Histoire de Sarrians (Vaucluse-84)
Sarrians est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, au cœur du Comtat Venaissin et le long de la rive de l’Ouvèze. Nichée au cœur du Vaucluse, entre le Mont Ventoux et les vignobles réputés de la vallée du Rhône, Sarrians est bien plus qu’un simple village provençal. Son histoire, riche et mouvementée, reflète l’empreinte des grandes périodes qui ont façonné la Provence. Son histoire millénaire se révèle à travers des vestiges archéologiques, un patrimoine médiéval remarquable et une tradition viticole prospère.
Pleine de charme, la petite ville de Sarrians présente un patrimoine historique intéressant qui témoigne de l'importance de la cité provençale au fil des siècles qui séduit tous les visiteurs de passage. En se promenant dans les rues de la ville, il est possible d'admirer les restes des remparts moyenâgeux, plusieurs chapelles rurales ou encore l'église Saint-Pierre-et-Paul et sa très belle coupole sur trompes.
Sarrians fait partie du Pays d'Art et d'Histoire du Ventoux - Comtat Venaissin. Ce village est à découvrir lors de balades ou en suivant les circuits pédestres ou à vélo. Découvrez l’histoire de Sarrians, charmant village du Vaucluse, de ses origines gallo-romaines à son riche patrimoine médiéval et viticole au cœur de la Provence.
Histoire de Sarrians : un voyage à travers les siècles
Aux origines préhistoriques
L’occupation humaine sur le territoire actuel de Sarrians remonte à la fin du Néolithique.
De nombreux vestiges de silex ont été découverts près de l’Ouvèze, attestant d’activités de chasse et d’outillage. Dans les années 1980, un hypogée daté d’environ 2 400 ans avant J.-C. a été mis au jour au lieu-dit « Les Boileau ». Pendant dix ans, les fouilles ont révélé près de 300 squelettes, certains présentant des traces de réduction de fractures ou de trépanations, offrant un éclairage unique sur les rites funéraires du Néolithique provençal.
Des origines à la tradition viticole provençale
Sarrians dans l’Antiquité : une implantation gallo-romaine
Situé dans la fertile plaine du Comtat Venaissin, Sarrians bénéficie dès l’Antiquité d’un emplacement stratégique à proximité des voies romaines. Sarrians se situe au carrefour de voies antiques reliant Carpentras à Orange, au pied des Dentelles de Montmirail. Cette position lui a valu une occupation continue à partir du Ier siècle apr. J.-C., quand la province de Narbonnaise intègre pleinement le réseau routier et commercial romain. Située à proximité d’axes romains majeurs, la plaine fertile a rapidement attiré des communautés agricoles.
Des vestiges gallo-romains retrouvés sur le territoire indiquent une activité agricole et artisanale prospère, notamment dans la viticulture et la céramique. Les fouilles ont mis au jour des monnaies et des médailles gallo-romaines, signe d’une présence établie dès l’Antiquité. Cette découverte de monnaies et de médailles gallo-romaines confirme l’intégration de Sarrians dans le réseau monétaire de la province de Narbonnaise. Ces pièces, issues de plusieurs ateliers impériaux, attestent d’échanges commerciaux actifs et d’une circulation marchande soutenue au cours des Ier – IVe siècles apr. J.-C. Ces monnaies, montrent que Sarrians dépendait des grandes cités voisines pour le commerce du vin, de l’huile et des céréales.
Parmi les trouvailles majeures, un autel votif dédié à Mithra se distingue par sa tête de taureau couronnée, symbole central du mithraïsme. Cette religion d’origine orientale, adoptée notamment par des soldats et des administrateurs romains, souligne l’influence des cultes initiatiques sur les populations locales. Cette trouvailles indique la présence d’une garnison ou d’un groupe de fidèles attachés aux rites orientaux dans la région.
Plusieurs sépultures sépultures gallo-romaines avec mobilier funéraire (vases, lampes à huile et bijoux) témoignent de la vie et des croyances de cette époque dans la vallée de l’Ouvèze. Elles offrent un éclairage précieux sur les rites d’inhumation et les usages domestiques de l’époque, révélant des pratiques funéraires mêlant traditions indigènes et coutumes romaines. Ces tombes révèlent un mélange de coutumes locales et de rites romains, suggérant une romanisation progressive des élites sarriannaises au IIe–IIIe siècles apr. J.-C. La colonisation romaine a laissé également des traces sur le territoire communal. Un bloc épigraphique a été retrouvé à la grange dénommée « Le Clos » où il se trouve encore sur place. Sur le site de la Bertrane ce sont des tombes à mobilier qui ont été exhumées avec des urnes.
