Nuits-Saint-Georges - 21
Nuits-Saint-Georges : des vacances au coeur de la Côte de Nuits !
En Bourgogne, dans le département de la Côte-d’Or, À mi-chemin entre Beaune et Dijon, se situe la commune Nuits-Saint-Georges. Située au cœur du prestigieux vignoble de la Côte de Nuits, elle fait partie des étapes de la route des Grands Crus qui traverse cette partie de la Bourgogne. Son nom provient d'ailleurs de son cru le plus ancien, le saint-georges datant de l'an 1000, qui lui fut attribué en 1892.
Sur la route des vacances, vous serez ravis par la richesse du patrimoine historique et architectural. Nuits-Saint-Georges séduit aussi les touristes par ses paysages, ses fleurs colorés, ses châteaux, son musée d’art et d’histoire, mais surtout son calme. Tout un patrimoine se greffe autour de la vigne : les cabottes, l'architecture traditionnelle dans les villages vignerons, les clos ornés de leurs murs et portails majestueux. L’histoire de la ville se dévoile au fil des rues.
Les premières traces découvertes des hommes sur les terres de Nuits-Saint-Georges datent du Magdalénien, entre 17 000 et 12 000 ans avant notre ère. Des ossements, et des outils, ont été découverts aux grottes des Trous-Légers au lieu-dit le Trou-léger. L'époque gauloise se concentre au pied du bois de Charmois : les noyers et les noisetiers en cet endroit ont donné leur nom à Nuits et à sa rivière le Meuzin qui désigne une zone humide et la végétation qui y pousse : arbres, fleurs, herbes…À l'époque gallo-romaine, une première cité se construit, au sud, en un lieu-dit appelé plus tard "en Bolars" ou "Les Bolards".
Préparer votre visite touristique à Nuits-Saint-Georges
À l’époque médiévale, deux petites bourgades se développent : Nuits-Amont et Nuits-Aval. On trouve très souvent mention de la ville de Nuits, sous différents noms, depuis le Xe siècle. C’est à partir du milieu du XIVe siècle que la ville construit des remparts, qui vont regrouper Nuits-Amont et Nuits-Aval. À cette époque, un clos de vigne d’une paroisse porte le nom de Saint-Georges, car des reliques de Georges de Lydda, un martyr chrétien avaient été rapportées sur les lieux au IVe siècle. Saint-Georges est une figure cruciale dans toute la Bourgogne, et c’est aussi le patron de l’ordre de chevalerie basée à Besançon. Il faudra cependant attendre 1892 pour la commune de Nuits, prennent enfin le nom de Nuits-Saint-Georges. En 1970, les villages de Concœur et Corboin fusionnent avec Nuits-Saint-Georges.
Vous trouverez de nombreux parking pour stationner votre véhicule dont le parking Crébillon, Rue Thurot. Dirigez-vous vers l'office de tourisme de Nuits-Saint-Georges, Rue Sonoys. L’originalité de la façade mérite le détour. L’ensemble de l'édifice a été totalement remanié, ne conservant que quelques unes des anciennes arches pour abriter la Poste, l’Office de Tourisme et un logement. Au début du XIXe siècle, le bâtiment abritait des halles. Seulement, les nuisances olfactives des marchés de poissons gênent les habitants du quartier du centre-ville et de ce fait, elles sont déplacées en 1849 à l’actuel emplacement du marché couvert.
Engagez-vous dans la Grande Rue, la rue commerçante de Nuits-Saint-Georges. Admirez le beffroi, l'un des symboles de la commune, il est surmonté par une cloche qui autrefois servait de timbre à l’horloge de la ville que l’on sonnait en cas d’alarme. On peut en faire le tour et admirer sa construction, mais on ne peut malheureusement plus en visiter l’intérieur. En 1610, la Municipalité achète le terrain près des Halles, sur l’emplacement de l’auditoire du Bailliage. Elle fait construire la première partie : la maison carrée. En 1630 débute la construction de la tour du beffroi pour s’achever en 1633. Le beffroi de Nuits n'a pas de vocation de tour de garde. La municipalité y a installé l’hôtel de ville. En 1833, l’Hôtel de Ville sera transféré à l’emplacement qu’il occupe encore aujourd’hui. Le beffroi est couvert de vignes vierges lui donnant un charme tout particulier.
