Cathédrale Sainte-Anne (Apt-84)
La Cathédrale Sainte-Anne à Apt : un joyau en cœur de ville à découvrir et à visiter !
La cathédrale Sainte Anne d'Apt est un joyau architectural au cœur d'une ville à découvrir et à visiter. Sa silhouette imposante et son charme intemporel en font un des sites les plus emblématiques du Luberon. Tant par sa richesse historique que par sa beauté singulière, l’édifice est un véritable trésor qui suscite l'admiration et incarne, avec élégance et sérénité, l'âme de cette région provençale.
La cathédrale Sainte-Anne constitue l’une des plus anciennes églises de Provence et la plus ancienne d’Occident dédiée à la mère de la Vierge Marie. Elle se situe au centre de la commune et autour d’elle serpentent de petites ruelles et passages voûtés. La crypte inférieure se compose d’un couloir et d’un caveau où aurait été retrouvé le voile de Saint Anne, véritable relique. La crypte supérieure est dotée d’une table lapidaire pré-romane.
Cette ville vous séduira également par le charme qui se dégage de ses petites rues ombragées, de ses nombreuses places aux jolies fontaines, de ses beaux hôtels particuliers. En toile de fond de ce décor s'étendent d’un côté, les paysages du Luberon couleur lavande et de l'autre, les Monts de Vaucluse où se profilent les collines teintées d'ocre.
Préparer votre visite touristique à la Cathédrale Sainte-Anne d'Apt
L'ancienne cathédrale Sainte-Anne, placée durant tout le Moyen-Âge sous le double patronage de Notre-Dame et Saint-Castor est la cathédrale de l'ancien diocèse d'Apt qui lui, est l'un des plus anciens évêchés de la province ecclésiastique d'Aix. Il est rare qu’une cathédrale soit dédiée à Sainte Anne, la mère de Marie. Dans la plupart des cas, elle est dédiée à Marie elle-même.
Par des voies mystérieuses et controversées, les reliques de sainte Anne semblent avoir bien débarqué en Provence. Selon la tradition, les reliques de sainte Anne auraient été rapportées d'Orient par des chevaliers croisés. Disparues, puis retrouvées, elles y sont vénérées à Apt sans interruption depuis le Moyen Âge, en particulier par les femmes en désir d’enfants. Les reliques de sainte Anne qui se trouvent à Sainte-Anne-d'Auray en Bretagne, en Italie ou au Canada proviennent d'Apt. Son culte au XVIIIe siècle était devenu si populaire que la ville changea de nom. Sainte Anne est la patronne de la ville depuis 1373 après qu'elle eut protégé la ville au moment d'une épidémie de peste.
Le nom de sainte Anne n’est pas celui que l’on associe d’abord à l’histoire religieuse de la Provence. Ceux de Marie-Madeleine, Marthe et Lazare viennent plus spontanément à l’esprit. Rien d’étonnant à cela puisque, selon la Tradition, Marie Salomé et Marie Cléophas sont les nièces d’Anne. Ce serait donc tout naturellement que, chassées de Palestine lors de la persécution hérodienne de la fin des années trente, abandonnées au milieu de la Méditerranée sur une nef « sans voile ni gouvernail » en compagnie de leurs amis Lazare, Marthe, Marie-Madeleine, Maximin, Zachée et Bérénice, que l’on nomme aussi Véronique, les saintes femmes auraient emporté dans leur exil les restes mortels de leur tante, qui reposait jusque-là dans la vallée de Josaphat, à Jérusalem, près de Joachim son époux.
Un peu d'histoire pour mieux comprendre votre visite :
Les différents actes du Cartulaire de l'Église d'Apt et les fouilles archéologiques ont mis en évidence les premiers lieux d'inhumation et de réunion de la première communauté chrétienne d'Apta Julia. Situés hors les murs, ils jouxtaient la Via Antiqua Massiliensis, l'entrée du vallon de Rocsalière, au sud-ouest de la ville antique. Sur cette Terra Sanctuaria, la plus ancienne nécropole chrétienne d'Apt avec ses sarcophages du IIIe siècle, se trouvaient une église dédiée à saint-Paul et un baptistère à saint-Jean le Baptiste.
