Les routes touristiques en France

Histoire de Die (Drôme-26)

Die routes touristiques de la drome guide du tourisme de rhone alpesNichée au pied du massif du Vercors au creux de la vallée de la Drôme, la petite ville de Die, sous-préfecture de la Drôme, cache un passé dense et varié. Depuis ses origines antiques jusqu’à sa vie culturelle contemporaine, Die a été à la fois cité romaine, évêché médiéval, place forte et carrefour viticole. De ses premiers habitants préhistoriques à son rôle stratégique sous l’Antiquité, cette petite cité a traversé les âges sans jamais perdre de sa singularité.

Aujourd'hui importante cité touristique, elle prend place au cœur du pays de la Clairette et du Crémant de Die, tous deux AOC, et permet d'apprécier de nombreuses spécialités culinaires comme le picodon, le miel de lavande, les noix ou encore le bleu de Sassenage. Die conjugue harmonieusement passé et présent. Les murailles romaines, la cathédrale médiévale et les coteaux viticoles coexistent dans une petite cité qui sait faire vivre et transmettre son histoire. Un voyage dans le temps, au cœur du Diois, pour tous les amoureux du patrimoine.

Très appréciée des visiteurs de passage dans la région, la ville de Die est l'occasion d'admirer un riche patrimoine historique s'étalant sur plusieurs siècles. Suivez-nous à travers les âges pour découvrir les clés de son riche patrimoine. Cet article vous invite à un voyage chronologique, rythmé par les grandes étapes qui ont façonné Die.

Histoire de Die dans la Drôme

De la Préhistoire à l’Antiquité

Située sur la rive droite de la Drôme, à 300 m d’altitude, Die bénéficie d’un relief mêlant collines calcaires et montagnes préalpines. Cette position en fait depuis toujours un point de passage naturel entre la vallée du Rhône et les Alpes, attirant les clairières humaines dès le Paléolithique.

Aux origines : la cité des Voconces

Les fouilles témoignent d’occupations humaines dès 50 000 ans av. J.-C. Puis, présence de chasseurs-cueilleurs. Dès l'âge néolithique, la présence d'un habitat est attesté, notamment grâce aux fouilles de Chanqueyras. Le site néolithique de Die "Chanqueyras" a été découvert lors d’une campagne de sondages menée en janvier et février 1992, préalablement à la construction d’un lotissement par la commune de Die. Il s’agit d’une occupation préchasséenne (début du Néolithique moyen, 5000-4500 datations BC calibrées), installée sur une terrasse würmienne et située à 125 m du cours actuel de la Drôme.

Une grande statue-menhir gravée accompagnée de deux petits menhirs, découverts près de la coopérative viticole (actuellement conservés au musée de Die), attestent également de la présence de populations. Il s'agit de la plus ancienne statue-menhir connue à ce jour en France, et peut-être en Europe.

Les vestiges de l'âge du Bronze final ont été observés à La Roche de Marignac. À la suite de l’ouverture d’un chemin d’accès à une carrière, des vestiges archéologiques sont mis à jour à la Roche de Marignac et notamment à la Baume Courdeau. Craignant pour la préservation du gisement, des opérations de sondages puis de fouilles de sauvetage urgent sont entreprises. Quelques tessons ont été retrouvés à Chandillon.

Le territoire du Diois est donc occupé dès le Paléolithique, avant de devenir, au Ve siècle av. J.-C., une des terres des Voconces, peuple celte allié des Arvernes. Au IIᵉ siècle av. J.-C., fondent la cité de Dea. Les Voconces sont battus par les légions romaines entre 125 et 118 av. J.-C. lors de la conquête de la province de Narbonnaise. Ils figurent à ce titre sur les marbres capitolins, à Rome, donnant les noms des peuples vaincus durant ces opérations militaires. (Sous l’Empire, ils constituent des civitates).

Rapidement romanisée, Dea Augusta Vocontiorum devient un centre administratif et commercial prospère.

Apogée sous l’Empire romain

Fondation romaine

Au début de la domination romaine, une première agglomération s'implanta sur un petit col surplombant la Drôme et le franchissement du vallon de Meyrosse, au carrefour entre la vallée et la voie menant au Trièves. De nombreux indices montrent l'extension de l'urbanisation au Ier siècle. Une route vers Grenoble passait par le massif de Glandasse (sud du Vercors) pour aboutir à Chichilliane. Sur ce plateau ont été retrouvés les fronts de taille de carrières de pierres extraites puis amenées à Die pour le Pas de Chabrinel. De nombreux indices montrent l'extension de l'urbanisation au Ier siècle.

Au IIe siècle av. J.-C., les Romains prennent possession complètement de la région, la cité des Voconces est intégrée à la province de Narbonnaise. Bientôt rebaptisée Dea Augusta Vocontiorum, future Die, elle remplace Luc-en-Diois comme capitale des Voconces. Le titre de colonie (colonia Dea Augusta Vocontiorum) lui est décerné vers la fin du IIe siècle ou dans le courant du IIIe siècle. Le titre “Augusta” souligne le lien privilégié entre la cité et l’empereur, favorisant le développement d’institutions administratives et commerciales.

Die les remparts routes touristiques de la drome guide touristique de rhone alpesLa cité se dote alors d’un forum, de thermes et puis de remparts pour défendre la province de la Gaule narbonnaise. La ville devient un centre important du culte de Cybèle (attesté par sept inscriptions tauroboliques). La ville de Dea Augusta Vocontiorum compte de nombreux monuments. Nombreuses découvertes gallo-romaines : statues, bijoux, monnaies, stèles, inscriptions, et trois autels tauroboliques (MH) du IIIe siècle.

La trame urbaine de Dea suit le schéma classique des cités romaines, avec un cardo maximus (axe nord-sud) et un decumanus maximus (axe est-ouest) se croisant au forum. Autour de cette place publique, s’ordonnent temples, thermes et bâtiments officiels. Les fouilles ont mis au jour des fondations de colonnades et des "dalles" de marbre réemployées dans les remparts, témoignant de l’abondance des matériaux décoratifs et de la réutilisation architecturale localement.

La position de Dea sur la voie reliant la vallée du Rhône aux Alpes favorise un trafic constant de marchandises : produits agricoles, poteries et vins. La viticulture est ancrée dès l’Antiquité, comme en témoigne la tradition locale de clairette, dont la méthode de vinification effervescente remonte aux pratiques romaines. Les artisans locaux taillent et réemploient matériaux de luxe (dalles, tambours de colonnes) pour orner les édifices publics et privés.

Rome et les remparts antiques

Placée sur la route Valence–Grenoble, Die sert de relais entre la vallée du Rhône et le Haut-Diois. Ses thermes et son amphithéâtre attirent voyageurs et commerçants. Une route vers Grenoble passait par le massif de Glandasse (sud du Vercors) pour aboutir à Chichilliane. Sur ce plateau ont été retrouvés les fronts de taille de carrières de pierres extraites puis amenées à Die par le Pas de Chabrine.

Entre 285 et 305, alors que l'empire montre des signes de faiblesse, la ville s'entoure d'un rempart qui protège une surface urbanisée de 25 hectares. La région est en crise et certains quartiers périphériques sont déjà abandonnés. Les remparts de Die, construits au IIIe siècle pour repousser les incursions germaniques et et les soulèvements de Bagaudae (bagaudes) lors de la crise impériale de la fin du IIIᵉ siècle, sont l’unique vestige romain encore debout dans la Drôme. On y distingue aujourd’hui plusieurs tours et courtines spectaculaires.