Au centre de la façade du Beffroi, on aperçoit le buste de Paul Cabet, élève et gendre de François Rude, célèbre sculpteur. Paul Cabet (1815-1876) est accolé à la façade du Beffroi. Né à Nuits-Saint-Georges dans une famille de tonneliers, élève de François Rude, il exécute plusieurs commandes pour la ville de Dijon, dont la statue symbolisant la défense de la ville le 30 octobre 1870. Cette œuvre a été inaugurée en 1933. Une semaine avant la cérémonie officielle, il apparait que la date de naissance gravée au-dessus du buste n’est pas la bonne : 1816 pour 1815. Au-dessus de l’entrée principale, vous pouvez contempler les blasons des Sires de Vergy (Nuits-Amont a longtemps été dans la dépendance de la duchesse de Vergy) de la ville et de la Bourgogne.
Poursuivre en direction de la Place Monge plus connue sous le nom de Place au Poisson. Regardez au fond de la place, sur le mur : un poisson est sculpté en bas-relief. Ce poisson est un moulage qui indique la hauteur des inondations de 1747 et 1757. Le Meuzin, cours d’eau traversant la ville, pouvait autrefois devenir brutalement une rivière torrentielle. A cette époque, les inondations ont été meurtrières et dévastatrices sur la place Monge du centre-bourg, on a alors vu des habitants sur les toits de leurs maisons et pendant plusieurs jours, la circulation s’est faite en bateau.
A proximité la Place de la Libération, c’est ici que se trouvait la 3ème porte des remparts : la porte Beaunoise. Poursuivez vos visites vers la Rue Henri-Challand où se trouve l'hôpital Saint-Laurent, il s’agit d’une ancienne maladerie datant du XIIe siècle. En 1270, un hospice est mentionné à Nuits. L’hôpital prend le nom en 1458 d’Hospice Saint- Laurent. L'hôpital Saint-Laurent est créé en 1633 grâce à la générosité du procureur du Roi, Guillaume Labye. Mais la véritable fondation des hospices commence avec Antide Midan, prêtre de Nuits qui lui lègue tous ses biens.
L’édifice s’est développé au cours des siècles par le bénéfice de nombreux dons, une partie importante de ceux-ci étant constituée de vignes formant aujourd’hui un remarquable domaine viticole dont la récolte est mise aux enchères au mois de mars de chaque année, lors de la populaire Vente des Vins des Hospices de Nuits-Saint-Georges. A noter dans cet ancien hôpital l’existence de la jolie chapelle du XVIIe siècle et une belle apothicairerie XVIIIe-XIXee avec une importante collection de pots en faïence, de bouteilles, de chevrettes, d’albarelles (petit vasecylindrique)… Le tout renfermant d’inquiétantes substances.
Après avoir traversé le Meuzin par la passerelle, direction le centre-ville, le Château de Lupé, Rue du Général de Gaulle est visible au travers d’une petite porte en fer forgé. A remarquer la petite chapelle incluse dans la clôture, construite par des particuliers au XVIee siècle, dite Chapelle de Belle Croix qui, pendant quelques décennies, servit de maison d’habitation et aussi de commerce. Elle est toujours propriété vinicole, mais appartient désormais à la Maison Bichot qui utilise encore sa très belle cuverie et ses caves majestueuses.
Sur l'emplacement du Château de Lupé était situé à l’origine un modeste hospice maladrerie ou maladière qui fut transporté sur l’autre rive du Meuzin au XVe siècle. Restèrent quelques bâtiments qui, devenus propriété et couvent de moines Capucins, servirent les siècles suivants entre autres d’accueil aux dignitaires ecclésiastiques. A la Révolution, la propriété est vendue comme bien national à une famille de négociants en vins. L’une des descendantes épousa Mr Zéphir de Lupé, originaire du Sud-Ouest de la France, lui apportant le château et le clos attenant en dot. Leur fils Henri fit carrière dans les armes auprès du Roi de Naples et servit dans les zouaves pontificaux contre Garibaldi. Revenu à Nuits, il eut huit enfants, dont Alexandre, qui fonda une maison de vins en 1900 et épousa la belle-sœur du Vicomte de Cholet, lequel prit une participation dans l’entreprise. Depuis 1978, différents actionnaires participent au capital de la Maison de Vins Lupé-Cholet.
Prendre sur la droite la Rue du Tribourg, au bout de la rue au n°2 de la Rue de Chaux, se trouve dans une ancienne maison de maître, la Confrérie des Chevaliers du Tastevin. Le Tastevin (2 prononciations) est cette petite coupelle qui sert à déguster le vin et qui permet de diffuser au mieux les arômes pour une dégustation optimum. Depuis 1934, la Confrérie s’est donnée pour but la mise en valeur des produits de la Bourgogne, particulièrement de ses grands vins et de sa cuisine régionale, le maintien et le rétablissement des fêtes, coutumes et traditions du folklore bourguignon, le développement du tourisme en Bourgogne. La Confrérie compte 12 000 chevaliers dans le monde. Actrice incontournable des grands événements régionaux, elle est à l’origine de la fête de la Saint-Vincent tournante, du Tastevinage et tient une quinzaine de « chapitres » par an dans le Château du Clos de Vougeot, rassemblant chaque fois plus de cinq cents convives venus du monde entier.
