Les routes touristiques en France

Château de Harcourt (27)

Le Château de Harcourt : berceau de la famille d'Harcourt !

Sur la route de vos vacances, une halte s'impose à Harcourt dans le centre-ouest du département français de l'Eure en région de Normandie, entre Brionne et Le Neubourg. La commune d'Harcourt dévoile à ses visiteurs un patrimoine architectural et naturel d'exception. Ce village doit son nom à son superbe château d’origine médiévale, berceau de la famille d'Harcourt, barons normands d'envergure au Moyen Âge qui ont été à l'origine d'une lignée prestigieuse.

Le château d'Harcourt s’élève au nord du bourg, au cœur de la région naturelle de la campagne du Neubourg, en bordure d'un petit vallon dans un écrin de verdure, au milieu d’un arboretum bicentenaireLes enfants adorent le Moyen-Âge et les histoires de chevalier et de princesse… Le château d'Harcourt va leur plaire. Un château médiéval, une forêt, un arboretum, venez découvrir toute l'histoire de ce lieu. Partez à la rencontre d’un des premiers arboretums de France et de l’un château les mieux conservé de Normandie ! 

Préparer votre visite touristique au Château de Harcourt

L'étymologie de Harcourt n'est pas encore aujourd'hui bien défini, les titres anciens écrivent  Haria Curia, Haer, Her et Heri-Curia, Harecortis, Harcutium et Harcusium, dans les actes en latin le terme de Haircuria ou Harecuria sont les plus utilisés. Le nom Harcourt est donné pour Harecort à la fin du XIe siècle selon Guillaume de Jumièges, Harolfi Curtis au début du XIIe siècle. On retrouve Herulfus ou Hariolfus, Harolfi ou Hariulf, dont l’origine serait en fait "erl wulf" avec le suffixe latin cortem qui signifie "domaine". On retrouve Harecourt en 1329 et en 1378, Harecord, Harcort en 1355.

Harcourt chateau le chatelet routes touristiques d e l eure guide touristique de la haute normandieL'édifice appartient à une ligne de défense du duché de Normandie construite le long de la Risle, et constituée notamment des châteaux de Montfort-sur-RisleBrionneBeaumont-le-Roger, Conches-en-Ouche, de Valville et BeauficelLe château d'Harcourt  a probabement été dès son origine un poste important par sa situation, ainsi qu'on peut en juger par les précautions, qui avaient été prises pour le fortifier. En effet, placé à l'extrémité du bourg d'Harcourt, il se trouvait au débouché des grandes forêts de Brionne et de Neubourg, à l'entrée de cette riche et belle plaine de blé, qui s'étend de la vallée d'Iton à celle de la Rille. 

Les origines du château remontent au 11 juillet 911, lorsque le chef viking Rollon obtient par le traité de Saint-Clair-sur-Epte, une partie des territoires qui constitueront le duché de Normandie. Après le traité entre Charles III le Simple et Rollon, Bernard (Renaud) Le Danois, compagnon de Rollon et supposé Prince du Danemark, obtint des terres entre Le Neubourg et Brionne. Bernard le Danois semble être le premier seigneur d’une lignée qui prendra, deux siècles plus tard, le nom d’Harcourt avec ErrandBernard le Danois fut gouverneur et régent du duché de Normandie à la mort du duc Guillaume Ier de Normandie en 942. Toutefois, la filiation de Bernard le Danois avec les d’Harcourt n’est pas assurée. Les premiers seigneurs d'Harcourt dont l'existence est attestée sont Turketil et son fils Ansquetil vers l’an mil.

Anquetil de Harcourt, fils de Turchetil fut sans doute ce sire de Harecort qui accompagna Guillaume de Conquérant, duc de Normandie, lors de la conquête de l’Angleterre. Son fils Robert 1er d’Harcourt, obtint la confirmation par Guillaume le Conquérant que la propriété lui appartenait, et ce en 1077. Durant cette période, les premiers seigneurs d’Harcourt apparaissent dans les textes : Anquetil de Harcourt, fils de Turchetil, lui-même fils de Turf, seigneur de Pont-Audemer. ils attestent que le rôle des Harcourt se développe au cours de ce siècle.