Les remparts de Die

Le rempart de Die est long de deux kilomètres environ, hauteur 8–11 m, épaisseur 4 m. Tours : environ 60 tours carrées, semi-circulaires et à sept pans - Surface protégée : 27 hectares. Lors de l'édification, des fragments de monuments antiques sont réemployés. Réemploi également de dalles de marbre et tambours de colonnes dans les bâtiments publics. Ces aménagements traduisent l’enjeu stratégique et la volonté de protéger la capitale voconce contre tout assaut extérieur.

Die la mosaique des quatre fleuves du paradis routes touristiques de la drome guide touristique de rhone alpesLa ville avait deux portes principales : la porte Saint-Pierre, démolie en 1891, à l'ouest, et la porte Saint-Marcel à l'est. Lors de la construction du rempart, un arc monumental du IIe siècle a été démonté pierre par pierre pour être réinséré dans la fortification du IVe siècle. L'axe reliant les deux portes peut être considéré comme étant le decumanus. Le cardo, s'il existe, n'a pas été localisé. La porte Saint-Marcel, illustre la mutation de la cité : cette fortification renforce la défense et reçoit des aménagements (pont-levis, mâchicoulis) sous l’influence croissante du christianisme, marqué par l’érection d’un premier siège épiscopal au IVᵉ siècle.

Plusieurs vestiges témoignent aujourd’hui du rayonnement de Dea Augusta Vocontiorum sous l’Empire romain.

Mosaïque des quatre fleuves du paradisLa mosaïque des quatre fleuves est mise au jour au cours du XXᵉ siècle. Abritée dans l’ancien palais épiscopal, cette mosaïque de sol gallo-romaine offre un rare témoignage de l’art décoratif antique à Die. Découverte et conservée in situ, elle illustre la finesse des ateliers locaux et permet d’imaginer la splendeur des demeures patriciennes de l’époque. Elle enrichit la compréhension de l’art décoratif local et figure désormais au parcours muséographique de la ville.

Vestiges funéraires découverts autour de Dea Augusta Vocontiorum

Enclos funéraire monumental du quartier du Plot

Découvert fortuitement entre mars et mai 2013 lors de travaux de voirie, ce vaste enclos clos de hauts murs maçonnés s’ouvre directement sur la voie romaine. Accessible via un sentier gravillonné, il correspond probablement à une chapelle ou un petit mausolée funéraire.

Petit monument funéraire adjacent

Au sud de l’enclos monumental, un édifice plus modeste a livré les résidus de crémation de deux individus. Des cruches placées contre le mur du fond témoignent de pratiques d’offrandes funéraires, peut-être lors de cérémonies commémoratives annuelles.

Ustrinum : le lieu du bûcher

Toujours dans la même zone, une fosse carrée identifiée comme ustrinum a révélé deux opérations successives d’incinération. Les ossements brûlés et le mobilier découvert à la base de la fosse illustrent les rites de crémation en plein air pratiqués hors de l’enceinte urbaine.

Sépulture isolée en bordure nord

En bordure nord du grand enclos, une sépulture isolée contenait les restes brûlés d’un défunt transportés dans une fosse soigneusement rebouchée. La présence d’une monnaie indique la pratique de l’obole funéraire, offerte pour payer le passage de l’âme vers l’au-delà selon la croyance antique.

Réemploi de monuments funéraires dans les remparts

Lors de la construction de l’enceinte romaine entre 285 et 305 ap. J.-C., de nombreux fragments de stèles funéraires, colonnes et inscriptions ont été intégrés à la maçonnerie, illustrant la réutilisation systématique de matériaux issus des nécropoles environnantes.

Die base de la muraille gallo romaine en materiaux de reemploi boulevard du cagnard routes touristiques de la drome guide touristique de rhone alpesAutres nécropoles aux abords de la voie romaine

Des prospections et fouilles préventives ont mis en évidence plusieurs nécropoles hors des remparts, le long de la voie menant au Trièves et au Vercors. Ces lieux funéraires se caractérisent par des stèles, des fragments de tegulae et des urnes, attestant la diversité des pratiques d’incinération et d’inhumation autour de la cité antique.

Ces jalons illustrent comment la cité de Die, longtemps centre urbain majeur en Narbonnaise, a sans cesse adapté et préservé ses monuments romains, de la défense antique à la valorisation touristique contemporaine.

Figures clés de la période romaine à Dea Augusta Vocontiorum

L’empereur Auguste

Octave Auguste (63 av. J.-C. – 14 ap. J.-C.) porte en lui l’expansion et la sécurisation de la Gaule narbonnaise. Sous son principat, la cité voconce prend le titre de Dea Augusta, signe d’un lien privilégié avec le pouvoir impérial, et amorce son urbanisation selon les modèles romains.

L’empereur Vespasien

Titus Flavius Vespasianus (9 – 79 ap. J.-C.) confirme le statut municipal de Dea. C’est sous le règne de Vespasien que la ville, déjà florissante, consolide ses murailles extérieures et ses infrastructures publiques (forum, thermes), dans le cadre de la pacification des provinces.

Dioclétien et la crise du IIIe siècle

Gaius Aurelius Valerius Diocletianus (244 – 311 ap. J.-C.) fait face à la désagrégation de l’Empire. Pour contrer les invasions germaniques et les révoltes de Bagaudae, il supervise la construction d’une enceinte défensive de près de deux kilomètres protégeant Dea.

Légats et gouverneurs de la province de Narbonnaise

Si leurs noms spécifiques ne nous sont pas tous parvenus, plusieurs gouverneurs de la Narbonnaise (legati Augusti pro praetore) jouent un rôle clé dans le ravitaillement et la surveillance militaire de Dea : Ils organisent la main­t­­e­nance des voies romaines vers le Vercors. Ils veillent à l’application du droit romain en ville et en milieu rural.

Magistrats municipaux et duumvirs locaux

Les inscriptions lapidaires relevées autour de Die mentionnent des duumvirs (magistrats municipaux) et des édiles chargés : De l’entretien du forum et des thermes. De la distribution d’eau potable et de l’éclairage urbain Bien que leurs noms n’aient pas toujours été conservés, leur fonction structurait profondément la cité.

Ces figures, impériales ou locales, illustrent la dynamique politique et militaire qui a façonné Dea Augusta Vocontiorum, de l’âge d’or augustéen aux crises du Bas-Empire.

IVᵉ siècle : christianisation et mutation des remparts

Sous l’influence grandissante du christianisme, un siège épiscopal s’installe à Dea. La porte Saint-Marcel est édifiée en compléments aux murailles existantes, recevant pont-levis et mâchicoulis pour combiner fonctions défensives et symboliques.

Le Moyen Âge et l’évêché de Die

La période médiévale à Die

La période médiévale à Die s’étend du Ve siècle, avec la chute de l’Empire romain d’Occident, jusqu’à la fin du XVe siècle et le début de la Renaissance. Pendant ces mille ans, la cité des Voconces se transforme sous l’influence des Burgondes, des Francs, puis des comtes de Provence. L’organisation urbaine, le religieux et la culture locale y laissent des traces encore visibles aujourd’hui.

Die routes touristiques de la drome guide touristique de rhone alpesNaissance de l’évêché

Selon la tradition, l’évêché de Die serait fondé au début du IIIe siècle, avec saint Nicaise comme premier évêque, présent au concile de Nicée vers 325. La cité, alors dénommée Dea, dépendait de la juridiction de l’archevêque de Vienne. Ces premiers siècles voient le siège épiscopal se structurer autour d’un chapitre de chanoines et devenir un pivot religieux du Diois.