Suivre la Rue de Chaux, tournez dans le Chemin des Plateaux. Sur le site de l’ancien couvent des Ursulines, s’élève une cuverie de la Maison Jean-Claude Boisset. L’ancien couvent des Ursulines, habité par des religieuses chassées par la Révolution, est aujourd’hui un ensemble constitué par une cuverie monumentale et des caves majestueuses. Cette solide bâtisse permet depuis le haut de son toitvégétalisé d’avoir une vue imprenable sur les premiers crus de Nuits et sur Nuits-Saint-Georges.
Revenez vers le Quai fleuri, sur la gauche la rue du moulin rappelle l'ancienne présence de moulins. Plusieurs moulins et lavoirs profitaient jadis des eaux du Meuzin. La rivière du Meuzin a été canalisé. Le cours d’eau était très capricieux, capable des pires dégâts, en 1757, après une nouvelle inondation, on creuse un canal appelé plus tard quai Fleury, en souvenir de l’ingénieur portant ce nom qui dirigea les travaux des murs d’encaissement.
Dans la rue Notre-Dame sur votre droite se trouve l'église Saint Denis. Sur cet emplacement situé dans l’enceinte des fortifications intérieur des remparts de la ville se trouvait à l’origine la Chapelle Notre-Dame. Celle-ci devint en 1610 une Collégiale dédiée à Saint-Denis quand les chanoines du Chapitre de Saint-Denis qui siégeait à Vergy y trouvèrent refuge après la destruction de la place forte décidée en 1609 par Henri IV. Ce bâtiment connut bien des vicissitudes au cours des siècles, particulièrement à la Révolution. Sous le 1er Empire, Saint-Denis, ayant échappé aux démolisseurs, redevint Eglise. D’importants travaux étaient nécessaires. Il fut choisi de la raser et de la remplacer. En 1852 une souscription est lancée et en Septembre 1870 est inaugurée cette nouvelle église de style néo-roman, devenant alors Eglise Paroissiale de Nuits-Saint-Georges sous le vocable de Notre- Dame Saint-Denis. Elle présente en apparence un toit à la bourguignonne, qui ont remplacées des tuiles de pierres en 1985.
L'Église Saint-Denis abrite une orgue daté de 1878, du célèbre facteur d'orgues Aristide Cavaillé-Coll. Il y aurait encore une crypte sous le bitume. D’innombrables galeries parcourent la ville de manière souterraine. Nuits-St-Georges a en effet la particularité d’être creusée de toutes parts. Cela permettait aux habitants de se réfugier, et surtout, de mettre à l’abri leurs denrées et richesses. Ville de commerçants, ces derniers et leurs stocks étaient des proies convoitées en temps de guerre. En périodes de conflits, ces souterrains ont également servi de sépultures. Il fallait se débarrasser des corps afin d’éviter les représailles de l’ennemi. Les cadavres ont été jetés dans les puits, ce qui a valu aux nuitons l’interdiction de boire de l’eau pendant certaines périodes.
Au bout de la rue Notre-Dame, tournez à gauche dans la Rue Porte Fermerot qui donnait sur une porte ouverte plein ouest dans les fortifications équipée d’un dispositif de fermeture dit « fermerot ». La particularité de cette porte : possibilité de l’ouvrir depuis l’extérieur même lorsqu’elle était fermée et que la ville était close. On ne pouvait en effet pas interdire aux habitants des faubourgs d’entrer ou de sortir de la ville, même en temps de guerre. Le fermerot est un système qui permet d’ouvrir la porte sans clé depuis l’extérieur, en insérant sa main on pouvait en effet soulever le battant en bois qui fermait la porte. Connu uniquement des habitants.
Dans cette Rue Porte Fermerot se trouve l’hôtel Bouhier, Jean Bouhier étant Président au parlement de Bourgogne, supposé être l’une des plus anciennes maisons de Nuits, peut-être la plus ancienne. Continuez dans la Rue Félix Tisserand, historiquement c’était une rue occupée par les vignerons et les tonneliers qui reliait le centre ville, où habitaient les propriétaires, et les vignes. Quelques armoiries restent sur les façades. Au n°31 vous passez devant la maison dans laquelle François Félix Tisserand a vu le jour le 13 janvier 1845.
