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Prieuré Notre-Dame de La Charité-sur-Loire (58)

Le Prieuré Notre-Dame de La Charité-sur-Loire : remarquable témoignage de l'art roman bourguignon !

Site majeur de l'art roman bourguignon, La Charité-sur-Loire est située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-ComtéVille d'Art et d'Histoire aujourd'hui, et "fille aînée de Cluny", La Charité-sur-Loire, campée en bordure du fleuve ligérien, est réputée pour son prieuré clunisien. Fondé en 1059, ce monastère bénédictin, dépendant de l'ordre de Cluny, constitue, avec son église classée au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle(via Lemovicensis), un remarquable témoignage de l'art roman bourguignon.

Assise au bord de la Loire, la petite ville de La Charité-sur-Loire s’est développée autour de son prieuré bénédictin et son abbaye imposante : fille aînée de Cluny, haut-lieu du chemin de Compostelle, chef-d’œuvre de l'art roman et patrimoine mondial. L’église abbatiale Notre-Dame reste aujourd’hui, malgré ses destructions et mutilations, l’une des plus importantes églises romanes de France et haut-lieu de l’art roman en NivernaisPoint de passage obligé sur la Loire, le monastère s’est enrichi et a très vite joué un rôle essentiel au sein du réseau clunisien. Le Prieuré Notre-Dame de La Charité-sur-Loire étend son influence sur 45 prieurés et 400 dépendances. Au XIIè siècle, l’église Notre-Dame est la deuxième plus grande église de la chrétienté après Cluny, plus de 200 moines logent dans les bâtiments, s’étendant sur 3 hectares.

Malgré toutes les vicissitudes, le Prieuré Notre-Dame offre aux visiteurs toute son histoire dans ses pierres. A votre arrivé dans la cité, dirigez-vous vers la Place Sainte-Croix. La Place Sainte-Croix, entre la tour de façade et la nef actuelle, occupe l’emplacement des six premières travées de la nef détruite. Des maisons privées du 19e siècle occupent les vestiges du collatéral nord. On ne peut pas visiter leurs structures intérieures, mais sur les façades on découvre encore des vestiges romans qui montrent l’élévation de l’ancienne nef.

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Les travées 1 et 2, sous la tour, appartiennent au narthex du XIIe siècle. L’élévation comporte de grandes arcades brisées, un faux-triforium avec huit arcatures, et, sur la tour, un étage avec trois arcatures sur pilastres et une colonne engagée avec les vestiges d’un arc. Les arcatures quintilobées du triforium, décor caractéristique de La Charité, montrent des pilastres aux motifs géométriques et des chapiteaux sculptés de feuilles et de d’oiseaux. La travée sous la tour, datant de la construction gothique de l’église paroissiale Sainte-Croix dans le collatéral, possède deux voûtes d’ogives et une grande arcade. Les travées 3 et 4 n’ont plus de caractère, mais les travées 5 et 6 conservent une partie de l’élévation de la nef de la fin du XIe siècle. Les grandes arcades brisées, murées, sont surmontées d’une corniche de modillons avec têtes sculptées et d’un triforium de trois arcatures aveugles décorées de palmettes et de crossettes. La façade actuelle donnant sur la nef du XVIIe siècle est de style néoclassique.

La charite sur loire ville d art et histoire facade de l eglise notre dame routes touristiques de la nievre guide touristique de bourgogneLa façade de l'église est dominée par l’imposante Tour Sainte-Croix. Ce magnifique clocher roman du deuxième quart du XIIe siècle est la seule partie conservée de la façade romane qui comportait deux tours et cinq portails. La partie supérieure du clocher présente un décor roman abondant. Deux étages de triples baies géminées trilobées, avec des archivoltes à perles et des chapiteaux, surmontent un étage de médaillons et bas-reliefs alternés sculptés d’animaux et de fleurs, et un étage d’arcatures quintilobées avec colonnes et pilastres décorés sous une corniche de modillons sculptés. Une flèche en ardoise remplace une pyramide octogonale en pierre avec quatre clochetons, détruite par le foudre en 1505.

