Les routes touristiques en France

Histoire de La Cadière d’Azur (83)

Parc naturel regional de la sainte baume crete routes touristiques du var guide touristique de la provence alpes cote d azurPerchée sur un promontoire rocheux face au Castellet, La Cadière d’Azur,  située dans le département de Var et la région de Provence-Alpes-Côte d'Azur est une invitation à un voyage à travers les siècles. L’histoire de La Cadière d’Azur est celle d’une terre et de ses hommes, du Néolithique à nos jours : un récit fait de foi, de seigneuries, de terroir et de vigne. Aujourd’hui encore, chaque pavé, chaque porte et chaque cep raconte un fragment de cette épopée provençale, invitant le visiteur à la découverte et à la dégustation.

Village médiéval aux ruelles fleuries, il offre un panorama grandiose sur les vignes de l’appellation Bandol et le massif de la Sainte Baume. Plongée dans le passé d’un village perché au cœur du vignoble varois, cet article retrace l’évolution de La Cadière-d’Azur, de ses origines lointaines à sa vie contemporaine, en passant par ses épisodes médiévaux et ses grands chantiers d’eau.

La Cadière a le charme de ces villages provençaux encore authentiques avec ses ruelles fleuries chargées d'histoire. Découvrez ici comment, des premiers habitants néolithiques à l’âge d’or viticole, La Cadière a forgé son identité unique. Préparez votre promenade médiévale, votre dégustation de Bandol et laissez-vous envoûter par l’âme authentique de ce village perché.

L’histoire millénaire de La Cadière d’Azur

Toponymie et premières mentions

Le nom de La Cadière pourrait dériver du latin cathedra (« siège ») ou du provençal caderia, désignant un lieu de genévriers (« cades »). Cathedra, qui, peu à peu, suivant les avatars de la langue, se transformera en Cadéria, puis Cadiera, et enfin Cadière (tout en gardant sa signification symbolique de “cathèdre” que rappelle le siège figurant sur les armes de la ville).

La première mention écrite de “La Cadière” remonte à 977 : lorsqu’Honneur II, évêque de Marseille, fait donation de l’église Saint-Côme et Saint-Damien, ainsi que de leurs dépendances à l’abbaye Saint-Victor de Marseille, dessinant les contours du territoire dès l’An Mil.

Un autre parchemin daté de 1099 définit cette donation comme « la huitième partie de la villa qui s’appelle Cathédra, qui est située en Pays de Provence, dans le Comté de Marseille, derrière la mer ». Les limites de ce territoire (appelé alors « Cathédra » et qui deviendra plus tard « La Cadière ») correspondent aux communes actuelles de La Cadière d’Azur, Saint-Cyr-sur-Mer et Bandol (et peut-être aussi Ceyreste et la Ciotat selon Régine Broecker).

Aux origines du village : du Néolithique à l’Antiquité !

Des silex taillés attestent d’une fréquentation dès la Préhistoire sur les pentes du Défends. En effet, le terroir de La Cadière d’Azur a été fréquenté dès le Néolithique, comme en témoignent les haches et herminettes en diorite ou serpentine, et les lames et grattoirs en silex découvertes dans les quartiers des Luquettes et des Paluns, et les rares tessons de céramique modelés découverts au quartier de Fontanieu. Ces vestiges montrent l’occupation humaine dès la fin du Ve millénaire av. J. C., avant même l’essor de l’agriculture. L’Age de Bronze ne nous a pas laissé de traces tangibles.

Les premiers occupants connus de la Provence sont des tribus Ligures. Au IVème siècle av J-C, les Celtes envahissent le territoire de l'actuelle Provence. Au Ier millénaire av. J.-C., des Celto-Ligures, de la tribu des Camatulici s’installent dans la région, ils sont peu nombreux mais plus guerriers que les Ligures, ils prennent le pouvoir et constituent une civilisation Celto-Ligure qui va subsister jusqu'à l'invasion Romaine.  Les Celto-Ligures occupent des habitats de hauteur, les plus importants de la région, étaient situés à La Courtine d’Ollioules et au Mont Garou (actuellement sur la commune de Sanary) tout proche.

En lien avec Massalia (Marseille), les Celto-Ligures échangent des céramiques massaliètes et étrusques ; quelques haches en diorite et grattoirs en silex confirment cet ancrage ancien. Les fouilles du quartier de Fontanieu ont, quant à elles, mis au jour un habitat Celto-Ligures daté du VIe siècle av. J. C. et, plus tard, quelques traces d’implantations romaines. C’est là le plus ancien habitat sédentaire localisé jusqu’à maintenant sur le territoire de La Cadière. Là apparaissent les premières céramiques d’importation massaliètes et étrusques, témoins des échanges entre indigènes et marchands grecs de Marseille. 

Au cours des siècles suivants, pendant le second Age du Fer, la population, plus nombreuse, s’installe dans les vallons et la plaine, où les plus anciens habitats reconnus remontent au début du II° siècle av. J.C., aux quartiers des Paluns et de St Jean. Ces premières civilisations ont façonné les bases d’un terroir bientôt convoité pour sa situation stratégique et son sol fertile.

