge. Ce site offre également une vue imprenable sur la baie de Somme. En 1066, Guillaume le Conquérant y séjourna avant de partir à la conquête de l’Angleterre. Plus tard, en 1430, Jeanne d’Arc y fut emprisonnée avant d’être livrée aux Anglais.
  • Les abbayes et églises : L’Abbaye de Saint-Riquier fondée au VIIIe siècle, elle fut un centre religieux et intellectuel majeur au Moyen Âge. Son architecture impressionnante témoigne de son importance historique. Elle a traversé les siècles en étant un lieu de savoir et de pouvoir.
  • Les fortifications : de nombreux châteaux et murailles subsistent, rappelant l’importance stratégique de la région.
  1. Le Château de Folleville : Ce site fut le théâtre de nombreux affrontements au cours de la Guerre de Cent Ans et reste aujourd’hui un témoin de l’architecture militaire médiévale.
  2. Les vestiges des remparts et fortifications :  Présents dans plusieurs villes de la Somme, ils témoignent des efforts de défense face aux invasions anglaises. Plusieurs villes de la Somme conservent des traces de leurs anciennes défenses médiévales, notamment à Saint-Valery-sur-Somme.
  3. Le Beffroi d’Amiens : un monument emblématique qui rappelle l’organisation urbaine médiévale et le rôle des corporations dans la ville.

Amiens, ville de foire

Au XIIIᵉ siècle, Amiens devient une étape clé sur la route des draps et des étoupes. Ses foires font sa renommée, attirant marchands de toute l’Europe du Nord.

La période médiévale a façonné l’identité de la Somme, entre guerres, figures historiques et développement architectural. Aujourd’hui, ces vestiges permettent de mieux comprendre l’histoire mouvementée de la région.

De la Renaissance à la et Révolution française

En 1498, l'Artois est cédé aux Habsbourg. Une guerre de frontière et de religion s'engage alors avec les Espagnols de Charles Quint, dont la Somme va faire les frais. Un nouvel art de la guerre, la guerre de siège, se développe et les citadelles font leur apparition à Doullens et Amiens. Les muches, véritables villes souterraines creusées dans la craie pour se protéger, deviennent une spécificité de la Somme.

Renaissance et guerres d’Italie

Les guerres d’Italie (1494–1559) passent par la Picardie : citadelles et fortifications sont reconstruites à l’italienne.

A la fin du XVIIIe siècle, un nouvel essor textile est favorisé par les décisions de Colbert, industrieux ministre de Louis XIV. Il autorise à établir une manufacture de draps fins à Abbeville. La manufacture des Rames est alors la plus importante du royaume et comprendra jusqu'à 2 500 ouvriers. Amiens est la première ville de France pour le nombre de métiers à tisser la laine.

Révolution et départementalisation

Les montées des revendications et la Révolution française ont un impact significatif sur la région. La Constituante de 1790 donne naissance aux départements, dont la Somme. Les anciens États provinciaux laissent place à une administration plus homogène, avec Amiens comme préfecture.

Les Transformations Administratives

  • La Somme devient un département officiel en 1790, dans le cadre de la réorganisation territoriale de la France.
  • Les anciennes structures féodales sont abolies, et une nouvelle administration est mise en place avec des représentants élus.

Les Événements Révolutionnaires

  • Les confiscations révolutionnaires : De nombreux biens religieux et aristocratiques sont saisis et redistribués.
  • Les tribunaux révolutionnaires : La justice est réorganisée, et plusieurs procès liés aux événements révolutionnaires ont lieu dans la région.

L’Impact sur la Population

  • La Révolution entraîne des bouleversements sociaux et économiques, notamment avec la fin des privilèges et la mise en place de nouvelles lois.
  • La Somme connaît des tensions entre les partisans de la Révolution et les royalistes.

La période révolutionnaire dans la Somme, comme ailleurs en France, fut marquée par des tensions entre les partisans de la Révolution et les royalistes, qui défendaient l’Ancien Régime. Voici quelques éléments clés :

Opposition entre révolutionnaires et royalistes

  • Les réformes révolutionnaires : La suppression des privilèges et la confiscation des biens du clergé et de la noblesse ont provoqué une forte opposition des royalistes.
  • Les soulèvements royalistes : Certains groupes, notamment dans les campagnes, ont résisté aux nouvelles autorités révolutionnaires, parfois par des révoltes locales.
  • Les tribunaux révolutionnaires : La répression des royalistes s’est intensifiée avec la mise en place de tribunaux qui jugeaient les opposants à la République.