Le tout premier château construit à Harcourt daterait du XIe siècle. Il devait être, comme les forteresses de l'époque, édifié en terre et en bois sur la motte féodale, et ceint d’une palissade et d’un fosséMême si les légendes offrent des origines plus anciennes au domaine, c'est entre 1020 et 1030 qu' apparaissent les premiers vestiges du château féodal. L’environnement du château, sa topographie, montrent les traces d'une forteresse primitive formée d’une enceinte de terre entourée de fossés secs et précédée d'une basse-cour enveloppante, clôturée de douves sèches et accessible par une barbacane.

Le second château, construit en pierre, est l’œuvre de Robert II d'Harcourt, compagnon de croisade de Richard Cœur de LionAu XIIe siècle, le castrum d’Harcourt est doté d’un donjon en pierre, carré, à contreforts plats, semblable aux donjons normands, comme celui de Brionne ou de Caen. Plus durable, le donjon, ou tour maîtresse, devient l’attribut essentiel du pouvoir. En pierre, il n’est plus érigeable au seul moyen de la corvée, mais nécessite des fonds numéraires pour payer les charpentiers et les maçons. Sa situation, en avant du site, dominant le territoire, marque bien une volonté d'afficher son pouvoir, sa puissance et sa richesse. Son existence témoigne d’une position forte de la seigneurie d’Harcourt.

Une charte de l'abbaye du Bec-Hellouin mentionne un important donjon carré en 1173-1174 et une autre, de Notre-Dame-de-Barbery, date sa construction après 1175. Il s'agit d'un important donjon carré, élevé sur une motte isolée par un large fossé, avec basse-cour et qui s'accompagne d'une chapelle.

Au XIIIe siècle, ce donjon est complété par un château de forme polygonale, à cinq tours rondes. La basse-cour, également de forme polygonale, est entourée d’une enceinte flanquée de douze tours à archèresLes fossés et l'enceinte faisaient le tour complet du château. L’accès à la basse-cour se fait part un pont, défendu par une barbacane et enjambant un fossé. La basse-cour, à laquelle on accédait par un châtelet d'entrée reliant deux tours, contenait un véritable village : logement pour soldats, chapelle, écuries,... Ces modifications, très philippiennes dans le style, sont probablement l’œuvre de Jean Ier d'HarcourtCette phase de construction concorde avec la constitution du comté d’Harcourt. En 1272, Jean II d'Harcourt y reçoit le roi Philippe le Hardi (Philippe III).

C'est vraisemblablement au milieu de ce siècle, que fut ajouté l'ensemble castral aujourd'hui partiellement conservé. Ces perfectionnements apportés à la forteresse existante correspondent au modèle mis en place au XIIIe siècle par Philippe Auguste et qui se propagea en France et en Europe. Adapté de la tour du Louvre, ce modèle de fortification est formé par une enceinte régulièrement flanquée de tours et par des entrées protégées au maximum : parés de tours jumelles percées d'archères, les accès à la basse-cour forment un passage précédé d’un pont, défendu par une barbacane et enjambant un fossé. Ils comportent un triple système de protection avec herse, assommoir et vantaux. Les assises régulières en anneaux de calcaire correspondent à l’appareil répandu au milieu du XIIIe siècle. Si la modernisation des fortifications comporte un intérêt militaire évident, elle est bien souvent doublée d’un message politique fort.