Les fouilles récentes, concentrées autour de la rive gauche de l’Ouvèze, continuent de délivrer de nouveaux indices sur la structuration du quartier antique de Sarrians. Les fouilles ciblent désormais la zone d’habitat et les installations artisanales. À terme, l’analyse stratigraphique et la datation des céramiques permettront de préciser l’étendue et la chronologie de l’occupation romaine.
Le Moyen Âge : un bourg sous influences seigneuriales
Naissance du village médiéval
Guillaume Ier, comte de Provence, très lié avec dom Mayeul, le 4e abbé de Cluny, désira fonder un monastère bénédictin pour y être enseveli. Il choisit une de ses terres, près de Piécard (Podium Aicardi), dit le Vieux Sarrians, et son vœu fut exaucé après sa mort. Guillaume Ier de Provence, dit le Libérateur, est né vers 945 et mort devant Avignon en 993, après le 29 août, est célèbre pour avoir vaincu et chassé les Sarrazins de la Provence en 973.
Placé sous la protection de la Sainte-Croix, le monastère eut le statut de prieuré dépendant de Saint-Saturnin-du-Port, grand prieuré de Cluny pour toute la basse Provence. Son prieur était seigneur de Sarrians et Piécard avec le titre de baron. Une agglomération se forme autour de ce monastère. Cette fondation clunisienne devient rapidement un pôle spirituel et économique, attirant moines et populations riveraines pour travailler et se protéger des invasions. Les moines assèchent les marais alentours, aménagent des canaux et mettent en culture les terres alluviales de l’Ouvèze, posant les bases d’une agriculture prospère qui perdurera jusqu’au XIXᵉ siècle.
Probablement consacrée entre 1030 et 1040, l'église Saint-Félix comporte un chœur de style roman primitif. Plusieurs campagnes de construction, notamment au XVIIᵉ siècle, ont enrichi et agrandi l’édifice par l’ajout de bas-côtés. Le nom Sarrians apparaît dans les textes médiévaux dès le XIᵉ siècle.
Fortifications médiévales et seigneuries
Le territoire est alors sous la domination de seigneurs locaux liés aux grandes familles provençales. Le village connaît une période de fortification : construction de remparts, comme la plupart des villages du Comtat Venaissin et d’un château seigneurial pour protéger la population des troubles et des conflits féodaux, et marque durablement l’urbanisme local.
Un premier castrum fut édifié en 1023. Cette même année se tint, à Saint-Privat, dont une ferme a conservé le nom un concile des « Trois Provinces » où participèrent archevêques et évêques du Dauphiné, du comté et du marquisat de Provence. Un second concile suivit, toujours à Saint-Privat, lorsqu'en 1037, l'archevêque Raimbaut d'Arles vint consacrer la prioriale Sainte-Croix avec les évêques de Gap, Sisteron, Vaison et Carpentras.
Ces fortifications, percées de tours de guet et de portes, protègent également le village des routiers et des pillages fréquents en période de guerre et de peste. À quelques kilomètres, sur la motte féodale de Pied-Card, ne subsistent aujourd’hui que la base du donjon, penchée à 45 °, vestige de la première implantation défensive de la région ; les pierres finement appareillées témoignent du soin apporté à son élévation. Les pierres appareillées témoignent de la technique de construction de l’époque, mêlant fonction militaire et symbolique du pouvoir seigneurial. Ces vestiges d’une première implantation fortifiée témoigne de l’art de la construction médiévale.
L’empreinte religieuse et l’époque pontificale
Le suzerain du marquisat de Provence (futur Comtat Venaissin) était le comte de Toulouse qui inféoda ce fief à Barral des Baux. Tout au cours de la période qui va suivre, les habitants délaissèrent, petit à petit, Piécard, pour s'établir autour du prieuré. Pourtant, en 1253, le prieur de Saint-Saturnin, rend encore hommage pour Sarrians et Piécard au comte de Toulouse. Il en est de même en 1269, où Bertrand des Baux, fils de Barral, est dit seigneur de Piécard.