Cette première cathédrale paléochrétienne et la cité sont détruites entre 260 et 280 par une invasion franque. Au début du IVe siècle, ce groupe cathédral Saint-Paul/Saint-Jean-Baptiste est déplacé intra-muros. Les fouilles ont permis d'apprendre que cette seconde cathédrale avait été construite sur le podium d'un temple dont elle avait réutilisé les colonnes et comprenait une galerie centrale flanquée de deux collatéraux. Son emplacement se situait entre le Théâtre et le grand axe est / ouest de la cité Julienne. Si le nom de l'évêque reste inconnu, on sait qu'au premier concile d'Occident, tenu à Arles en 314, l'Église d'Apt fut représentée par le prêtre Romanus et l'exorciste Victorius.
Il fallut attendre le synode de Nîmes, en 394, pour voir apparaître la signature du premier évêque historique d'Apt en la personne d'Octavius. Sa cathédrale se situait exactement sous l'emplacement de l'actuelle dédiée à sainte Anne et ce fut cette deuxième cathédrale que Castor consacra à la Beata Maria (Vierge Marie), au cours du siècle suivant et très certainement après les décisions du concile d'Éphèse, en 431. Puis les grandes invasions burgondes, wisigothes ou ostrogothes, peuples qui se réclamaient de l'arianisme, mirent à bas l'héritage romain. Ce fut ensuite au tour des Lombards descendus des Alpes de ravager le pays d'Apt en 574.
Le cartulaire de l'église d'Apt, même si son premier acte est daté de 835 relate un certain nombre de faits parfaitement connus par ailleurs. En particulier, il fait état des raids menés par les Sarrasins entre 731 et 739 puis à l'intervention des Francs de Charles-Martel qui suivit. Un siècle plus tard, un acte de Louis l'Aveugle, roi de Provence, indique qu'en 896, une nouvelle incursion des Sarrasins avait anéanti la cité et sa cathédrale. Les Sarrasins seront définitivement chassés en 973 lors de soulèvements causés par la capture de dom Mayeul, abbé de Cluny, dont la famille est originaire du pays d'Apt.
À ce moment, la cathédrale est tellement en ruines que l'évêque Nartlod doit déplacer son siège et s'installer dans l'église Saint-Pierre de l'autre côté de la ville. Cette troisième cathédrale subsiste jusqu'au XVe siècle et c'est là, dans ce nouveau siège épiscopal dédié à sainte Marie, saint Pierre et saint Castor, que, le 4 août 991, l'évêque Teudéric établit un chapitre cathédral formé de douze chanoines. En 975, il est question de regagner l'ancienne cathédrale, mais les ruines sont telles que l'évêque Étienne d'Agde renonce à les faire déblayer. En 1038, il délaisse la cathédrale Saint-Pierre et va s'installer au Bourg. Il y fait bâtir une nouvelle église pour l'évêché et il dédie cette quatrième cathédrale à Sainte-Marie Nouvelle. Elle surmonte une crypte à trois nefs dans laquelle l'évêque est inhumé. Elle fut démolie au XVIIIe siècle lors de la construction du palais épiscopal.
Son successeur, l'évêque Alfant décide, le 27 juin 1056, de reconstruire la vieille cathédrale Sainte-Marie et Saint-Castor sur son emplacement actuel. Ce nouvel édifice, à deux nefs, est largement soutenu financièrement par les Agoult/Simiane, familles d'Alfant. Le déblaiement des ruines se fait jusqu'au niveau des cryptes et est l'occasion de l'invention des reliques d'Auspice qui est dès lors considéré comme le premier évêque de l'Église d'Apt. La construction de cette cinquième cathédrale n'est pas achevée lors de la visite du pape d'Urbain II en 1096. Elle sert au culte à partir de 1160, date à laquelle Sainte-Marie Nouvelle est délaissée. De cette cathédrale du XIe siècle, il ne subsiste que le sol de la nef que les fouilles ont retrouvé deux mètres plus bas que le niveau actuel de la nef.