La façade ouest du clocher présente deux portails romans sous une frise de rosaces et sous des baies murées. Un grand portail gothique du début du XVIe siècle s’ouvre au centre de la façade. Son arc au décor mutilé cache encore des fragments du portail roman principal qui était décoré de scènes du Nouveau Testament. La sculpture romane est d’un style remarquable et très élégant, rapproché des portails de Chartres, et évoquant la liturgie clunisienne de cette époque. Un petit portail gothique se trouve au sud de la façade. Les deux portails de la Tour Sainte-Croix présentent des voussures décorées de perles, de billettes et de grecques, quatre colonnettes et de chapiteaux, tailloirs et corbeaux aux feuillages de style corinthien.

L'église Notre-Dame offre aux visiteurs deux très beaux tympans romans sculptés vers 1135, ont heureusement été conservés, malgré les flétrissures du temps, l’un dans cette façade, et l’autre à l’intérieur de l’église. Ces deux tympans sont d'une très haute qualité artistique. Le tympan du grand portail porte le thème de l'Assomption de la Vierge, thème assez peu répandu sur les tympans romans. Il est présent néanmoins à Corneilla-de-ConflentCabestanyGensac-la-Pallue, et plus tard dans des compositions gothiques comme Notre-Dame de ParisNotre-Dame de Chartres

Le tympan du grand portail est associé avec les scènes du linteau mettant en valeur le Fiat de la Vierge : l'Annonciation, la Visitation, l'Assomption que complète l'Annonce aux bergers. La dévotion mariale est très forte dans la liturgie clunisienne et principalement à La Charité placée sous le vocable de la Vierge, dont la fête patronale était le jour de l'AssomptionLes plissés des vêtements sont remarquables, les expressions des visages très étudiées. Le linteau du tympan extérieur montre les scènes principales de la Nativité : Annonciation, Visitation, Nativité, Annonce aux bergers.

Dans l'autre tympan déplacé dans le transept de l’église en 1835 par Prosper Mérimée. La belle composition, autrefois polychrome, est attribuée à deux sculpteurs. Le tympan montre la scène de la Transfiguration avec le Christ en Gloire dans la mandorle, portant un livre dans sa main gauche et élevant la main droite, entre Moise et Elie qui portent des phylactères. Les apôtres Pierre, Jacques et Jean, à droite et à gauche, flanquent la scène, dont le thème rappelle l’introduction de la Transfiguration dans la liturgie de Cluny par l’abbé Pierre le Vénérable. Le linteau de ce tympan prend la suite des scènes du linteau du tympan du grand portail.

Sur le linteau on trouve deux scènes classiques : il propose une Adoration des mages et une Présentation de Jésus au temple.  A gauche, les Rois Mages bougent vers la Vierge sur son trône, portant Jésus dont la tête a disparue. A droite, le vieillard Siméon reçoit le Christ de la Vierge nimbée, entre la prophétesse Anne et Joseph offrant deux colombes. La scène de la Nativité proprement dite est exceptionnelle : la Vierge est allongée dans un lit tandis que, au-dessus, le bœuf et l'âne réchauffent l'Enfant de leurs souffles. Comme l’autre portail, une frise avec décoration de grecque souligne le linteau. Notons que le tympan dans le transept est en bien meilleur état que celui qui est à l'extérieur.

La nef reconstruite en 1695 présente une entrée peut-être décevante pour cette somptueuse basilique. La nef a été élevée en trois fois, de l'est vers l'ouest, et, à chaque fois, dans un style différent. Elle se compose de quatre travées voûtées d’arêtes, flanquées de deux bas-côtés uniques, couverts d’un plafond au nord et d’une voûté d’arête au sud. Cette courte nef marque l’emplacement des travées 7 à 10 de la nef romane, dont plusieurs vestiges sont encore à remarquer. Historiquement, lors de la première phase de construction (entre 1059 et 1087), on amorça l'enveloppe des quatre premières travées orientales, mais, seules, les deux travées qui bordaient le transept furent élevées. Puis, entre 1087 et 1110-1115, vint la construction des six autres travées.