Sarrians à l’époque pontificale : influence religieuse
La proximité avec Avignon, alors siège de la papauté, confère à Sarrians une forte empreinte ecclésiastique. Des terres passent aux mains de l’Église, et l’édification de l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul témoigne de cette période d’essor spirituel et architectural. Sarrians fait partie du Comtat Venaissin, fief des papes de 1274 jusqu’à son rattachement à la France en 1791.
En 1274, après la croisade contre les Albigeois, le marquisat étant revenu au Saint-Siège, Rostaing de Sainte-Jalle, le prieur de Saint-Saturnin-du-Port, esta contre Bertrand des Baux pour s'approprier sa part de seigneurie. Il y eut arbitrage en 1275 et une bulle de Grégoire X confirma que désormais le prieur clunisien restait seul baron de ce fief et que Bertrand était son feudataire.
En 1357, l’arrivée de L’Archiprêtre dans la région provoque une vague de constructions de fortifications. Dans un premier temps, Sarrians se limite à la fortification de l’église et de la maison claustrale comme refuges, en 1364, travaux financés par la levée d’un impôt du vingtième pour construire une maison forte et restaurer la prioriale. Quelques années plus tard, alors que le Comtat Venaissin était en permanence sous les menaces des Routiers débandés lors des trêves de la guerre de Cent Ans, il fut construit une enceinte garnie de tours et précédée de douves qui fut achevée en 1371. Il en resta la « Tour de la Gache » jusqu'au milieu du XXe siècle. Ce fut cette même année que les derniers habitants délaissèrent Piécard et rejoignirent Sarrians.
Les premiers statuts de la commune lui furent octroyés en 1445. Ils accordaient une certaine indépendance puisque, en 1492, les Sarriannais purent édifier leur « Maison Commune » et bâtir une Halle aux grains. La gestion de la communauté est assurée, dès la fin du XVe siècle, par deux consuls élus par les habitants et placés sous la double tutelle du seigneur local et du représentant pontifical. Les deux consuls règlent affaires fiscales et judiciaires sous la double tutelle du seigneur local et du représentant pontifical. Les premières délibérations conservées datent de 1485, illustrant l’affirmation d’une autonomie locale encadrée par le droit clunisien et papal.
La paix relative et l’encadrement pontifical favorisent l’essor de l’agriculture : céréales, garance et verger se multiplient. Sarrians accueille régulièrement des foires et marchés, attirant artisans et négociants de toute la Provence. La présence pontificale stimule la construction et la restauration d’édifices religieux : églises, chapelles rurales et calvaires jalonnent le terroir. Fêtes patronales et pèlerinages animent le village, renforçant la cohésion sociale autour des confréries et du culte marial.
Tout au long du Moyen Âge, la société sarriannaise s’organise autour de l’agriculture et de l’artisanat. Les céréales (blé, orge) et la garance forment les cultures principales, tandis que l’élevage de vers à soie se développe au XIIᵉ siècle. Les corps de métiers (tailleurs de pierre, forgerons, tisserands) se regroupent en confréries, encadrant les savoir-faire et les prix locaux. Les moulins à eau sur l’Ouvèze alimentent scieries et minoteries, offrant des revenus complémentaires aux seigneurs et à l’abbaye. Ces activités génèrent un commerce régional, favorisé par la proximité des foires d’Avignon et d’Orange.
Guerres et reconstructions à Sarrians
Temps de crises et de reconstructions
Comme de nombreuses localités provençales, Sarrians subit les ravages des guerres de Religion au XVIᵉ siècle, entraînant destructions et exodes. Le village est partiellement détruit, puis reconstruit au fil des décennies.
A cette époque, la France est déchirée par huit conflits opposant catholiques et protestants, s’étendant de 1562 à 1598 et ponctués de trêves précaires et de massacres spectaculaires. Le Comtat Venaissin, dont dépend Sarrians, reste sous autorité papale et donc fermement catholique. Cette enclave est un ilot de paix religieuse au cœur d’une Provence traversée par les armées huguenotes et ligueuses.
1562–1563 : Rareté d’incursions huguenotes dans le Comtat grâce aux garnisons papales à Carpentras et Pernes. Arrivée de réfugiés catholiques fuyant les massacres de Wassy et Saint-Barthélemy, hébergés par la population villageoise.