Impact sur la Somme

  • Amiens et la Révolution : La ville a été un centre administratif important, où les décisions révolutionnaires ont été appliquées avec rigueur.
  • Les tensions sociales : La population était divisée entre ceux qui soutenaient les idéaux républicains et ceux qui restaient fidèles à la monarchie.

La période Napoléonienne

La période napoléonienne a marqué la Somme, notamment par des événements militaires et administratifs. 

Le principal fait marquant après la Révolution est l'éphémère Paix d'Amiens que Napoléon signa en 1802 avec les Anglais. Après la victoire des Coalisés à la bataille de Waterloo, le département est occupé par les troupes britanniques de juin 1815 à novembre 1818. Conséquence du blocus qu'imposaient alors les Anglais à l'Empereur Napoléon, il fallut remplacer le sucre de canne, qui venait traditionnellement des Antilles françaises. La betterave fut alors introduite sur le plateau du Santerre dès 1804. Ainsi pénétra dans la Somme une des cultures qui allait faire sa richesse. Une autre de ces cultures vivrières, la pomme de terre, doit son développement à un homme de la Somme : Parmentier.

Les Réformes Administratives

  • Création des départements : Napoléon a consolidé l’organisation administrative mise en place sous la Révolution. La Somme, en tant que département, a bénéficié de nouvelles infrastructures et d’une meilleure gestion territoriale.
  • Le Code civil : Promulgué en 1804, il a structuré le droit français et influencé la vie quotidienne des habitants de la Somme.

Les Événements Militaires

  • La Campagne de France (1814) : La Somme fut traversée par les troupes napoléoniennes et les forces alliées lors des derniers affrontements avant l’abdication de Napoléon.
  • Les conscriptions : De nombreux hommes de la Somme furent enrôlés dans la Grande Armée, participant aux campagnes napoléoniennes à travers l’Europe.

Mémoire et Héritage

  • Monuments et commémorations : Plusieurs sites rappellent cette période, notamment des plaques commémoratives et des archives locales.
  • Influence durable : Les réformes napoléoniennes ont laissé une empreinte forte sur l’organisation administrative et juridique du département.

La Somme en 14–18 : le souvenir de la Grande Guerre

Aucun chapitre de l’histoire de la Somme ne saurait être complet sans évoquer les lourds événements du XXe siècle. La Première Guerre mondiale, et en particulier la terrible bataille de la Somme en 1916, ont marqué à jamais la région. La Grande Guerre va profondément marquer la Somme : le 1er juillet 1916 éclate dans le secteur d'Albert-Péronne la première bataille. Près de 60 000 hommes périssent lors de la seule première journée d'offensive et les combats feront au total des centaines de milliers de victimes, pour une avancée d'à peine 12 km...

Beaumont hamel tranchees routes touristique de la somme guide du tourisme de picardieCe conflit, parmi les plus brutaux de l’histoire moderne, vit la rencontre de forces opposées dans des conditions inimaginables. Tranchées boueuses, assauts incessants et pertes humaines immenses se sont inscrits dans la mémoire collective. Aujourd’hui, ces vestiges de guerre que ce soit à travers des monuments, des cimetières ou des musées, rappellent le prix de la paix et l’importance du souvenir. Ils invitent chacun à méditer sur les horreurs de la guerre et l’importance de préserver un héritage de vie et d’espoir.

Destruction et Transformation du Paysage

La Somme a été le théâtre de combats d'une violence inouïe pendant la bataille de 1916. Le terrain, jadis caractérisé par des villages animés et des terres cultivées, s'est transformé en un paysage de dévastation : cratères, tranchées et ruines témoignent aujourd'hui de l'intensité des bombardements et des assauts répétés. Les infrastructures, qu'elles soient civiles ou stratégiques, ont été complètement rasées ou gravement endommagées, obligeant une reconstruction totale après la guerre. Ce bouleversement physique a non seulement modifié les contours géographiques du territoire, mais a aussi laissé dans le sol les marques indélébiles d’un conflit titanesque.

L'Impact Humain et Psychologique

Au cœur de cette tragédie, il y a l’horreur d’un carnage humain sans précédent. Dès le premier jour du combat, des dizaines de milliers de soldats ont perdu la vie ou ont été gravement blessés, changeant à jamais la donne démographique de la région. La violence des affrontements a engendré une profonde douleur collective qui s’est transmise aux générations suivantes. Pour les communautés locales, le deuil et le souvenir de ces pertes ont façonné une identité régionale marquée par la résilience et le recueillement. L’impact psychologique se retrouve encore aujourd’hui dans l’attention particulière portée à la mémoire et aux commémorations régulières, établissant la Somme comme un lieu de recueillement et de réflexion sur le sacrifice humain.