Les grandes arcades à double rouleau, en arc brisé dans les travées 7 et 8 et en plein cintre dans les travées 9 et 10, montrent l’évolution du style entre les deux premières phases de la construction de l’église au XIe siècle. Les piliers cruciformes conservent encore deux colonnes engagées. Dans la nef centrale, on peut découvrir quelques vestiges des arcatures du triforium roman sous les grandes fenêtres hautes tardives. Dans les bas-côtés, les murs gouttereaux conservent leurs baies à colonnettes et chapiteaux feuillagés. Les doubles passages berrichons en plein cintre, entre les bas-côtés et le transept, montrent la structure ancienne avec doubles bas-côtés. Au sud, on trouve des fouilles de piliers d’origine avec des bases de colonnes, montrant que le sol de la nef a été rehaussé. Au nord, un petit portail est flanqué de deux colonnes en réemploi.

L'incendie de 1559 et la Révolution n'ont pas épargné les décorations de la nef et ses chapiteaux. Hormis les chapiteaux à feuillages ou illustrant des animaux adossés, on trouve deux bas-reliefs intéressants situés vers le transept sur le thème de la discorde et de la colère. Le premier montre une pomme de pin, symbole de paix, sur chaque face. Sur les deux arêtes, deux hommes s'empoignent par la barbe. Un autre chapiteau au-dessous montre deux individus barbus, brandissant leur hache l'un vers l'autre. Et celles-ci se détachent sur un carré de pierre. Ce sont vraisemblablement des tailleurs de pierre, pleins de courroux l'un envers l'autre, qui se défient. Sur la gauche, un troisième homme, les mains jointes, semble les supplier d'arrêter leur dispute. 

La charite sur loire ville d art et histoire vue interieure de l eglise notre dame routes touristiques de la nievre guide touristique de bourgogneAu 2e quart du XIIe siècle, l'église est transformée : nouveau chœur ; travées supplémentaires dans la nef ; transept surhaussé. Les fenêtres romanes de l'ex-second niveau sont aveuglées. Le grand transept de la basilique, entièrement roman, est le produit de deux phases de construction. Les deux premiers étages des croisillons et les chapelles orientées appartiennent à la première église du troisième quart du XIe siècle, tandis que le troisième étage sous les voûtes soit du XIIe siècle. La croisée est voûtée d’une coupole dont les trompes présentent des sculptures de têtes. Quatre arcs brisés à double rouleau surmontent les piliers, repris à l’est. Les croisillons à trois travées sont voûtés en berceau brisé sur doubleaux, vraisemblablement refaite au XVIIe siècle. Des piliers carrés et de grandes arcades avec impostes marquent le premier niveau.

Au deuxième niveau, des arcades sur colonnes engagées entourent des baies, murées au XIIe siècle avec colonnettes et chapiteaux. Le troisième niveau, en grand appareil, présente de doubles fenêtres hautes avec colonnettes entre des pilastres soutenant les voûtes. Les pignons nord et sud présentent également trois étages avec des arcades géminées murées, des arcatures sur colonnes engagées, et un triplet de baies avec colonnettes et chapiteaux.  Au nord et au sud, les façades qui ferment le transept ont été rehaussées d'un arc brisé qui reçoit une grande baie en plein cintre et, de part et d'autre, deux plus petites.