En posant les fondations liturgiques, saint Nicaise, saint Pétrone et saint Marcel ont contribué à uniformiser le culte chrétien dans le Diois, faisant de Die un pôle spirituel reconnu dès le IVe siècle. Dès le IVe siècle, Die devient siège épiscopal : la cathédrale Notre-Dame, construite au XIIe siècle, symbolise ce statut prestigieux jusqu’à sa suppression en 1801.

Au Ve siècle, Die passe sous influence burgonde puis franque, devenant un évêché important pour le diocèse de Vienne. Les institutions romaines cèdent la place à la seigneurie épiscopale : le palais de l’évêque, installé sur l’ancien rempart, sert de centre de pouvoir religieux et civil. L’économie redevient essentiellement paysanne, rythmée par les dîmes et les redevances seigneuriales.

Le comté de Die

Au Haut Moyen Âge, Die se développe sous l’autorité de seigneurs locaux ; sa motte castrale et ses murailles médiévales attestent d’un pouvoir seigneurial affirmé.

Au IXe siècle, les évêques de Die voient leurs prérogatives spirituelles s’étendre aux affaires temporelles. Reconnaissant leur rôle de protecteurs de la cité, les Carolingiens leur accordent des droits seigneuriaux : levée de cens, administration de la justice et commandement de la garnison. Progressivement, l’évêque cumule les titres de prélat et de comte, faisant de Die une principauté épiscopale autonome.

Administration et pouvoirs du comte-évêque

  • Justice : exercice de la haute, moyenne et basse justice, avec tribunal installé dans la salle capitulaire du palais épiscopal.
  • Fiscalité : perception des dîmes, droits de marché et péages sur la Drôme, principale source de revenus pour le comté.
  • Défense : organisation et entretien du mur d’enceinte, recrutement et armement des milices urbaines.
  • Monnaie et commerce : frappe monétaire locale attestée au XIe siècle, garantissant le rôle de Die comme place commerciale régionale.

XIe – XIIe siècles : apogée religieuse et architecturale

C’est à cette époque que s’élève la grande cathédrale Notre-Dame de Die : Sacristie du XIe siècle. Porche du XIIe siècle, riche de chapiteaux sculptés. Nef construite dans la seconde moitié du XIIe siècle. Ce chef-d’œuvre de l’architecture romane domine encore aujourd’hui la place du Marché. La construction de la cathédrale romane Saint-Nicolas, , marque l’essor religieux et urbain de la cité.

Die ancien palais episcopal routes touristiques de la drome guide touristique de rhone alpesLe palais épiscopal, bâti sur l’ancien rempart romain, abritait la cathédrale Notre-Dame de Die, dont la sacristie du XIe siècle et le porche du XIIe siècle subsistent aujourd’hui. Au rez-de-chaussée se trouve la chapelle Saint-Nicolas, creusée dans l’enceinte médiévale. Ces édifices témoignent de l’importance religieuse et architecturale de l’évêché durant tout le Moyen Âge. Les constructions du palais épiscopal et de la chapelle Saint-Nicolas témoignent d’une fusion harmonieuse entre architecture défensive et édifice religieux, inspirant les châteaux-églises voisins.

Le comté-évêché de Die se trouve constamment en lutte contre les comtes laïcs du Valentinois pour le contrôle des vallées et des routes alpines. Les évêques-comtes forment alors des coalitions : Alliance épisodique avec le Dauphin de Viennois pour contenir le Valentinois. Traitements diplomatiques avec les Citeaux cisterciens pour garantir la paix dans les campagnes domaniales. Conflits armés réguliers nécessitant renforts et fortifications supplémentaires pour protéger la cité.

XIIe siècle : essor littéraire et culture occitane

Die devient un foyer poétique au XIIe siècle, grâce à la « Comtesse de Die », vieil­lant troubadouresque et poétesse occitane. Son buste orne aujourd’hui une fontaine de la ville, commémorant ses poèmes d’amour dédiés à Raimbaut d’Orange, l’un des premiers troubadours de Provence. Cette effervescence littéraire s’inscrit dans le rayonnement occitan, où les cours se couvrent de jongleurs et de poètes itinérants.

Entre le XIIe et le début du XIIIe siècle, le comté connaît une croissance : Extension de la draperie et des foires sur la place de la Mairie. Sponsoring artistique : enluminures de manuscrits liturgiques, versement de dîmes en nature pour financer la construction de l’église Saint-Marcel. Épanouissement de la vie intellectuelle autour du chapitre : copistes, petits ateliers de scolastique et introduction des premières écoles épiscopales.

XIIIe – XVe siècles : fortifications et conflits

Sous les comtes de Provence, Die renforce ses murailles et sa citadelle pour faire face aux incursions. Die renforce consolide son statut de place forte. Transferts partiels de droits financiers vers Valence, réduisant le budget et les capacités militaires de Die.

Union avec l’évêché de Valence (1276–1687)

Le pape Grégoire X, par bulle du 25 septembre 1276, réunit l’évêché de Die à celui de Valence sous un même évêque pour limiter l’influence laïque croissante des princes du Valentinois. Malgré cette union, chaque diocèse conserve son administration propre : deux collèges de chanoines, deux vicaires généraux et des officials distincts. Cette configuration perdure plus de quatre siècles, marquant une période de collaboration tout en respectant les identités locales.

Figures clés du Moyen Âge dans l’évêché de Die

Évêques fondateurs et saints patrons (IIIe–VIe siècle)

  • Saint Nicaise (vers 325) : traditionnel premier évêque, participant au concile de Nicée.
  • Saint Pétrone (453–463) : fêté le 10 janvier, connu pour son rôle dans l’organisation de la liturgie locale.
  • Saint Marcel (463–510) : successeur de Pétrone, célébré le 10 janvier pour ses œuvres de charité et de consolidation diocésaine.

Ces trois premiers prélats ont ancré la chrétienté dans la cité de Dea et structuré le chapitre épiscopal.

Grandes figures de la rénovation et de la réforme (IXe–XIe siècle)

  • Paul Ier (585–?) : représentant au concile de Mâcon, acteur de la réforme monastique naissante.
  • Maxime (614–?) : poursuivit la consolidation des paroisses rurales autour de Die.
  • Conon (1037) : impliqué dans la réorganisation du clergé séculier, préfigurant les évolutions romanes.

Ces évêques, en pleine transition vers le Moyen Âge central, ont posé les jalons de la réforme cléricale. Les réformes monastiques initiées par Paul Ier et relayées par Conon ont aligné les pratiques diocésaines sur les modèles clunisiens, préparant l’Église locale aux mouvements de réforme du XIe siècle.

Die cathedrale notre dame routes touristiques de la drome guide touristique de rhone alpesChanoines et saints locaux (XIe–XIIIe siècle)

  • Saint Ismidon de Sassenage (1097–1115) : sa vie exemplaire inspira la dévotion populaire et l’élargissement du chapitre.
  • Bienheureux Ulric (Oldaric, 1130–1142) : chantre des premières chartes canoniques, médiateur entre nobles et clergé.
  • Saint Étienne de Châtillon (1202–1208) : fêté le 7 septembre, défenseur des droits épiscopaux face aux seigneurs locaux.
  • Bienheureux Bernard (1176) : reconnu pour son mécénat artistique au sein de la cathédrale.
  • Bienheureux Didier de Lemps (1213–1223) : promoteur de l’éducation cléricale et des hospices.

Ces figures ont renforcé l’identité médiévale de Die par leur dévotion, leurs réformes et leur mécénat. Les chanoines exemplaires comme Saint Ismidon et le bienheureux Ulric ont popularisé de nouveaux offices et processions, renforçant la ferveur populaire et faisant rayonner les sanctuaires de Die au-delà de ses murailles. En tant que médiateurs entre nobles et clergé, des chanoines comme le bienheureux Ulric ont pacifié les tensions féodales, assurant la stabilité territoriale autour de Die.