Une nouvelle cathédrale, la sixième, dédiée à Notre-Dame-de-l'Assomption, est entièrement reconstruite au cours du XIIe siècle sous les épiscopats de Guillaume (1158-1162) et de Pierre de Saint-Paul (1162-1182). Grâce à une signature sur un des linteaux de la crypte supérieure, on sait qu'un des architectes et appareilleurs fut Hugues, dit VGo. En 1179, l'évêque Pierre de Saint-Paul transfère les reliques de saint Castor dans la nouvelle crypte de « Sainte-Marie du Siège » puis de nouveaux travaux sont mis en chantier pour le bas-côté méridional sous les épiscopats de Guiran de Viens (1186-1193) et de Geoffroy (1208-1221). Cet ajout a été construit au cours de trois grandes campagnes de travaux qui se sont échelonnées du milieu du XIe siècle au début du XIIIe siècle.
De nouveaux aménagements ont lieu au XIVe siècle sous l'épiscopat de Hugues de Bot. En 1313, l'évêque fait ajouter une nef septentrionale afin qu'elle servît de sépulture aux membres de sa famille originaire de Saignon. Un demi-siècle plus tard, les ruines de la cathédrale paléochrétienne dédiée à saint Paul, à l'entrée du vallon de Rocsalière, sont déblayées par décision du Conseil de ville d'Apt, datée du 13 avril 1366 afin de réemployer ces pierres à la construction de nouvelles tours pour épauler les remparts. De nouvelles modifications ont lieu au milieu du XVIe siècle à l'issue d'un jubilé de cinq ans accordé, en 1534, à l'évêque César Trivulce. Des indulgences étaient obtenues pour tous les fidèles qui visiteraient la cathédrale et vénéreraient les reliques de sainte Anne, l'aïeule du Christ. Il y eut une telle affluence qu'une partie de leurs dons est affectée, à consolider la voûte, à réaliser un nouveau frontispice pour la grande porte et à faire installer de nouvelles orgues.
En 1643, l'évêque Modeste de Villeneuve des Arcs, le chapitre cathédral et le Conseil de Ville décident de faire édifier une nouvelle chapelle en l'honneur de sainte Anne. Commencés en 1643, un temps suspendus par des problèmes de trésorerie, les travaux sont réactivés en 1660 en suite de la visite de la reine mère de France, Anne d'Autriche, venue à Apt le 27 mars 1660 pour remercier sa sainte patronne pour la naissance de son fils, le futur roi Louis XIV. Son pèlerinage accompli, elle fait don de reliquaires en or à l'évêque qui l'avait accueillie et l'incite à faire poursuivre ce qui est aujourd'hui devenu la « Chapelle royale ». Le don royal promis n'arriva jamais, vraisemblablement détourné par un dignitaire de la Cour. L'évêque comble le déficit et la chapelle est finalement consacrée le 26 juillet 1664.
Vers 1721, l'évêque Ignace de Foresta, le chapitre et le Conseil de Ville décident conjointement de faire effectuer les derniers grands travaux dans la cathédrale. Ils consistent en la restauration de la grande nef et exhausser la voûte. Apt demeure le siège d'un évêché jusqu'à la Révolution française. Sa cathédrale est alors vandalisée et fermée. L'édifice est rouvert au culte après le Concordat en 1801, mais le diocèse est supprimé et son territoire est réparti entre les diocèses d'Avignon et de Digne.