Bataille de la Somme (juillet-novembre 1916)

L’un des conflits les plus meurtriers de la Première Guerre mondiale. Plus d’un million de soldats tués ou blessés des deux camps. Les lignes de tranchées, les champs de bataille et les cimetières militaires (Thiepval, Beaumont-Hamel) en sont les stigmates les plus forts. Une deuxième bataille de la Somme aura lieu en 1918, où l'engagement australien à Villers-Bretonneux marqua le signal du renversement de la situation.

Peronne historial de la grande guerre casques routes touristique de la somme guide du tourisme de picardieReconstructions et Héritage Culturel

Face à l’ampleur des destructions, la période d'après-guerre a nécessité un effort colossal pour rebâtir les infrastructures et redonner vie à la région. Cet effort de reconstruction a permis d’allier la mémoire du passé à un renouveau architectural et économique. Des sites emblématiques, tels que les cimetières militaires et de nombreux monuments commémoratifs (comme le Thiepval Memorial), sont devenus non seulement des lieux de souvenir, mais aussi des attractions touristiques majeures offrant aux visiteurs un véritable voyage historique. Ainsi, la tragédie s'est transformée en une opportunité pour valoriser le patrimoine et perpétuer le récit d'un passé douloureux mais formateur pour l'identité de la Somme.

Mémoriaux et musées

Les visites guidées sur les anciens champs de bataille, les expositions retraçant les différentes époques de la Somme et les cérémonies de commémoration témoignent d’une volonté collective de se souvenir tout en regardant vers l’avenir. Au-delà du souvenir, la Somme se veut un espace de renouveau, où la nature retrouve ses droits et où les communautés locales insufflent une nouvelle vie à des lieux chargés d’histoire. Ce dialogue entre passé et présent offre une dimension unique à la région, faisant de chaque visite une véritable immersion dans le temps.

Aujourd’hui, le Mémorial de Thiepval, le musée Somme 1916 et les nombreux sites de mémoire permettent de comprendre l’horreur du front et le courage des combattants. Nous vous conseillons la route touristique : "du souvenir 14–18 dans la Somme".

De 1918 à nos jours : reconstruction et renouveau

Un Lieu de Mémoire Vivant et Actif

Avec le temps, la Somme a su tirer les leçons de son passé pour se réinventer sans renier ses racines. Aujourd’hui, la région se distingue par la valorisation de son patrimoine à travers des initiatives culturelles, touristiques et commémoratives.

Aujourd'hui, la région continue de voter en faveur d'une mémoire collective. Les ruines, les fossés d'anciens combats et même les recoins qui témoignent d'une nature ayant repris ses droits, racontent une histoire de sacrifice, de perte, mais aussi de renaissance. La Somme s'est érigée en véritable zone de mémoire où stopter, réfléchir, et honorer demeure une pratique quotidienne. Ce processus de commémoration active, inscrit dans l'éducation et le tourisme, permet à cette région de transformer une page tragique de l'histoire en un dialogue permanent entre le passé et le présent.

Ces différents aspects montrent comment le conflit a laissé une empreinte indélébile sur la région, influençant son paysage, sa démographie, et son identité culturelle. La reconstruction ne fut pas seulement matérielle ; elle fut aussi le creuset d’une mémoire vivante qui continue à façonner la Somme moderne.

La Seconde Guerre mondiale dans la Somme : Une région au cœur du conflit

La Somme, déjà marquée par les cicatrices de la Première Guerre mondiale, fut à nouveau plongée dans le chaos lors de la Seconde Guerre mondiale. De l’invasion allemande en 1940 aux bombardements alliés en 1944, la région a été un théâtre stratégique du conflit. Aujourd’hui, ses paysages portent encore les traces de cette période sombre, et de nombreux sites commémorent les événements qui ont façonné son histoire.

L’Invasion Allemande et la Bataille de la Somme (1940)

En mai 1940, la Wehrmacht lance une offensive fulgurante à travers la France. La Somme, située sur la route de Paris, devient un point de passage crucial. Les troupes françaises et britanniques tentent de ralentir l’avancée allemande, mais la supériorité tactique de l’ennemi entraîne une défaite rapide. Bombardée par les Alliés les 18 et 19 mai 1940, Amiens brûle pendant 5 jours. La ville est détruite à 80 %, plus de 6 000 immeubles sont anéantis, 40 ha ravagés, mais la cathédrale est miraculeusement épargnée... Amiens est occupée dès le 21 mai 1940, et les chars allemands traversent la région, laissant derrière eux des villes dévastées.