Ce fils de tonnelier est passionné de mathématiques et de géométrie. Ses parents de fortune modeste travaillent dur et lui permettent de faire l’Ecole Normale à Paris. Il se découvre alors une vocation pour l’astronomie. Surnommé le « tonnelier aux étoiles », de ces travaux naît un ouvrage : le Traité de mécanique céleste qui sera une base de travail fondamentale pour la recherche spatiale. C’est donc en partie grâce aux travaux de Félix Tisserand que les Américains pourront plus d’un siècle plus tard marcher sur la lune. Ce personnage illustre décède à l’âge de 51 ans, en tant que directeur de l’Observatoire de Paris.
A présent, dirigez-vous vers l'Église Saint-Symphorien, Rue de l'Égalité. Cette église gothique, consacrée à l’illustre martyr d’Autun Saint-Symphorien a été construite entre 1220 et 1240, dans le quartier des vignerons au pied des vignes, près de l’emplacement de l’ancienne Chapelle Saint-Julien, disparue. Elle est d’influence cistercienne, avec une architecture relativement simple. Ce chef-d’œuvre du patrimoine nuiton, en croix latine orientée, est typique de l’austère école romano-byzantine avec contreforts pleins, façade en pignon percée de trois fissures et baies ogivales, une porte d’entrée en plein cintre flanquée de chaque côté de trois colonnettes, un clocher carré de deux étages genre campanile byzantin.
Vous pouvez entrer à l'intérieur par une petite porte en bois sur le côté. A l’intérieur de l'Église Saint-Symphorien, la nef aux trois travées à croisées d’ogives annonce la naissance du style gothique. Dans le clocher aux quatre cloches de volée se trouve également un carillon manuel de sept cloches des XVIIe et XVIIIe à l’origine, restauré et agrandi à trente-sept cloches en 1986. Admirez une Poutre de Gloire et un Lutrin du XVee, une tribune du XVIe rallongée au XVIIIe et son escalier d’accès à vis du XVIIe, les retables du XVIIe de même que plusieurs statues en bois doré et tableaux des XVIIe et XVIIIe rassemblés en un Trésor dans la Chapelle Saint Jean-Baptiste.
Toujours à l’intérieur, on ne manquera pas d’admirer la superbe cage d’escalier qui permet d’accéder à l’orgue. L’orgue remplaçant un instrument plus ancien de 1621 et son buffet datent de 1761. A voir aussi dans le cimetière autour de l'Église Saint-Symphorien d’intéressants monuments funéraires et de très anciennes tombes dont celles curieuses disposées en croix de "Jehan d’Argilly"et sa famille entièrement décimée par la peste en 1637, ainsi qu’un original monument maçonnique.
Déhambulez dans cette rue de l'Égalité, prendre à droite la Rue Caumont Breon, au croissement de la Rue de Dijon au n°1 admirez la Propriété Dufouleur Frères. Cette maison d’habitation bâtie en 1865 par Paul-Eugène Dupont, maire de Nuits-Saint-Georges de 1864 à 1870. En 1878, les sœurs Ursulines dont le couvent était alors situé Quai Dumorey en bordure de la rivière Meuzin au centre-ville, la reçoivent en don, l’agrandissent et y installent une institution pour jeunes-filles. Mise en vente vers 1910, elle est achetée par Joseph Dufouleur et redevient maison d’habitation. De 1914 à 1918, elle est réquisitionnée en partie, devenant l’Hôpital Militaire. Entre 1940 et 1945, les allemands occupant la ville y installent leur "Kommandantur" tout en laissant quelques pièces à la famille Dufouleur. Depuis 1933 environ, la propriété est utilisée pour l’activité commerciale de la Maison de Vins Dufouleur Frères.
Au carrefour, au feu avec la route de Dijon, se trouvent quelques très belles bâtisses, typiques des propriétés de la Côte de Nuits et qui abritent des maisons de négoce. L’une d’entre elles vient d’être restaurée et dotée d’un toit inspiré de celui des Hospices de Beaune.
Prendre la rue face à vous, admirez au n°1 de la Rue de la Berchère, l’ensemble immobilier du XVIIIe siècle de la Maison Geisweiller. François Geisweiler y fonde une maison de vin en 1804. De renommée internationale, la « Maison Geisweiler et Fils » servit alors les principales cours royales européennes. La marque eut son siège à Nuits-Saint-Georges pendant près de deux siècles, y connut différents propriétaires, dont un, nommé Rossigneux, fit dessiner un rossignol sur les étiquettes des bouteilles de vin. Les bâtiments ont été rachetés au début du XXIème siècle et restaurés. La toiture, elle-même totalement refaite, s’inspire des motifs de la cour intérieure des Hospices de Beaune. De nouvelles lucarnes ont été apposées. A l’intérieur, a été également restaurée une remarquable baie à vitrages cintrés aux motifs floraux style Art Nouveau.