Harcourt chateau facade du xviie siecle routes touristiques d e l eure guide touristique de la haute normandieDe 1203 à 1338, la seigneurie d’Harcourt s’agrandit grâce à des mariages et des donations royales. En 1338, le roi de France Philippe VI de Valois érige la seigneurie d'Harcourt, alors propriété de Jean IV, en comtéJean le Bon fera exécuter Jean V d'Harcourt le 5 avril 1356 à Rouen après son arrestation par le roi lors du banquet de Rouen. Jean V était mêlé aux complots du roi de Navarre, Charles II, et était présent lors de l'assassinat du connétable Charles de La Cerda. La veuve de Jean, avec ses huit enfants sont chassés de chez eux et tous leurs biens saisis. Son oncle, Geoffroy d'Harcourt, se révolte et s’allie à nouveau avec Édouard III à qui il lègue son domaine de Saint-Sauveur-le-Vicomte à sa mort en novembre 1356.

Jean VI rentré en grâce s'était vu restituer, vers 1358, par le dauphin, le futur Charles V le comté d'Harcourt ainsi que les terres saisies par son père Jean le Bon. À partir de 1364, et après avoir passé quatre ans en captivité à Londres où il avait servi d'otage contre la libération de Jean le Bon fait prisonnier à la bataille de Poitiers, Jean VI d'Harcourt, avec une grosse subvention royale, renforce la défense du château avec notamment la construction d'un châtelet d'entrée, conformément à l'ordonnance rendue par la roi Charles V, dont il était devenu le beau-frère.

Aux XIVe et XVe siècles, les seigneurs d’Harcourt sont les porte-paroles de la noblesse normande, ils deviennent des alliés recherchés. Les seigneurs d’Harcourt sont au cœur de la guerre opposant Français et Anglais. D’abord liés aux Anglais par fidélité au Comte d’Évreux, Jean IV d’Harcourt accorde finalement son soutien à Philippe VI de Valois, roi de France, obtenant ainsi la réunion de ses propriétés pour former le comté d’Harcourt en 1339.

Jean VII d'Harcourt, contemporain du roi Charles VI, mène au château une vie fastueuse. Il a à son service douze chevaliers, s'attache un maître de chapelle, une chorale, des musiciens, amasse une immense fortune, collectionnant l'or et l'argent, et fait de somptueux présents aux monastères. Mais le 25 octobre 1415, il est fait prisonnier à la bataille d'Azincourt, et son château, malgré un système défensif complet, est pris par les Anglais en mars 1418 lors de l'invasion de la Normandie par Henri V d'Angleterre. Ses biens sont alors donnés au duc de Clarence, Thomas de Lancastre, frère d'Henri V, puis à Thomas de Beaufort, oncle d'Henri V.

En 1416, Marie d'Harcourt, fille aînée de Jean VII, épouse Antoine de Vaudémont, et revendiqua le comté d'Harcourt à la place de sa sœur cadette, Jeanne d'Harcourt épouse de François III de Rieux. Fin août 1449, le siège est mis devant Harcourt, défendu par 140 soldats anglais. Il faut attendre le 15 septembre 1449 pour que ces derniers en soient expulsés par les comtes de Dunois, lieutenant de Charles VII, d'Eu et de Saint-Pol grâce à l'emploi de l'artillerieTrès endommagée par la Guerre de Cent Ans, la porte nord est délaissée au profit du châtelet restauré et habillé de croix de Lorraine, marques de la transmission du domaine au duché du même nom en 1452

Entre 1589 et 1591, le château de Harcourt retrouve un rôle militaire pendant les troubles de la Ligue, puis il est délaissé par la famille d’Harcourt qui vit à proximité de Paris.  Entre 1589 et 1591, au cours des guerres de Religion, les troupes de la Ligue, avec le comte d'Harcourt, Charles de Lorraine, cousin d'Henri de Guise, retranchées dans le château d'Harcourt, subissent les assauts des troupes royales d’Henri III commandées par le duc de Montpensier, Henri de Montpensier, puis de celles d'Henri IV. Chaque camp prend par deux fois le château, alors fortement endommagé par l'artillerieCharles d'Harcourt rentre en grâce et épouse Catherine-Henriette de Bourbon, fille légitimée d'Henri IV et de Gabrielle d'EstréesAu sortir de la guerre, le domaine revient à la famille de Rieux puis à partir de la seconde moitié du xvie siècle à la puissante maison de Lorraine-Guise.