1567–1570 : Intensification de la contre-réforme : visites pastorales, interdiction de tout culte non catholique. Constitution de milices paroissiales pour protéger les récoltes de vigne, ciblées lors des pillages en plaine.
1579–1580 : Trait de Nérac (1579) autorisant temporairement les « places de sûreté » aux protestants, sans impact direct sur Sarrians, trop proche de l’autorité papale.
1585–1598 : Afflux de missionnaires jésuites et capucins à Sarrians pour renforcer la foi catholique. Construction ou remise à neuf de chapelles périphériques (Saint-Symphorien, Sainte-Colombe), comme gages de cohésion sociale.
Héritage architectural et patrimonial
- Église Saint-Félix : Ajout de chapelles latérales au début du XVIIᵉ siècle, financé en partie par les confréries ayant prospéré durant le conflit.
- Maisons nobles le Several : hôtels particuliers à Sarrians et ses environs portent les marques des reconstructions post-guerre (fenêtres à meneaux, niche à saint patron).
- Fortifications légères : Vestiges de retranchements en pierres sèches autour du cœur de village, érigés comme postes d’observation face à d’éventuels pillards.
Sarrians se reconstruit progressivement au XVIIᵉ siècle, retrouvant un dynamisme agricole et commercial, avec la vigne comme moteur économique. La viticulture reprend son essor et devient une activité centrale, annonçant la vocation agricole durable du territoire.
Du Comtat Venaissin à la Révolution
Sarrians pendant la Révolution française
Sarrians fait encore partie du Comtat Venaissin, enclave pontificale en Provence, lorsque la Révolution éclate en 1789. Fidèle à l’autorité du pape, la commune se trouve en porte-à-faux face à Avignon, conquis par les forces républicaines dès 1790. Cette tension de loyautés annonce plusieurs confrontations violentes au cours des premières années révolutionnaires.
En 1791, la Révolution bouleverse l’ordre pontifical : Sarrians vote son intégration au nouvel État français.
Le 19 avril 1791, la bataille de Sarrians oppose les troupes républicaines d’Avignon aux Comtadins fidèles au pape sous la bannière de Sainte-Cécile, marquant un épisode tragique de la Révolution française. Une escarmouche majeure oppose les milices avignonnaises, soutenant la Révolution, aux Comtadins restés fidèles. Cette bataille, ponctuée de combats de rue autour de l’église et de la place du village, fait plusieurs blessés dans les deux camps et marque profondément la mémoire locale. Cette escarmouche marque l’un des épisodes les plus violents du conflit entre anciens féodaux et révolutionnaires en Provence.
La bataille de Sarrians rompt l’équilibre fragile entre papistes et républicains dans le Comtat Venaissin. Bien que l’Autorité pontificale conserve encore quelques leviers de pouvoir, cet affrontement envoie un signal fort : la Révolution ne tolère plus d’enclaves hostiles. Quelques mois plus tard, l’Assemblée nationale vote l’union du Comtat à la France (14 septembre 1791) puis crée le département de Vaucluse (25 juin 1793), réduisant à néant la contre-révolution sarriannaise. Sarrians perd sa spécificité papale, adopte le droit français et intègre pleinement l’administration départementale, mettant fin à plus de cinq siècles d’autorité pontificale.
Les comités de surveillance, instruments clés de la Révolution, s’investissent à Sarrians pour : écarter les prêtres réfractaires et fermer les chapelles rurales, surveiller et dénoncer les familles suspectes de « contre-révolution », organiser des cérémonies civiques et des festivités républicaines, parfois improvisées sur la place publique. Ces mesures assurent la diffusion rapide des idéaux révolutionnaires, mais alimentent aussi un climat de défiance entre voisins.
Les symboles papaux disparaissent peu à peu des registres. En pleine Terreur, le conseil municipal adopte, le 29 brumaire an II (19 novembre 1793), une pétition de la Société populaire pour renommer Sarrians en « Marat », en hommage à Jean-Paul Marat, assassiné quelques mois plus tôt. Les délibérations appellent également à ériger une pyramide funéraire en son honneur et à enlever toute trace de l’Ancien Régime (croix, statues, portes de chapelles) sur le territoire communal.