Période gallo-romaine à La Cadière d’Azur

De nombreux objets (céramiques, amphores, monnaies…) attestent d’une forte implantation gallo-romaine dans les vallées, en particulier sur les emplacements de la fontaine Saint-Jean, des chapelles Saint-Côme et Saint-Damien et dans les Paluns. Il semble que ces populations se soient réfugiées sur la hauteur voisine (la barre rocheuse du Défends) poussées par les invasions.

Avec l’implantation romaine faisant suite aux appels à l’aide des Marseillais en conflits continuels avec les tribus indigènes et avec la malencontreuse prise de parti de la Cité massaliète lors de la guerre civile qui déchira Rome au cours de la deuxième moitié du I° siècle av. J.C., et enfin avec le développement de la Provincia sous Auguste, le territoire Cadiéren va se peupler intensément. Au cœur du premier siècle après J.-C., La Cadière-d’Azur intègre progressivement le monde romain, s’appuyant sur son terroir propice à l’agriculture et sa position en lien avec Massalia (Marseille). Création d’un réseau routier facilitant l’exportation des produits locaux vers la cité massaliote.

La cadiere d azur cite de caractere entree d une ruelle routes touristiques du var guide touristique de la provence alpes cote d azurInstallation de colons et grandes propriétés terriennes (villae) exploitant vigne et olivier.

Sur un terroir cadastré (des traces de centuriation subsistent dans le quartier des Paluns), de luxueuses villas vont alors se dresser comme celles de la Madrague à Saint Cyr, de l’Olivette et du Vigneret au Castellet et de la Capelanié et du Pey Neuf à La Cadière. Sur ce dernier site un mausolée funéraire a rappelé le souvenir de son propriétaire jusqu’à la fin du XVII° siècle lorsqu’il fût vendu et démoli pour en récupérer les pierres. Ce mausolée composé de blocs de grand appareil était appelé “Les Belles Pierres” et a laissé son nom à un quartier. Ces villas appartenant à de riches Romains ou des indigènes Celto-Ligures romanisés voisinaient avec d’humbles fermes comme celles du Vigneret ou celle des Marquands.

L’économie florissante de l’époque était basée sur la vigne et l’élevage, mais aussi et surtout sur la culture de l’olivier et l’extraction de l’huile. Au quartier des Paluns, on peut voir au bord de la route de St Cyr, à l’embranchement du chemins des Capelaniers, les trois derniers rescapés des sept énormes blocs de pierre, des pedicini, ou soubassements de machinerie des pressoirs d’une très importante huilerie gallo-romaine.

La fin du III° siècle après J.C. voit une crise économique sans précédent ravager l’empire romain. Les crises politiques et les putschs militaires se succèdent, et les premières invasions barbares y ajoutent leurs destructions. La petite agglomération qui deviendra La Cadière n’est pas épargnée.
Les campagnes se dépeuplent, les exploitations sont abandonnées ou très rétrécies, et l’économie redevient une économie de subsistance autour des habitats survivants mais bien amoindris, tels le Pey Neuf, les Paluns, l’Olivette, le Vigneret, Fontanieu, Saint-Côme. Seul Saint-Jean semble avoir connu une fréquentation plus importante et ce au moins jusqu’au VII° siècle et peut-être VIII° siècle. D’autres habitants ont retrouvé les habitudes ancestrales et se sont réinstallés sur les hauteurs.

Là est l’origine des villages perchés actuels de La Cadière et du Castellet. La plaine, négligée, peu sûre, restera à l’abandon et les drains des parties basses, n’étant plus entretenus, se transformeront par endroits en marais, d’où le nom de Paluns.

Les structures rurales et urbaines

La période romaine a laissé trois types d’établissements : Villa agricola : ferme isolée produisant vin, huile et céréales pour approvisionner les marchés provinciaux. Villa maritima : domaine situé près du littoral ou d’un cours d’eau, lié à l’exportation par bateau. Vicus : petit bourg de type villageois, lieu d’échanges, de services et de relayage pour les voyageurs et soldats.

Vestiges et découvertes archéologiques

Les fouilles et prospections affirment la densité de l’occupation romaine : Céramiques sigillées, amphores vinaires et vaisselle de table trouvées à la fontaine Saint-Jean et dans les vallons. Monnaies impériales (Auguste, Tibère, Claude) utilisées pour l’impôt et le commerce. Traces de mosaïques et fragments de mortier hydraulique témoignent de sols décorés dans les bâtiments agricoles.

  • Maison du Terroir et du Patrimoine : exposition sur les fouilles gallo-romaines et objets de la villa agricola (entrée libre).
  • Fontaine Saint-Jean : vestiges de fondations et nombreuses céramiques en place.
  • Sentier archéologique des Paluns : parcours balisé entre les restes de murs antiques et fragments de tuiles.
  • Chapelles Saint-Côme et Saint-Damien : vestiges d’un prieuré roman construit sur une villa rurale.

Chaque vestige, exposé ou in situ, révèle la vitalité d’une commune intégrée à l’Empire romain, où agriculture, commerce et infrastructures ont posé les jalons d’un paysage toujours vivant.

La romanisation a profondément modelé l’économie locale :

  • Vignoble : premières plantations de mourvèdre et de grenache, exportées vers Narbonne et Massalia.
  • Oléiculture : milliaires d’olives produites pour l’huile lampante et culinaire.
  • Infrastructures : aménagement de canaux d’irrigation et de petites routes vicinales, certaines réutilisées au Moyen Âge et à l’époque moderne.

