Les routes touristiques en France

Route des églises romanes de la vallée de l'Ardèche Circuit 1 (Ardèche-07)

Votre itinéraire et visites sur le Circuit 1 de la Route touristique des églises romanes de la vallée de l'Ardèche

Les paysages, sur ce circuit touristique des églises romanes du bassin de l'Ardèche entre montagne et plaine, enchantent par leur diversité. Sur ces routes, les visiteurs peuvent découvrir les traces du travail séculaire des habitants, capitelles, faïsses, et sur les bords de la rivière Lande, moulins et filature.

L'Ardèche compte de nombreux villages pittoresques présentant un fort intérêt patrimonial, architectural ou paysager. Certains, selon leur situation géographique, sont peu connus et méritaient d’être davantage mis en valeur. De nombreux hameaux authentiques entourent les villages au patrimoine riche en monuments remarquables : église, châteaux, chapelles, maisons de style Renaissance, ruelles et calades...

En plein Moyen Age, au cours du XIe siècle, le style roman qui se développe en Ardèche se révèle très diversifié, car les routes qui traversent ce territoire favorisent la circulation des influences artistiques depuis le Puy-en-Velay, Valence ou Saint-Gilles-du-Gard. Chacune des églises sur ce parcours dévoilent ses charmes offrant aux visiteurs ses trésors d'architecture.

Le départ de cette itinéraire touristique sera Montpezat-sous-Bauzon (km 0). Situé au cœur du parc naturel régional des Monts d'Ardècheau confluent de la Fontaulière et de son affluent la Pourseille, à la limite géographique et climatique entre le Bas Vivarais et la Montagne ardéchoise, le village de Montpezat séduira les amateurs d’authenticité, de nature et de paysages préservés. Depuis la préhistoire, le village de Montpezat s'est construit sur le sentier naturel qui conduit de la vallée vers les hauts plateaux ardéchois.

Montpezat sous bauzon notre dame de prevenchere guide du tourisme de rhone alpesLe bourg de Montpezat-sous-Bauzon s’est développé, Ville Basse d’abord haut lieu médiéval, puis Ville Haute, au pied du château de Montlaur qui contrôlait le confluent des deux vallées de la Fontaulière et de la Pourseille, antiques voies de franchissement de la Cévenne vers le Massif Central. Située à proximité immédiate de l’antique grande voie de communication joignant la vallée du Rhône à l’Auvergne par le col du Pal, l’imposante église Notre-Dame de Prévenchères, église romane du XIIe siècle, se trouve donc sur le chemin des pèlerinages du Puy-en-Velay. Cette situation privilégiée l’aurait exposé à quelques vicissitudes puisque la chapelle primitive aurait été rapidement détruite. Elle est reconstruite au XIIe siècle dans le style roman et agrandie afin d’accueillir pèlerins et paroissiens de Montpezat.

Le bel édifice présente un caractère sobre et robuste propre à l’architecture des prieurés de Saint-Chaffre. Ravagée par les huguenots en 1567, l'église Notre-Dame de Prévenchères est à nouveau restaurée et agrandie par l’ajout de chapelles gothiques. Pendant la période révolutionnaire, outre les cérémonies religieuses, des assemblées populaires et des célébrations patriotiques y eurent lieu. En 1885, la population la trouvant trop éloignée du bourg, elle fut désaffectée au profit d’une nouvelle église paroissiale. Transformée en remise et grange à foin puis partiellement détruite et laissée à l’abandon, elle est enfin sauvée en 1944 par son classement parmi les Monuments historiques.

D'autres sites sont témoins de la longue et riche histoire de Montpezat-sous-Bauzon sont encore visibles comme le château de Pourcheyrolles, le prieuré de Clastres avec sa magnifique roseraie, le calvaire franciscain dominé par la chapelle St Roch où l'on peut admirer les fresques du peintre Jean Saussac, la voie romaine "Jules César" longue de 7 km qui amène les randonneurs à la croix du Pal, vue imprenable tout au long du trajet, les "doubles ou traboules" au cœur du village, "la pyramide" surmontée de Notre-Dame de Bon Conseil, la Piéta statue en bois qui se trouve dans l'église paroissiale.