Au XVIIIe siècle, la forteresse Harcourt perd tout intérêt militaire. Le château d'Harcourt est progressivement délaissé par la famille d’Harcourt. Au XVII e siècle, les descendants des Harcourt vivent à proximité de Paris et fréquentent la cour de Louis XIV. Petit-fils de Charles de Lorraine, Alphonse Henry de Lorraine épouse en 1667 Françoise de Brancas, dénommée la « Princesse d’Harcourt ». Elle est un membre de la très haute aristocratie, dame du palais de la reine, puis confidente de Madame de Maintenon. Elle fait partie du très critiqué ordre des dévots.

Harcourt chateau routes touristiques d e l eure guide touristique de la haute normandieHéritière directe du domaine en 1695, elle s’évertue à redorer le blason des Harcourt en métamorphosant le vieux château fort en une résidence moderne, plus conforme aux goûts et au confort de son époque. Marie-Françoise de Brancas, entreprend de la réaménager afin de la rendre plus habitable et de l'adapter au goût classique. Jusqu’en 1704, elle redéfinit et redessine les espaces de son nouveau domaine. Françoise de Brancas donne deux visages au Château de Harcourt effaçant à l’Est le logis médiéval et conservant à l’Ouest les vestiges féodaux, ancrage d’une longue lignée. La façade remaniée est recouverte de pierres calcaire et d’un enduit redessinant un appareil régulier. Elle est ponctuée de deux portes, de hautes fenêtres laissant entrer lumière et air, ainsi que de discrètes corniches soulignant les étages.

La façade est remaniée, Marie-Françoise de Brancas détruit trois côtés du château polygonal pour y installer un jardin d'agrément. Pour séduire la Cour de Versailles, le château est alors transformé pour intégrer un parcours scénographié menant de l’entrée du domaine à son logement puis aux jardins qui l’agrémentent. A l’intérieur, des appartements sont aménagés : le rez-de-chaussée est surélevé pour assainir l’édifice, des parquets et des lambris colorés sont posés et un escalier monumental en pierre et fer forgé est installé pour accéder aux étages. Le puits creusé à même la roche au XIIe siècle, situé à l’extérieur du Château de Harcourt a été déplacé. Il est creusé à 66 mètres de profondeur, dont 33 mètres sont maçonnés. C’est sans doute à la fin du Moyen Age qu’il a été muni d’une roue de 3,20 mètres de diamètre.

Après la Révolution, le château, qui a échappé à la ruine, est mis en vente. En 1802, Louis-Gervais Delamarre, un avoué parisien, l'acquiert pour y créer un arboretum composé d'essences rares, dont notamment deux cèdres du LibanÀ sa mort, en 1827, il lègue Harcourt à l'Académie royale d'agriculturenote, qui laisse un ouvrage dédié au château. Cette dernière cède par acte de donation le château et l'arboretum au département de l'Eure. Depuis le 1er janvier 2000, le conseil départemental de l'Eure en est le propriétaire.

Le château d'Harcourt aujourd'hui

Le château d'Harcourt se présente aujourd'hui sous la forme d'une vaste courtine extérieure, qui a conservé le tracé de la forteresse du XIIe siècle, et d'un château avec ses tours jumelles d'entrée et son donjon découronné et abaissé au niveau des toitures. Le château reste entouré d'une partie du mur d'enceinte et bordé d'un double fossé. Une exposition permanente permet aux visiteurs de comprendre le site, son histoire et celle des Harcourt qui figurent au rang des plus vieilles familles de France.

