A voir pendant vos vacances à Locronan

Tenant son nom de Saint-Ronan, ermite fondateur de la cité au Xème siècle, Locronan connut son apogée au XVIème siècle grâce à l’industrie de la toile à voile qui eut les plus grands commanditaires dont la Compagnie des Indes.

Merveilleusement conservé, la cité de granit a conservé de très belles demeures Renaissance et sa magnifique église du XVème siècle. Locronan compte 23 édifices comportant au moins une protection au titre des monuments historiques, soit 3 % des monuments historiques du département de la Finistère. Tous comportent au moins une partie classée de quoi flaner lors de votre passage sur la route de vos vacances.

​​L'église Saint-Ronan

Du XVe, protégée au titre des Monuments historiques et sa chapelle du Pénity où se trouve le tombeau de saint Ronan.

L'église a été construite entre 1430 et 1480 par les seigneurs du Nevet avec les dons des ducs de Bretagne Jean V, Pierre II et François II. Elle est érigée à l'emplacement de la chapelle du prieuré dépendant de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé. Sa flèche, foudroyée par trois fois, fut définitivement démolie en 1808. L'édifice fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1846.

L'église est longue de 43 mètres. La largeur de l'édifice s'accroît au niveau des dernières travées du collatéral sud. La grosse tour occidentale, qui a perdu sa flèche, est précédée par un porche surélevé de plusieurs marches. Une chaire du XVIIe siècle se remarque à l'intérieur.

Le tombeau de saint Ronan se trouve dans la chapelle du Pénity, construite en 1530 par Renée de France, fille du roi Louis XII en annexe de l'église à l'emplacement supposé de son ancien ermitage. La chapelle du Pénity est une construction à une nef, formée de trois travées, dont une seulement, celle de l'ouest, ne communique pas avec l'église saint-Ronan.

Le saint y est représenté sur une dalle en pierre de kersanton, soutenue par six anges porteurs de blasons; deux anges veillent à ses côtés, les six autres supportent la table funèbre. Le gisant du saint enfonce de la main gauche sa crosse dans la gueule d'un monstre et il bénit de sa main droite.

La Place de l'église avec son puits à margelle

Le puits à margelle détruit en 1932 par un car, mais reconstruit depuis.

Les immeubles de la place de l'église

Protégés au titre des Monuments historiques et datent des XVIIe siècle et XVIIIe siècle, aux façades de granite gris bleuté. La place de Locronan est bordée de maisons des 16e et 17e siècles, et conserve en son centre le puits communal.

L'Hôtel Gauthier

L'Hôtel Gaultier, Place de l'Eglise, du XVIe siècle - XVIIe siècle  L'hôtel Gaultier est la plus ancienne maison de la place. Sur sa face sud, une tourelle d'escalier et deux fenêtres à meneaux sont construites au XVIe siècle. Du côté de la place, la demeure présente un pignon étroit avec six fenêtres à linteau creusées de feuillures. Jusqu'en 1808, elle est reliée par une arche à l'église. Classé au monument historique en 1926.

Ancien bureau des toiles

Place de l'Eglise Chaque fabricant de toiles avait sa marque, mais il devait présenter ses toiles au Bureau de la visite afin qu'elles soient vérifiées et marquées de l'empreinte officielle et de l'année de fabrication. En 1781, le transfert du Bureau de la visite à Quimper souligne le déclin de la fabrique de Locronan. Classé au monument historique.

Maison : Rue des Charrettes

La maison possède une lucarne dont le fronton courbe, très mouluré, est orné d'une tête et amorti d'un pot à feu. La maison voisine, dans le même style, porte la date de 1589.

Maison Ty Coz

La corniche de cette maison est moulurée, et les lucarnes sont à fronton courbe ou triangulaire. Onze panneaux de pierre sont disposés entre le rez-de-chaussée et le premier étage, et des fleurs stylisées sont représentées entre les ouvertures. Classé au monument historique en 1927.