Revenez sur vos pas, pour une halte culturelle, votre prochaine étape de votre balade sera le musée d'Art et d'Histoire de Nuits-Saint-Georges, Rue Camille Rodier. Le musée partage avec la bibliothèque les locaux de l’ancienne maison de négoce de vins de Camille Rodier. Camille Rodier est né à Nuits en 1890. Professionnel de qualité, il fut Président du Syndicat d’Initiatives local et l’un des fondateurs en 1934 de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin dont il devint Grand Chancelier. Véritable et génial animateur, homme truculent, bon vivant et cultivé, il écrivit aussi différents ouvrages sur le vin et la vigne, tel le "Vin de Bourgogne" en 1920 ou "Le Clos de Vougeot" en 1931. Il est décédé le 24 Février 1963.
Dans ce musée d'Art et d'Histoire, en sous-sol dans ses grandes caves voûtées, se trouvent des collections archéologiques provenant du site gallo- romain "Les Bolards". Il présente aussi les objets trouvés lors de fouilles dans le canton de Nuits, en particulier, un remarquable mobilier mérovingien. A l’étage du musée, plusieurs salles sontconsacrées à des expositions temporaires annuelles. La bibliothèque est devenue aujourd’hui médiathèque intercommunale ; elle abrite les fonds documentaires de la commune qui en constituent l’un des patrimoines précieux.
Vous voici à présent ici dans le jardin de l’arquebuse... Ce jardin était le lieu d’exercice des arquebusiers, membres de la Société de l’Arquebuse créée au XVème siècle sous le nom de Compagnie Royale des Chevaliers de l’Arquebuse et qui a perduré jusqu’au XVIIIème siècle. Ils s’exerçaient chaque dimanche au maniement des armes à feu et un concours avait lieu une fois par an. Il s’agissait d’abattre un oiseau de boisappelé « pegay » ou « papegay » (perroquet). Le vainqueur était nommé Roi, conduit en triomphe à l’hôtel de ville, il devait être nourri par la population pendant un an. Si le Roi conservait son titre trois ans de suite, il devenait Empereur.
On peut encore voir l’espace dans lequel les arquebusiers s’entrainaient car les arbres qui le délimitent ont été soigneusement conservés. Ce jardin est également appelé Jardin anglais… à cause de son aménagement typique en lignes courbes en opposition au jardin à la française aux tracés rectilignes que l’on retrouve par exemple dans les jardins de Versailles, symbole d’un pouvoir royal suprême allant jusqu’à maîtriser la nature même.
Arrêtez-vous à l'hôtel de ville de Nuits-Saint-Georges, il dispose d’une très belle façade grâce à son tympan sculpté représentant l’abondance des vendanges… et son parfait équilibre architectural. Sur le fronton on peut voir 2 allégories : celle du commerce et celle du vin. La place située devant l’hôtel de ville, anciennement place Villeneuve a pris le nom d’Argentine le 30 janvier 1949 pour remercier ce pays pour toute l’aide alimentaire qu’il a accordée aux habitants à la fin de la seconde guerre mondiale. La partie ouest de la place d’Argentine est devenue "place du cratère Saint-Georges".
La place du Cratère : nouveau clin d’œil à Félix Tisserand. Un cratère porte le nom de Félix Tisserand et un autre le nom de Saint Georges. En effet, une étiquette de "Nuits-Saint- Georges", cuvée spéciale "Terre-Lune 1969" a été déposée par la mission Apollo XV à 17h30 le 31 juillet 1971 dans un cratère lunaire baptisé en même temps du nom de Nuits-Saint-Georges. Un autre personnage est lié à la vie de Félix Tisserand : l’écrivain Jules Verne. Jules Verne s’appuie sur les plus récentes découvertes de la science contemporaine du XIXe siècle pour écrire ses romans. En 1875, Jules Verne trouve conseil auprès de Félix Tisserand pour donner une crédibilité supplémentaire à son ouvrage. En retour, en remerciement, Jules Verne évoque les vins de Nuits-Saint-Georges (chapitre 3).