L'édifice, tel qu'il est connu aujourd'hui, conserve probablement le tracé primitif de l'ensemble fortifié. En effet, la motte d'origine a certainement servi de base à la construction de la tour carrée romane du XIIe siècle qui succède aux constructions de bois. Puis, au XIIIe siècle, elle a fait l'objet d'une extension afin d'y accueillir le logis qui est venu s'accoler à la tour

Harcourt chateau tours de l enceinte routes touristiques d e l eure guide touristique de la haute normandieLe logis

Le logis forme un polygone irrégulier composé du donjon carré au nord-ouest, d’un logis abritant l’escalier d’honneur, du châtelet d’entrée flanqué de deux hautes tours circulaires et de la tour sud-est avec latrines. Un puits, avec cage à écureuil et voûte décorée en bâtons brisés, décor typique du XIIe siècle, s’appuie sur le logis. Cette arcade n'est sans doute pas d'origine, mais plutôt un élément appartenant à un édifice religieux roman aujourd'hui détruit, remonté au château pour y apporter une touche décorativeAu XVIIe siècle, le logis a perdu sa courtine orientale, le dernier étage de sa tour maîtresse, son chemin de ronde et ses mâchicoulis. En revanche, il a gagné une façade intérieure d'époque classique, de grandes baies et une cour d’honneur. Toutefois, l'apport de cette nouvelle façade a bousculé la structure de l'édifice et les deux parties, médiévale et classique, tendent à s'écarter dangereusement À l'intérieur, le logis comprend un escalier monumental du xviie siècle, formé de marches en pierre avec une rampe en ferronnerie, puis en bois.

À l'extérieur, sur la terrasse qui permet d'accéder au château, un puits datant du xiie siècle a été creusé à même la roche et profond de 70 mètres. Au XIVe siècle, on y a ajouté un rouet à cage d'écureuil pour sa manœuvre.

La basse-cour

À l’ouest du logis, s'ouvre une basse-cour semi-circulaire entourée par un large et profond fossé sec. Cet espace constituait le lieu de vie des soldats et des domestiques, mais pouvait également servir de refuge pour la population des environs. Il s’oppose à la haute cour, aujourd’hui disparue qui était réservée aux habitants du logis. On accédait à la basse-cour par deux portes, dont les tours jumelles forment châtelet. Une au nord, la porte Piquet, ruinée, et à l'opposé une au sud, assez bien conservée.  Aujourd'hui, la basse-cour ne comprend presque plus aucun bâtiment alors qu'elle en comptait plusieurs au Moyen Âge dont les logements pour les soldats, une chapelle, des écuries, des granges, des greniers,... Recouverte de pavés, elle faisait partie intégrante du dispositif défensif, à la façon d'une grande barbacane. Ont a mis au jour également des galeries et des caves souterraines.

La porte Piquet

La porte nord de la basse-cour, dite porte Piquet, la plus ancienne, est en grande partie détruite. Des études archéologiques menées au début des années 2010 ont permis d'apporter des éléments sur cette partie du châteauAinsi, cette porte, tournée vers le vallon sec, était défendue par une barbacane et de puissants fossés, le plus proche de cette dernière étant franchissable par un pont dormant. Elle était composée d’un couloir axial, de deux tours de flanquement, encadrées de courtines contre lesquelles étaient adossés des grands édificesIl demeure, dans le fossé de la haute-cour, les pans subsistants du glacis de la contrescarpe, les restes d’une hypothétique tour dans l’angle nord-est de la basse-cour et les ruines d’un mur ou d’un glacis appuyé contre le talus séparant le fossé de la haute-cour de celui de la basse-cour.

L'enceinte

La basse-cour est protégée par une enceinte bâtie en silex avec chaînages en pierres calcaires. Cette enceinte, qui était surmontée d'un chemin de ronde et de mâchicoulis aujourd'hui disparus, comprenait douze tours car elle englobait également le logis. Il ne reste que cinq tours rondes dont la caractéristique est d'être évasées à leur base, ce qui permettait de faire ricocher les projectiles et qui sont percées de meurtrières. Ces tours étaient autrefois surmontées de poivrières et se composaient de trois niveaux reliés les uns aux autres par un escalier intérieur.