L’agglomération vivotera en économie réduite jusqu’au X° siècle où la fin des razzias sarrazines amènera un retour à la sécurité et à une économie de développement dans le giron de l’Abbaye “mère” et suzeraine (cathédra) de Saint-Victor de Marseille. D’où le nom donné à partir de cette époque à La Cadière : Cathedra.

Le Moyen Âge : naissance d’un village fortifié

Haut Moyen-âge

La première mention écrite de « La Cadière » remonte à l’an 977, lors de la donation de l’église Saint Côme et Saint Damien au monastère Saint Victor de Marseille. Ce don marque l’entrée du village dans l’orbite ecclésiastique provençale La Cadière d'Azur.

La cadiere d azur cite de caractere la tour de l horloge routes touristiques du var guide touristique de la provence alpes cote d azurMoyen Âge : entre monastère et seigneurs

Au XIᵉ siècle, les invasions poussent la population vers la barre rocheuse du Défends. Sous la co-seigneurie de l’abbaye Saint-Victor et des vicomtes de Marseille jusqu’en 1212, puis sous la double tutelle des Baux et de Saint-Victor jusqu’en 1365, La Cadière grandit autour de son château et de ses deux enceintes de remparts, mais aussi dans la vallée autour des chapelles Saint-Côme et Saint-Damien. Le tissu urbain se structure alors en rues étroites, placettes et escaliers, reflet de l’organisation défensive et communautaire du village médiéval.

Le conseil de huit membres, dirigé par deux consuls et placé sous l’autorité du bayle, administre la vie civile et religieuse jusqu’à la Révolution. Il se réunit sous l’autorité du bayle représentant de l’abbaye de Saint-Victor. Le conseil possède des pouvoirs très étendus dans les domaines de la vie civile et religieuse, il nomme le maître d’école, le médecin, la sage-femme… Au moyen d’ordonnances appelées « capitouls », il règle avec une minutie surprenante et même tatillonne, la police rurale, le commerce, les bonnes moeurs… Les affaires importantes sont débattues au cours d’un « conseil des chefs de familles ».

Au XIIIᵉ siècle, fondation de la Maison du Saint-Esprit, première confrérie et institution caritative médiévale de La Cadière. Pendant cette période, la seigneurie se partage entre l’abbaye de Saint Victor et la puissante Maison des Baux. Mais en 1365 puis définitivement en 1390, les Baux renoncent à leurs droits, laissant l’abbaye maîtresse des lieux jusqu’à la Révolution française. La Cadière devient la possession exclusive de l’Abbaye de Saint-Victor, sa première et plus forte place.

Les vestiges du XIIIᵉ siècle : remparts, portes Saint-Jean (XIVe siècle) et porte de la Colle accessible par la rue des Consuls (XIVe siècle), église Saint-André des XIᵉ–XIIᵉ siècle, ruines du château seigneurial du Défends (XIe – XIIIe siècles) témoignent du rôle stratégique et spirituel de La Cadière durant le Moyen Âge, offrant aujourd’hui un parcours patrimonial jalonné de mémoires féodales et religieuses.

Les trois accès : la porte Saint-Jean, porte de la Colle et la porte Mazarine (XVIIe siècle), percée sur ordre du cardinal Mazarin en 1657,  creusent la silhouette du bourg et matérialisent l’enceinte défensive dressée face aux brigandages médiévaux. La tour de l’Horloge (1551), flanquée d’un campanile et d’une grande cloche commandée en 1584. Les ruines du château seigneurial du Défends Perchés sur le promontoire, ils offrent un panorama sur le vignoble et rappellent l’importance stratégique du site dès le XIIe siècle.

Plusieurs édifices et vestiges religieux ponctuent également le village, témoins de son passé religieux. L'église paroissiale Saint-André (XIe – XIIe siècles, agrandie et remodelée au XVIe). La chapelle Saint-Côme et Saint-Damien (vestiges d’un prieuré roman), la chapelle Sainte-Madeleine (1567), érigée sur l’emplacement d’un ancien château féodal, la chapelle Sainte-Anne (sur la place des Consuls). Ces sanctuaires chrétiens, certains adossés aux anciens remparts, traduisent la fusion entre l’architecture défensive et la vie spirituelle médiévale du village.

En flânant dans les ruelles pentues, on découvre aussi : des maisons médiévales à vieilles portes cloutées. Des fontaines et lavoirs en pierre, fruits du savoir-faire local. La « Maison du Terroir et du Patrimoine » (ancienne chapelle Notre-Dame de Pitié). Chacun de ces lieux, parfaitement restauré et mis en valeur, invite à se replonger dans l’atmosphère d’un village provençal façonné par le Moyen Âge. Chacun de ces monuments, qu’on redécouvre aujourd’hui au détour des ruelles pentues, véhicule un pan du passé cadiérin : stratagèmes, dévotions, restructurations et envolées populaires qui continuent de résonner sous la pierre millénaire.

De la Renaissance aux Lumières : développement et épreuves

Les XVIᵉ et XVIIᵉ siècles voient se succéder grands travaux, crises et privilèges royaux. 