Au milieu du XXe siècle, une campagne de restauration a permis au collatéral sud de retrouver son aspect initial et de placer un autel roman dans l'abside.
Saint Auspice d’Apt
La tradition hagiographique indique que le premier évêque d’Apt ait été envoyé de Rome par le pontife Clément Ier et qu’il ait été martyrisé sous Trajan (98-117). Selon les documents anciens Auspice était attaché à Flavie Domitille comme les frères Nérée et Achillée qu’il aurait lui-même enseveli après leur martyre à Rome. Les reliques de Sainte Anne lui auraient été confiée. C’est lui qui les aurait cachées dans un crypte scellée sous l’actuelle cathédrale.
Saint Castor d’Apt
Castor d’Apt (après 350 – avant 426) fut évêque d’Apt . Il est né près de Nîmes. Il épousa, en 395, une « belle arlésienne » dont la famille originaire du Luberon y possédait de nombreux domaines. La légende veut que le couple, avec leur fille Perculiarita, ait choisi la vie monacale.
Des traditions différentes expliquent qu’ils auraient vécu reclus près de Sabran (Gard) ou près de Ménerbes (Vaucluse). Il était l’ami de Jean Cassien, le fondateur de l’abbaye Saint-Victor de Marseille. Ce dernier il lui demanda de contribuer à ses Institutions Cénobitiques . Trois ans plus tard, il fut choisi par la communauté des fidèles pour monter sur le siège épiscopal d’Apt. On peut penser que Jean Cassien, qui le nommait «homme de toutes les vertus et de toutes les sciences» ne fut pas étranger à ce choix.
Saint Elzéar de Sabran
Elzéar de Sabran (1285-1323), baron d’Ansouis, comte d’Ariano, est un saint catholique, canonisé en 1369. Il fut régent du Royaume de Naples. Il était l’époux de Delphine de Sabran et étaient tous deux tertiaires de l’Ordre de saint François d’Assise. Son prénom Elzearius signifie secours de Dieu en hébreu.
À la mort de son père, Elzéar devint l’héritier de ses charges et seigneuries dont le comté d’Ariano. Il se rendit avec son épouse Delphine à Naples, à la cour du roi Robert d’Anjou. Il lui fit faire, dès 1312, ses premières armes. Lors de ses déplacements en Provence ou auprès de la papauté d’Avignon, le roi Robert lui confia la régence de son royaume et le chargea de l’éducation de Charles, son fils aîné.
En 1323, il fut chargé de négocier à Paris le second mariage de Charles de Calabre, l’héritier du comté de Provence et du royaume de Naples, avec Marie de Valois. Ce fut au cours de cette ambassade qu’il mourut le 27 septembre. Il fut inhumé dans l’église des franciscains de la ville d’Apt.
Description architecturale
L'église orientée est construite selon un plan allongé, avec un chevet à pans coupés. Une grande chapelle surmontée d'un dome octogonal flanque la façade, sur le côté nord. la tour-clocher sur le flanc sud est percé d'une arche permettant le passage des piétons.
Extérieur
La façade occidentale primitivement romane s'est considérablement élargie vers le nord, au fur et à mesure des divers agrandissements de l'édifice. Elle atteint aujourd'hui 42 mètres de large, ce qui fait de cette façade une des plus larges parmi les cathédrales de la moitié méridionale de la France. La longueur externe de la cathédrale ne fait que 50 mètres. Au sud, la façade romane correspond aux nefs centrale et méridionale et mesure 20 mètres. Au centre, la portion gothique ajoutée au XIVe siècle et correspondant à la nef nord, a été partiellement recouverte au nord par la façade du XVIIe siècle et mesure 4 mètres. Enfin au nord, la partie classique de la façade, construite au XVIIe siècle et correspondant à la chapelle Sainte-Anne, mesure quelque 18 mètres de large.