Le châtelet ou la porte du sud

Le châtelet du château d'Harcourt, autrefois crénelé, et sa porte gothique donnant accès au croissant fortifié, est le résultat de quatre phases de construction et de modification entre le XIIIe et le début du XVIIIe siècleÀ la fin du XIIIe siècle on construit la porte, encadrée par deux tours circulaires, percées d'archères dont certaines sont encore visibles à ce jour, et précédé d'un pont-levis qui a été remplacé par une chaussée.

À la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle on accole à la porte un bâtiment rectangulaire, faisant ainsi de l'ensemble, un châtelet. Le bâtiment se compose de deux salles et d'un couloir de 14 mètres défendu par au moins deux archères. Il était également équipé de deux herses et d'un assommoir, créant ainsi un système de sas. La salle du premier étage, qui occupe une surface de 73,50 m2, est pourvue d’une grande cheminée et d’une charpente voûtée, et s'éclaire par une fenêtre gothique à deux lancettes et oculus. Elle servait de chambre des comptes, siège de la haute et basse justice du comté d'Harcourt.

Au XV siècle ont réaménage l'intérieur. Cette phase se caractérise par la disparition des principaux éléments défensifs : abaissement du niveau de circulation d’environ 1 m au rez-de-chaussée, obturation des archères de la salle ouest, suppression des dispositifs de fermeture et de l’assommoir. Par ailleurs, les murs sont refaits et un nouvel escalier est installé. À la fin du XVIIe, début XVIIIe siècle, on transforme l’édifice sous l'égide de Marie-Françoise de Brancas qui entreprend d'importantes modifications. Ainsi, le mur gouttereau nord avec son escalier, détruit ou effondré, est reconstruit, mais seulement jusqu’au sol de l’étage. Une toiture asymétrique à deux versants est donc mise en place. Un escalier droit en bois est construit dans la salle ouest contre le mur pignon occidental.

Le château médiéval d’Harcourt domine un superbe arboretum de 95 hectares installé ici depuis 1802 et considéré comme le plus ancien de France. Les jardins se déploient sur trois niveaux. Des arbustes à floraison printanière longent des allées engazonnées bordées de fleurs et les parterres offrent profusion et éclat. Cette collection de 400 essences d’arbres et arbustes a été plantée dès 1802 pour « tenter des acclimatations » ; feuillus et confères du monde entier, dont d’impressionnants séquoias, offrent un cadre exceptionnel au château médiéval. Le Château et l’Arboretum d’Harcourt, forment ensemble le Domaine d’Harcourt. Ce lieu de loisirs et de promenade pour toute la famille dans un cadre naturel verdoyant.

Le temps d’une balade, de 45mn à 1h30 selon les envies, parcourez ce site millénaire au travers d’un itinéraire relatant l’évolution architecturale du domaine. Profitez-en pour découvrir également une dizaine d’arbres remarquables parmi les milliers de sujets plantés dans l’arboretum. La visite est facilitée grâce à un chemin balisé.

Carnet pratique de Harcourt

Les incontournables de Harcourt

  • Les visites des villes et villages. 
  • Circuits de randonnées pédestres et cyclotouristiques.
  • Panoramas
  • Gastronomie : n'oubliez pas votre panier gourmand.

Visites à Harcourt

  • Château de Harcourt :
  1. Le château se visite librement. À l'intérieur, une exposition permanente évoque l'histoire des lieux et l'évolution architecturale du château. Le château d'Harcourt organise également des diverses activités, notamment une salle d'évasion ("Escape Room") dans le château, une «chasse au trésor» pour les enfants et des reconstitutions médiévales sur le terrain de temps en temps.
  2. L’arboretum de Harcourt : Jardin d’arbres parmi les plus riches de France, l’arboretum d’Harcourt offre une collection botanique unique autant par l’âge que par la dimension des spécimens qui le composent : plus de 500 espèces dont certains spécimens, âgés de 150 à 200 ans, mesurent plus de 40 mètres de haut.