Quatre chapelles orientées du transept sont conservées, lors de la première campagne de construction (1059-1087), ces chapelles du chœur bénédictin du XIe siècle étaient au nombre de six. Leurs chapiteaux méritent d'être admirés longuementÀ base de feuilles ou d'animaux, principalement de lions, ils sont tous riches d'un très large tailloir, souvent finement ciselé. Au XIe siècle, la sculpture animale des chapiteaux ne revêt pas encore de message caché. Les animaux sont représentés adossés ou affrontés. Front contre front, il arrive que les têtes se rejoignent pour n'en former qu'une seule. Certains dessins seraient marqués par l'influence sassanide issue de tissus importés d'Orient depuis le VIe siècle.

Leur architecture est typiquement romane : les absides des chapelles en cul-de-four ont deux baies et trois arcatures sur colonnettes. Les chapelles jouxtant le chœur sont plus profondes, avec deux travées sous berceaux, des arcatures murales avec fresques au sud, et des grandes arcades s’ouvrant vers le déambulatoire. Le déambulatoire de l'église Notre-Dame possède une ornementation somptueuse. Chapiteaux, pilastres sculptés, colonnettes se succèdent dans une espèce de féerie romane. C'est un endroit où règne toute la beauté du style roman. Le visiteur doit y circuler avec un œil attentif en essayant de repérer toutes les parties sculptées.

Le chœur de l’église est attribué à la période 1115-1135. Il se compose de trois travées droites avec une voûte en berceau brisé et d’une abside présentant un faux triforium  et est entouré d'un déambulatoire avec des chapelles rayonnantes. Les travées, voûtées en berceau brisé sur doubleaux, s’élèvent sur trois étages : grandes arcades brisées sur piliers carrés, triforium avec arcatures quintilobées sur pilastres décorés, et de multiples fenêtres hautes avec colonnettes. Comme pour le transept, la voûte semble avoir été refaite au XVe siècle. Les bas-côtés voûtés en demi-berceaux conservent encore les arcatures murales des absidioles du chœur XIe du siècle. L’abside en cul-de-four reprend l’élévation tripartite : neuf arcades brisées au décor de perles surmontant les colonnes du rond-point, un triforium d’arcatures quintilobées avec pilastres décorés et neuf fenêtres hautes avec colonnettes. Le déambulatoire autour de l’abside est voûté par neuf compartiments d’arêtes sur doubleaux brisés. Les murs présentent des baies avec pilastres décorés et des colonnes avec pilastres cannelés supportant les voûtes.

Quatre chapelles rayonnantes s’ouvrent sur le déambulatoire. Leur plan comporte une petite travée voûtée d’arête sur deux arcs brisés et une abside en cul-de-four, le tout décoré de cinq baies à colonnettes. La chapelle axiale, dite Chapelle du Saint-Sacrement ou Chapelle verte, a été reconstruite au XIVe et XVIe siècle. Elle possède trois travées sous voûtés d’ogives et des chapelles latérales formant un plan en croix. La beauté de ce chœur se rattache à l'art bourguignon tant par l'architecture que par la sculpture des chapiteaux.

Ce sont les chapiteaux qui font en grande partie la réputation de la prieurale Notre-Dame de La Charité. Certains remontent aussi loin que le XIe siècle. Ceux de la nef, de l'abside et du chœur sont du XIIe siècle. Les scènes des chapiteaux du XIIe siècle sont la traduction de ses écrits et de la toute-puissance de sa foi. L'Église devait terrasser ses ennemis : le diable, les Maures, les Juifs et les hérétiques. Les chapiteaux du chœur présentent des sculptures à motifs pour la plupart animaliers. Les commentateur y voient deux êtres humains aux prises avec de monstrueux serpents. Une femme se fait mordre les seins par deux d'entre eux, signe qu'elle a péché par la chair. L'homme est mordu à la langue, signe de ses mensonges répétés. Passé le chapiteau à feuillages, le suivant propose une succession de tortues, à la carapace semblable à un bouclier, et de chauves-souris. La tortue, qui a la tête vers le haut, c'est l'immortalité de l'âme, le sacrifice du Christ ; la chauve-souris, qui a la tête en bas, représente les ténèbres et le peuple juif. Les griffons, réunis par couple, dévorent goulûment des chouettes et des porcs, sculptés la tête en bas. La chouette, animal nocturne, fuit la lumière, donc la vérité. Un autre chapiteau représente Daniel dans la fosse aux lions. Daniel porte la main à son oreille pour écouter la parole de Dieu. un chapiteau représente, sur chaque face, deux lions dressés et adossés, surmontés d'une tête humaine, parfois souffrante...