1458 : Inscription sur la plus ancienne cloche datée du Var. 1507 : une terrible épidémie de peste fauche 149 vies en un mois et demi. 1508 : sur l’emplacement de l’église primitive datant du XII° siècle, l’église paroissiale de la Cadière est reconstruite et agrandie. La reconstruction de l’église paroissiale Saint André Apôtre (la croix de Saint André figure sur les armoiries de la ville) symbolise l’essor du village.

1540 : le conseil décide l’achat de métal « per fayre lo reloge ambe lo campane », pour fabriquer l’horloge avec sa cloche. Construction de Notre-Dame de pitié (l’actuelle maison du patrimoine). Aménagement de la Fontaine de Candis (située au-dessous du chemin du stade) pour alimenter la fontaine du village.

1547 : la commune achète le moulin à vent « plus loin de ville » (situé au nord de la route du stade) et construit peu après le moulin à vent « le plus près de ville » (situé sur le terrain communal dit les « Pins de Bringuier »). Elle décide aussi d’acheter les moulins à eau de la Serre et de la Roque (actuelle cave coopérative). 1551 : construction de la « tour de l’horloge ».

La cadiere d azur cite de caractere porte de la colle routes touristiques du var guide touristique de la provence alpes cote d azurVers 1554 – 1555, conformément à un bref apostolique, la communauté et les consuls partagent et vendent à divers habitants les terres de Saint-Côme et Saint-Damien, de Saint- Cyr, et du Plan de la Mer, dont la mise en culture est commencée. Les 4 et 5 novembre 1564, le Roi de France, Charles IX séjourne à La Cadière, participant à la mise en valeur de la Provence dans le cadre de son « tour de France » et accorde à la commune le droit de tenir deux foires annuelles et un marché tous les samedis. Près de la porte Mazarine était bâtie la maison où logea le Roi Charles IX accompagné de plusieurs personnages de la Cour, de la Reine-Mère et du jeune Henri (futur Henri IV) lors de leur passage à la Cadière en 1564.

Les remparts sont agrandis pour répondre aux besoins d’une population croissante, et de nouvelles portes s’ouvrent dans l’enceinte médiévale, témoignant de l’expansion du bourg pendant la Renaissance.

En 1566 s’établissent les Pénitents Blancs, en 1567 : construction de la chapelle Sainte-Madeleine pour les pénitents blancs sur l’emplacement du château en ruine. Le 23 novembre 1584, une cloche de « dix quintal » est commandée à Jehan Ardisson, fondeur à Marseille pour être posée en haut de la tour.

1592 : Le siège de La Cadière-d’Azur par le duc de Lesdiguières. 

Au cœur des guerres de Religion, La Cadière-d’Azur, alors acquise au parti de la Ligue, subit l’assaut des troupes du duc de Lesdiguières, chef protestant de Dauphiné et fidèle lieutenant d’Henri IV. À la fin du XVIᵉ siècle, la Provence est le théâtre de la lutte entre Ligue catholique et partisans du roi protestant, Henri IV. La Cadière-d’Azur, en majorité ligueuse, refuse de reconnaître l’autorité royale tant que le roi n’est pas converti au catholicisme. Pour reprendre pied dans le Var et neutraliser les bastions ligueurs, le duc de Lesdiguières mène plusieurs opérations punitives, parmi lesquelles le siège de La Cadière.

Pendant l'été 1592, durant plusieurs jours ; Lesdiguières encercle le castrum avec son infanterie et quelques pièces d’artillerie. Les bouches à feu tirèrent des boulets de fer de calibre moyen pour briser les remparts. Plusieurs projectiles n’enfoncèrent pas complètement la pierre et restèrent fichés dans le mur sud, formant les impacts visibles aujourd’hui. Un blocus est mis en place : approvisionnement coupé, sortie des villageois rendue impossible. Lace à la menace d’un pillage violent, les consuls entament des pourparlers pour épargner les habitants.  

Pour lever le siège, La Cadière doit verser une rançon conséquente et racheter les cloches saisies par les assiégeants. L’endettement est tel qu’en 1604–1605 la commune vend ses moulins à vent et à eau pour éponger la dette contractée lors de ces échanges financiers. La presse aux grains et certains domaines se trouvent cédés à de puissants seigneurs régionaux, affaiblissant durablement l’économie locale. 

Aujourd’hui, on relève des impacts de boulets dans le mur sud de la Porte de la Colle (rue des Anciennes Écoles), vestiges muets du blocus. Ces impacts de boulets constituent une marque laissée par l’histoire : Ils rappellent la violence du siège et la tension religieuse du XVIᵉ siècle. Les digues de tranchées et les batteries d’artillerie légère furent installées autour de la Porte de la Colle. Les archives communales conservent les « lettres de rémission » signées au nom du duc de Lesdiguières, rétablissant la paix après paiement de la rançon. Chaque année, lors des Journées du Patrimoine, un parcours « Siège et rançon » relate ce conflit, montrant cartes et tabliers de la transaction.

1604 et 1605 : la commune, ruinée par la rançon payée après le siège et le rachat des cloches revend ses moulins pour faire face à son endettement. Nous savons qu’en 1615, le Capitaine Boyer est possesseur d’une grande étendue de terre ainsi que des îles dans le territoire de Bandol. Ces terres sont érigées en arrière-fief. 1619 : création d’une chapellenie à la chapelle Sainte-Croix située sur la crête du Défends et rénovée par la Municipalité en 2001. 1621 : construction du moulin de la Font d’Abeille par Phélip Rostang. Il est situé près de l’actuel cimetière. Il a été acquis par la commune en 1999.