De mars à mi-novembre, de nombreuses animations, et manifestations environnementales et culturelles, sont proposées au domaine d'Harcourt. Château et arboretum- 13 rue du château - 27800 Harcourt - Tel. 02 32 46 29 70 - harcourt@eure.fr - Site internet

Activités à Harcourt

Festivités à Harcourt

  • Chaque année autour du 1er mai, la ville organise ses médiévales avec des campements installés au cœur de l'arboretum, des jeux anciens, des ateliers d'artisanat et autres animations pour petits et grands.
  • Un feu d'artifice est organisé chaque année au 14 juillet à l'occasion de la fête nationale.

Consulter nos pages : 

  • A voir à Harcourt
  • A faire à Harcourt
  • Parcours touristique à Harcourt
  • Histoire d'Harcourt
  • La Maison d'Harcourt

Marchés à visiter autour de Harcourt

  • Brionne : marché Jeudi & Dimanche (6km)
  • Le Neubourg : marché Mercredi (9km)
  • Beaumont-le-Roger : marché Mardi & Vendredi (10km)
  • Bernay : marché Mercredi & Samedi (16km)
  • La Ferriere-sur-Risle : marché Dimanche (21km)
  • Bourg-Achard : marché Lundi (21km)
  • Elbeuf : marché Samedi (21km)
  • Caudebec-les-Elbeuf : marché Dimanche (21km)
  • Routot : marché Mercredi (24km)
  • Thiberville : marché Lundi (24km)

Sites touristiques à visiter près de Harcourt

  • Arboretum d'Harcourt : Jardins remarquable (1km)
  • Jardins du château du Champ de Bataille : Jardins remarquable (5km)
  • Abbaye de Bec-Hellouin : Monuments nationaux (8km)
  • Elbeuf : Villes d'art et histoire (21km)
  • Parc du manoir de Villers : Jardins remarquable (27km)
  • Pont-Audemer : Plus beaux détours de France (29km)
  • Abbaye de Jumièges (Jumieges) : Monuments Religieux (30km)
  • Orbec : Villes d'art et histoire (32km)
  • Abbaye Saint-Georges : Jardins remarquable (33km)
  • Abbaye Saint Georges de Boscherville (Saint-Martin-de-Boscherville) : Monuments Religieux (33km)
  • Parc zoologique de Lisieux : Zoo ou parc animalier (34km)
  • Rouen : Villes d'art et histoire (38km)
  • Les jardins du château de Miserey : Jardins remarquable (39km)
  • Notre-Dame-de-Gravenchon : Villes fleurie 4* (39km)
  • Boutemont : Jardins remarquable (41km)
  • Montville : Villes fleurie 4* (47km)
  • Jardins du château de Vandrimare : Jardins remarquable (47km)
  • Honfleur : Plus beaux détours de France (49km)
  • Jardin Plume : Jardins remarquable (49km)

Plus d'information

Pour vous rendre au Château de Harcourt

Nuageux

Nassandres

2 °C Nuageux

Min: 2 °C | Max: 2 °C | Vent: 11 kmh 119°

Le saviez-vous ?

N'oubliez pas !

Les lieux les plus enchanteurs sont souvent les plus vulnérables. L'affluence du tourisme pouvant fragiliser encore plus les lieux, veillez à en prendre soin et à ne laisser aucune trace de votre passage. Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter le droit de propriété et à la vie privée, respecter les panneaux signalétiques et consignes. 

  • Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
  • Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
  • Camping et Feux interdits (pas de barbecue) - La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
  • Veuillez ramasser vos déchets avant de partir. Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne. L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots.

Soyez vigilants et attentifs à tous ces petits gestes pour que nos petits et grands paradis le reste encore de nombreuses années et que les personnes qui passeront derrière nous en profitent tout autant.

Nos coups de cœur à Harcourt

Hébergement :

Restauration :

Découvrez les sites et lieux touristiques dans l'Eure

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Date de dernière mise à jour : 07/01/2024