L'entrée actuelle de l'édifice est flanquée de deux colonnes à fûts lisses couronnées de chapiteaux composites où se retrouvent des feuilles d'acanthe et des volutes. Elle est surmontée d'un entablement à deux niveaux, l'architrave étant sommée d'une corniche à denticules. Deux pots à feu encadrent une niche à fronton triangulaire. À droite du portail, une baie gothique éclaire la nef romane.
Le clocher roman
Un clocher roman quadrangulaire est érigé sur la croisée de transept. Son étage unique est coiffé d'une toiture pyramidale surbaissée. Quatre baies géminées par de petits pilastres s'ouvrent sur chaque façade tandis qu'aux angles et au centre huit colonnettes à chapiteaux s'appuient sur la corniche qui ceinture la flèche. Le clocher abrite cinq cloches, utilisées pour les offices. Ces cloches ne sont pas électrifiées et sont sonnées manuellement avec des cordes, ce qui est rare pour une cathédrale.
Le dôme
Le dôme qui couronne la Chapelle royale est recouvert de plaques de cuivre. Il est surmonté de la statue de sainte Anne dont la main tendue semble protéger la ville. Cette statue, en bronze doré et fondue à Paris en 1877, est l'œuvre du sculpteur local, Joseph-Elzéar Sollier.
Intérieur
Au début, l'église ne possédait que deux nefs romanes de trois travées, orientées est-ouest et séparées par de grandes arcades en plein cintre reposant sur de forts piliers. Au XIVe siècle, lorsqu'une troisième nef, gothique et voûtée d'ogives, est ajoutée au nord de l'édifice primitif, la nef centrale doit être profondément modifiée.
La nef centrale, totalement remaniée au XVIe siècle et au XVIIIe siècle, n'a pas conservé grand-chose de sa construction romane initiale. Seule demeure, au-dessus de la sixième travée, une croisée de transept sur laquelle s'appuie le clocher roman. Le plancher de la nef a été surélevé de deux mètres et une voûte en croisée d'ogives a remplacé la voûte en berceau, ce qui a permis d'ouvrir de grandes fenêtres. L'abside, quant à elle, a été remplacée à la même époque et a fait place à un vaste chœur néo-gothique. Il accueille les stalles du Chapitre. Elles ont été réalisées entre 1708 et 1710 par Antoine Nallein, ébéniste de Manosque qui reçut pour son travail 1 180 livres. Un autel en marbre blanc dont la sculpture est très influencée par le décor des sarcophages paléochrétiens est un don de l'évêque Mgr Jean-Baptiste de Vaccon au XVIIIe siècle.
La série des neuf tableaux qui sont exposés dans le chœur datent du milieu du XVIIIe siècle et représentent des scènes la vie de la Vierge Marie. Ces peintures sont l'œuvre d'artistes locaux, Christophe Delpech et A. Marron. Le grand vitrail au fond du chœur qui représente sainte Anne, la Vierge Marie et l'Enfant Jésus, est un des rares qui nous soit parvenu intact du XIVe siècle. Il est l'œuvre du maître verrier Audibert Chacharelli. Commandité par le pape Urbain V, celui-ci le consacre lors de sa venue à Apt le 22 octobre 1365.
Dans la nef, six autres tableaux, mettant en scène la vie du Christ, sont dus aux pinceaux des frères Delpech, Christophe et Pierre, élèves de Parrocel. Tandis qu'un tableau illustrant « La Sainte Famille », de Nicolas Mignard, est suspendu contre le premier pilier du bas-côté sud.
La majeure partie des décorations de la cathédrale datent du XVIIIe siècle, parmi ceux-ci : le buffet d'orgue, les boiseries, le maître autel en marbre ainsi que les statues en bois doré de saint Roch et de saint Jérôme. Sur un pilier, un tableau de Lelong du XVIIe siècle représente la Vierge portée par des anges et entourée des différents saints liés à la région, priant sur la tombe de sa mère, sainte Anne.