Ces épisodes révèlent une communauté partagée entre fidélités anciennes et exigences révolutionnaires, où chaque décision politique se jouait dans la rue autant qu’au sein du conseil municipal.
XIXᵉ siècle : l’âge d’or viticole
Le XIXᵉ siècle marque l’âge d’or viticole du village. Sarrians, au cœur d’un terroir exceptionnel, développe une production viticole reconnue. Après la Révolution, la vigne devient la première culture de la commune grâce à sa rentabilité, une partie des coteaux étant classée en AOC Vacqueyras. La modernisation agricole et l’ouverture de nouvelles voies de communication renforcent l’économie locale
C'est à partir des années 1850 que Sarrians connaît une période de prospérité agricole sans précédent, grâce à l'arrivée conjointe du Canal de Carpentras et du chemin de fer. La culture des primeurs a engendré une croissance économique commune à toute la plaine du Comtat Venaissin qui devient alors " le jardin de la France ". Un marché grossiste journalier prenait place tout autour du village et un train de marchandises partait tous les matins de Carpentras pour se rendre aux Halles de Paris, via Sarrians.
La situation a évolué dans les années 1970 avec l'ouverture du marché international. Peu à peu, c'est la vigne, beaucoup plus rentable, qui s'est étendue pour devenir aujourd'hui la première culture à Sarrians, avec une partie classée en AOC Vacqueyras. Il ne faut pas oublier, malgré tout, le patrimoine industriel sarriannais dû à cette prospérité agricole. Celle-ci a en effet entraîné l'ouverture de plusieurs usines de conserverie dont subsiste encore un bâtiment, les anciennes Conserveries du midi. Il existait également plusieurs filatures, la culture du mûrier permettant à l'époque l'élevage du ver à soie.
Les conflits mondiaux du XXe siècle n'ont pas épargné la commune de Sarrians. Une plaque à la mémoire des sarriannais morts pendant la guerre de 14-18 est scellée sur le mur du bas-côté de l'église. Vous trouverez le monument aux morts sur l'emplacement de l'ancien cimetière Saint-Sébastien, ainsi que le mémorial des Anciens Combattants de la Guerre d'Algérie.
Événements de Sarrians pendant la Seconde Guerre mondiale
La seconde guerre mondiale a laissé des blessures profondes. Parmi les victimes, plusieurs résistants sarriannais sont morts en héros pour la France. Sarrians fut dès 1940 une plaque tournante de la clandestinité et de la résistance (Front national, FTPF, AS), dont les deux principaux responsables, Albin Durand et Marius Bastidon furent tués en août 1944.
Le 1er août 1944, la commune fut le théâtre d'un drame qui marque encore aujourd'hui les consciences des habitants. Les résistants, Albin Durand et Antoine Diouf, furent torturés et assassinés par un commando de collaborationnistes. Un autre résistant, Lucien Faraud fut mortellement blessé le même jour par les Allemands et un habitant, Paul Roux, qui portait secours à un blessé a été tué. Cette date est officiellement commémorée chaque année.
1er août 1944 : sous protection d’un détachement nazi et encadrés par des miliciens du Parti populaire français, des collaborateurs ouvrent le feu sur la place du village, tuant Paul Roux, venu porter secours à un blessé et Lucien Faraud, agent de liaison de la Résistance. Ils se rendent ensuite à la ferme Durand-Diouf où sont arrêtés, torturés et assassinés Albin Durand et Antoine Diouf.
20 août 1944 : Marius Bastidon est abattu en descendant du mont Ventoux alors qu’il ravitaille le maquis, illustrant l’engagement et la lourde rançon payée par les résistants locaux dans la lutte pour la libération de la Provence.
Août 1944 : Pierre Charrasse, âgé de 12 ans, est tué par une troupe allemande alors qu’il jouait avec ses amis sur la colline de la Sainte-Croix, rappelant la violence aveugle subie par les civils lors des opérations de répression et de retrait des troupes d’occupation.
Sarrians aujourd’hui : entre tradition et dynamisme
Aujourd’hui, Sarrians a su préserver son patrimoine tout en se tournant vers l’avenir. Ses vieilles ruelles, ses mas provençaux et ses domaines viticoles racontent encore l’histoire de ce village qui, au fil des siècles, a su se relever et prospérer.