Maison de Kerislay

Cette maison, dont le linteau porte la date de construction, comprend pour seul ornement les souches de cheminée aux corniches moulurées.

La Chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle

Du XVe, XVIe et XVIIIe, classée au Monument historique, dédiée à saint Eutrope. Les vitraux ont été réalisés en 1985 d'après des dessins du peintre Alfred Manessier. La chapelle abrite aussi de nombreuses statues en pierre dont celles de la Vierge-Mère, de la Sainte-Trinité et une Descente de Croix. À proximité, le calvaire et la fontaine, offerte par un marchand toilier dénommé Conan, datent de 1698.

Il est fait mention de cette chapelle dans le testament de Jean Le Moine (1439). Elle constitue la cinquième station du parcours de la Grande Troménie. Elle est entourée d'un calvaire et d'une fontaine. La chapelle a été classée au monument historique par arrêté du 6 mai 1915, la fontaine a été inscrite au monument historique par arrêté du 16 mars 1926. Le calvaire est quant à lui inscrit au monument historique depuis le 17 mars 1926.

Le Camp des Salles

Désigné sous le nom Goarem-ar-Salud (ancien camp carolingien). Partie du camp (cad. B 109, 110, 116) : classement au monument historique par arrêté du 18 novembre 1963 ; Parcelle (cad. B 108) : classement au monumennt historique par décret du 22 décembre 1965

Des fouilles ont mis au jour, sur la pente nord de la colline, les restes d'un camp fortifié qui daterait de l'époque carolingienne. Le nom « des salles » est la traduction du breton salou désignant des châteaux. Ce camp aurait peut-être été celui du roi Gradlon, évoqué dans la légende de saint Ronan. Classé Monument Historique en  1963.

Le musée d'art et d'histoire

Créé en 1934, présente les grands moments de l'histoire de Locronan au rez-de-chaussée et une centaine de tableaux et dessins représentant le Finistère au premier étage. Crée par Charles Danielou, maire de Locronan, le Musée de Locronan s’est toujours voulu, depuis les origines, fidèle témoin de la vie d’une petite cité exceptionnelle par son architecture, par son histoire et par les hommes qui l’ont fréquentée, aimée, et qui ont laissé un témoignage de leur attachement.

Deux niveaux s’offrent à vous :

Au rez de chaussée : L’industrie de la Toile – Atelier de tissage, étape de la Route des Toiles de Bretagne. Vous découvrirez un métier à tisser du XVIII siècle et de nombreux outils nécessaires au travail textile du chanvre et du lin.. Vous ferez un voyage à la rencontre de ce métier qui a fait la richesse de Locronan au 16ème siècle.

Le secret de confection des costumes bretons vous seront dévoilés, des costumes traditionels y sont aussi exposés.

Au 1er étage : Locronan, une étape de la Route des peintres en Cornouaille. Près d’une centaine de toiles de 50 peintres constituent un témoignage fort de l’intense vie artistique en Bretagne au début du XXème siècle.

Colombier

Tresséol, du XVIIe siècle Le pigeonnier est la seule partie bien conservée du manoir de Tresséol.

Locronan au cinéma

Locronan offre la particularité d'avoir la totalité de ses fils électriques enterrés depuis le tournage de Tess par Roman Polanski en 1979. La remarquable homogénéité des constructions dans la partie classée du village en fait un lieu de tournage idéal, notamment de films historiques. Tess est d'ailleurs nommé aux Césars 1980 dans la catégorie « meilleurs décors » (réalisés par Pierre Guffroy).

La ville a servi de décors pour plusieurs films :

• Les Trois Mousquetaires d'Henri Diamant-Berger ;
• Chouans de Philippe de Broca ;
• Tess de Roman Polanski ;
• Bosco de Jose Rodriguez ;
• Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet ;
• Pêcheur d'Islande.

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