Le collatéral sud, dit Corpus Domini, adjoint à la nef centrale au XIe siècle, a conservé intégralement sa structure romane. Elle est coiffé d'un berceau en plein cintre, soutenu par des arcs doubleaux. Cette voûte repose sur une frise sculptée composée de végétaux. Dans l'abside a été placé un autel en marbre blanc des Pyrénées daté lui aussi du XIIe siècle. À l'origine, il desservait la nef centrale et ses niches étaient ornées de statuettes de bronze aujourd'hui disparues. Au cours du XIXe siècle, trois chapelles latérales avaient été installées dans ce collatéral. Celles dédiées à Marie et à Joseph ont été supprimées lors de la restauration de 1962. Il ne subsiste donc que celle du Saint-Esprit qui abrite les fonts baptismaux. Cette chapelle est ornée d'un tableau de Parrocel, intitulé La descente du Saint-Esprit.
Le collatéral nord, ajouté au XIVe siècle, est gothique et voûtée d'ogives. Il transforme les contreforts romans en gros piliers et communique par les arcades avec la grande nef. Le mur nord est percé au XVIIe et XVIIIe siècle pour y construire des chapelles. La chapelle de la Vierge est couverte d'une coupole ovale. On y trouve deux statues de la Vierge, l'une en bois doré et l'autre en marbre de Carrare. La chapelle Saint-Jean-Baptsite contient un sarcophage de la fin du IVe siècle et un autel en bois est doré avec des médaillons peints par L'Aragon datant du début du XVIIe siècle. Sur le mur, une icône, représentant saint Jean-Baptiste avec à ses pieds un chevalier de l'ordre des Hospitaliers, rapportée de Rhodes par les chevaliers lors de la perte de l'île.
La chapelle Sainte-Anne
La chapelle Sainte-Anne est la plus vaste des chapelles latérales de la cathédrale. La chapelle fut construite au milieu du XVIIe siècle, les travaux étant largement été financés par Anne d’Autriche suite à l’accomplissement d’un vœu, la naissance tardive du futur Louis XIV. Située à gauche en entrant dans l'église, elle comprend une nef carrée surmontée d'une coupole au-dessus de laquelle se trouve depuis 1876 une statue dorée de sainte Anne tendant une main protectrice sur la ville dont elle est la patronne.
Profonde de quelque 16 mètres, elle s'étend le long d'un axe perpendiculaire à la nef principale. Elle comprend une travée carrée à pans coupés, coiffée d'un tambour et d'une coupole, et prolongée par une vaste nef large et basse, elle-même couverte d'une voûte à caissons portée par un bel entablement reposant sur de vigoureux pilastres. L'ensemble a été construit de 1643 à 1664 sur les plans de l'architecte François de Royers de la Valfenière, d'Avignon. Les sculptures du retable, incluant de grands anges allongés sur les volutes du fronton, sont dues à l'artiste Jean-Claude Rambaud, d'Aix.
Des circulations complexes assuraient l'accès des pèlerins aux reliques et au puits aux eaux miraculeuses, situé sous l'autel du fond de la nef. L'ensemble a été construit de 1643 à 1664 sur les plans de l'architecte avignonnais François de Royers de la Valfenière. Les sculptures du retable, incluant de grands anges allongés sur les volutes du fronton, sont dues à l'artiste aixois Jean-Claude Rambaud. Dans les pans coupés de la travée d'entrée se trouvent des niches abritant quatre statues des évangélistes. On y trouve aussi un monument édifié pour la Grande Guerre, une statue de sainte Anne et une autre de la Vierge. Le chœur possède aussi des statues des évêques d'Apt du XVIIe siècle, un bras reliquaire de sainte Anne, réalisé par Armand Caillet au XIX, ainsi que divers autres trésors artistiques.