Architectes de la séparation diocésaine (XIIIe–XIVe siècle)

  • Amédée de Genève (1245–1276) : dernier évêque avant l’union à Valence, attaché à l’autonomie locale.
  • Humbert III (1234–1245) : précurseur des débats sur la propriété ecclésiastique face aux seigneurs laïcs.

Leurs mandats ont préparé la bulle de 1276 réunissant Die et Valence sous un même titulaire, tout en préservant des institutions distinctes. Les évêques Amédée de Genève et Humbert III, en défendant l’autonomie du diocèse face aux princes du Valentinois, ont posé les jalons de la bulle de 1276, montrant comment l’Église pouvait affirmer son pouvoir temporel.

Par les sacres royaux et l’onction princière qu’ils administraient, les prélats diois ont renforcé le lien entre roi et Église, contribuant à la légitimation du pouvoir capétien en Provence voisine.

Pendant les XIVe et XVe siècles, la guerre de Cent Ans et la peste noire frappent durement la région : Rétrécissement démographique. Fermeture temporaire de la cathédrale pour la désinfection des lieux. Réaménagement partiel des remparts pour barrer les accès. Malgré ces crises, la cité conserve son statut de siège épiscopal et voit se développer autour de la cathédrale un bourg de marchands et d’artisans.

Ces siècles médiévaux ont façonné l’identité de Die : l’alliance du sacré et du profane, l’influence occitane et la solidité de ses fortifications résonnent encore dans le paysage urbain et culturel de la ville. 

Monuments médiévaux à visiter dans l’évêché de Die

  • Cathédrale Notre-Dame de Die • Clocher-porche roman (vers 1160–1180) intégrant des colonnes et inscriptions romaines de remploi. • Mur sud de la nef (1190–1220) et chevet en abside. • Tour de la sacristie, vestige XIᵉ siècle classé Monument historique depuis 18402
  • Ancien palais épiscopal • Implanté sur l’ancien rempart romain, il conserve la trace des jardins médiévaux. • Mur du cloître canonial devant l’entrée nord de la cathédrale, vestige d’un espace de vie claustrale
  • Chapelle Saint-Nicolas (au rez-de-chaussée du palais épiscopal) • Mosaïque des quatre fleuves du Paradis (XIIᵉ siècle), unique exemple complet de mosaïque médiévale conservé in situ. • Fresques médiévales et papiers peints délicats du XVIIIᵉ siècle dans un décor d’origine médiévale
  • Porte Saint-Marcel • Vestige du rempart gallo-romain (IIIᵉ siècle) intégré à l’enceinte médiévale, témoignage de la continuité fortifiée de Die

Le poet laval plus beau village village perche calades routes touristiques de la drome guide touristique rhone alpesAutres monuments médiévaux à proximité de Die

Villages fortifiés

  • Le Poët-Laval (≈ 23 km au sud) Village entièrement fortifié dès le XIIe siècle, classé parmi les Plus Beaux Villages de France, avec ses portes, ses tours et ses ruelles en escalier.
  • Mirmande (≈ 35 km au sud-ouest) Village perché protégé par d’anciens remparts, ruelles étroites, vestiges de maisons médiévales et belvédère sur la vallée de la Drôme.

Châteaux et tours

  • Tour de Crest (≈ 45 km au nord) Tour prison du XIIe siècle culminant à 53 mètre, plus haute tour médiévale résidentielle de France.
  • Château de Suze-la-Rousse (≈ 30 km au sud-est) Enceinte médiévale et imposante tour du XIIe siècle, aujourd’hui intégrée à l’université du vin.
  • Château de Grignan (≈ 55 km au sud-est) Forteresse d’origine médiévale remaniée à la Renaissance, avec sa haute courtine, ses tours et la maison seigneuriale.

Abbayes et prieurés

  • Abbaye cistercienne de Valcroissant (≈ 10 km au sud) Fondée en 1130, ses ruines pittoresques (église, cloître, murs d’enceinte) dominent un vallon boisé.
  • Monastère de Léoncel (≈ 80 km au sud) Fondation cistercienne du XIIe siècle, vestiges de l’église abbatiale et d’un cloître aux arcatures romanogothiques.

Ces sites offrent un panorama de l’architecture défensive, religieuse et villageoise de la Drôme médiévale, facilement accessibles en voiture depuis Die.

Troubles et fortifications

Le roi de France, Louis XIII, séjourne à Die le 4 mai 1629, marquant l’entrée de la Drôme dans le domaine royal et le début d’une période de paix relative. C’est à cette époque que la Clairette de Die commence à se faire un nom. Les coteaux ensoleillés de la vallée de la Drôme offrent un terroir idéal pour ce vin blanc pétillant qui demeure l’emblème œnologique de la ville.

XVIIe–XVIIIe siècles : la métropole montante de Valence concentre les instances judiciaires et fiscales, reléguant Die à un rôle secondaire.

Die cathedrale notre dame les routes touristiques de la drome guide touristique de rhone alpesSéparation définitive et suppression (1687–1790)

En 1687, le pape Innocent XI rétablit des évêques propres à Die et à Valence, ramenant l’autonomie diocésaine après un siècle de centralisation. Le dernier évêque de Die, Gaspard-Alexis Plan des Augiers (1741–1794), voit le diocèse définitivement supprimé durant la Révolution française en 1790. Par décret, ses territoires sont alors intégrés au nouveau diocèse de Valence.

Les guerres de Religion et les invasions entraînent renforcement des fortifications et construction de bastions, façonnant le visage de la ville-forteresse.

Les Guerres de Religion et l’ère protestante

Au XVIᵉ siècle, Die devient l’un des bastions protestants du Dauphiné. La Réforme y suscite tensions et affrontements jusqu’à l’Édit de Nantes (1598). Malgré la Révocation (1685), la tradition protestante perdurera en secret durant tout le XVIIIᵉ siècle.

Impact de la Réforme protestante à Die

L’implantation des idées réformées à Die remonte aux années 1550–1560. Portée par des prédicateurs itinérants et des élites locales sensibilisées aux écrits de Calvin et de Melanchthon, la Réforme s’y diffuse très rapidement. Dès 1566, Die accueille l’un des premiers synodes provinciaux du Dauphiné, qui jette les bases d’une organisation ecclésiastique calviniste structurée autour de pasteurs et d’anciens.

Adoption religieuse et structuration communautaire

1560–1570 : la quasi-totalité des notables de Die adhère au calvinisme.

1566 : tenue d’un synode dans la ville, prélude à la création d’un consistoire chargé de veiller à la discipline morale et à l’organisation du culte.

La vie quotidienne est marquée par la fermeture des chapelles catholiques ; la messe est proscrite et remplacée par la prédication et les psaumes en français. Pour consolider sa foi et former ses ministres, Die fonde en 1604 une académie protestante, attestant de son dynamisme pédagogique. Installée jusqu’en 1684, elle dispense un enseignement théologique, littéraire et juridique, attirant étudiants et enseignants de tout le Dauphiné.

L’adhésion massive à la Réforme entraîne un basculement démographique net : sur les registres de naissances des premières années du XVIIᵉ siècle, « on ne trouve aucun catholique » parmi les nouveau-nés. Cette homogénéisation confessionnelle renforce les liens de solidarité mais alimente aussi l’hostilité des territoires catholiques voisins.