L’Occupation et la Résistance

Des réseaux clandestins s'organisent pour transmettre des informations aux Alliés et saboter les infrastructures ennemies. Plusieurs résistants sont arrêtés et exécutés.

De 1940 à 1944, la Somme vit sous le joug de l’occupation allemande. La population subit des restrictions sévères, tandis que la Résistance s’organise. Des réseaux clandestins se forment pour transmettre des informations aux Alliés et saboter les infrastructures ennemies. Des plaques commémoratives et des monuments honorent aujourd’hui ces résistants qui ont risqué leur vie pour la liberté.

Les Bombardements Alliés et la Libération (1944)

À partir de 1944, la Somme devient une cible stratégique pour les bombardements alliés visant à affaiblir les forces allemandes avant la libération. Les villes et infrastructures sont durement touchées, mais ces attaques facilitent la progression des troupes alliées. Finalement, la région est libérée après le débarquement en Normandie et l’avancée des forces alliées vers Paris.

Mémoire et Héritage

Aujourd’hui, la Somme conserve de nombreux vestiges de cette période :

  • Les cimetières militaires où reposent les soldats tombés au combat.
  • Les bases de lancement de V1, témoins des tentatives allemandes de frapper l’Angleterre.
  • Les blockhaus et ruines, qui rappellent les souffrances endurées par la population.

La Seconde Guerre mondiale a profondément marqué la Somme, tant sur le plan humain que matériel. Les commémorations et les sites historiques permettent de préserver la mémoire de ces événements et d’honorer ceux qui ont combattu pour la liberté. En visitant ces lieux, chacun peut mesurer l’impact du conflit et comprendre l’importance du devoir de mémoire.

Reconstruction et modernisation

Dans l’entre-deux-guerres, villes et villages se relèvent. L’architecture « art déco » marque certaines reconstructions, notamment à Albert et Péronne.

A la fin des années 50, sous l'impulsion de Roger Dumoulin, alors Président de la Chambre de Commerce, Amiens profite de la volonté des pouvoirs publics de déconcentrer la région parisienne pour accueillir dans une nouvelle zone industrielle de nombreuses entreprises importantes (Dunlop, Goodyear, Ferrodo, Carbone Lorraine, Procter et Gamble), attirées par la proximité de Paris, l'espace disponible et la présence d'eau en abondance. Parallèlement, la Somme devient une des régions agricoles les plus performantes d'Europe et du monde, permettant le développement d'une industrie agricole et agroalimentaire de première importance, et qui demeure l'un des piliers de l'économie de la Somme. L'industrie textile est, elle, en souffrance.

De nos jours

La crise économique durable qui touche la région début du XXIe siècle amène à revoir le diagnostic du territoire. Dans le département se développe le secteur de la logistique, profitant du nouveau réseau autoroutier apparu dans les années 1990 qui valorise la position stratégique de la Somme entre le bassin parisien et l'Europe du Nord. A côté d'Albert, à Méaulte, on développe l'aérospatiale et un millier de personnes fabrique notamment les nez d'Airbus. Mais ces secteurs ne cachent pas les problèmes d'une industrie globalement en souffrance, comme l'illustre la médiatique fermeture de l'usine Goodyear d'Amiens.

La Somme a rejoint le Nord-Pas-de-Calais, l'Aisne, la Champagne-Ardenne, l'Oise et l'Ile-de-France.

Les trésors patrimoniaux à ne pas manquer

  • La cathédrale Notre-Dame d’Amiens : Chef-d’œuvre gothique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, avec ses baies ornées et ses galeries de chimères.
  • L’abbaye de Saint-Riquier : Fondée au VIIᵉ siècle, restituée par Viollet-le-Duc, haut lieu de musique classique chaque été.
  • La Baie de Somme : Classée « Grand Site de France », refuge des phoques et paradis des ornithologues.

Vous pouvez en apprendre davantage sur les événements historiques et les sites médiévaux de la région en consultant les agendas culturel ou en découvrant les festivités médiévales comme à Folleville. Que vous soyez passionné d’histoire, amateur de découvertes ou simplement en quête d’un voyage introspectif, la Somme vous offre une immersion captivante dans l’âme d’une terre qui a su transformer ses cicatrices en beauté et en force.

Alors, laissez-vous transporter par ses légendes, ses douleurs et ses renaissances, et devenez à votre tour le témoin privilégié d’un patrimoine inestimable.

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N'oubliez pas !

Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes :

  • Feux interdits (pas de barbecue)
  • Camping interdit
  • La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
  • Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
  • Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
  • L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. 

​Pensez boite à mégots !

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