Après une visite à la cascade de pourcheyrolle, prendre la direction de Pont-de-Labeaume, via la D536 (11 km). Situé à la confluence des eaux de l'Ardèche et de la Fontaulière, deux rivières bordées de magnifiques orgues basaltiques. Sur les pentes, on découvre une châtaigneraie qui se rénove, grâce en particulier à l'action de Paul Leynaud et nombre de cerisiers, voire de pruniers.

Pont-de-Labeaume s'étend le long de la route des Cévennes. Le village tire son nom du pont romain qui permettait à l'ancienne voie romaine venant d'Alba de traverser l'Ardèche et d'aller sur MontpezatAu début du siècle, perchée à 400 mètres d'altitude, la commune de Nieigles et sa vieille église romane du XIe siècle règnent sur la vallée. Selon quelques écrits, le prieuré de Nieigles remonte à Guy D’Anjou, évêque du Puy de 975 à 996. Le prieuré qui se dresse sur un promontoire rocheux, dans un méandre de la rivière d’Ardèche, conserve tout son charme d’antan et c’est aussi pour la vue, que l’ensemble du site mérite qu’on s’y attarde.

De la première église, il reste très certainement les murs et les arcs, les piliers romans et toutes les parties soulignées d’une corniche moulurée. Dès le début du XVe siècle, cette église se révèle trop petite et se voit agrandie par l’adjonction de chapelles dont les voûtes en croisées d’ogive trahissent un goût pour le style gothique. Le XVIIe siècle apporte aussi son lot de modifications avec une sacristie et un clocher qui, bien que tardif, conserve des formes proches du style roman. 

En passant le pont de Pourtalou qui au XIIème siècle était un pont à péage, porte d’entrée des vallées de l’Ardèche et de la Fontaulière, vous partirez à la conquête de Nieigles qui domine le village. Ce joyau mérite une visite, Nieigles ne vient t-il pas du latin Nidus aquilinus, nid d’aigle ? En contrebas de pont routier actuel se situe le pont dit Romain. Il était censé desservir les voies romaines de Gergovie et d’Aquitaine. Une voie romaine était bien présente sur les lieux ainsi qu’ en atteste la borne milliaire retrouvée dans les années 1880 et qui se trouve actuellement devant l’église de Pont-de-Labeaume.

Le site exceptionnel du Pont de Rolandy, à 200 mètres du centre-bourg de Pont-de-Labeaume, vous permettra d’appréhender la superposition des coulées de 35.000 ans et de 12.000 ans du Ray-Pic et du Volcan du Souilhol. La plateforme en 3D d’interprétation du volcanisme ardéchois vous permettra d’organiser des visites sur tout le territoire des Jeunes Volcans d’Ardèche.

Poursuivre en direction de Saint-Julien du Serre et son église remarquable, via la N102 et la D218 (29 km). Magnifique village entouré de verdure, dressé sur une crête (ou serre), entre deux rivières aux eaux limpides. Le village est dispersé en plusieurs hameaux et présente de belles demeures typiques de grande qualité architecturale.

Saint julien du serre eglise saint julien guide du tourisme de rhone alpesSaint-Julien-du-Serre abrite un des joyaux de l'art roman : son église Saint-Julien de Brioude, dont on trouve des traces dès le XIIe siècle. Saint Julien de Brioude est un martyr auvergnat du IIIe siècle. Elle est remarquable en particulier par ses chapiteaux sculptés, à l'intérieur comme à l'extérieur. Les amateurs de patrimoine y trouveront son porche monumental, ses arcs-boutants, et sa fenêtre trilobée dans l'abside, un clocher ajouré... Sa situation dans un espace ouvert et ses grandes arches qui confortent les murs, invitent à la promenade autour d’elles.