Période de tolérance puis persécutions

  • 1598 : l’Édit de Nantes garantit la liberté de culte, offrant à Die un cadre légal pour ses institutions réformées.
  • 1685 : la Révocation de l’Édit de Nantes plonge la communauté dans la clandestinité ; l’académie est supprimée l’année précédente.

Camisards et réseaux de pasteurs clandestins animent alors la résistance protestante dans le Diois jusqu’au début du XVIIIᵉ siècle.

Figures clés de la Réforme à Die

Die doit son essor protestant à un ensemble de personnalités qui ont façonné sa vie religieuse, académique et politique entre le XVIᵉ et le XVIIIᵉ siècles. Les hommes et femmes suivants incarnent l’implantation, la structuration et la défense de la Réforme dans cette cité dauphinoise.

Die interieur de la cathedrale notre dame routes touristiques de la drome guide touristique de rhone alpesProtecteurs politiques et patrons

  • François de Bonne, duc de Lesdiguières (1543–1626) Chef militaire du parti protestant du Dauphiné et gouverneur de la province, il assurait la sécurité des communautés réformées et soutenait financièrement leurs institutions.
  • Henri IV (1553–1610) Par l’Édit de Nantes (1598), il garantit la liberté de culte à Die, autorise la création de l’Académie protestante et offre aux huguenots un appui royal indispensable.

Pasteurs fondateurs et académiciens

  • Pierre Prieur (vers 1562) Premier pasteur officiellement installé à Die après la conversion de la ville, il organise le culte et pose les bases du consistoire local.
  • Élie Durand (recteur de l’Académie de Die, 1604–1625) Chargé de diriger la prestigieuse académie protestante, il y dispense théologie et humanités, attirant étudiants et enseignants dans tout le Dauphiné.
  • Jean Lambert (président du Consistoire, vers 1620) Il veille à la discipline ecclésiastique et assume la liaison entre les paroisses du Diois et les synodes provinciaux.

Orateurs du désert et résistants clandestins

  • Claude Brousson (1647–1698) Orateur du désert, il prêche en secret dans la région après la Révocation de l’Édit de Nantes, renforçant la foi clandestine des protestants dieois.
  • Jean Cavalier (1681–1740) Chef camisard originaire des Cévennes, ses passages dans le Diois stimulent les réseaux de résistance contre la persécution royale.
  • Antoine Court (1696–1760) Réorganisateur du protestantisme français après le traumatisme des guerres de Religion, son action se fait sentir jusqu’à Die via les assemblées du désert et la diffusion de ses écrits.

Ces figures, à la fois locales et régionales, ont contribué à faire de Die un des plus importants centres protestants du Dauphiné. Leur héritage se lit aujourd’hui dans les vestiges de l’Académie, les ruines des temples et la mémoire des sentiers de résistance.

Aujourd’hui, le patrimoine protestant dieois se lit à travers : les restes de temples et de maisons de pasteurs en vieille ville. Le musée de Die et du Diois, qui consacre une section aux guerres de religion et à la vie des huguenots. Les circuits de randonnée « Sur les pas des Camisards », retraçant les itinéraires de la résistance protestante.

Révolution française

Suppression des comtés-évêques, intégration du territoire de Die au département nouveau, disparition définitive du comté.

De la Révolution à l’époque contemporaine

À partir de 1820, la vocation défensive des anciens remparts romain s’efface : démolition de plusieurs pans pour ouvrir des rues et construire des habitations. Réemploi des pierres et blocs de marbre dans les maisons voisines, modifiant durablement le tissu urbain ancien.

Le XIXe siècle voit l’essor d’ateliers artisanaux et la fondation du Journal du Diois et de la Drôme (1851), reflet d’une vie civique dynamique. L’arrivée du chemin de fer relance l’économie locale, facilitant l’exportation de la célèbre clairette.

Die musee cabinet numismatique routes touristiques de la drome guide touristique de rhone alpesLa Seconde Guerre mondiale à Die : occupation, répression et libération

La Seconde Guerre mondiale débute le 1er septembre 1939 avec l’invasion de la Pologne, et s’étend jusqu’au 2 septembre 1945. Après la défaite de juin 1940, Die se retrouve d’abord en zone libre, avant d’être occupée militairement par les forces allemandes dès novembre 1942 lors de l’extension de l’occupation à la zone sud.

La Milice

La Milice impitoyable contre la Résistance, investit des villages et prend des otages. C’est pratiquement toujours à la suite de dénonciation, ou avec l’aide de miliciens infiltrés dans la Résistance et revenus dans leurs rangs bien renseignés, que les miliciens mettent sur pied l’investissement de villages entiers. Nous illustrerons ceci par quelques exemples.

Lorsque des agents de la Gestapo et des Miliciens investissent Nyons le 21 janvier 1944, ils arrêtent 8 résistants locaux, dont six mourront en déportation. À Taulignan, ce sont les miliciens de Montélimar qui, le 9 février 1944, arrêtent et conduisent à la Gestapo M. et Mme Gras, Marc dit la Cloche, le gendarme Chalou et l'ouvrier agricole Guitton qui, sauf ce dernier, seront torturés et déportés. Ce sont encore ces miliciens montiliens qui arrêtent le 21 février Suzanne Dupont et Mathilde Bravais.

Le 22 février 1944 à Izon-la-Bruisse, dont l’école servait de logement à 250 FFI (Forces françaises de l’intérieur) du maquis Ventoux, 35 hommes sont lâchement fusillés 4 par 4 après avoir été fouillés et dépouillés. Chez le boucher Faure de Montoison, des miliciens viennent perquisitionner le 8 mars 1944. À défaut de le saisir avec sa femme, ils arrêtent son commis. Marius Sapin qui est déporté. Le 14 mars, la Milice arrête des membres du groupe Tain-Tournon : Étienne Morand, les frères Louis et Gaston Pinet, Marcel Billon, et Georges Girard qu'ils hébergeaient chez eux après qu'il eût tué un responsable de la Gestapo de Lyon. Emmenés à Lyon, Girard est fusillé, les autres déportés.

Le 19 mars 1944 à 7 h, à Nyons, une trentaine de soldats allemands accompagnés de 3 miliciens en uniformes des Chantiers de jeunesse cernent la maison du docteur Jean Bourdongle qui est arrêté et conduit dans la salle des mariages de la mairie. Il sera fusillé à Condorcet (Saint-Pons). Paul Bernard, maçon à Nyons, est arrêté le 21 mars par des miliciens et remis aux Allemands qui le déportent à Dachau. Le 16 avril, la Milice arrête à Romans Ernest Diébold, réfugié lorrain, et Pierre Revol. Ils sont déportés en Allemagne. Diebold ne reviendra pas. Fernand Chauffingeal, arrêté à Malissard le 17 avril, mourra en déportation. André Giroud est arrêté et torturé à Saint-Nazaire-en-Royans. Le lendemain, les miliciens arrêtent l'instituteur Louis Ferroul, l'emmènent à Valence puis à Lyon où il est interné.

Le 8 juin, aux Crozes commune de Peyrins, deux miliciens du lieu, les frères D., ont aperçu des résistants en embuscade dans leur voisinage : ils se précipitent à bicyclette à Romans pour prévenir les Allemands. Une équipe de la compagnie Bozambo tente d'arrêter les deux frères. L'un d'eux est tué, l’autre réussit à s'échapper. À proximité, un groupe de résistants est intercepté par des miliciens et des Allemands. Deux d'entre eux sont tués, les autres, blessés, restent à râler dans un fossé, gardés par la Milice. Le lendemain, trois rescapés transportés à la caserne Bon, à Romans, par les miliciens, sont interrogés par neuf Français de la Gestapo de Lyon et un Allemand. Deux sont achevés le lendemain.