La charite sur loire ville d art et histoire prieure notre dame tympan de la transfiguration sur le transept sud routes touristiques de la nievre guide touristique de bourgogneParmi les chefs-d'œuvre de la sculpture présents dans la prieurale, on peut observer une étrange couronne de huit bas-reliefs au-dessus de la colonnade du rond-point du chœur. Le décor sculpté de l’intérieur est très abondant. Remarquons enfin, dans le chœur, les stalles de la prieurale au nombre de cinquante date de 1579, les stalles furent installées sous Jean de La Magdeleine de Ragny en même temps que fut réalisé le passage de La Madeleine et la façade de l'église. C'est sous le prieur Jacques Nicolas Colbert que fut refaite une partie de l'église. Les pieds des stalles méritent un regard attentif parce qu'ils reproduisent des sabots et des griffes d'animaux.

L’église est entourée des anciens bâtiments du prieuré Notre-Dame, l’ensemble des bâtiments entourent trois larges cours au nord de l’église : le cloître flanquant l’église, la cour du prieuré ou cour des communs au nord du cloître et la cour du château ou basse-cour à l’ouest. Commencé et déjà très considérable au 11e siècle, a été incendié et reconstruit à plusieurs reprises du XIIIe au XVIIIe sièclePlusieurs constructions ont disparu, comme les cloîtres du prieur et des novices, l’hôtellerie des visiteurs dans la cour du château et l’enceinte du monastère.

Dans la cour du prieuré, reconstruit à la fin du XVIIe siècle, on trouve les écuries, les granges, les ateliers et les dortoirs. A l’ouest de la cour, le cellier des moines est un bâtiment imposant des XIIIe et XVIe siècles, avec des caves voûtées en arcs brisés, un corps de logis de plusieurs niveaux, des fresques et un grand pignon à crochets. Dans la cour du château se trouve le logis du prieur dit le château, bâtiment de la Renaissance avec tourelle à escalier construit au début du XVIe siècle par le prieur de la Madeleine de Ragny. Le pressoir commun est de la même époque et la maison néogothique fut construite en 1912 à l’emplacement de l’ancienne entrée conventuelle du XVIIe siècle.

La porterie au sud de la cour fut également construite au début du XVIe siècle par le prieur de la Madeleine de Ragny. La porte est voûtée d’ogives et le bâtiment abrite actuellement une auberge. Au sud de l’église, on trouve encore la passage de la Magdeleine, une galerie voûtée d’ogives de la même époque, reliant le prieuré à la grande rue de la ville. Au début du XVIe siècle, de nombreux travaux de restaurations et de constructions furent entrepris sous le prieurat de Jean de La Magdeleine de Ragny, dont la porterie, le logis prieural et le pressoir commun. Des bâtiments disparaîssent sous des terrasses pendant le prieurat de Jacques Nicolas Colbert. Le bâtiment au nord du cloître est réalisé sous le cardinal de Bernis.

Le cloître a été refait après les incendies du XIIIe siècle du côté est, puis au XVIIe siècle par le prieur Jacques Nicolas Colbert, toujours du côté de la galerie est. Le cloître ne conserve que les ailes nord et est, dans le style néoclassique des XVIIe et XVIIIe siècles. La salle capitulaire, dans le bâtiment à l’est du cloître, est du XIIIe siècle. Ses travées, compartimentées au XVIIe siècle, sont voûtées d’ogives retombant sur des piliers. Son mur extérieur aux baies murées remonte encore à l'époque romane. Dans le même bâtiment, d’autres salles gothiques abritaient le parloir et le chauffoir. Les salles, dont les vitraux modernes datent de 2012, accueillent des expositions et des manifestations. Le bâtiment au nord du cloître, reconstruit par le Cardinal de Bernis, abrite les salles du XVIIIe siècle : le réfectoire des moines, les cuisines, la salle de compagnie, le salon du prieur et les dortoirs à l’étage. Le bâtiment sert d’accueil et de lieu d’expositions.