Le trésor de la Cathédrale Sainte-Anne
Au cœur de la chapelle, se trouve le trésor de la cathédrale. La cathédrale se prévaut d'une tradition selon laquelle les reliques de sainte Anne auraient été amenées par saint Lazare, sainte Madeleine et les saintes Maries en Gaule. Après un séjour à Marseille, elles auraient été confiés à l'évêque Auspice d'Apt qui les met à l'abri dans un caveau appelé Antrum antiquum au milieu du IIIe siècle. Selon le récit de Jean de Nicolaï dans son bréviaire de 1532, les restes auraient été miraculeusement découverts pendant une grande cérémonie religieuse à laquelle assistait Charlemagne à Apt. L'empereur suit les indications de Jean, fils du baron de Caseneuve, aveugle, sourd et muet, entré en transes, et fait dégager par des ouvriers une crypte emmurée dans laquelle reposent les reliques dans un coffre de cyprès. Recouvert du « voile de sainte Anne ».
Le trésor de la Cathédrale renferme donc une richesse de reliques précieuses, le plus notable étant le voile de Sainte Anne, un tissu fatimide du XIe siècle, unique dans son intégralité. Le trésor contient aussi des reliquaires d'époque des croisades, des objets de dévotion de sainte Anne du XVe siècle, ainsi que des éléments liturgiques ajoutés plus tardivement. Le trésor a survécu à la période révolutionnaire, grâce à des pièces qui n'étaient pas en métal précieux. Des objets liés à Elzéar et Delphine se trouvent également dans le trésor. En outre, le trésor conserve deux remarquables bouteilles en verre de Murano émaillé, du XVIe siècle, et des châsses reliquaires en émaux de Limoges qui datent du XIIe et XIIIe siècle. Il abrite aussi des ornements liturgiques et divers objets liés au culte.
La cathédrale Sainte-Anne possède deux cryptes.
La crypte inférieure est le vestige d'un édifice romain du Ier siècle utilisé pour les besoins religieux dès l'époque carolingienne. C’est une petite pièce voûtée dans laquelle a été déposée une stèle gallo-romaine. Elle se situe sous l’autel précédemment décrit et est accessible par un long couloir. L’entrée est située côté Ouest. Elle se compose d'un couloir accédant à un caveau où, selon la tradition locale, aurait été retrouvé le voile de sainte Anne. Lors des travaux d'édification de la première cathédrale intramuros, furent percées dans les parois des niches, dont l'une est encore grillée, qui servirent de reliquaires. La tradition veut que se fut ici qu'eurent lieu les découvertes des reliques d'Auspice et d'Anne.
Le plafond est orné de dalles récupérées de l'église carolingienne. Ce sont des chancels ornés d'entrelacs, de fleurs et de fruits où domine le raisin. Ils sont entaillés de graffitis d'époque. Au centre est placée une inscription latine honorant C. Allius Celer, qui fut flamine d’Apta Julia. Dans la voûte un ombilicus, toujours visible, permettait aux fidèles de participer au culte depuis la crypte supérieure. Très remaniée, cette crypte paraît datable plus de l'époque mérovingienne que de la période gallo-romaine.
La crypte supérieure, située au niveau du sol de la cité antique et sous le transept de l'église du XIe siècle dont elle est contemporaine. Ses accès latéraux d'origine ont été remplacés par escalier central construit en 1861. À partir de là, un déambulatoire, couvert d'une voûte en berceau en plein cintre, soutenue par des arcs doubleaux qui s’appuient sur des impostes non décorées, ceinture le centre de la crypte. Elle est constituée d'un petit chœur couvert d'une voûte en cul-de-four, séparé du déambulatoire par un mur percé de cinq arcades. Au centre, l'autel tabulaire et monolithique, est constitué d'une table de pierre préromane posée sur une stèle funéraire romaine dont trois faces portent des inscriptions, date du VIIIe siècle, et provient de l'ancienne cathédrale Saint-Pierre. Sur les côtés, sept niches renferment des sarcophages chrétiens.