1633 : construction de la Miséricorde (actuel Espace Culturel) pour la confrérie des Pénitents Noirs. Les cahiers de doléance de la commune y seront rédigés en 1789 au cours d’une réunion des « chefs de familles ». Diverses chapellenies sont aussi fondées dont celle de Sainte-Catherine, etc.. (d’où l’origine du quartier de la Capelanié).

1649 – 1650, alors que la peste fait des ravages dans les villes voisines, plusieurs familles de ces centres viennent chercher asile dans le terroir de La Cadière que le fléau n’atteint pas, grâce aux précautions sanitaires et à la vigilance des magistrats qui assignent à ces émigrants les huttes de la Madrague pour y purger la quarantaine.

1657 : Ouverture de la porte Mazarine avec l’autorisation de Mazarin. Le 17 novembre, le Cardinal Mazarin, alors abbé de Saint-Victor donne l’autorisation d’ouvrir dans les remparts une nouvelle porte (la porte Mazarine). 1673 : construction d’un premier réservoir « pour tenir les eaux qui viennent de la fontaine de Candis et pour se rendre de la serve à la fontaine qui coule en dessous de la place ». En 1666, Pierre de Puget, évêque de Marseille, limite les prérogatives de la Maison du Saint Esprit.

La cadiere d azur cite de caractere vieille porte routes touristiques du var guide touristique de la provence alpes cote d azurUne délibération des Consuls, en 1680, règle l’organisation des processions aux chapelles rurales. A cette époque grâce aux nombreux ecclésiastiques prédicateurs éminents et moines, le village devient un centre intellectuel pour la région. C’est en 1686 qu’une transaction entre la famille de Boyer de Bandol et l’Abbé de Saint Victor pour la création d’un bourg et son érection en paroisse. C’est le prélude à la naissance de Bandol.

1715 : La Cadière est amputée d’une partie de son territoire pour créer la commune de Bandol. L’acte de fondation de Bandol date de 1715. (Il est question pour la première fois des vins de Bandol). Ce quartier rural, dans tous les textes anciens, porte successivement différentes dénominations dont : Bendorinum 1343 – Bendorin 1414 – Bendor 1613 – Bandol 1715. En 1749, Bandol est séparé définitivement de la commune de La Cadière et acquiert son indépendance.

1720 – 1721, la peste qui ravage la Provence atteint Bandol, mais une nouvelle fois épargne l’agglomération de La Cadière. En 1742, l’autorisation est donnée par le Seigneur Abbé de Saint Victor de construire un cimetière au quartier rural de Saint-Cyr.  1763-1767 : construction d’un deuxième réservoir d’eau. 1770 (ou quelques années avant) : construction du « moulin des aires », il a été acquis par la commune en 1985, il est situé sur l’actuel terrain de jeu de « La Tour ». Le dernier Abbé de Saint Victor et en même temps le dernier seigneur temporel et spirituel de La Cadière, est un prince de Lorraine, mort en 1788.

Révolution et naissance du conseil municipal

En 1790, la cohabitation cléricale et seigneuriale cède la place à une municipalité élue : la première élection (7–8 février) instaure le conseil municipal moderne et le rôle du maire élu pour la commune naissante.

1793 – 1794 – 9 Floréal, 9 Ventose An II de la République : les biens de l’Église et des émigrés deviennent biens nationaux. Le procès verbal de l’inventaire des vases sacrés et autres argenteries des chapelles de La Cadière est dressé, et ceux-ci sont vendus au district du Beausset.

L’église de Saint-Cyr est érigée en paroisse en 1808 et en 1825, les hameaux de Saint-Cyr et des Lecques forment une commune indépendante.

Époque contemporaine : entre modernisation et renouveau

Les XIXᵉ et XXᵉ siècles sont marqués par l’aménagement de l’eau, l’éducation et la vie associative : Quatre réservoirs édifiés entre 1673 et 1852 assurent l’alimentation en eau.

1825 : Saint-Cyr-sur-Mer se détache, réduisant le territoire communal. Les associations de Pénitents, supprimées en 1790, sont réorganisées à La Cadière en 1825. Les corporations de métiers existent dans l’agglomération depuis le XVI° siècle.

1852 : décision de construire le quatrième réservoir ; les réservoirs sont encore utilisés actuellement. 1889 : l’école primaire s’installe dans les nouveaux locaux de la rue Paul Bert. 1935 : les jeunes de la commune réalisent le terrain de football et créent l’Union Sportive Cadiérenne. 1976 : construction du Foyer Logement sur l’emplacement de l’ancien hôpital Sainte-Marthe etc…

1889 : installation de l’école primaire dans la rue Paul Bert. 1935 : création du stade et de l’Union Sportive Cadiérenne.

La Seconde Guerre mondiale à La Cadière-d’Azur

Occupation et fortifications allemandes

Dès 1943, la Wehrmacht installe deux canons de 105 mm « long » au quartier Les Costes, autour de la maison Bennati, et un second dispositif sur la campagne Moulinard. Des blockhaus, tranchées et champs de mines complètent ce système défensif visant à protéger le golfe des Lèques et les arrières de Toulon depuis les hauteurs de La Cadière.