Derrière le chevet de l’église se trouvent les jardins des bénédictins, aménagés en 2004, à l’emplacement du cimetière des moines, d’où on a une vue splendide sur le chevet roman de l’abbatiale. Des fouilles en 1975 ont fait dégager les vestiges de l’ancienne église Saint-Laurent du XIe siècle, édifice à trois absides faisant partie du monastère. L'église est dédiée à tous les saints, mais plus tard elle est connue sous le vocable de saint Laurent. C'était un lieu de prières autour des reliques, à l'attention de tous les saints, et des défunts y ayant fondé leur obit (Service religieux pour l'âme d'un mort). Comme à Cluny ou à Charlieu, c’était l’église secondaire du monastère qui communiquait avec la salle capitulaire.

Détruite par l’incendie de 1559, elle a été démolie au XVIIe siècle. Les fondations de l’église ont été fouillées et recherchées de 1975 à 1995. De la large nef unique on peut reconnaitre les bases des murs et de deux portails latéraux. Le transept avait probablement des passages berrichons. Les vestiges du chevet, sous un auvent, se composent des bases de trois absides avec des bases de colonnes décorées et des vestiges de baies, de fresques et de contreforts. Attenant à l’église, il y avait une chapelle funéraire et des bâtiments de service à l’est et une galerie monumentale du XIIIe siècle au sud de la nef.

Autour du prieuré Notre-Dame, profitez d'une promenade pour admirer les attraits du quartier historique, que constituent les pittoresques ruelles, passages et escaliers, les remparts médiévaux (Des traces de l'enceinte du prieuré existent dans le bâti actuel à l'est)vous pouvez voir aussi l'ancien grenier à sel du prieuré Notre-Dame, bâtiment abandonné dans la Rue du Grenier à Sel entre l'abbaye et la Loire, qui remonte au XIIe siècle avec des traces romans dans la façade  égalementet les différentes échoppes consacrées au monde du livre. Des maisons anciennes sont à voir dans les quartiers au sud de l’abbaye, dont certaines semblent conserver des parties romanes. N'oubliez pas de visiter le musée municipal, qui se déplace de l’Hôtel Adam aux salles du prieuré, a été créé en 1954. Les collections abritent les mobiliers des fouilles archéologiques du cimetière des moines et de l’église Saint-Laurent. Un chapiteau provenant de Saint-Laurent, de la fin du XIe siècle, est sculpté de serpents entrelacés. Il y a également des éléments d’architecture et des carreaux de pavage gothiques.

Carnet pratique de La Charité-sur-Loire

Les incontournables de La Charité-sur-Loire

  • Les visites des villes et villages.
  • Circuits de randonnées pédestres et cyclotouristiques.

Visites :

  • Le Prieuré de La Charité : Le prieuré est ouvert tous les jours de Pâques à la Toussaint, de 9h30 à 18h. Certains espaces peuvent être momentanément fermés au public en cas de spectacles, installations scénographiques, conférences...ou avec un accès payant si une exposition s’y déroule.
  • En juillet et août, l’office de tourisme et la Cité du Mot proposent des visites guidées dont celle du prieuré tous les vendredis à 16h. Toute l’année, pour des groupes, des visites guidées de la ville peuvent être organisées, sur réservation.

Activités  :

  • Vélo.
  • Canoë kayak.

Balades et randonnées à pied ou en canoë sont organisées dans la Réserve Naturelle du Val-de-Loire qui abrite un patrimoine naturel très riche pour la faune (270 espèces) et la flore (200 espèces). Les castors sont revenus.