Cette remarquable église dépendait du monastère de Saint-Chaffre du Monastier, près du Puy-en-Velay. Elle se composait originairement d’une abside prolongée par une nef. A la jonction du choeur et de la nef s’élevait un simple clocher-mur à double arcade. En contournant l’abside vers le nord, on découvre le superbe portail roman, en plein cintre et sans tympan, d’une ampleur inhabituelle. Vers 1510, la chapelle de la Nativité, au sud de la première travée, est fondée par Jacques Chambon, juge royal du Vivarais dont les armes sont sculptées sur les culots de la voûte.

Entre 1518 et 1536, une autre chapelle dédiée à Saint-Sébastien fut construite par Messire Barthélemy du Barys, curé et recteur de l’église. Mais,en 1855, cette chapelle sera remplacée par une construction de style néo-gothique sur le modèle de la chapelle de la Nativité, afin d’agrandir l’église et de lui donner un plan symétrique. Une troisième chapelle, Saint-Martial-et-Saint-Jean, se dressait au sud depuis la moitié du XVIe siècle, avant de devenir la sacristie au le XVIIIe siècle. Quand à la tribune, on attribue sa construction au XVIIIe siècle pour accueillir la confrérie du saint sacrement. Enfin en 1875 sera érigé le campanile actuel.

Mais l’originalité de cette belle église romane de Saint-Julien-du-Serre réside dans le riche décor sculpté qu’elle affiche sur ses chapiteaux intérieurs et extérieurs. Une iconographie étrange défile: lion, sirène, têtes grotesques, dragon ailé et autres figures relevant de thèmes chrétiens ou légendaires. Autour de Saint-Julien-du-Serre, au « Rocher des Combes » une table d’orientation en lave émaillée est installée et offre un majestueux paysage cévenol aux yeux des marcheurs.

Continuer vers Vesseaux, via la D259 et la D104 (36 km), situé aux portes de l'Ardèche méridionale, au pied du col de l'Escrinet dans le Parc Naturel Régional des Monts d'Ardèche, riche de 35 hameaux de belle architecture. De la Croix de Mousson, se déploie un magnifique et large panorama sur les monts du Vivarais et les sommets cévenols. La maison du patrimoine, qui se trouve sur la place de l’église, permet à ceux qui le souhaitent de mieux connaître les richesses du village.

Si le village possède une histoire riche qui commence à la Préhistoire, le coeur du village de Vesseaux recèle un joyau de l'art roman : l'église prieurale du XIIe siècle avec son magnifique porche. Le clocher, surélevé au XIXe siècle, puis restauré au XXe siècle, se remarque de loin par sa flèche aux tuiles polychromes. Son clocher couvert de tuiles vernissées représentant un jeu de cartes est surprenant. L’église romane de Vesseaux est l’œuvre des moines bénédictins venus fonder, un prieuré pour leur abbaye mère de la Chaise-Dieu.

Elle a été construite sur les fondations et sur les restes d’une église antérieure dont elle a conservé le schéma architectural. De nombreux éléments de cette église primitive furent alors réemployés : colonnes, chapiteaux, portail, sculptures dont son célèbre tétramorphe, le seul dans cette configuration, dans tout le Bas-Vivarais. Au XIVe siècle, une tour de défense sera édifiée contre l’église. On en profita pour restaurer le chœur, le transept et la chapelle nord à l’aide d’arêtes nervurées.

Vesseaux eglise saint pierre aux liens guide du tourisme de rhone alpesA la Renaissance, on lui adjoignit deux chapelles latérales : l’une au XVe siècle, au sud, près de l’ancien cimetière, sous le vocable du Saint-Sépulcre, l’autre au XVIe siècle, au nord, de style gothique, construite pour la famille de Surville. On transforma également, à cette époque, la tour-donjon en clocher. Al’intérieur, elle a gardé son harmonieuse structure d’origine avec ses arcades en plein cintre et sa nef en berceau.

Au XIIème siècle, sous la direction du prieur Gausselin, 6 moines bénédictins, venus de la Chaise-Dieu, construisent au sud de l’église de Vesseaux un véritable castrum monastique incluant le bâtiment religieux. Bien qu’ayant subi de nombreux réaménagements, ce premier fort forme encore aujourd’hui le cœur historique du village. Vesseaux était dans le passé un haut lieu de la production de châtaignes, des immenses châtaigneraies s'étendaient le long des vallées donnant lieu à une halle aux marrons au cœur du village.