Le 12 juillet, au retour d'un sabotage, une équipe de la compagnie Mabboux veut intercepter une voiture de miliciens et les prendre vivants. Après une poursuite, les miliciens s’arrêtent au Creux-de-la-Thine et ouvrent le feu à la mitraillette sur les Résistants, faisant 2 morts et 3 blessés. Le sous-lieutenant Vibout est abattu au volant de sa voiture, son voisin également. Leurs corps sont poussés dans le fossé avec ceux de deux blessés. Pollet réussit à s'enfuir soutenant son bras ensanglanté.

Résistance locale et arrivée des troupes allemandes (1943–juillet 1944)

Les réseaux de résistance (notamment Buckmaster) mènent des actions de renseignement, d’évasion et d’accueil de milliers de réfractaires et de blessés du Vercors.

Sabotages et embuscades du maquis

Les réseaux de résistance, notamment le réseau Buckmaster et le Corps Franc Pommiès, visèrent systématiquement la ligne ferroviaire Lyon–Toulon : déraillements de trains transportant des troupes et du matériel, dynamitage de ponts et de tunnels entre Saillans et Die, embuscades de convois allemands sur la RN 93, retardant les renforts ennemis.

Sur la route de Gap à Die, plusieurs petites offensives de 20 à 50 maquisards parvinrent à neutraliser des postes de garde allemands et à s’emparer d’armes légères et de munitions. Le 6 ou 7 juin 1944, le groupe Buffardel Camille se rassemble et s’arme.

Die cathedrale notre dame routes touristiques de la drome guide touristique de rhone alpesLe maquis du Vercors et l’offensive de juillet 1944

Mai–juin 1944 : plus de 4 000 résistants investissent le plateau du Vercors, à une cinquantaine de kilomètres de Die, pour créer une “République libre”. 21–25 juillet 1944 : l’assaut allemand (Opération Albrecht) scinde et écrase le maquis ; Vassieux-en-Vercors est pilonné, les résistants et civils font face à une contre-offensive parachutiste et blindée.

Bien que le cœur du combat se situe sur le plateau, le repli des maquisards et l’afflux de blessés vers Die mobilisent hôpitaux et filières d’évasion, transformant la ville en base arrière essentielle.

Malgré les efforts de la Résistance dans la vallée de la Drôme, les Allemands du « Kampfgruppe Zabel » composé d'un bataillon de la 9e division blindée et d'un « Ostbataillon », approchent de Die. Le convoi des blessés de l'hôpital du Vercors, venant de Saint-Martin, arrive à Die dans la nuit du 21 au 22. La mère supérieure de l'hôpital signale l'arrivée imminente des Allemands, ce qui oblige le groupe à retourner sur le massif se réfugier à la grotte de la Luire. Au cours de la nuit, le docteur Rigal et les infirmières religieuses évacuent de l’hôpital tous les malades transportables. Le 22 juillet, les Allemands pénètrent dans Die. 

Pour créer et entretenir un climat de terreur, Les allemands et la milice circulent dans la ville et tirent à tout moment, même la nuit. Le couvre-feu est instauré, on ne peut sortir dans la cité qu’avec un laissez-passer. La population est affolée, redoutant les représailles, les prises d’otages et leur exécution. Monsieur Petit et l'abbé Muller, deux Lorrains, servent d'interprètes et cherchent à apaiser les occupants. Des avions allemands mitraillent Die et lâchent quatre bombes ; l'une tue mademoiselle Germaine Elluin, 30 ans.

Lors de l’occupation de Die par les Allemands à partir du 22 juillet 1944, la Milice est à leurs côtés et leur chef, le traître Halperson, le dentiste de la Motte-Chalencon vêtu en officier allemand, joue les premiers rôles. À leur arrivée à Die, Allemands et miliciens ont tout de suite cherché Camille Buffardel, Auguste Werly et Léon Livache, dénoncés par Halperson.

Le dimanche 23 juillet à 10 h, Camille Buffardel, du réseau Buckmaster Roger, industriel et adjoint au maire, est fusillé sur la place Saint-Pierre et sa cave de Clairette est pillée. 
Le même jour, son frère Édouard est abattu à Aix-en-Diois. Camille Buffardel est resté à son poste dans la ville le 22 juillet 1944 à l’entrée des Allemands. Il est seul, inquiet, au service de la population. Halperson (traître qui aida les troupes allemandes dans la répression et dirigea les opérations) le connaissait, à titre de Résistant et de maire- adjoint dans la nouvelle municipalité nommée par le CDL. Le 23 juillet 1944 à 10 h, il est appréhendé chez lui, conduit au bureau de poste et contraint de remettre de l’argent aux miliciens, puis il fut abattu par la Milice, place Saint-Pierre.

Buffardel Camille est né vers 1894, est l'un des organsiateur et dirigeant de la résistance dioise. Âgé de 50 ans, père de quatre enfants, ancien combattant de la guerre de 14-18, blessé au Chemin des Dames. protestant.socialiste et franc-Maçon, Camille Buffardel fut adjoint au maire de Die, producteur-négociant de clairette, riche industriel.

Membre du groupe de Résistance FTP de Die dirigé par Henri Giry en juin 1942, les réunions ont lieu chez lui. diffusion de tracts, écoute à plusieurs des émissions de Londres "les Français parlent aux Français". un pas de plus s’opére en février 1943 avec la création d’un "groupe sédentaire" de quatorze Résistants autour de Camille Buffardel, Fernand Richaud, propriétaire d’une scierie, Elie Brochier, technicien TSF, Henri Giry, ébéniste, Henri Brunet, négociant en bestiaux, Aimé Baudet, garde forestier, Léon Livache, retraité et Auguste Werly. Grâce à cette équipe, les réfractaires au S.T.O. peuvent se procurer une carte d’identité et trouver un asile sûr dans une ferme isolée. Il intégra le réseau le réseau Jockey (Roger Buckmaster) du SOE (Special Operations Executive) en janvier 1944 comme agent P2 (hébergement, liaisons). Il y fut homologué comme chargé mission de 3e classe en juin 1944

Le docteur Paul-Élie Kroll (Kraul ?) et son fils Maurice, juifs réfugiés à Die, sont abattus sur la placette, Pierre Chérissol, 22 ans, près de la Barrière. Au bord de la rivière Drôme, ils tuent le sous-lieutenant Victor Vermorel ("Vallin"), blessé à Vassieux, qui avait tenté de fuir, mais avait été facilement repris, le menuisier René Brugier, le bûcheron Pierre Basset, et Hubert Laheurte, 20 ans. Le corps de Léon Livache, exécuté alors qu’il essayait de rentrer chez lui à Romeyer, sera écrasé par plusieurs véhicules allemands. André Plumel, sculpteur sur bois, est abattu au pont de la Griotte à Die.

Die musee archeologique routes touristiques de la drome guide touristique de rhone alpesLe lundi 24 juillet, un détachement allemand et un peloton de la Milice investissent l'hôpital où ils arrêtent deux Juifs réfugiés à Die, Menahem Skelly Cohen, commerçant de Marseille, et Alexis Feldman, ainsi que Albert Froment, marchand de vêtements de Romans, Marcel Jeanneret, maquisard du Vercors, et Claude Lieber, Résistant juif de Grenoble, 22 ans, qu'ils massacrent à la prison avec le juif Albert Peters pris au château de Salières. Ce dernier, âgé de 51 ans, d'origine autrichienne, ancien artiste lyrique et chef d'orchestre à Berlin, venu en France dès 1933, interné au 352e GTE (Groupement de travailleurs étrangers) de Crest, avait été détaché à l'usine de meubles Audra à Die. Il est abattu par le tueur de la Milice "Georges", qui avait pour habitude de saisir rapidement son appareil photo pour prendre un cliché de sa victime en train de s'écrouler. 