Dans la Rue Julie Godemet au n° 8, admirez l'ancien Hôtel particulier, remarquable par son architecture. Cette maison est un parfait exemple des belles demeures de la Côte au XVIIIe siècle. Jadis "Maison de maître", elle a abrité une banque lors de l’essor industriel de la cité dans la deuxième moitié du XIXee siècle, puis elle est devenue maison particulière. Aujourd’hui elle a été découpée en plusieurs appartements.
Poursuivre votre parcours touristique par la Rue Fagon. Né à Paris le 11 Mai 1638, très tôt orphelin, Guy-Crescent Fagon fait de brillantes études et obtient son titre de Docteur en médecine en 1664. Également passionné de botanique, il contribue à l’embellissement du Jardin du Roi à Paris, actuel Jardin des Plantes et est le principal rédacteur du catalogue de ce jardin dans lequel sont décrites 4.000 espèces. D’abord médecin de La Dauphine en 1680, il est nommé Premier Médecin du Roi Louis XIV en 1693. C’est grâce à lui, dit-on, que les vins de Bourgogne en général et ceux de Nuits en particulier furent largement consommés à la table du Roi dès 1695. Il décède à Paris le 11 Mars 1718.
Au 16t de la Rue Fagon, le Caveau Nuiton. La Confrérie des Chevaliers du Tastevin, de renommée mondiale, est née le 16 Novembre 1934 dans ce Caveau Nuiton lors d’une dégustation entre d’optimistes vignerons désireux de promouvoir les vins de Bourgogne en cette période où sévissait une grande crise vinicole.
Tournez à droite dans la Rue Gassendi. Jean-Jacques Basilier Basilien, Comte de Gassendi est né le 18 Décembre 1748 à Digne et est décédé à Nuits le 14 Décembre 1828. Artilleur, Général de Division en 1805, Conseiller d’Etat en 1807, Sénateur en 1813, Pair de France en 1815 pendant les « Cent Jours », il s’est distingué au passage du Col du Grand Saint Bernard ainsi qu’à Marengo. Il épousa une nuitonne, Reine-Sophie Soucelier. Levez la tête et retrouvez le Petit Cheval de la Rue Gassendi. Au cours de sa carrière il fit la connaissance au Régiment d’artillerie d’Auxonne d’un jeune officier nommé Napoléon Bonaparte. L’histoire raconte que ce dernier lui rendit de fréquentes visites à Nuits, où il y découvrit la vie…. . Cette "romance" est matérialisée par la mise en place d’un cheval cabré, sur un des pignons de la rue proche de la rue Fagon.
Vous voilà sur la place de la République. Des premières halles avaient été construites au XIIIe siècle sur la place actuelle, tout de bois : la structure comme le toit. Elles servaient essentiellement aux poissonniers. Plusieurs siècles plus tard, l’entretien de ces halles devient trop coûteux pour la municipalité. Elles sont démantelées en 1849 par la municipalité. La place est alors depuis laissée libre. A proximité de cette place se trouvait le bailliage : lieu de justice. Il s’agit du tribunal du bailli. Le bailli est un agent du roi chargé des affaires judiciaires et administratives du secteur. Un incendie détruit le baillage au début du XVIIe siècle. Reconstruit, il sera démantelé avant 1832. tout près se trouvait également la prison dont il ne reste plus de trace.
La Rue du Grenier À Sel rappel l'importance et le role du sel. Le grenier à sel de Nuits fut installé en 1398 par Philippe le Hardi, premier des quatre Grands Ducs Valois de Bourgogne. Détruit par le feu en 1576, il fut reconstruit à son emplacement actuel au n°16. Le 1er Grenier à Sel était tout proche de la Porte Dijonnaise, à l’entrée nord de la vill). Le sel, reconnu comme indispensable agent de conservation, était entreposé et séché dans des greniers. Sous l’Ancien Régime, sa vente relevait d’un monopole royal et était soumise à une taxe indirecte, la gabelle. Impôt le plus honni de notre histoire de France, la gabelle fut abolie à la Révolution. Des notables de la ville étaient chargés de poursuivre les contrebandiers. C’était une charge enviée car elle donnait droit à des privilèges. Le Grenier à Sel est aujourd’hui propriété d’une famille vigneronne qui l’utilise pour son activité après l’avoir soigneusement restauré et transformé.
Passez devant l'office de tourisme pour vous rendre Rue Thurot. Cette rue a été construite contre les anciens remparts de la cité, incendiés pendant les guerres de religion en 1576. Remarquez le long de cette rue, les belles propriétés qui ont été construites au XIXe par des négociants au moment de l’extension de la ville. Certaines sont encore privées, d’autres sont devenues publiques : le cinéma est installé dans la propriété d’Henri de Bahezre, bienfaiteur de la ville et ancien maire ; l’école Henri Challand, dans celle, éponyme, d’un industriel fondateur d’une marque de jus de fruits. Observez également différents types de porches qui correspondent à une utilité particulière : les portes carrées avaient une vocation commerciale (transports et accueil de marchandises), tandis que les portes en plein-cintre matérialisaient l’entrée des auberges pour les cochers ayant fait un long périple.