Les visiteurs de Vesseaux apprécient les balades balisées à travers la châtaigneraie, sur les sentiers longeant les cerisiers et pêchers, ou encore le long de la rivière du Liopoux. S'ajoutent les sentiers balisés le long de l'ancienne voie du tram bordée de résineux. C’est aussi l’occasion de découvrir « la fontaine des Chaberts » se déversant dans un lavoir jadis utilisé par les lavandières, ainsi  que le célèbre pigeonnier.

Il est temps de filer en direction du village d'Ailhon caché dans les pins maritimes, via les D104 et D153 (52 km). Des guerres de Religion à la conversion d'Henri IV au catholicisme, Ailhon, petit village de caractère d’Ardèche, vous révélera bien des surprises architecturales et historiques avec son magnifique centre ancien. Ailhon a été le lieu d'événements qui ont marqué l'histoire de France.

Il faut d'abord s'arrêter au centre de la place et en faire le tour du regard pour apprécier le plus beau joyau de ce village : son église Saint-André d’Ailhon, témoin parfait du passage de l'art roman à l'art gothique. En effet, la partie la plus ancienne de l'église est la nef avec son arc doubleau et ses voûtes en berceau brisé qui remonte au XII° siècle. Mais les parties les plus récentes, telles que le choeur et les bas-côtés, ont été remaniées jusqu'au XVI° siècle.

Des voûtes en croisées d’ogive gothiques s’appuient sur des consoles ornées de têtes d’anges, d’animaux ou de masques grotesques. Dans le fond de l’église Saint-André d’Ailhon, à côté du mécanisme d’horlogerie, est placé le couvercle du sarcophage de Jean de Roqua, abbé de l’abbaye cistercienne ardéchoise des Chambons au XVe siècle. L’abbé y est représenté avec sa crosse abbatiale. On peut admirer son clocher de type "clocher à peigne " percé de quatre fenêtres pour abriter quatre cloches. Il n'en subsiste désormais plus que deux. L'église Saint-André d’Ailhon conserve aussi le reste du tronc d"un ormeau, planté en 1593 sur la place du village, sous l'ordre du ministre Sully, et foudroyé en 1989.

Riche de son histoire, vous pourrez découvrir dans Ailhon des traces de l’époque Gallo-romaine avec les vestiges d’une fonderie ancienne, se situant au-dessus de la salle polyvalente qui permettait à cette époque d’exploiter le minerai de fer. En flânant dans ce petit village, vous pourrez aussi admirer de très belles maisons de grès aux fenêtres et portes ornées de linteaux finement sculptés. Entre les pins, sur le vallon des Treillas, découvrez aussi les "faÿsses", ces terrasses étroites où les anciens ont réussi à cultiver pendant des siècles les produits d'une culture authentique.

Dirigez-vous en direction de Chassiers, classée village de caractère, via la D103 (63 km). Chassiers a été fondée autour d'un monastère du Ve siècle. Important bastion catholique qui s'est illustré lors des guerres de religion, elle devient commune à part entière à la suite de la Révolution française, en 1790. Les amoureux de vieilles pierres trouveront leur bonheur dans cette cité médiévale aux mille attraits et aux monuments à découvrir le temps de balades dans un autre temps.

En dehors de ses belles maisons médiévales datant du XVIe et XVIIe siècle, Chassiers a la particularité de compter deux châteaux et deux églises. La présence de mines argentifères explique en partie le grand nombre de forteresses postées en amont de Largentière. Commençez votre visite par la belle chapelle romane Saint-Benoît, dite des Pénitents édifiée entre le XIe et le XIIe siècle, située à peu de distance de l’église paroissiale de Saint-HilaireElle étonne par ses volumes et la quantité de grès utilisé pour la construire. Elle a pu être construite à l'emplacement d'un monastère qu'un cartulaire médiéval de l'Eglise de Viviers parait situer à Chassiers au VIe siècle.