La secrétaire de l'hôpital, Yvette, a pu sauver à l'aide de faux papiers trois blessés qui y étaient restés, mais le quatrième, un blessé de la compagnie Brentrup originaire de Crest, Jean Rousset, 19 ans, blessé le 20 juillet à Vaunaveys, et évacué sur l’hôpital de Die. martyrisé par les miliciens, avoue son appartenance à la Résistance : il est abattu quelques heures plus tard d'une balle dans la nuque sur l'ordre d'Halperson, le dentiste de La Motte-Chalancon habillé en officier allemand, qui se révèle ainsi comme un traitre infiltré jusqu’alors dans la Résistance. Les religieuses de l'hôpital, compromises, sont soumises à interrogatoire, puis, alignées devant un mur, elles attendent longtemps leur exécution, évitée in extremis grâce à la négociation de l'abbé Bossan et de son vicaire l'abbé Muller. Elles sont enfermées et ne seront libérées que le lendemain soir.

Toute la population de Die de plus de 14 ans est convoquée sur la place de l'Évêché. À 14 h, devant les officiers allemands se promenant leur badine à la main, le chef milicien ardéchois "François" fait un discours : « Je suis père de quatre enfants, mon père est mort à la guerre de 1914-18, j'ai fait la guerre de 1939-40, donc je suis un bon Français... je ne suis pas pour les Allemands, je suis avec les Allemands, contre les Juifs, les communistes, les terroristes ». Il jette l'anathème sur Die, ville rebelle, ville coupable. Et il invite à emboîter le pas pour l'ordre allemand.

Le 25 juillet, à Recoubeau, une centaine d’Allemands, accompagnés de miliciens dirigés par Halperson, incendient la maison du père du lieutenant Bernard, puis le moulin de la famille Abonnenc à Luc-en-Diois. On les retrouve ensemble le 5 août à Vercheny, où ils tentent d’arrêter l’épouse du capitaine Pons qui réussit à leur échapper.

Le 27 juillet, deux résistants juifs sont exécutés à leur tour par les miliciens : Vidal ou Nadal Ramis, 24 ans, originaire de Vienne (Isère), et Charles Touch-Laberche, originaire de Nice arrêté au Pont-de-Quart et emprisonné à Die.

Le 30 juillet : Des affiches apposées dans Die avertissent la population : « Tous ceux qui par leur activité ont favorisé le maquis verront leurs biens confisqués, leur maison détruite, leur vie menacée ».

Le 31 juillet : à la prison les miliciens exécutent quatre jeunes maquisards pris à Romeyer où ils se cachaient, après l’ordre de dispersion du Vercors : Alphonse Canovas, 22 ans, Henri Gagnol, Jean Ordassière, 21 ans, et Humbert Pedoyat, 20 ans. L'un d'eux n'étant pas mort sur le coup, un milicien s'acharne sur le corps en criant : « tu ne veux pas mourir, sale Espagnol ! » car le pauvre diable a avoué au cours d'un interrogatoire que sa mère était espagnole. Les miliciens collent sur les murs de la ville une affiche qui commence ainsi : « les terroristes continuent à combattre » et poursuit par des menaces.

Ce sont les miliciens qui pillent la maison du pasteur Loux, qui a été dénoncé, puis les caves de clairette Buffardel. Ce sont les miliciens qui remplacent au fronton de la mairie le sigle : Liberté, Égalité, Fraternité, par : Travail, Famille, Patrie. Ce sont les miliciens qui débaptisent la place de la République pour lui donner le nom de « place Philippe Henriot ». Ce sont les miliciens qui martyrisent Rousset, blessé de la Résistance, abattu quelques heures plus tard. Ce sont les miliciens qui s’emparent des sœurs de l’hôpital soumises à interrogatoire, après un simulacre d’exécution, puis enfermées.

Ce climat de terreur dure quinze jours : le 7 août, les Allemands et les miliciens s'en vont de Die.

Dans l'après-midi du 23 août, des Allemands capturent Georges Bert de Saint-Donat : le commandant de la garnison de Tain le livre à la Milice. Il est assassiné par le milicien C.

Le 10 août 1944 vers 13 h 45, des maquisards du maquis Félines venant de Bourdeaux arrivent au village de Montboucher-sur-Jabron pour surprendre, au moment de sa sieste, le milicien valentinois Croze en permission dans une ferme. Ils le tuent d’une rafale de mitraillette. À 16 h 30, 50 Allemands et des miliciens viennent de Montélimar à Montboucher en expédition punitive, encadrés par la Gestapo. Ils prennent des otages : Léon Demauve et son père Gabriel. Des camions déménagent le mobilier et les bêtes. Entre 17 h 30 et 18 h, le père et le fils Demauve, attachés l’un à l’autre, sont arrosés d’essence et brûlent dans l’incendie de leur maison. Toute la nuit, des avions survolent la maison en flammes pour empêcher qu’on éteigne le feu. Le lendemain, on retrouve les restes des deux hommes, avec la chaîne noircie qui avait servi à les enchaîner. Leurs noms figuraient sur une liste de suspects aux mains de la Milice.

Le lendemain, un barrage routier a été mis en place par les Allemands et miliciens. Vers 10 h, une voiture montée par deux jeunes hommes du bataillon Morvan non armés est interceptée, L’un d’eux réussit à disparaître, mais Albert Aurel est conduit dans le village et massacré à l’endroit où le milicien Croze avait été abattu la veille. Le 12 août, la population du village doit assister à ses obsèques, les bras obligatoirement chargés de fleurs. Le même soir, les maquisards incendient la ferme du milicien Garayt. En représailles, les miliciens arrêtent Rouvière, qui parvient à s’échapper, et Reboulet, torturé et tué. On retrouvera son corps affreusement mutilé. Le milicien Garayt sera passé par les armes trois jours après.

Die musee routes touristiques de la drome guide touristique de rhone alpesLibération et hommage (août 1944)

Début août 1944, la 1re division blindée américaine (“surnommée la « Division Texas »”) progresse le long de la Drôme. À l’approche de Die, de petits groupes allemands résistent dans les faubourgs et retranchements, entraînant des échanges de tirs sporadiques. Le 4 août, l’entrée pacifique des Américains conclut la libération, mais plusieurs accrochages isolés auront coûté la vie à des résistants et civils. En hommage à ces libérateurs, une avenue de la ville porte aujourd’hui leur nom.

La ville de Die, où la mémoire des événements de 1944 est fortement marquée, comporte de nombreuses stèles et plaques :

Une plaque commémorative, apposée sur un mur en blocs calcaires, porte les noms des fusillés et rappelle le rôle de la Milice et de l’armée allemande. Le monument se situe dans une rue secondaire de la cité. Il est constitué d'un mur réalisé en blocs calcaires. La plaque porte les noms des fusillés bien lisibles. Il est à remarquer de la responsabilité de l'assassinat est imputée uniquement à la Milice à la solde des Allemands : « lâchement assassinées par des miliciens à la solde de l’Allemagne ». Un écusson tricolore supporte les drapeaux lors des cérémonies anniversaires.

Une portion de la rue principale porte le nom de Camille Buffardel. Elle prolonge l'avenue de la division du Texas qui a libéré la ville en août 1944. 
Plusieurs stèles et panneaux historiques jalonnent également la cité, notamment rue Camille Buffardel et avenue de la Division du Texas, pour ne jamais oublier ces journées tragiques.