Le patrimoine de Sarrians se découvre dans son centre historique : l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul au dôme surprenant, les vestiges de remparts et de demeures médiévales, ainsi que les châteaux de Tourreau (XVIIIᵉ siècle) et de Brunelly. Ces monuments confèrent à la commune un attrait touristique renforcé par des circuits de randonnée et des événements œnologiques. Le village perpétue un art de vivre provençal, fruit d’un millénaire d’histoire.
De la grotte néolithique aux remparts médiévaux, en passant par les champs de vigne, l’histoire de Sarrians se lit à travers ses pierres et ses terres. Cette aventure humaine, riche en découvertes archéologiques et en épisodes passionnés, façonne l’identité d’un village fier de son passé et tourné vers l’avenir.
À visiter à Sarrians et ses alentours
Pour prolonger la découverte historique et culturelle :
- Le centre historique de Sarrians se découvre à travers plusieurs sites emblématiques, témoins de son riche passé du XIᵉ siècle à nos jours.
- Visitez l’église Saint-Félix et admirez ses éléments romans et ses bas-côtés baroques.
- Vestiges des remparts médiévaux : témoins du passé défensif du village. Suivre la signalétique des remparts médiévaux
- Parcourir les vestiges de la place Jean Jaurès et de la fontaine érigée en 1725.
- Parcourez le site archéologique des Boileau pour plonger dans la vie néolithique.
- Visiter le site de la motte de Pied-Card pour comprendre l’architecture féodale.
- Parcourir les châteaux de Tourreau et de Brunelly à l’occasion d’un rallye patrimonial
- Domaines viticoles : dégustations des appellations Côtes du Rhône et Ventoux. Participez à une dégustation des vins de Sarrians et Vacqueyras dans l’une des caves coopératives locales.
- Explorer les canaux creusés par les moines clunisiens le long de l’Ouvèze.
- Balades en plaine du Comtat Venaissin : paysages typiques de la Provence agricole.
- Suivez l’itinéraire de randonnée sur le plateau des Garrigues pour explorer motte féodale et moulins agricoles.
- Suivre le circuit des chapelles pour mesurer l’influence pontificale sur l’architecture locale.
- Proximité avec Avignon et le Mont Ventoux : deux destinations majeures à quelques kilomètres.
Liste des musées historiques voisins
- Musée de l'école d'autrefois - Monteux - 5,6 km - Reconstitution de la classe rurale d'antan
- Espace Archéologique et Géologique - Beaumes-de-Venise - 5,7 km - Vestiges archéologiques (grecs, romains, médiévaux)
- Musée Archéologique de Beaumes - Beaumes-de-Venise - 5,7 km - Exposition des découvertes locales
- Musée Sobirats - Carpentras - 7,1 km - Arts décoratifs dans un ancien hôtel particulier
- Musée de la B.A 115 - Orange - 10,1 km - Histoire de la base aérienne
- Centre Horloger de Provence - Entraigues-sur-la-Sorgue - 10,3 km - Histoire de l’horlogerie et du garde-temps
- Musée du Vin – Maison Brotte - Châteauneuf-du-Pape - 11,0 km - Patrimoine viticole et œnologie
- Musée de la Vieille École - Valayans (hameau) - 11,6 km - Collection d’objets scolaires d’autrefois
- Musée du Costume Comtadin - Sarrians (Magasin Drapier) - 11,9 km - Traditions vestimentaires comtadines
- Maison Fléchier – Traditions Comtadines - Sarrians - 12,0 km - Coutumes locales (ver à soie, santons, Noël)
Chaque établissement propose une immersion dans le patrimoine matériel et immatériel du Comtat Venaissin, idéal pour enrichir votre visite de la région.
Informations pratiques
- Office de Tourisme de Sarrians Place Jean Jaurès, 84260 Sarrians Point de départ pour circuits guidés et documentation sur le patrimoine local.
- Circuit du Patrimoine : à récupérer auprès de l’Office de Tourisme pour suivre un itinéraire pédestre commenté à travers le village.
Nos coups de cœur dans Sarrians
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- Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
- Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
- Camping et Feux interdits (pas de barbecue) - La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir. Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne. L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. Pensez boite à mégots.
Soyez vigilants et attentifs à tous ces petits gestes pour que nos petits et grands paradis le reste encore de nombreuses années et que les personnes qui passeront derrière nous en profitent tout autant.
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