Chassiers chapelle saint benoit guide du tourisme de rhone alpesA l’apogée de l’expression architecturale romane, la chapelle Saint-Benoît relevait d'un abbaye bénédictine : son vocable l'atteste. L’originalité de l’édifice, de dimension modeste, réside dans la présence de deux nefs terminées à l’est par une abside polygonale pour l’une et semi-circulaire pour l’autre. Les deux nefs communiquent entre elles par une grande arcade à l'ouest et les sanctuaires sont reliés par un passage qui fut élargi. Il semble que la juxtaposition des deux nefs soit justifiée par la présence, au moins occasionnelle, d'une assemblée de fidèles auprès d'un espace de célébration monastique.

A partir de 1584, la confrérie des Pénitents bleus de Chassiers s’y installa jusqu’au seuil du XXe siècle. A l’extérieur, le double chevet constitue la partie la plus avenante de la chapelle Saint-Benoît. Une couronne de modillons expose un riche répertoire décoratif : feuillages, figures géométriques, visage ennobli ou mufle, sirène, tête encornée, tonnelet... les signes contrastés de la vie.

En vous baladant dans le village de Chassiers, admirez l'église fortifiée de style gothique de Saint-Hilaire. Construite sur les vestiges d'une ancienne église romane, elle présente l'aspect d'une forteresse, notamment en raison de son clocher-donjon. Installée ici à l'époque de la Guerre de Cent ans, elle servit à l'époque de lieu de refuge aux habitants du village. Continuons votre visite jusqu’à l'ancienne maison forte du XVIe siècle, le château de la Vernade accueille aujourd'hui la mairie de Chassiers. Non loin, ne manquez pas les vestiges d'une tour à bossages du XIe siècle.

Le château de la Mothe à l’entrée sud du village date du XVe et XVIe siècle, il a appartenu aux évêques de Viviers puis à la famille de la Mothe de Chalendar, qui lui donna son nom actuel. C’est un véritable château fort, avec pont-levis, fossé, échauguettes et tourelles qui lui donnent fière allure.  Ne manquez pas d'admirer la chapelle Notre-Dame Bonne-Rencontre, ancien lieu de pèlerinage, et les vestiges de la chapelle Saint-Joseph avec sa façade et sa statue de saint Joseph. Un sentier de randonnée pédestre fait le tour de Chassiers, permettant ainsi d'admirer toute la beauté de Chassiers.

L'itinéraire touristique des églises romanes de la vallée de l'Ardèche passera par Vinezac (70 km), via la D103, la route de Largentière et la D423. Autour de la route, dénivelés abrupts et murets de pierres sèches laissent entrevoir les cultures en terrasses typiques de la région. Classée Village de caractère, Vinezac prend place au cœur de vignes foisonnantes. Vinezac doit son nom à son activité principale, la fabrication du vin. Aujourd'hui encore, la commune offre des paysages viticoles. Les amateurs de vins apprécieront ses productions comme les vins de pays des coteaux de l'Ardèche ou l'AOC, Côtes-du-Vivarais.

D'origine médiévale, Vinezac a conservé un patrimoine architectural exceptionnel et présente aux regards de ravissantes maisons aux pierres teintées de blanc et d'ocre, ou encore des ruelles longées de bâtiments remarquables. Il fait bon de flaner au gré des ruelles du village médiéval de Vinezac comme la rue Chaude, la rue Noie ou encore la rue Etroite. Les bâtiments en grès local avec leurs teintes ocres apportent une luminosité toute particulière. On peut notamment y découvrir l'église Notre-Dame-de-l'Annonciationde style roman du XIIe siècle, elle se démarque par son plan carré.