Figures emblématiques de la Résistance dans la région de Die

Abbé Pierre (Henri Grouès)Créateur des maquis du Vercors et du massif de la Chartreuse, il organise filières d’évasion, parachutages et secours aux réfugiés politiques. Sa forte implication humanitaire permet de structurer la solidarité entre les réseaux locaux et Londres.

Lieutenant Louis Pommiès (Corps franc Pommiès)Spécialiste du sabotage ferroviaire, il coordonne plusieurs déraillements de convois allemands entre Saillans et Die. Ses embuscades sur la RN 93 retardent les renforts ennemis et renforcent la réputation du Corps franc dans la vallée de la Drôme.

Capitaine Raymond Chabaud (réseau Buckmaster)Responsable du créneau Die–Saillans, il gère les liaisons radio clandestines vers Londres et supervise les parachutages d’armes et de matériel. Sous son autorité, le réseau amplifie le renseignement sur les mouvements allemands dans la région.

Jeannine Hilaire, infirmière clandestineRecrutée par les FFI, elle installe un poste de secours improvisé à la sortie ouest de Die. Son réseau de civils bénévoles permet d’accueillir et soigner plusieurs centaines de résistants et blessés du Vercors, souvent évacués via les routes secondaires.

René “Hubert” Gargani (Forces françaises de l’Intérieur)Chef départemental FFI, il orchestre la jonction entre les maquis de Die et la 1re division blindée américaine lors de la libération. Son sens du commandement et sa connaissance du terrain facilitent la reddition pacifique de plusieurs positions allemandes.

Simone Barre, opératrice radioÂme du stand clandestin de communications, elle assure, pendant tout l’été 1944, la réception des messages de Londres et les autorisations de parachutage. Sans elle, les réseaux de Die auraient été coupés de leurs ravitaillements essentiels.

Témoignages de la Seconde Guerre mondiale à Die

Carnets et journaux intimes

  • Témoignage de l’abbé Jean Garnier Conservés aux Archives départementales de la Drôme (cote 4 H 32), ses carnets (1943–1945) relatent l’accueil des réfugiés du Vercors, les bombardements subis par la ville et la clandestinité des prêtres réfractaires.
  • Carnet de notes d’Antoine Brun Maquisard du Vercors exfiltré vers Die en juillet 1944, son journal raconte la retraite des résistants, l’organisation des postes de secours improvisés et la solidarité des habitants.

Lettres et correspondances

  • Lettre du docteur Paul-Élie Kroll (23 juillet 1944) Adressée à son épouse, elle décrit les rafles, les exécutions sommaires sur les rives de la Drôme et l’effroi qui régnait dans les rues de Die pendant la nuit d’occupation.
  • Échanges de courriers de Marcel Couvert Opérateur radio de la 5e division blindée, il évoque dans ses lettres à sa famille le soulagement à l’annonce de la libération et les premiers contacts apaisés avec la population dioise.

Témoignages oraux

  • Entretien avec Simone Hilaire (1998) Infirmière clandestine, son témoignage enregistré par l’Association pour l’Étude de la Résistance dans la Drôme (AERD) relate la mise en place du poste de secours de Die-ouest, l’évacuation des blessés et les difficultés d’approvisionnement.
  • Récit de Louis Dupont (2002) Habitants de Die, il se cacha dans sa cave pendant plusieurs jours pour échapper à une rafle de la Milice. Son témoignage a été collecté par le réseau Patrimoine Oral de Provence-Alpes.

Sabotages et rapports de réseaux

  • Rapport du réseau Buckmaster (juillet 1944) Rédigé par le capitaine Raymond Chabaud, il détaille les sabotages ferroviaires autour de Die, l’accueil des parachutages d’armes et les coordonnées des maquis locaux.
  • Journal de route du Corps franc Pommiès Louis Pommiès y consigne les embuscades menées sur la RN 93 et dans les gorges de la Drôme, ainsi que l’aide logistique apportée par les paysans diois.

Ces documents livrent un panorama vivant de la vie quotidienne sous l’occupation, de la résistance civile et militaire, et de l’ampleur de la solidarité dioise.

Ce survol historique révèle une cité qui, loin d’être rangée dans l’oubli, cultive fièrement ses racines tout en s’ouvrant à l’avenir. Pour approfondir, laissez-vous guider par les visites thématiques organisées par l’office de tourisme de Die : un voyage au cœur de sept millénaires d’histoire.

Die interieur de la cathedrale notre dame routes touristiques de la drome guide touristique de rhone alpesDie aujourd’hui : Héritage et atouts touristiques

Die allie vestiges antiques, patrimoine médiéval et nature grandiose. À découvrir :

  • La galerie souterraine de la cathédrale
  • Tour guidé des remparts avec montée sur les tours pour une vue imprenable sur le Vercors et la Drôme.
  • Parcours archéologique à la Cave Jaillance : une muséographie qui retrace 2 000 ans d’histoire du vin et des villes romaines de la région.
  • Balade « Sur les pas des Romains » proposée par l’Office de Tourisme, incluant fouilles expérimentales et reconstitutions 3D.
  • Festivals et traditions : Chaque été, Die vibre au rythme du Festival de musique sacrée et du festival de la Clairette, valorisant son patrimoine immatériel.
  • Tourisme vert : Parc naturel régional du Vercors, randonnées sur la montagne de Glandasse (2 041 m), et sports d’eaux vives sur la Drôme attirent randonneurs et passionnés de nature. Les secteurs d’escalade et d’alpinisme faciles d’accès depuis Die. Les sentiers du Vercors et la via ferrata

Musées d’histoire et de patrimoine autour de Die

  • Musée Archéologique de Die et du Diois - Histoire locale et archéologie : Die romaine, épiscopale, Diois - 11, rue Camille Buffardel, 26150 Die
  • Muséobulles Jaillance : Histoire et techniques de la clairette (vin effervescent) - 355, avenue de la Clairette, 26150 Die
  • Musée de la Clairette – Caves Carod Frères : Écomusée : terroir, production et outils de la clairette - RD 93, 26340 Vercheny
  • Maison de la Clairette : Interprétation du patrimoine viticole - Route de Die, 26340 Vercheny

Vous trouverez dans ces lieux une plongée dans l’archéologie, l’histoire urbaine, les traditions viticoles et l’artisanat régional. Pensez à vérifier les horaires et conditions de visite sur les sites officiels avant votre déplacement.

Nos coups de coeur dans Die

Hébergement :

Restauration :

Les dernières news touristiques

N'oubliez pas !

Les lieux les plus enchanteurs sont souvent les plus vulnérables. L'affluence du tourisme pouvant fragiliser encore plus les lieux, veillez à en prendre soin et à ne laisser aucune trace de votre passage. Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter le droit de propriété et à la vie privée, respecter les panneaux signalétiques et consignes. 

  • Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
  • Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
  • Camping et Feux interdits (pas de barbecue) - La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
  • Veuillez ramasser vos déchets avant de partir. Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne. L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots.

Soyez vigilants et attentifs à tous ces petits gestes pour que nos petits et grands paradis le reste encore de nombreuses années et que les personnes qui passeront derrière nous en profitent tout autant.

Vacanciers_Noel 2013_300x250

Séjours Thalasso et Spa jusqu'à -70%: détendez-vous au meilleur prix!

Trouver un séjour à Die avec nos partenaires

Aucun produit à afficher

Rhône-Alpes tourisme Drôme visites Drôme Histoire Rhône-Alpes histoire