Bombardements alliés sur la Provence

À l’été 1944, les raids alliés se multiplient : entre juillet et août, plus de 2 000 bombes de 250 kg à 1 tonne sont lâchées par les B-17 et B-24 sur la Seyne, Six-Fours et la baie de Toulon. Les passages fréquents de quadrimoteurs à haute altitude inquiètent vivement les familles cadiérines, qui cherchent refuge dans les souterrains, sous le baou ou dans les bois environnants.

Le maquis cadiérin, mobilisé au sein des réseaux nationaux (FFI, Ceux de la Résistance, Alliance), a mené plusieurs actions spectaculaires pour affaiblir l’occupant allemand et préparer la libération. Destruction des lignes téléphoniques et télégraphiques reliant les postes de commandement allemands situés autour des canons de 105 mm à Les Costes et Moulinard. Mise hors d’usage d’un dépôt de munitions établi près du hameau de Saint-Gilles, privant les Allemands de plusieurs tonnes d’obus.

La cadiere d azur ruelle du village routes touristiques du var guide touristique de la provence alpes cote d azurEmbuscades et harcèlement de convois

Embuscade nocturne, mi-août 1944, sur la route de Bandol : un petit groupe FTPF stoppe un convoi de ravitaillement allemand, détruit deux véhicules légers et fait plusieurs prisonniers. Harcèlement des patrouilles de sentinelles nazies autour du Défends : grenadages ponctuels de blockhaus et tirs de rafale visant à immobiliser les renforts. Installation d’un poste d’écoute clandestin dans un caveau vigneron : transmission radio aux SAS britanniques de schémas de batteries côtières et de positions de canons. Réception, dans la nuit du 11 au 12 août, d’un largage d’armes et de munitions sur la crête du Défends ; des dizaines de parachutistes rejoignent ensuite le maquis.

Le drame du 12 août 1944

Le matin du 12 août, un chapelet de bombes atteint le faubourg : Famille Espanet : Fulbert se jette sur son épouse pour la protéger et est tué. Famille Pichou : Adolphe et son fils Charles (11 ans) meurent sous les décombres. Deux filles sont blessées ; Arlette (8 ans) succombe sur le coup, Josette (9 ans) dix jours plus tard à l’hôpital du Beausset.

Ces drames marquent profondément la mémoire locale.

Libération du village

Huit jours après ce bombardement, le 20 août 1944, La Cadière-d’Azur est libérée par les forces alliées et les résistants locaux. Combat de rue au cœur du village : les résistants, soutenus par des éléments spahis de la 1re Armée française, neutralisent les derniers points de résistance allemands dans les ruelles. Reprise des canons et déminage des blockhaus : actes héroïques qui ouvrent la route vers Toulon et permettent aux troupes alliées de progresser sans lourdes pertes.

Ces faits d’armes locaux s’inscrivent dans le cadre plus vaste de l’Opération Dragoon (débarquement en Provence) et ont joué un rôle décisif dans l’effondrement du dispositif allemand dans le Var. Un hommage est rendu aux victimes : la rue principale prend le nom d’avenue Pichou-Espanet et des plaques commémoratives sont apposées sur les tombes des deux familles héroïques.

La région varoise et, plus particulièrement, le secteur de La Cadière-d’Azur, s’inscrivent dans le maquis provençal qui a vu s’engager à la fois des réseaux nationaux et des acteurs locaux de la Résistance.

Héros nationaux actifs en Provence : 

  • Jean Moulin, émissaire du général de Gaulle, coordonnateur du Conseil national de la Résistance
  • Lucie Aubrac, organisatrice d’évasions et cheffe de réseau dans la région Rhône-Alpes et Provence
  • Germaine Tillion, ethnologue et animatrice de réseaux de renseignement
  • Geneviève de Gaulle-Anthonioz, membre du réseau Alliance et militante pour la libération des camps de déportation

Ces personnalités ont structuré la Résistance à l’échelle nationale tout en impulsant des actions dans le Sud-Est.

Porte-voix locaux et résistants anonymes

Dans le canton de La Cadière-d’Azur, la plupart des maquisards sont restés dans l’ombre : membres des FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français) basés à Bandol et Saint-Cyr, agents de liaison féminines dissimulant les parachutages d’armes, jeunes éclaireurs recueillant renseignements et munitions dans les collines du Défends. Quelques noms émergent toutefois dans les archives communales : François Imbert, chef du réseau « Alliance » pour le Var, Marcelle Rossi, infirmière-agent de liaison, Antoine Carré, responsable d’un groupe FTPF local. Ces résistants ont contribué aux sabotages de l’été 1944 et à la préparation directe de la libération.

XXe siècle

1976 : construction du foyer logement sur l’ancien hôpital Sainte-Marthe.

Révolution viticole et appellation Bandol

Après la crise du phylloxéra à la fin du XIXe siècle, les vignerons rebâtissent patiemment les restanques. Le 18 novembre 1941, la reconnaissance de l’AOC Bandol consacre la qualité exceptionnelle des vins locaux. Aujourd’hui, les coteaux de La Cadière produisent des crus réputés, rouges puissants et rosés élégants, qui portent haut les couleurs du terroir varois.