Le cartulaire médiéval de l'Eglise de Viviers semble attester, dès le VIIIe siècle, l'existence de Vinezac. L'église romane Notre-Dame-de-l'Annonciation, elle-même, est clairement mentionnée en 1255, lors de l'échange dont elle fait l'objet entre l'évêque de Viviers et le chapitre cathédral. L'église comportait une simple nef terminée par une abside semi-circulaire ; elle fut intégrée dans l'enceinte fortifiée protégeant le village, lors de la guerre de Cent Ans. Plusieurs fois modifiée au cours des siècles, notamment par d’adjonction de deux nefs latérales au XIXe siècle, elle conserve cependant l’esprit roman de ses origines. Le chevet est polygonal, joliment ajouré.

L’intérieur présente un intéressant programme iconographique: cinq chapiteaux de la nef proposent des interprétations varièes de l’antique style corinthien ; un autre offre un curieux décor animalier où s'expriment l'agressivité et le fantastique. Il reste peu de vestiges de l’ancien portail roman, bouleversé par la création de la nef latérale sud, mais deux chapiteaux, aujourd'hui dégradés, sculptés sur de fines colonnettes, laissent imaginer le soin apporté autrefois à l’édifice. Un bas-relief exposé sur le mur Sud de l’église Notre-Dame-de-l'Annonciation représente Daniel dans la fosse aux lions ; les formes sont sommaires mais la sculpture n’est sans doute pas antérieure à la fin du XIe siècle.

Des stalles occupent le bas-côté Nord où se regroupaient, pour honorer saint Sébastien, les membres de la confrérie des Pénitents Noirs de Vinezac. Autour de l’église romane, le vieux centre médiéval de Vinezac délimité par d'anciens remparts dont il ne reste que peu de traces prend, lorsqu’on le voit au sud de la route de Volpilliaire ou du ciel, une allure de barque dont le château sud serait la proue.

Il est possible d'apprécier aussi les vestiges de trois châteaux. Le château Jullien, qui présente encore aujourd'hui un donjon du XIIe siècle, une tour ronde du XIVe siècle et une extension du XVIIe siècle. Le second, le château de La Motte, n'est plus qu'un vestige de style roman, et la demeure des Charbonnel de Chauzon est devenue un hôtel-restaurant de luxe. Dans le hameau voisin de Merzelent, un panorama unique offre une vue à 450 mètres d'altitude. Plusieurs randonnées passent par le village de Vinezac, comme la balade des Gratte-Lauze ou une petite boucle qui fait le tour du bourg, et permettent d'apprécier toutes les curiosités alentours.

Suite à ces découvertes, prendre la direction de Balazuc accroché sur une falaise au-dessus de l’Ardèche, via la D423 (77 km). Balazuc, cité médiévale, ancienne place forte des Seigneurs de Balazucclassé parmi les plus beaux villages de France et également labellisée Village de caractère. présente un charmant dédale de ses calades, ruelles tortueuses entrecoupées de passages voûtés, d'arcades et d'escaliers, à savourer à pied, le temps d'une délicieuse promenade...

L'occasion aussi d'admirer l'église romane Sainte-Madeleine qui accueille l'été des concerts et des expositions de peintures. Elle témoigne de la foi des occupants de cette roche escarpée, aux XIe et XIIe siècles. Dans la partie la plus ancienne du village, une petite ruelle étroite et voûtée mène à la charmante église romane. Cette calade qui, une fois barricadée, rendait l’église inaccessible en périodes troubles. Une fois à l’intérieur, on est impressionné par l’harmonie des volumes et la simplicité de la voûte en berceau et de l’abside fortifiée. La deuxième nef, voûtée d’arêtes, est due à des travaux d’agrandissement au XVIIe siècle.  La pierre aujourd'hui laissée nue et sans décor laisse apprécier volumes et matière avec simplicité.

Balazuc plus beau village et village de caractere clocher vieille eglise routes touristiques de ardeche guide du tourisme du rhone alpesMais c’est le clocher provençal à peigne qui retient le plus l’attention. Composé de trois baies surmontées à l’origine de trois petites ouvertures dont une seule subsiste, l’accès se fait par un étroit et abrupt escalier extérieur. De là, la vue est imprenable sur la rivière l’Ardèche et le village de BalazucSplendide ! Direction ensuite vers le château féodal de Balazuc qui date, pour sa partie la plus ancienne, du XIe siècle, plusieurs fois remanié. 