  • Equitation...
  • Sorties "brame du cerf" en septembre.
  • A découvrir aussi le vignoble : 

Autrefois exploité par les moines bénédictins, il était prestigieux. Il avait sa place sur la table des rois. Il fut anéanti par le phylloxéra à la fin du XIXe siècle.

Depuis plusieurs années, des vignerons se sont attelés à la tâche en replantant les 2 cépages typiquement bourguignons : le Chardonnay et le Pinot noir.

Depuis, le vignoble a gagné en notoriété et porte le nom "Les Côtes de La Charité".

  • La forêt des Bertranges est une splendide réserve de grands animaux. D'une surface de 10 000 hectares, elle abrite une flore très diversifiée. Les amateurs de plein air ne s'y trompent pas. C'est le paradis des marcheurs et cyclistes. Pistes et circuits aménagés.
  • Sorties "brame du cerf" en septembre.

Festivités :

  • Nombre d'événements en rapport avec l'univers du livre ponctuent le calendrier annuel de la cité.
  • La foire aux livres anciens et vieux papiers chaque 3ème dimanche du mois.
  • Le 3ème dimanche d'avril, c'est le grand marché aux livres anciens du printemps.
  • Le festival Aux Quatre Coins du Mot le week-end de l'Ascension (suivant les années, entre la fin mai et la mi-juin)..
  • Salon des artistes et artisans du livre (troisième dimanche de mai).
  • Festival Format Raisins en juin.
  • Foire aux livres anciens et vieux papiers (troisième dimanche de juillet).
  • Nuit du livre (premier samedi d'août) associant jazz et livres.
  • Festival Blues en Loire en août.
  • Festival les Musicales en septembre-octobre.
  • Festival Grands Chemins à l'automne.

Marchés à visiter proche de La Charité-sur-Loire

  • Fourchambault : marché Dimanche (19km)
  • Saint-Satur : marché Jeudi (22km)
  • Nevers : marché Samedi toute la journée (24km)
  • Baugy : marché Vendredi (25km)
  • Cosne-Cours-sur-Loire : marché Mercredi, Vendredi & Dimanche (27km)
  • Henrichemont : marché Mercredi (40km)
  • Sancoins : marché Mercredi (40km)
  • Vailly-sur-Sauldre : marché Vendredi (41km)
  • La Machine : marché Samedi (47km)
  • Dun-sur-Auron : marché Samedi (48km)

Sites touristiques à visiter près de La Charité-sur-Loire

  • Abbatiale Notre-Dame de La Charité-sur-Loire (chemins de pèlerinage) : site du patrimoine
  • Pougues-les-Eaux : village d'etape (13 km)
  • Sancerre : plus beau détour de France(22 km)
  • Eglise de Notre-Dame-du-Pré (Donzy) : monument religieux (22 km)
  • Nevers : ville d'art et histoire (23 km)
  • Forgeneuve : jardin remarquable (23 km)
  • Parc floral d'Apremont : jardin remarquable (30 km)
  • Apremont-sur-Allier : plus beaux village de France (31 km)
  • Eglise de Saint André (Jussy-Champagne) : monument religieux (36 km)
  • Prieuré de Saint Révérien (Saint-Reverien) : monument religieux (37 km)
  • Eglise de Saint Germain (Blet) : monument religieux (38 km)
  • Collegiale Saint Etienne (Dun-sur-Auron) : monument religieux (47 km)

Plus d'information

Consulter nos pages

  • A voir dans La Charité-sur-Loire
  • A faire dans La Charité-sur-Loire
  • Parcours touristique dans La Charité-sur-Loire
  • Histoire de La Charité-sur-Loire

 

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Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et à la vie privée :

  • Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
  • Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
  • Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
  • La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
  • Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
  • Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
  • L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots.

 

Nos coups de coeur à La Charité-sur-Loire

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Date de dernière mise à jour : 15/02/2023