Les personnage qui ont fait l'histoire de La Cadière-d’Azur,

Les grands seigneurs religieux et féodaux

  • Évêque de Marseille Honoré II En 977, il fait donation de l’église Saint-Côme et Saint-Damien à l’abbaye Saint-Victor, marquant la première mention de “Cathédra” sur le futur terroir cadiérin.
  • Foulques de Marseille et son épouse Odila En 1019, ils lèguent à Saint-Victor une huitième partie de la villa « Cathédra » pour solder un prêt, renforçant le poids de l’abbaye sur le territoire.
  • Vicomtes de Marseille puis seigneurs des Baux Jusqu’en 1212, les vicomtes co-seignent La Cadière avec Saint-Victor. En 1365 et 1390, Hugues des Baux cède ses droits, faisant de l’abbaye le seul seigneur jusqu’à la Révolution.
  • Cardinal Mazarin (abbé commendataire) En 1657, alors qu’il cumule la charge d’abbé de Saint-Victor, il autorise l’ouverture de la porte dite « Mazarine » dans les remparts, facilitant le passage et le commerce.

Personnalités royales et militaires

  • Charles IX Lors de son séjour des 4 et 5 novembre 1564, il accorde à La Cadière le droit de tenir deux foires annuelles et un marché hebdomadaire, dynamisant l’activité locale.
  • Duc de Lesdiguières Chef de la Ligue catholique, il met le siège devant le village en 1592, contraignant les habitants à verser rançon et à racheter leurs cloches pour éviter le pillage.
  • Général de Lattre de Tassigny Commandant la 1ʳᵉ Armée française, ses spahis participent à la libération de La Cadière le 20 août 1944, actant la fin de l’Occupation dans le Var.

Acteurs locaux et bâtisseurs

Les consuls médiévaux Deux élus parmi huit conseillers, placés sous l’autorité du bayle de Saint-Victor, ils régissent la vie civile et religieuse et promulguent les « capitouls » jusqu’en 1790.

  • Jehan Ardisson Fondateur marseillais à qui le conseil communal commande en 1584 une cloche de dix quintaux pour sa tour d’horloge, symbole sonore de l’identité cadiérine.
  • Phélip Rostang En 1621, il dresse le moulin de la Font d’Abeille, garant de l’autonomie en farine et en huile d’olive pour le village et ses environs.

Figures civiles et culturelles

  • Capitaine Boyer de Bandol En 1615, ses vastes possessions foncières dans le terroir cadiérin deviendront l’arrière-fief à l’origine du futur bourg de Bandol (1715).
  • Dernier abbé de Saint-Victor (Prince de Lorraine) Mort en 1788, il incarne la fin de l’allégeance féodale et prélude à la première élection municipale de février 1790, fondatrice du conseil moderne.
  • Confréries des Pénitents Blancs et Noirs Érigées respectivement en 1567 et 1633, ces institutions caritatives financent chapelles et œuvres sociales, tissant le lien communautaire jusqu’à leur suppression révolutionnaire et leur renaissance au XIXᵉ siècle.

Un patrimoine à découvrir

Monuments et édifices

Porte Saint-Jean : la sentinelle bardée de clous

La porte Saint-Jean, érigée au XIVᵉ siècle, arbore toujours ses vantaux d’origine, bardés d’imposants clous forgés. Ces clous portent des inscriptions gravées au XVIIᵉ siècle lors d’une restauration, peut-être pour porter chance aux passeurs ou protéger le bourg des mauvais esprits. Véritable symbole de l’entrée solennelle au village, elle se fermait tous les soirs au crépuscule selon un ancien couvre-feu féodal, laissant parfois quelques retardataires dormir dehors jusqu’au petit matin.

Porte de la Colle : le guichet des consuls

Appelée « porte de la Colle » du nom d’un ancien quartier en contrebas, cette deuxième entrée fortifiée servait de poste de péage. Les consuls y faisaient percevoir la dîme sur le vin, l’huile et le grain dès le XIVᵉ siècle. Les habitants gardent le souvenir que l’accès se payait encore en nature jusqu’à la veille de la Révolution, lorsqu’on supprima enfin ce droit de passage jugé trop onéreux pour les petits paysans localement cultivant la vigne.

Porte Mazarine : l’ouverture par un cardinal

En 1657, le cardinal Mazarin, abbé commendataire de Saint-Victor, autorise l’élargissement de l’enceinte et l’ouverture d’une nouvelle brèche, aujourd’hui nommée porte Mazarine. Ce geste, empreint d’autorité royale, visait à faciliter le commerce entre La Cadière et les bourgs voisins de Bandol et de Saint-Cyr. Les Cadiérins redoutaient d’abord que cette percée ne nuise à leur défense, avant de profiter pleinement des échanges qu’elle a suscités.

Ruines du château du Défends : refuge contre les envahisseurs

Perché sur son éperon rocheux, le château du Défends (XIᵉ–XIIIᵉ siècles) fut la forteresse ultime lors des razzias sarrasines et des incursions liguriennes. Selon la tradition, un petit oratoire dédié à Notre-Dame-de-la-Pitié, aujourd’hui chapelle du patrimoine, servait de sanctuaire de protection : on y invoquait la Vierge pour obtenir un abri sûr contre les hordes dévastatrices.