L'église Notre-Dame de Balazuc a été édifiée entre le XIe et le XIIIe siècle, elle est aujourd'hui en ruines et a été remplacée par l'église Sainte-Madeleine au XIXe siècle. Elle accueille régulièrement des expositions à la saison touristique. Il est possible de monter sur son toit pour apprécier la vue sur la vallée environnante. Sous la mairie de Balazuc, il est possible de découvrir une copie du sarcophage du village. L'original, paléochrétien, date de la fin du IVe siècle et se trouve au musée gallo-romain de Lyon. Il reste plusieurs vestiges de l'époque médiévale à l'instar de la porte de la Sablière, la mieux conservée des anciens remparts, ou de la tour de la reine Jeanne de Balazuc. 

Vous pourrez admirer les ruines de la chapelle funéraire Saint-Jean-Baptiste du XIIIe siècle. Le muséum de l'Ardèche permet de découvrir plus de 800 fossiles originaux retraçant l'histoire de la géologie de l'Ardèche. En vous promenant rendez-vous vers le pont sur l'Ardèche et la rive opposée pour jouir d'une vue imprenable sur le village de Balazuc aux allures de carte postale...

L'étape suivante sera Saint-Maurice d'Ardèche, via les D294 et D579 (81 km). Situé au bord de la rivière Ardèche, le petit village de Saint-Maurice-d'Ardèche a été fondé au cours du XIe siècle, autour d'un couvent de sœurs bénédictines établi par l’abbaye Saint-André-le-Haut de Vienne. S'il a aujourd'hui fermé ses portes, il en reste cependant quelques vestiges à admirer dans ce village plein de charme. L'église Saint-Maurice de style roman, est donc le seul vestige de cette ancien couvent bénédictin fondé par la famille de Vogüé au cours du XIe siècle.

De petite taille, l’église Saint-Maurice est pourvue d’une coupole de style roman. Bâtie en croix latine, elle a été en partie reconstruite au cours du XIXe siècle. A l'intérieur, des colonnettes sont coiffées de charmants chapiteaux historiés, avec des sculptures très primitives, comme des animaux qui s'entre-dévorent. On peut encore admirer une grande photographie du sarcophage trouvé au XVIe siècle et qui servait autrefois d'autel à l'église. L'original se trouve aujourd'hui au musée de la civilisation gallo-romaine de Lyon.

L'église Saint-Maurice conserve deux beaux chapiteaux historiés à l’entrée de l’abside. Ces chapiteaux relatent le supplice de saint Maurice : originaire de l’Egypte chrétienne, Maurice est enrôlé dans l’armée romaine et envoyé combattre dans les Alpes à la tête de la légion thébaine, au IIIe siècle. Ayant reçu de l’empereur Maximien, l’ordre d’exterminer les chrétiens, la légion s’arrête net près du lac Léman. Maurice et ses compagnons, refusant de renier leur foi et de sacrifier au culte des dieux romains sont massacrés sans résistance sur ordre de l’Empereur. Dès le IVesiècle, le culte de saint Maurice et de ses compagnons se répandit dans toute la chrétienté occidentale. Contigu à ce très bel édifice, un bâtiment rappelle la présence de l'ancien château.

Le centre-ville de Saint-Maurice-d'Ardèche ne manque pas également de charme, notamment grâce à son aspect moyenâgeux qui rappelle le passé de la cité ardéchoise. En se promenant en son cœur, il est possible d'apprécier de charmantes petites ruelles surmontées d'arcades, ainsi que des maisons en pierre, typiques de l'architecture typique de la région.

Continuer ce périple touristique en direction de Rochecolombe, via les D579, D1 et la D401 (86 km). Le paysage de vignes et les aspects méditerranéens de la nature environnante séduiront votre escapade. On entre dans le village médiéval du XIIe et XVe siècles par une porte fortifiée, puis, on prend un sentier qui grimpe jusqu'aux vestiges du château édifié au XIe siècle construit par les seigneurs d'Ucel, avec une vue imprenable sur les plateaux alentoursAujourd'hui en ruines, il ne conserve de son bâtiment d'origine qu'un pan du donjon, des tourelles, une muraille ou encore la  chapelle Saint Barthélemy dont la partie la plus ancienne est du XIIe siècle.