Les nouvelles halles de Nuits-Saint-Georges méritent également votre attention. Le bâtiment actuel qui datait de 1906 a été incendié par des maquisards un soir de décembre 1943 parce qu’il contenait du matériel de l’armée allemande. Le coupable du sabotage ne sera pas retrouvé, protégé par les Nuitons. En 1947, le bâtiment sera reconstruit après la libération avec l’indemnité versée pour dommages de guerre. Il abrite aujourd’hui tous les vendredis matins le marché local très apprécié des locaux et des touristes. Chaque année a lieu le 3ème week-end de mars, la vente aux enchères des Hospices de Nuits. Des animations dans les rues, les viticulteurs de l’appellations de Nuits-Saint-Georges Premeaux sont réunis sous les halles pour faire découvrir leurs vins. Les vins des hospices se vendent aux enchères le dimanche au Château du Clos de Vougeot.
Si vous appréciez l'univers viticole, ne ratez pas le Château Gris. Construit en 1815 sur les hauteurs de Nuits-Saint-Georges, le Château Gris est l’un des symboles de la ville et plus particulièrement de son vignoble. Il est la propriété du Domaine Albert Bichot qui y cultive des blancs classés en Premier Cru, plantée en terrasse ; ce qui est assez rare en Bourgogne. Le nom du Château vient tout simplement de la couleur grise de son toit en ardoise, alors que la tuile prédomine en Bourgogne.
Ne ratez pas l'Imaginarium qui propose un parcours interactif et ludique consacré aux vins effervescents, un son et lumière dédié à l'histoire de la vigne, ainsi qu'une dégustation de vins. Et si vous aimez le cassis, l'autre grande spécialité de la région, passage obligé par le Cassissium, qui vous fera non seulement découvrir les secrets de ce petit fruit rouge sombre, presque noir, permet notamment de fabriquer la célèbre crème de cassis qu’on trouve dans le Kir.
À environ 1,5 km du centre-ville, sur la rive gauche du Meuzin, le site gallo-romains des Bolards vous ouvre les portes d’un passé lointain, où les romains étaient alors implantés solidement dans la région. On y découvre plusieurs sanctuaires, dont le plus grand en forme d’hémicycle, qui est dédié à Mithra. Compte tenu de l’importance du temple et de l’étendue des fouilles entreprises, on peut affirmer qu’il s’agissait d’une vaste cité qui devait abriter de nombreux habitants.
Carnet pratique de Nuits-Saint-Georges
Les incontournables de Nuits-Saint-Georges
- Les visites des villes et villages.
- Circuits de randonnées pédestres et cyclotouristiques : les sentiers de randonnée permettent la découverte des Hautes Côtes et de la Côte viticole et de la plaine de la Forêt de Cîteaux.
Visites :
- Au coeur du vignoble, le château du Clos de Vougeot, mondialement connu, est l'un des hauts lieux de la promotion des vins et de la gastronomie de Bourgogne, animé par la confrérie des Chevaliers du Tastevin.
- L'autre fleuron du patrimoine du Pays de Nuits-Saint-Georges est l'abbaye de Cîteaux, dont le rôle fut essentiel dans l'histoire de la chrétienté occidentale. Si elle a beaucoup souffert notamment à la Révolution, l'abbaye a conservé entre autres sa bibliothèque et son cloître des copistes ; elle joua par ailleurs un rôle considérable dans la mise en valeur de la région et dans le développement du vignoble.
Activités & Festivités :
- Mi-mars : Vente des Vins des Hospices de Nuits-Saint-Georges. Salon des vignerons, salon du chocolat, animations diverses durant deux jours.
- Mi-juin : Dimanche - Chemin Gourmand : randonnée de 7 kilomètres dans le vignoble de Nuits-Saint-Georges, repas et dégustation de vins de Bourgogne dans une ambiance conviviale et chaleureuse.
- Début juillet : Festival musical "Sons d'une Nuits d'été".
- En octobre : Fête du Vin Bourru.
- Début décembre : Marché de Noël.