Tour de l’Horloge : le rachat des cloches

Édifiée en 1551, la tour de l’horloge abrite une cloche monumentale commandée à Jehan Ardisson en 1584 pour sonner les heures et veiller sur la communauté. Après le siège de 1592 mené par le duc de Lesdiguières, les assiégés durent racheter leurs cloches confisquées comme rançon, avant d’en faire fréquemment retentir le tocsin pour annoncer les crises et les fêtes communales.

Église Saint-André : sanctuaire et peste

Fondée au XIᵉ siècle et largement remaniée en 1508, l’église Saint-André devint un refuge spirituel en 1507, lors d’une épidémie de peste qui faucha 149 Cadiérins en six semaines. On raconte que, durant cette crise, les villageois se rassemblaient dans la nef pour implorer saint Sébastien, dont les fresques murales furent peintes peu après pour commémorer la délivrance du mal.

Chapelle Saint-Côme et Saint-Damien : lieu de guérisons

Vestiges d’un ancien prieuré roman, cette chapelle bénéficie d’une source miraculeuse réputée guérir les fièvres et les rhumatismes. Aux XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles, les pèlerins y déposaient des ex-voto et organisaient des processions le jour de la fête des saints Côme et Damien, attirant les fidèles de toute la région varoise.

Chapelle Sainte-Madeleine : pénitence et reconversion

Érigée en 1567 par la confrérie des Pénitents blancs sur les fondations d’un ancien donjon féodal, la chapelle Sainte-Madeleine accueillait chaque Vendredi saint des processions nocturnes : torches à la main, les fidèles suivaient un chemin de croix jusqu’à l’autel dressé au-dessus des ruines, rappelant la pénitence des ermites médiévaux.

Chapelle Notre-Dame de la Miséricorde : écrin révolutionnaire

Construite en 1634 par la confrérie des Pénitents noirs, cette vaste chapelle fut le lieu de rédaction des cahiers de doléances en 1789. Les notables locaux y décrivirent leurs plaintes et revendications : abolition des droits féodaux, abolition des péages et réforme de la dîme. Le bâtiment devint par la suite salle des fêtes, conservant le souvenir de ce moment fondateur pour la démocratie municipale.

Musées et animations

La Maison du Terroir et du Patrimoine propose expositions, conférences et ateliers pour plonger dans l’histoire cadiérenoise. Tout au long de l’année, festivals et marchés provençaux animent les places ombragées, révélant l’âme conviviale de la commune.

Manifestations et festivités historiques de La Cadière-d’Azur

Le village vibre chaque année au rythme de traditions séculaires, mêlant terroir, histoire et convivialité. Voici quelques-unes des manifestations emblématiques ancrées dans la mémoire locale :

  • Marché provençal du dimanche : Chaque dimanche matin, de 8 h à 13 h, les étals colorés investissent la place des Prud’hommes : producteurs de miel, d’huile d’olive et artisans du terroir perpétuent une tradition instaurée au XIXᵉ siècle pour valoriser les richesses locales.
  • Carnaval médiéval : Un samedi de mars, le village se pare de costumes d’époque et de chars décorés selon des thématiques historiques : cortèges, défilés de fanfares et animations de rue rendent hommage aux origines festives provençales.
  • Fête des Vendanges : Le dernier dimanche d’août, c’est la célébration du raisin : cortège fleuri, dégustation des crus AOP Bandol et remise des prix aux meilleurs tonneaux. Cette fête, née au début du XXᵉ siècle, marque la fin des vendanges.
  • Festival de Théâtre (novembre) : Chaque automne, la scène du théâtre de plein air accueille une dizaine de troupes amateurs et professionnelles. Les joutes dramatiques s’inscrivent dans une longue tradition de rencontres artistiques locales.
  • Samedi Gourmands des Domaines Bunan : De novembre à avril, la coopérative La Cadiérenne organise chaque samedi des dégustations thématiques : accords mets-vins, ateliers oléicoles et présentation des millésimes d’hiver.
  • Défilé de Santons & Marché de Noël : Mi-décembre, artisans et santonniers exposent leurs créations sur la place principale. Crèches provençales, produits de fête et animations enfantines rappellent le savoir-faire ancestral en terre cadiérine.
  • Fête de la Libération (20 août) : En mémoire de la libération du village en 1944, une cérémonie patriotique est organisée chaque 20 août, suivie de concerts et d’un banquet républicain réunissant habitants et descendants de résistants.
  • Course des Vignes (novembre) : Au cœur des appellations Bandol et Côtes-de-Provence, une course pédestre relie les mas viticoles et traverse les coteaux : un hommage sportif à la vitalité rurale avant l’hiver.

Ces manifestations mêlent folklore, culture et mémoire : elles invitent à plonger dans l’âme provençale de La Cadière-d’Azur tout en célébrant son riche patrimoine.

Nos coups de coeur dans le Var

Hébergement :

Restauration :

Les dernières news touristiques

N'oubliez pas !

Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés :

  • Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
  • Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
  • La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
  • Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
  • Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
  • L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots !

Vacanciers_Noel 2013_300x250

Séjours Thalasso et Spa jusqu'à -70%: détendez-vous au meilleur prix!

Trouver un séjour dans le Var avec nos partenaires

Provence-Alpes-Côte d'Azur tourisme Var visites Histoire de la Provence-Alpes-Côte d'Azur