Elle constitue l'un des derniers édifices restant du château de Rochecolombe. Sous cette chapelle se trouve le caveau de la famille de Vogüé recouvert d'une dalle et portant l'inscription: Ici reposent auprès de dix générations de seigneurs de Vogüé, Guillaume de Vogüé, mort en 1602, Balthazar de Vogüé, chevalier de malte, mort en 1630.  La troisième chapelle a été construite au XVIe siècle.

Le vieux village de Rochecolombe n'était pas fortifié, mais les maisons jointives, hautes et sans ouvertures, opposent une ligne continue de défense face à d'éventuels assaillants. Les calades irrégulières et raides s’entrecroisent telles un labyrinthe, et convergent toutes vers le point culminant de l’ancien village: le belvédère de l’ancien château. Tout ici semble avoir été fait pour s’intégrer dans une parfaite harmonie avec la nature, jusqu’à la la couleur turquoise de l’eau qui jaillit de la cascade en arrière plan du village…

Au départ de Rochecolombe prendre le chemin qui mène jusqu’au hameau de Sauveplantade situé au nord du village médiéval, sur la route de Vogüé où vous pourrez admirer la magnifique église romane Saint-Pierre de SauveplantadeBijou romano-bysantin du Bas-Vivarais, c'est la plus petite église romane de la chrétienté du début du IXe et du XIe siècle. Mentionnée dès le VIIe siècle, l’église Saint-Pierre de Sauveplantade est confiée au XIe siècle aux bénédictins de l’abbaye de Cruas qui lui confèrent son allure actuelle.

Rochecolombe eglise saint pierre de sauveplantade route touristique de ardeche guide du tourisme de rhone alpesSon nom évoque l’ancienne forêt "Silva plantata" défrichée dans le courant du Moyen Age. Cette modeste église Saint-Pierre de Sauveplantade, construite en pierres de taille est un bijou d’architecture romane auquel des dimensions minimes de 8,30 m de long sur 3,30 m de large, donnent tout son charme. Son plan à trois absides, très représentatif de l’art roman, connaît un véritable succès au cours du XIIe siècle dans le Bas-Vivarais. On le retrouve en effet, entre autre, à Saint-Maurice-d’Ardèche. Les chapiteaux qui coiffent les deux colonnes à l’entrée du transept sont sans doute des réutilisations puisque le style auquel ils se rattachent permet de penser qu’ils proviennent certainement de l’église du VIIe siècle.

L’absidiole nord abrite une remarquable et rare table d’autel romane taillée dans une pierre calcaire blanche. Creusée en évier, sa tranche est sculptée d’un magnifique rinceau de demi-palmettes. A voir aussi dans l’église Saint-Pierre de Sauveplantade, une inscription antique qui témoigne de la présence d’un sanctuaire dédié à Jupiter, avant la christianisation du lieu.

Fin de cette première étape de cette Route touristique "églises romanes de la vallée de l'Ardèche".

Poursuivez ce parcours touristique en suivant : itinéraire du circuit 2 de la route touristique "églises romanes de la vallée de l'Ardèche".

Pour vous rendre sur la route touristique "églises romanes de la vallée de l'Ardèche"

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Le saviez-vous ?

Ailhon

En 1670, le village d’Ailhon participa à la révolte du Roure : devant la menace de nouveaux impôts, toute la région se souleva avec Antoine du Roure en tête. Après de longs mois, les mousquetaires du roi rétablirent l’ordre, condamnant Antoine du Roure à l’écartèlement. Plusieurs communes dont Ailhon furent condamnées non seulement à des amendes mais aussi à voir leur clocher rabaissé d’un niveau, sans que l’on sache toutefois si cet ordre a bien été exécuté.

N'oubliez pas !

Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.

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Date de dernière mise à jour : 27/08/2023