Consulter nos pages
- A voir dans Nuits-Saint-Georges
- A faire dans Nuits-Saint-Georges
- Parcours touristique dans Nuits-Saint-Georges
- Histoire de Nuits-Saint-Georges
Marchés à visiter
- Nuits-Saint-Georges : marché Vendredi (0km)
- Beaune : marché Mercredi & Samedi (14km)
- Chenove : marché Mercredi & Dimanche (18km)
- Longvic : marché Dimanche (19km)
- Bligny-sur-Ouche : marché Mercredi (21km)
- Dijon : marché Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi & Samedi (22km)
- Verdun-sur-le-Doubs : marché Jeudi (27km)
- Chagny : marché Jeudi & Dimanche (29km)
- Auxonne : marché Vendredi (34km)
- Pierre-de-Bresse : marché Lundi (37km)
Sites touristiques à visiter près de Nuits-Saint-Georges
- Beaune : ville fleurie 4* (15km)
- Hospices de Beaune (Beaune) : monument religieux (15km)
- Abbaye de la Bussière : jardin remarquable (20km)
- Parc et jardin du château de Barbirey sur Ouche : jardin remarquable (20km)
- Dijon : secteur sauvegardé (21km)
- Quetigny : ville fleurie 4* (23km)
- Chateauneuf-en-Auxois : plus beaux village (25km)
- Cirque du Bout du Monde : site de grand beauté naturel (29km)
- Château d'Arcelot : jardin remarquable (33km)
- Parc et jardins du château de Sully : jardin remarquable (39km)
- Chalon-sur-Saone : secteur sauvegardé (40 km)
- Jardin à la Faulx : jardin remarquable (41 km)
Plus d'information
- Mairie de Nuits-Saint-Georges - Place d’Argentine - 21700 Nuits-Saint-Georges - Tél. : 03 80 62 01 20 - Site internet
- Office de Tourisme du Pays de Nuits-Saint-Georges - 3, rue Sonoys - 21700 - Nuits-Saint-Georges : site internet
- Patrimoine Dijon : site internet
- Côte d'Or : site internet
- Bourgogne Romane : site internet
- Bourgogne médiévale : site internet
- Destination Bourgogne : site internet
- Bourgogne Franche-Comté : site internet
Pour vous rendre à Nuits-Saint-Georges
Nuits-Saint-Georges
14 °C Légère pluie
Min: 14 °C | Max: 16 °C | Vent: 0 kmh 0°
Le saviez-vous ?
La première cave coopérative viticole apparut en 1911.
En pleine crise de mévente des vins, en 1934, la Confrérie des Chevaliers du Tastevin est fondée à Nuits-Saint-Georges. Pendant ce temps, Henri Gouges avait rejoint au niveau national le combat mené par le sénateur Joseph Capus et le baron Pierre Le Roy de Boiseaumarié qui allait aboutir à la création des appellations d'origine contrôlée. Il devint le bras droit du baron à l'INAO. Ainsi l'AOC Nuits-saint-georges fut créée en 1936.
C'est également en 1936 que fut créé la coopérative agricole de blé. Des silos en béton furent inauguré en 1938 en présence du ministre de l'Agriculture Georges Monnet.
Le 13 mai 1962, se tient la première vente aux enchères des vins des Hospices de Nuits-Saint-Georges. Les fonds qui y sont récoltés finance à la fois l'établissement et une association à but caritatif. Ces enchères se déroulent tous les ans.
Nos coups de coeur à Nuits-Saint-Georges
Hébergement :
Vign'Appart
La résidence de tourisme Vign'Appart, située à Nuits-Saint-Georges, vous propose des hébergements sous la forme de studios ou d'appartements classés 4 étoiles.
Parfaitement situé pour une découverte de la route des grands crus bourguignons.
Chaque appartement inclut une cuisine américaine entièrement équipée, un coin salon ainsi qu'une salle de bains pourvue d'une douche et d'articles de toilette gratuits.
Restauration :
Lalambic Hôtel-Restaurant
Venez profiter aux beaux jours de la terrasse couverte ou ensoleillée "Les Lavières" où les convives peuvent prendre place et découvrir nos plats d'été autour d'une fontaine.
Le caveau vous surprendra par son originalité et son charme. Entièrement renouvelée, la salle, au design moderne et épuré, vous accueille dans un lieu paisible pour vos déjeuners et diners.
Deux salons privés aux murs panoramiques avec vue du vignoble de Nuits Saint Georges et d'une cave bourguignonne vous sont proposés.
23 Rue du Général De Gaulle - 21700 Nuits-saint-georges - Tél : 03 80 61 35 00 - Fax : 03 80 61 24 65 contact@lalambic.com - Site web
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Date de dernière mise à jour : 31/12/2022
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