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Visites d'Apt
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- La cathédrale Sainte Anne : visites guidées sur rendez-vous - tel. 04 90 04 85 44 ou par @ : paroisse.dapt@sfr.fr
- Musée d’Histoire et d’Archéologie : Le musée permet de découvrir une exposition retraçant l’histoire de l’activité économique du Pays d’Apt Luberon, au travers de ses trois industries majeures : les faïences, l’ocre et le fruit confit, dont Apt en est la capitale mondiale, et qui en ont tous les trois fait sa renommée. Ce musée est installé dans une partie de l’ancienne usine de fruits confits Marliagues. - Musée d’Histoire et d’Archéologie - 27 rue de l'amphithéâtre - 84400 Apt - Tel : 04 90 74 95 30 - musee@apt.fr
- La Maison du fruit confit : La Maison du fruit confit, à Apt capitale mondiale du fruit confit oblige, offre en accès libre et gratuit, un espace muséographique et multimédia de près de 100 m2 qui vous transporte dans l’univers du fruit confit au cœur du Luberon, de l'Antiquité à nos jours, et permet de découvrir les secrets du confisage des fruits confits de Provence en parcourant les espaces agrémentés de films exclusifs. Plus d’information au 04 90 76 31 66
- Le Moulin de Salignan, ancien moulin à vent, abrite une petite exposition géologique permanente sur le découpage des temps en géologie et l'étage Aptien. Ce dernier a été créé par Alcide d'Orbigny en 1840 et se visite gratuitement lors des visites organisées par la Maison du Parc en juillet et août. Plus d'informations au 04 90 04 42 00
- Musée de l’aventure industrielle : Immergez-vous dans l'un des plus populaires musées du Luberon au Musée de l’Aventure Industrielle du Pays d’Apt ! Installé dans la célèbre usine Marliagues, ce lieu incontournable retrace la riche histoire industrielle de la ville.
- Musée de géologie de la maison du Parc : Entrez dans les merveilleuses caves voûtées de la Maison du Parc d'Apt, et partez à la découverte du patrimoine géologique de la région. Explorez la diversité de ses paysages, découvrez ses merveilleuses roches et délectez-vous devant sa spectaculaire collection de fossiles.
Activités d'Apt
- Escalade : site de Buoux à 8 Km.
Festivités d'Apt
- Le Corso d'Apt le week-end de la Pentecôte avec fête foraine, chars fleuris, musique et feu d'artifice.
- Le marché potier d'Apt : début août au jardin public. À l'ombre des arbres du parc, vous pourrez apprécier les collections des 35 céramistes présents qui vous feront partager bien volontiers leur passion. Ainsi les œuvres que vous achèterez auront leur propre histoire qui vous accompagnera à chaque utilisation.
- Le festival de jazz du pays d'Apt.
- Les concerts nombreux à la cathédrale d'Apt.
Marchés à visiter autour d'Apt
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- Maubec : marché Dimanche (21km)
- La Tour-d'Aigues : marché Mardi (21km)
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Sites touristiques près d'Apt
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- Jardin de la Louve : jardin remarquable (9 km)
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- Abbaye de Sénanque (Gordes) : monument religieux (16 km)
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Plus d'information
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N'oubliez pas !
Les lieux les plus enchanteurs sont souvent les plus vulnérables. L'affluence du tourisme pouvant fragiliser encore plus les lieux, veillez à en prendre soin et à ne laisser aucune trace de votre passage. Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter le droit de propriété et à la vie privée, respecter les panneaux signalétiques et consignes.
- Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
- Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
- Camping et Feux interdits (pas de barbecue) - La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir. Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne. L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. Pensez boite à mégots.
Soyez vigilants et attentifs à tous ces petits gestes pour que nos petits et grands paradis le reste encore de nombreuses années et que les personnes qui passeront derrière nous en profitent tout autant.
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Date de dernière mise à jour : 09/11/2023
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